La Grande Classique Paris-Versailles (75-78)

Dimanche 27 septembre 2009


Quelle galère ! Six mois après mon dernier dossard, je me retrouve enfin sur une course. Pas tout à fait guéri, mais avec une douleur plus facile à dompter. J'avais deux objectifs pour cette course. Le premier était de terminer la course. Chose faite. Mais le second je l'ai largement raté. Je souhaitais terminer en 1h30 mais finalement j'ai mis 1h35'17''.


Ce matin je me suis rendu en voiture à Versailles, puis j'ai pris le RER C jusqu'à la Tour Eiffel. Je me suis retrouvé sur la ligne de départ vers 8h15 où j'ai fait un sitting avec de nombreux autres coureurs jusqu'à 10 heures pour le départ. Pendant cette attente, des coureurs me briefent sur les difficultés du parcours. Ca fait peur ! Selon les organisateurs on est plus de 20 000 inscrits.


Et c'est parti. On laisse la Tour Eiffel derrière nous. Les premiers kilomètres sont plats sauf lorsqu'on passe sous des ponts. Mais un petit problème technique me gêne d'entrée. Vers le deuxième kilomètre je dois m'arrêter et faire un petit besoin naturel. Après ça va mieux. Je me cale dans des foulées qui me conviennent assez bien sur le plat. Il y a un nombre énorme de spectateurs qui nous encouragent. Après avoir quitté Paris, on se retrouve sur les quais d'Issy les Moulineaux.


Puis on tourne sec sur la gauche et bien avant le panneau du km 6, la fameuse côte des Gardes à Meudon nous attend. Moi je trouve que c'est un mur. Pas un muret, non un mur. Plus de deux kilomètres. Le dessus des cuisses me brûle. Après un léger replat de quelques mètres ça remonte. Une côte de 8% de moyenne avec des passages à 12%. On se croirait sur le tour de France dans les cols. Il y a un très nombreux public. Mais à ce niveau là, ça ne m'aide pas. Je n'arrête pas de me faire doubler mais je mets un point d'honneur à ne pas marcher contrairement à plusieurs coureurs. Pour nous faciliter encore un peu plus la chose, la route devient pavée à la sortie d'un virage. A chaque virage je me dis que ça va être plat après. Mais non !

Finalement après avoir passé la mi-course, la côte est franchie. Au niveau du souffle je récupère mais au niveau des jambes c'est catastrophique. Moi qui m'entraîne uniquement depuis une quinzaine de jours sur une distance de 7-10 kilomètres tout plat, là c'est le total contraire : deux fois plus longue distance et côtes (de montagne !!!).


Donc une fois en haut, jusqu'à la fin de la course je ne retrouve plus du tout de plat. Ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend ... La traversée de la forêt de Meudon est vraiment sympa. Enfin je crois ! J'ai tellement mal aux jambes. Il y a un passage sur chemin forestier où ce n'est plus goudronné. On se retrouve ensuite à Vélizy-Villacoublay. Et de loin, j'aperçois la deuxième grosse difficulté. C'est beaucoup moins long que la Côte des Gardes, mais la côte du cimetière qui ne fait qu'environ 300 mètres tue le peu de jambes qui reste. En haut le ravitaillement nous désaltère bien.

A deux kilomètres de l'arrivée on entre dans Versailles. Mais c'est une interminable ligne droite très large en faux plat montant qui nous attend et ce, jusqu'à l'arrivée. Je suis quasi à l'arrêt. Je n'en peux plus. Je pense à la médaille qui ne devrait plus m'échapper. Le beau ciel bleu nous aura accompagné sur tout le parcours. Et voilà. La ligne d'arrivée est juste derrière moi et le château de Versailles devant moi.


Une fois la médaille au cou, faut rejoindre la voiture malgré les poteaux qui me servent de jambes. Faut que je continue à m'entraîner, que je perde le poids pris pendant ma blessure et dans deux semaines je vais me tester sur les 20 km de Paris. Je suis crevé. Je suis classé 12638ème/ 17883 en 1h35'17''.

1 commentaire:

BACQUET Béatrice a dit…

pas si mal pour une reprise !