13,5 km du 20 Bornes d'Andrésy (78)

Dimanche 28 novembre 2010


C'est avec les côtes douloureuses, que je me rends dans les Yvelines à Andresy pour participer à la course de 13,5 km des 20 Bornes d'Andrésy. J'ai déjà participé à cette course il y a deux ans mais sur le format du semi-marathon. J'ai un vrai souvenir de la côte de Verdun qui ne fait que 250 mètres, mais avec un fort pourcentage moyen de 16%. Ce matin je pars de chez moi avec 0 degré à la voiture et j'arrive une heure plus tard sur le lieu de la course avec une température de - 1,5 degré. Je ne suis pas capable de me mettre simplement en débardeur alors je mets des manches au dessous. Je récupère mon dossard, le numéro 1563, puis je vais m'échauffer. Mais qu'est-ce qu'il fait froid ! Je m'échauffe sur 5,6 km puis je me place sur la ligne de départ.


Nous sommes un peu moins de 600 coureurs sur la ligne et le départ est donné à 10h30. Je m'étais parfaitement placé sur cette ligne et je peux prendre un très bon départ. Je me retrouve rapidement dans le peloton de tête, un peloton d'une vingtaine de coureurs. Ma douleur aux côtes a l'air de me laisser tranquille. Enfin pour le moment. C'est parti vite, mais je ne m'en rends compte qu'au km 1 que je passe en 3'21'', car c'est à ce moment là que je me fais lâcher par le groupe alors que j'avais l'impression de pouvoir suivre quelque temps le rythme. Mais à priori, le temps est de mettre le clignotant et de laisser partir.


Virage sur la gauche où j'ai l'impression qu'il y a un très léger faux plat, mais en y réfléchissant bien, ça devait être plat finalement. Je perds encore quelques places mais je m'accroche. Au bout nouveau virage à gauche puis quelques centaines de mètres plus loin, virage à droite avec une petite côte qui m'amène au km 2. A cet endroit, on tourne sur notre gauche et on va traverser Andrésy. Je me fais rattraper et doubler par deux coureurs. Un en maillot jaune et rouge et un avec l'inscription "marathon de La Rochelle". Ils ont un très bon rythme et je me cale derrière "La Rochelle". A un moment donné, le coureur en jaune s'écarte pour que celui se trouvant juste devant moi prenne le relais, mais il est incapable de le prendre. Je fais l'effort pour me placer en tête de ce trio et mener l'allure.


Pour me mettre en tête, je hausse vraiment mon rythme. Mais à priori ça convient bien à mes deux compagnons de course, car ils restent calés dans mon sillage. Par contre je ne suis pas habitué à gérer ma course comme ça, car habituellement je cours seul. Donc je reste en tête de ce groupe pendant toute la traversée d'Andrésy ainsi que sur la descente le long des quais de Seine jusqu'au km 5 qu'on passe en 18'52''. Presque 3 kilomètres en tête de groupe. A ce moment là le coureur en jaune, qui est très affûté repasse devant moi et je me mets dans sa foulée. Le troisième coureur nous fait comprendre qu'il n'est pas en mesure de prendre un relais. Quelques centaines de mètres plus loin, le coureur en jaune s'écarte pour que le troisième nous aide dans notre progression, mais vu qu'il n'arrivait pas à passer, c'est à nouveau moi qui ai pris ce relais. Mais malheureusement, quelques centaines de mètres plus loin, je paye mes erreurs car j'ai beaucoup trop donné pendant ces 3-4 kilomètres où je donnais beaucoup trop en tête de ce trio.


Je dois m'écarter et laisser partir les deux coureurs. Je vois que ''La Rochelle'' arrive à suivre le coureur en jaune et qu'ils m'ont mis une centaine de mètres d'avance. Je passe à côté de la ligne d'arrivée le long de la Seine puis je me retrouve sur le même début de boucle qu'au départ en longeant l'Oise. J'ai vu que le coureur qui ne pouvait pas prendre de relais avait été lâché par mon ancien compagnon de fortune. J'arrive progressivement à reprendre des mètres sur ''la Rochelle'' et juste avant le km 7, je fais la jonction et passe devant. Il s'accroche à moi. Nous tournons sur notre gauche où dans le premier tour, j'avais l'impression que c'était un faux plat par erreur et 500 mètres après être passé devant lui, je paye une seconde fois mes efforts. Je ne peux plus rester devant lui et encore moins rester dans son rythme.


Je me fais doubler, mais les spectateurs et coureurs m'encouragent. J'entends des "Allez l'OM", "Allez Marseille". Ça m'aide et je m'accroche. Au bout, virage à gauche, puis virage à droite. Je me retrouve sur la côte que j'ai emprunté au premier tour avant la traversée dans Andrésy, mais en haut, au lieu de tourner sur la gauche et faire cette traversée, on continue tout droit, je passe sous un pont au km 8, puis virage à droite et virage à gauche. Je suis au pied de l'énorme difficulté. D'un coup je passe de 15-15,5 km/h à 12 km/h. Une côte de 250 mètres. La côte de Verdun. Mais un pourcentage moyen annoncé à 16 %. Je confirme qu'elle les vaut. Je n'ose pas regarder en haut. Elle parait interminable. Mais avec de la fierté on ne la monte pas en marchant même si on se fait mal pour la gravir. Une fois en haut, ouf, ça redevient quasiment plat. Mais je mets plusieurs centaines de mètres pour me relancer pleinement et retrouver ma vitesse de croisière. Mine de rien, la côte était courte mais très usante.


Je suis sur les hauteurs d'Andrésy et je vois bien en bas les quais de Seine qu'on devra rejoindre pour la fin de la course. Maintenant le parcours est beaucoup plus facile avec des enchaînements de plats, de descentes et de légères remontées. Mais c'est très roulant. Je ne perds pas de place. Je double beaucoup de coureurs qui font la course des 5,8 km. Je passe le km 10 en 40'08''. C'est pas trop mal, sachant la difficulté que j'ai du franchir et qui m'a fait perdre beaucoup de temps. Ensuite ça descend plus franchement jusqu'aux bords de Seine et le km 12 que je passe 47'56''. Plus qu'un kilomètre et demi et je me fais passer par deux coureurs. Je n'arrive pas à réagir et changer de rythme. Je dois me résoudre à les laisser filer. J'aperçois de loin l'arche d'arrivée et j'entends surtout le speaker qui félicite les arrivants. J'arrive à accélérer un peu. 200 mètres, 100 mètres, je donne ce qu'il me reste de force et je franchis la ligne d'arrivée
29ème/562 en 53'16''.


Mon objectif était de boucler cette course en 55'. Objectif atteint. 15,2 km/h de moyenne. Mes côtes douloureuses m'ont à peu près laissé tranquille sauf sur la fin mais j'ai pu faire abstraction de cette douleur. De plus c'était très agréable de courir dans un groupe comme entre le km 2 et le km 5,5. Je récupère un tee-shirt souvenir ainsi qu'un gobelet de chocolat chaud. Ça fait du bien, car la température n'a pas du monter. Et de s'arrêter trempé de sueur, c'est encore pire. Je me dépêche de retourner à la voiture pour mettre des vêtements propres et secs. La semaine prochaine j'ai deux courses sur mon agenda. D'abord samedi après-midi je vais faire les 15 kms de Conflans-Sainte-Honorine (78) et le lendemain après-midi le 10 km de Colombes (92). Si tout va bien je devrais être accompagné de Bernard sur ces deux courses.

4 commentaires:

Bernard a dit…

Bravo, course bien gérée,tu vas faire un bon chrono à Conflans. Pour moi à Grasse 10km encore sous la pluie avec 5°C!! et 1 min de plus qu'à Drancy. A samedi prochain.

Jeff a dit…

Merci beaucoup Bernard. Décidemment on n'a pas trop de chance en ce moment avec la météo. La côte à 16% était dure mais ce n'était qu'un entraînement pour la côte de samedi à Conflans en fin de parcours !!!

Jonathan a dit…

tu as l'air d'atteindre tes objectifs à chaque fois!!
deux courses le weekend prochain??? comment fais-tu??

Jeff a dit…

Et bien écoute Jonathan, en ce moment ça marche pas trop mal. J'espère que ça va durer. Puis tu connais l'amour de la course à pied. C'est notre moteur. Aussi bien pour toi que pour moi. Donc ça aide à enchaîner les courses. J'espère qu'on se reverra à Marseille. C'était génial la dernière fois qu'on s'est vu.