Les 10 Bornes de la Saint-Médard (91)

Samedi 4 juin 2011


Deux jours après la course en pleine chaleur et les 30 degrés à Pierrefitte, aujourd'hui je prends la direction de l'Essonne pour les 10 km de la Saint-Médard à Brunoy. Le départ de la course aura lieu à 20 heures, mais la chaleur d'aujourd'hui est pesante, suffocante. Il fait 32 degrés. Et pas de vent pour rafraîchir un peu. Je me stationne juste à côté du stade municipal de Brunoy, à côté du marché couvert et j'y retrouve Bernard qui venait juste d'arriver et qui par hasard est stationné à une dizaine de mètres de ma voiture.


On entre dans le stade municipal pour aller y retirer nos dossards. Moi j'ai récupérer le numéro 64. Cette course est très bien encadrée par des personnalités du monde sportif. La marraine est Marinette Pichon, ancienne capitaine de l'équipe de France de Football féminin, le parrain est Dominique Chauvelier, qu'on ne présente plus dans le milieu de l'athlétisme tellement il a un palmarès impressionnant de champion de France du marathon, ... et une analyse pleine de justesse et en même temps d'humour lorsqu'il commente le marathon de Paris à la télévision. Des meneurs d'allures seront présents avec des "flammes" 40', 45', 50', 55' et 1 heure. La flamme de 1 heure sera portée par Annette Sergent, ancienne championne du monde de cross, ... Que du beau monde !


On part s'échauffer mais c'est vraiment suffoquant de courir. On court à très faible vitesse mais on s'assèche très vite et les jambes sont lourdes à lever. On court un peu plus de 4 km et je profite d'une fontaine pour y tremper ma casquette afin de me rafraîchir la tête et la nuque. Il fait vraiment très chaud. Le speaker nous annonce une participation de plus de 700 coureurs sur cette épreuve du 10 km, qui selon lui est un record de participation. On commence à se placer dans le sas de départ mais il y a vraiment beaucoup de monde et on est serré comme des sardines. Les non-voyants prennent le départ de la course sous les applaudissements.

A 20 heures le départ est donné. Ça commence par une ligne droite assez longue en léger faux plat montant. C'est bien que ce soit assez long comme ça chaque coureur à le temps de se positionner correctement. On double, on se fait doubler jusqu'à ce qu'on soit à notre place. Je pars derrière un groupe que je n'essaye pas de doubler. Je me cale bien sagement derrière eux et je passe au km 1 en 3'38''. Juste après ce premier kilomètre, il y a un gars qui nous arrose avec son tuyau d'arrosage. Je passe dans le jet pour me rafraîchir car j'ai très chaud. La route est plate mais il y a quelques relances à la sortie des changements de rues.


L'avenue Morin parait interminable. C'est la plus longue de la course. C'est encore tout plat, mais je commence à en avoir marre. J'ai trop soif, les jambes commencent à avoir beaucoup de mal à répondre. Heureusement qu'un peu après le km 4 on tourne sur la gauche et on retrouve la rue du départ. Et comme c'est dans le sens inverse de tout à l'heure, c'est donc un faux plat descendant. J'en profite pour me refaire une petite santé, mais un peu avant l'entrée dans le stade municipal, je me fais reprendre par le meneur d'allure des 40'. Je me dis que je vais le suivre, mais grave erreur. J'ai un terrible coup de chaleur qui s'abat sur moi et je suis presque au ralenti. On traverse le stade et on y ressort par l'entrée principale et je passe au km 5 en 20'19''. C'est mieux que la course de jeudi, mais vu mon état à ce moment là, c'est le début d'un très long calvaire.


Je profite du ravitaillement pour bien me désaltérer, mais le faux plat montant qu'on doit reprendre une seconde fois car la seconde boucle est identique à la première, me montre que je suis vraiment à bout. Mais je ne suis pas le seul. Des coureurs me doublent et je les redouble un peu plus loin. Je me pose sérieusement la question de savoir si j'abandonne ou pas. Mais je n'aime pas baisser les bras alors je pense à autre chose et je continue. Mais c'est vraiment très dur. Je n'oublie pas de passer dans les jets d'eau offerts par quelques résidents.

Et enfin j'arrive dans la rue du départ et le faux plat descendant. Ça descend un peu mais je n'avance pas. J'ai l'impression que je vais m'écrouler d'un instant à l'autre. On contourne le stade municipal puis on entre par l'arrière comme au premier tour. On fait un demi tour de piste. C'est dur, j'accélère un peu mais vraiment pas beaucoup. Je franchis la ligne d'arrivée 157ème/631 en 43'25''. Je suis un vrai zombie. Je vois Bernard qui m'attend. Je ne comprends plus rien. Quelques instants je croyais qu'il avait fini devant moi, mais il m'explique qu'il faisait tellement chaud qu'il a abandonné après un peu plus de 5 km de course. Et dès qu'il m'a expliqué ça, je m'écroule. Au début je ne m'en rends pas compte puis je suis incapable de me relever et je ne sais pas combien de temps je reste au sol. Bernard m'amène de la boisson sucrée pour me réhydrater. Je peux enfin m'asseoir et quelques minutes plus tard je tente de marcher, mais ça tangue grave.

Finalement Bernard s'est fait plaisir sur sa course. Au bout de 5 km il s'est rendu compte qu'il ne se ferait pas plaisir en allant au-delà à cause de cette chaleur étouffante et a préféré dire stop. Il a été très raisonnable, certainement bien plus que moi. Surtout que demain matin, j'ai un autre 10 km de prévu dans le nord du 77. Mais je ne suis pas sûr à 100% de le faire vu mon état d'aujourd'hui. La très courte nuit me donnera sa décision. On prend une douche au stade. Elle est un peu trop chaude. Quand on quitte Brunoy, le ciel se couvre énormément et le retour vers mon domicile est une autre aventure, car la grêle très forte et les bourrasques de vent nous font rouler très lentement car il est très dur de voir quoi que se soit derrière le pare brise.

3 commentaires:

Virginie a dit…

Tu forces pas trop jeff???? t'as plus 20 ans lol sérieusement fais attention quand meme bisous

Jeff a dit…

Bah je sais, on vieillit tous. Mais l'âge, ce n'est que dans la tête. Si tout le monde pouvait comprendre ça !!!

guillaumeCPLP a dit…

Bonjour on se connait pas a part croiser sur quelques course, mais je pense comme Virginie.Vous en faites trop il faut du repos de temps en temps pour revenir meilleur.
Mais en tout cas bonne continuation et bravo.