Trail du Montois (77)

Dimanche 2 juillet 2017


Encore une nouvelle course qui se profile pour moi. J'ai fait un nombre important de courses différentes et celle-ci je ne la connaissais pas du tout. Ce trail du Montois se court sur la commune de Donnemarie-Dontilly, non loin de chez moi. En effet, une vingtaine de minutes est nécessaire pour m'y rendre. Un peu d'histoire et de géographie pour ceux qui ne connaissent pas cette petite ville de Seine-et-Marne. Elle est située entre Provins et Montereau-Fault-Yonne. Elle est composée d'environ 3000 Donnemaritains et Donnemaritaines. Historiquement, Donnemarie-en-Montois et Dontilly étaient deux communes distinctes séparées par la rivière l'Auxence, mais depuis 1967 n'en font plus qu'une.



Les chaleurs importantes de la semaine passée ont fait place à de la pluie qui a dû façonner les singles et les chemins de ce trail plus difficile. La cinquième édition du Trail du Montois est organisée par la commune de Donnemarie-Dontilly et le Foyer Rural section raid multisports. 90% du parcours est dessiné sur chemins et sentiers avec des parties annoncées techniques. En plus du trail de 17 kilomètres auquel je vais participer et qui partira à 9h30, une randonnée pédestre de 10 kilomètres se fera avec un départ à la même heure.



Encore de belles pluies ont émaillé la journée d'hier. Mais ce matin, le temps est plus clément. La température n'est pas très élevée, mais pour courir ça sera parfait. Par contre le sol risque d'être très glissant. Les pratiquement 40 degrés de la semaine passée, ont l'air bien loin. Je me stationne juste à côté de la ligne de départ et à une cinquantaine de mètres de celle d'arrivée ainsi que de la salle polyvalente. C'est parfait ! Je me rends dans cette salle où je consulte le listing des inscrits. Je vais porter le dossard numéro 400. Passage au stand pour le retirer et on m'offre une bouteille de 75 cl de bière blonde de Brie. Un très beau cadeau, ce qui change des nombreux tee-shirts que j'accumule depuis que je cours.



Je retourne à ma voiture pour me préparer tranquillement. J'hésite à mettre mon sac d'hydratation pendant la course. Je vais réfléchir pendant cet échauffement. Il est de courte durée et quand je retourne à la voiture, je vois Serge arriver vers moi. Ça fait bien longtemps que je ne l'avais pas vu et ça me fait bien plaisir. Pendant que nous discutons, c'est au tour de Fabien du club du LCBA, de venir me voir. C'est un garçon très agréable. Nous avons tous les trois le même objectif : prendre du plaisir sans regarder le chrono.



Dans cinq minutes le départ va être donné alors je vais déposer ma veste à la voiture et j'enfile le débardeur de mon club de l'UA Chauny. Tout le monde, ou presque, est déjà derrière cette ligne de départ. Mais j'ai le temps, ma voiture n'est qu'à cinq mètres. Finalement j'opte pour prendre mon gilet d'hydratation. Il est tellement léger que je vais très vite l'oublier. Ça y est, j'ai rejoint les autres coureurs et nous sommes sous les ordres du starter. Mais avant qu'il nous fasse partir, il nous demande d'applaudir un bénévole, Patrick, décédé il y a peu.







Le départ est donné. Je pars tranquillement sur le côté droit de la chaussée juste derrière la première féminine.







Nous contournons le terrain de football par la gauche, puis passage devant le gymnase où des douches seront à notre disposition après le course. Nous quittons ensuite le bitume et le plat pour courir sur l'herbe.






Après un petit détour par un bosquet, nous arrivons au pied de la première montée qui va être très longue. Nous sommes dans les champs, ce qui ne facilite pas vraiment notre progression. Je me rends très rapidement compte que je n'ai pas récupéré de ma semaine précédente d'effort. Les jambes sont bien lourdes alors pas facile de les lever dans cette première ascension. Nous traversons la Route de Provins pour continuer à monter dans le champs d'en-face. Plus nous avançons et plus ça grimpe. Je suis content lorsque nous prenons à gauche en direction de l'enceinte du cimetière, car c'est plus plat. Ça regrimpe dans un étroit chemin à droite puis à gauche, histoire de nous retrouver juste au-dessus du cimetière et de sa grille d'entrée. La montée se poursuit sur un chemin blanc jusqu'au km 1, où nous descendons sur le bitume de la Route de Mons.



Cette descente ne dure pas plus de cinquante mètres, car nous tournons à droite entre deux maisons pour poursuivre la grimpette. Je rejoins le Chemin de la Veillère qui nous amène à nouveau dans les champs. Ça grimpe encore plus en tournant à gauche, puis quand nous tournons une fois de plus à gauche, la pente est plus douce. Tant mieux. Virage à droite bien glissant. Une centaine de mètres plus loin nous retrouvons du bitume en entrant dans la commune de Mons-en-Montois, plus précisément Rue du Clos Bouard. Ça me permet de souffler un peu. Nous tournons ensuite à gauche Rue du Calvaire qui est un faux-plat montant. Au km 2, nous poursuivons tout droit à travers champs avec un vent de trois-quarts face. Je suis calé dans la foulée d'un coureur, mais je n'arrive pas à me protéger de ce vent. L'important est que cette traversée est plate. Ça fait du bien aux jambes. Puis le profile devient légèrement descendant sur le Chemin des Grottes. Mais un peu plus loin, ça descend franchement. D'ailleurs, quand en bas je tourne à droite pour me retrouver sur un single bien glissant, j'ai beaucoup de mal à conserver l'adhérence. Je suis en sous-bois et il est impossible de se doubler. Ça serpente sans cesse avec une succession de petites montées et petites descentes. Et à chaque fois que ça tourne un peu trop sèchement... sur ce terrain détrempé, j'ai tendance à faire des ''tout-droits''. Un petit coup de cul et je prends un virage serré sur la gauche pour descendre le Chemin des Meules. Je me détends les bras tout en profitant également pour souffler un peu. La fin de la descente se fait sur bitume. Je suis de retour sur la commune de Donnemarie-Dontilly.











En bas, nous tournons à droite Rue de Lagourd. Un ravitaillement y est placé. Je perds un peu de temps en m'y arrêtant pour y boire une eau sucrée. Puis je reprends en faux-plat descendant sur la route. Un peu après le km 4, la Rue de Lagourd tourne à gauche. Sur ma droite j'aperçois un chemin qui sort des bois avec de la rubalise. C'est ici que je vais atterrir après avoir fait une grosse boucle de 9 kilomètres. Et quand je serai revenu à cet endroit, je vais devoir faire tout ce que je viens de courir en sens inverse jusqu'à l'arrivée. Reprenons le cours de notre course. Je finis par arriver au bout de la Rue de Lagourd en tournant à gauche Rue du Montgras. Ça monte un peu mais rien à voir avec la suite car nous tournons aussitôt à droite sur le Chemin du Montgras.


Ce n'est plus en bitume et ça grimpe. Je me suis calé derrière un coureur pour monter le mieux possible mais ça n'avance pas bien vite. Et ça monte vraiment longtemps. En haut, je trouve le Chemin de Montpoirier. C'est plus facile et assez long mais il y a énormément de boue et de grosses flaques d'eau. Même avec les chaussures de trail, j'ai tendance à bien glisser. Je suis dans un groupe de quatre depuis le haut du chemin précédent, dont la troisième féminine. Et ça se passe bien. Mais, nous entamons une descente très caillouteuse et je me fais lâcher dans cette partie en descente sans arriver à m'accrocher. Moi qui pensais souffler, bah c'est raté. Une fois en bas, il faut tourner aussitôt à gauche pour encore remonter.


J'ai refait une partie de mon retard mais l'écart est encore d'une cinquantaine de mètres. Me voilà au sommet, puis un peu plus loin, nous descendons sur un chemin qui plonge dans les sous-bois où nous avons une impression d'obscurité. Ça ne descend pas vite mais c'est agréable. Puis, de la rubalise nous fait quitter ce large chemin, pour grimper sur un single sur la gauche avec un tronc couché en plein milieu. C'est à cet endroit que je fais la jonction avec les trois autres coureurs. Ça monte, ça glisse. Nous devons même marcher car sinon, la chute est assurée. Mais à ce moment là, nous avons la surprise de voir en contrebas, sur le chemin que nous avons du quitter pour suivre le tracé du parcours, trois coureurs qui coupent en restant sur ce large chemin. Ce qui ne nous a pas vraiment plu. Nous leur avons fait part de leur erreur et leur seule réponse a été que celui qui était en tête a demandé à celui qui le suivait s'il avait vu de la signalisation et comme le second lui a répondu que non, il a fini par dire ''alors continuons''. Pas sport du tout ces trois coureurs. Il leur suffisait de faire demi-tour sur une centaine de mètres et se taper la difficulté qu'ils ont du coup volontairement coupé, vu qu'ils n'ont pas daigné faire demi-tour. Je vais taire un des trois dossards que j'ai pu lire mais c'est vraiment pas un esprit sportif qu'ils ont. Peu importe, à chacun sa conscience !


Nous poursuivons sur les hauteurs et quand il faut redescendre, nous sommes complètement à l'arrêt car c'est pentu et glissant. Le coureur de tête de mon groupe descend et attend en bas. Il réceptionne la coureuse du club de Sens, puis me retient à mon tour, et nous attendons le quatrième coureur pour l'aider à ne pas chuter. La course reprend sur le chemin extrêmement gras. Mais une surprise de taille nous attend. Nous devons courir dans le lit d'un ru. Au début, l'eau ne monte pas bien plus haut que les chevilles, mais rapidement ça va jusqu'aux genoux. Et mine de rien, ça dure longtemps. C'est difficile mais sympa. 



Puis nous sortons pour une grimpette très raide à monter en marchant. Une fois que c'est moins pentu, je repars toujours dans un single. Au km 8, je sors des sous-bois, mais ça continue à monter en traversant un champs. Lorsque j'arrive sur la Départementale 76, nous tournons à droite sur le bitume. Même si c'est un léger faux-plat descendant, je ne peux pas rester avec le premier coureur. Je suis seul avec la fille de Sens. Le quatrième coureur étant un peu lâché. Deux cent mètres plus loin, alors que nous allions quitter la route, je prends un peu d'eau au ravitaillement. Me voilà à nouveau en sous-bois. Nous descendons un peu, mais il y a encore des parties fort montantes. Je lui demande si elle veut passer devant mais pour le moment non.


Une belle descente nous amène sur une route mais nous la quittons une dizaine de mètres plus loin, en revenant en sous-bois à gauche et ça monte !  Km 10 franchi. Nous serpentons entre la végétation et encore un ''mur'' à franchir. Une fois en haut, nous sortons des sous-bois pour continuer à monter, mais plus raisonnablement, à travers un champs blanc. Puis, environ 200 mètres plus loin, nous tournons à droite sur un large chemin blanc. Ça descend un peu avant un virage serré sur la gauche où nous retrouvons de la boue et un faux-plat montant en sous-bois. Nous discutons un peu puis je dois m'arrêter car mon lacet s'est barré ! Et en plus, depuis le passage de la rivière, ma semelle dans la chaussure a glissé. Donc je fais un arrêt au stand, histoire de remédier à ce double problème. Je repars une bonne trentaine de secondes plus tard juste devant le groupe suivant avec qui je vais rester un bout de temps dans la bonne humeur.




Ça descend plus que ça ne monte, mais ça casse bien les pattes quand le profile s'élève. Et c'est un peu pareil pour les descentes tellement raides dans la caillasse et la boue, que ça glisse beaucoup et heureusement qu'il y a des arbres pour nous rattraper. Nous rejoignons la coureuse de Sens, mais quand nous arrivons sur la Rue de Lagourd avec donc les quatre premiers kilomètres à faire maintenant en sens inverse, je lâche prise.




Après un peu de faux-plat montant sur cette rue de Lagourd, il y a encore le ravitaillement de tout à l'heure, dont je m'en désintéresse, mais surtout je tourne sur ma gauche pour une montée bien raide, où nous devons doubler les randonneurs qui étaient partis en même temps que nous mais sur un parcours différent et plus court. Ça grimpe, je serre les dents et bien plus loin, je quitte ce Chemin des Meules pour tourner à droite et retrouver le single. Les randonneurs sont sympas car sur ce chemin bien étroit, ils se mettent de côté pour nous laisser passer. Dès que ça monte un peu, ça pique dans les jambes. Puis je sors du single en tournant à gauche Chemin des Grottes qu'il faut monter. Je fais les premiers mètres en marchant, puis quand c'est moins raide je repars. Plus j'approche du sommet, et moins c'est raide. Maintenant je suis sur la longue ligne droite dans les champs avec en point de mire les premières maisons de Mons-en-Montois. J'entre dans cette commune Rue du Calvaire au km 15. Un peu de faux-plat descendant avec de tourner à droite Rue du Clos du Clos Bouard. J'ai un peu de difficulté mais il ne reste plus que de la descente maintenant. Nous faisons le tour du champs pour retrouver le Chemin de la Veillère qui continue de descendre.



Passage ensuite entre les maisons puis je débouche sur la Route de Mons pour une cinquantaine de mètres de montée. Ensuite, nous virons à droite sur le chemin blanc en direction de l'entrée du cimetière. Lorsque je tourne à gauche sur le chemin très étroit qui contourne l'enceinte de ce cimetière, je jette un coup d'œil derrière et personne n'est visible. Virages glissants à droite puis à gauche. Petite ligne droite de plat, et ensuite j'entame la descente finale dans les champs. Je reste à la même distance que le coureur devant moi, qui sera resté longtemps à proximité. Traversée de la Route de Provins avant de poursuivre la descente. Lorsque ça redevient plat, nous tournons à droite derrière un bosquet en direction du parking du gymnase. 





C'est à cet endroit que je quitte définitivement les chemins. Ne reste plus que du bitume avec un triple virage gauche droite gauche qui me mène jusqu'à la ligne d'arrivée où je termine 73ème/179 en 1h38'04''.





Passage au ravitaillement final qui est fort sympathique avec notamment du saucisson, du fromage, des tucs et du plus traditionnel comme des carrés de chocolat, des fruits secs et de la boisson comme du coca, de l'eau au sirop de grenadine et de menthe. Bien cool tout ça et merci aux bénévoles !






J'attends ensuite les arrivées de Fabien et de Serge. Fabien va terminer la course en 2h08'30" et Serge un peu plus loin en 2h21'52''. C'est Christophe Rosse qui a gagné en 1h13'49" après avoir mené de bout en bout la course. Une nouvelle victoire pour le PAAC.


Après nous être ''ressourcés'' au ravitaillement final (il est bon le fromage ainsi que le saucisson), nous nous rendons dans la salle polyvalente pour participer à la remise des récompenses.







Les trois premières féminines au scratch puis les trois premiers hommes au scratch sont appelés. Après, les catégories seront également récompensées. Nous avons appris qu'un des participants s'était fait visiter son véhicule pendant la course. Il s'est vu voler son sac de sport et tous ses papiers. Ça se produit de plus en plus souvent en Seine-et-Marne pendant les courses. J'espère que sa journée ne sera pas trop gâchée car à part ça, l'organisation a été au top, les bénévoles souriants et disponibles, un tracé super sympa, qui m'a fait souffrir mais c'est surtout que je n'ai pas vraiment récupéré des ''6 Jours du Toulois'' et du 23 km de l'Oxy'Trail, le tout couru durant toute la semaine passée. Et avec un minimum de concentration il était impossible de se perdre ! J'ai beaucoup aimé, moi qui ne suis pas un traileur, je n'ai qu'une envie... revenir l'année prochaine !

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