L'Abbevilloise (80)

Dimanche 10 juin 2018


Au lendemain de ma course en Seine-et-Marne à Nanteuil-les-Meaux et donc obligatoirement à la suite d'une courte nuit, je vais rechausser mes New Balance Boracay Fresh Foam en cette matinée dans ma ville natale d'Abbeville, qui se trouve dans le département de la Somme, pour ceux qui ne connaissent pas (ancienne Région Picardie, devenue maintenant Région Hauts-de-France). C'est toujours un plaisir de retourner là où je suis né, une grande partie de ma famille habitant toujours dans le coin. Cette course est organisée par le club local de ''Courir à Abbeville''.


C'est la troisième édition de l'Abbevilloise, qui comme son nom le laisse entendre est réservée aux féminines. Mais pour la première fois, un 5 kilomètres mixte est proposé à 9h30. Je vais donc y participer. Par contre, à 10h30, la course de 10 kilomètres est totalement réservée aux filles. Ça va me permettre de revoir des amis du coin que je n'ai pas vu depuis longtemps, blessure oblige. Le parcours a abandonné le centre-ville pour se déplacer sur le Boulevard Vauban et autour du lycée que j'ai fréquenté plus jeune (beaucoup plus jeune !). Comme ma blessure au dos n'est pas guérie, l'objectif est de faire un peu mieux que la veille.


Comme prévu, la nuit a été de courte durée. Une heure du matin au lit, ce qui n'a pas empêché le réveil de sonner tôt. Mais comme la course est juste à côté, je n'ai que 10 minutes de route à faire. Je laisse mon fils chez ma mère. Il est crevé ! Je me stationne sur le grand parking à proximité du théâtre, juste en face du gymnase du Champ de Mars, là où le secrétariat de la course s'est installé. Je vais y chercher mon numéro de dossard sur le listing affiché. Aujourd'hui, je vais porter le numéro 115. Puis je fais la queue afin de le retirer. Ça va relativement vite. Avec ce dossard, on nous offre un tee-shirt technique aux couleurs de la course, ainsi que quelques produits sympas : Gel douche surgras Klorane, Savon parfumé framboise, Bidon lait-banane, Bidon lait-fraise et Bidon lait-chocolat.




Des cadeaux qui ne seront pas gâchés. Puis je retourne à la voiture me préparer. Je me sens vraiment fatigué. En plus d'avoir peu dormi, j'ai surtout les grosses côtes de ma course d'hier soir en Région Parisienne encore dans les jambes. Par contre, je n'ai pas la douleur occasionnée par ma hernie discale. Je n'ai que la gêne qui m'empêche de pouvoir allonger ma foulée, donc ma vitesse s'en fait rudement ressentir. Bon il n'y a pas que ça qui explique mes performances. Il y a surtout le manque d'entraînement. La reprise est difficile. Mais quel plaisir de recourir !


Une fois prêt, je pars faire un long échauffement de 3,5 kilomètres sur l'intégralité du parcours de la course. On doit faire le tour complet de mon lycée. C'est très sympa et nostalgique. Pendant tout ce tour, je n'ai pas décroché mon regard de l'intérieur de l'enceinte de cet établissement. J'y ai d'excellents souvenirs. Bon, la contrepartie de faire ce tour de lycée est que pour y accéder il faut se ''taper'' une longue montée (mais rien à voir avec celles d'hier heureusement !). Puis, je me rapproche de la ligne de départ qui est complètement décalée de celle d'arrivée. En effet, celle du départ est placée à l'angle des Rues du Moulin Quignon et Paul Delique, alors que l'arrivée se fait à proximité de ma voiture, un kilomètre à vol d'oiseau plus loin.




Nous sommes un peu moins de 150 sur cette course de 5 kilomètres. C'est la première année que ''L'Abbevilloise'' ouvre ses engagements aux hommes, mais uniquement sur ce 5 km mixte. La course de 10 km d'après est entièrement réservée aux féminines. Avant que le départ soit donné, je croise Angélique qui va viser un Top 10 sur le 10 kilomètres. On a le temps de papoter un peu, ainsi qu'avec Cyril, du club organisateur ''Courir A Abbeville'', qui lui, va précéder les coureurs sur son quad !





Le starter est prêt à nous donner le départ. Pan, c'est parti. On descend dès le début la Rue Paul Delique en conservant sur notre droite le Lycée Boucher de Perthes. Deux coureurs se sont déjà bien détachés, suivis un peu plus loin de deux petits groupes. Moi je me suis calé derrière le troisième groupe, bien au chaud. Cette descente est assez longue mais ressemble plus à un long faux-plat descendant. Une fois en bas, nous tournons à gauche pour passer l'ancien passage à niveau et tourner une seconde fois à gauche pour prendre le côté ''Est'' du Boulevard Vauban. Ce long et large boulevard est composé de deux fois deux voies séparées par une voie centrale servant de parking. On a pris la direction de la caserne. 




Je suis toujours bien accroché à ce groupe même si ça va un peu vite. Une fois au bout, on fait un virage à 180 degrés pour prendre la partie ''Ouest'' de ce Boulevard Vauban. Mais la relance est assez difficile pour moi, je perds quelques mètres sur le groupe. Je fais l'effort pour revenir, mais je paye cet effort rapidement en me faisant lâcher définitivement. On prend maintenant la direction du théâtre, ce qui fait une très longue ligne droite. Même si je suis seul, je reste quand même à 15 km/h. Ça me va parfaitement. Tout au bout, à nouveau un virage à 180 degrés pour reprendre le côté ''Est'' du Boulevard Vauban. Je passe à côté de la ligne d'arrivée, puis deux-cent mètres plus loin, je tourne à gauche avec le lycée face à moi, puis une seconde fois à gauche pour entamer la montée du 128ème Régiment d'Infanterie. Ma vitesse se casse immédiatement. Décidément dès que le profil s'élève, mon dos me bloque. J'y vais tranquille, mais au lieu de continuer à courir à 4 minutes au kilo, je suis maintenant à 4'30''.



Cette montée se fait en courbe, puis nous prenons la première rue à droite, la Rue Georges Cantin. Les 50 premiers mètres se font en faux-plat montant puis ça redevient très roulant. Je suis capable de hausser à nouveau mon allure, mais il m'arrive de jeter encore de temps en temps un œil sur ma droite en direction de l'enceinte du Lycée Boucher de Perthes. La Rue Georges Cantin débouche tout droit sur celle du Moulin Quignon. Je passe la ligne de départ juste avant de tourner à droite Rue Paul Delique où je profite de ce faux-plat descendant pour allonger comme je peux la foulée et souffler un peu. J'aperçois au loin le groupe dans lequel je figurais en début de course. Une fois en bas, double virage à gauche pour prendre la partie ''Est'' du Boulevard Vauban en direction de la caserne. 



La première féminine est juste dans ma foulée. J'entends les spectateurs qui l'encouragent en criant son prénom. Ce Boulevard est assez long mais comme la chaussée est en excellent état, ça reste agréable. Pourtant je ne suis pas fan des longues lignes droites. A proximité de la caserne, je fais mon virage à 180 degrés. La relance est encore difficile, la première féminine est maintenant juste à mes côtés. Nous avons en point de mire le virage du théâtre tout au bout. On va rester ensemble jusqu'à ce dernier changement de direction car une fois de plus, j'ai du mal à me relancer, perdant quelques mètres. Dernière ligne droite, et quelques secondes plus tard, je franchis la ligne d'arrivée 28ème/121 en 20'42'', deux petites secondes derrière elle.




Passage au ravitaillement final pour y manger un quartier d'orange et quelques carrés de chocolat noir. Je regarde les coureurs en finir un à un. Mon objectif de 21 minutes a été atteint. C'est bien, je continue à progresser pas à pas. Je sais qu'il me faudra encore quelques semaines voire mois pour retrouver mon niveau d'avant blessure, mais c'est très encourageant. Je retourne ensuite à la voiture pour me changer puis c'est parti pour deux kilomètres de récupération toujours sur le parcours de la course. Les résultats sont très rapidement affichés. 


Je ne peux pas rester encourager les filles du 10 kilomètres, car nous sommes invités chez mon frère. J'ai bien aimé cette course où je n'ai rien à reprocher. Le parcours est finalement sympa même si j'appréhendais les longues lignes droites. Le retrait des dossards s'est fait relativement rapidement. Le ravitaillement final était à mon goût. Les résultats sont arrivés rapidement. Est-ce que je reviendrai ? C'est fort possible. En plus c'est dans la ville où je suis né !

1 commentaire:

William Chambault a dit…

Bravo Jeff pour ce résumé sur la course l ' Abbevilloise....et félicitations pour ton chrono....