Les Foulées Vertes de Villenoy (77)

Dimanche 1er juillet 2018


En ce premier jour du mois de juillet, de fortes chaleurs sont attendues. Mais, contrairement aux années précédentes, où je n'ai jamais été un fan absolu des températures élevées pour courir, je me suis rendu compte la semaine passée, que je ne les supportais pas si mal que ça en course. Aujourd'hui, c'est ma course de reprise depuis la fin des ''6 Jours du Toulois'', achevés samedi dernier. Depuis, quelques petites sorties m'ont prouvé que j'avais déjà relativement bien récupéré malgré le fait d'avoir fait une étape quotidienne pendant six jours consécutifs avec du dénivelé. C'est très bête, mais ça ne fait qu'une semaine que cette magnifique course par étapes est terminée, que l'impatience me guette pour y retourner !


En attendant l'année prochaine, j'ai choisi la Course Verte de Villenoy, longue d'environ 17 kilomètres, pour faire ma rentrée en Seine-et-Marne. Merci à mon club du PAAC pour l'inscription. C'est une toute nouvelle course inscrite au calendrier. Elle naît sur les cendres des anciennes Foulées de Villenoy, que j'ai connues en 2006 et 2007 sur une distance de 15 kilomètres route, puis en 2009 sur celle de 10 kilomètres route. Maintenant, place à une course verte dessinée en quasi intégralité sur les bords du Canal de l'Ourcq, organisée par le très sympathique club de l'UA Villenoy. On ne va prendre qu'un tout petit tronçon de ce Canal car il s'étend sur près de 97 kilomètres du Port-aux-Perches (02) au Parc de la Villette à Paris (75). La majeure partie de son cheminement se situe en Seine-et-Marne. Je pense que ça peut être une course bien bucolique, reposante pour l'esprit mais pas pour les l'organisme. Le départ de ces 17 kilomètres est prévu à 9h30, mais il devrait faire déjà bien chaud ! Sans oublier la chaleur bien amicale de notre speaker de choc Pascal Pioppi !!!



Il fait bien chaud comme prévu ce matin. J'arrive sur Villenoy, au niveau du terrain de football, vers 8 heures, sachant qu'il me reste une heure et demi avant le départ de la course. Un parking assez conséquent me tend les bras. Mais avec l'affluence attendue, il sera loin d'être suffisamment grand. Je prends la direction du bâtiment se trouvant dans l'enceinte de ce stade, où le retrait des dossards s'effectue. Je tombe sur deux amis amoureux de ce sport, j'ai nommé Pascal Pioppi et Germain Jacq. Pascal excelle avec le micro à la main depuis qu'il a pris sa retraite de journaliste. Il est aujourd'hui speaker sur la course. Quand à Germain, lui qui a des records de fou et traîne des blessures depuis bien longtemps, il va épingler enfin un dossard sur la poitrine sous les yeux de sa coach Marianne. C'est bon de les retrouver !





Je vais jeter un coup d'oeil sur la start-list afin de découvrir que je vais porter le dossard numéro 438. Passage auprès des dames très sympathiques chargées de la remise de ces précieux dossards. En cadeau, on nous offre un tee-shirt technique de couleur jaune. Je retrouve plein d'autres copains comme Pascal du club de Val d'Europe Athlétisme, sans oublier Fred accompagné de sa douce Ketsia, également de deux autres coureurs de mon club, Bruno, faisant parti des favoris et Jean-Jacques. Je n'oublie pas les membres du club de l'UA Villenoy comme Jean-Jacques Lesiak ni son président dévoué Gaston, un peu stressé avant le départ des premières Foulées Vertes qu'il organise avec sa bande de bénévole. En ce qui concerne les favoris, en plus de Bruno, il faudra compter sur Hervé Alix, Fred Violard et évidemment le très sympa Eric Leblacher.




Retour à la voiture pour préparer ma tenue de coureur sans omettre de fixer mon dossard sur mon débardeur. Rien que le fait de se changer est limite une supplice tellement il fait chaud. Je pars ensuite faire mon échauffement sur un peu plus de deux kilomètres. Je sens les jambes un peu lourdes. Certainement des restes de mes ''6 Jours du Toulois'' terminés la semaine passée. Mais sinon, je me sens bien, pas de douleurs particulières au dos.


Un quatrième membre du PAAC est présent sur cette course. Il s'agit de Mick mais il ne va pas courir. Il fait parti des chronométreurs officiels. J'essaye de négocier une ristourne de vingt minutes sur mon chrono final, mais il reste droit dans ses baskets. J'aurai essayé ! Il va bientôt être l'heure de prendre le départ de la course. On se dirige tous derrière l'arche bleue. Au micro, Pascal explique sur un ton bien humoristique, comme il en a le secret, la différence entre le bleu et le rouge, sachant que l'arrivée se fera sous l'arche rouge. Sacré Pascal !







Nous sommes sous les ordres du starter Pannnnnnnnnnnn, c'est parti. Nous débutons sur l'herbe en faisant un tour complet du terrain de football en suivant l'extérieur de la main courante. Ce n'est pas parti bien vite car je suis surpris en me voyant si bien classé sur ce début de course. Puis, au lieu de continuer de longer au plus près cette main courante, on doit descendre un talus avant de remonter sur l'herbe. Passage entre les deux arches direction la sortie de l'enceinte du stade.









Nous prenons la Rue de Lagny en tournant aussitôt à droite en sortant du stade. Ça fait du bien de trouver du bitume, en plus ça descend. Mais comme ça descend maintenant, ça veut dire qu'en fin de course il va falloir remonter car le tracé de la course est quasiment un simple aller-retour avec une boucle à mi-course. Nous finissons par passer au-dessus du Canal de l'Ourcq, juste avant de tourner à gauche et descendre sur les bords de ce paisible et magnifique Canal de l'Ourcq.



Ce début de Canal, je ne l'aime pas trop, il y a trop de trous sur ce chemin à mon goût. Mais le paysage est tellement magnifique et surtout le chemin devient du dur donc beaucoup mieux. Un couple de cygnes et ses cinq cygnons, naviguent sur ce cours d'eau tranquille. Sur ma droite, je laisse d'anciens bâtiments paraissant être abandonnés. Les kilomètres défilent. Juste avant de passer sous un pont, peu avant le km 4, Ketsia est revenue sur moi. En m'encourageant, elle poursuit sa route. Elle fait le ''lièvre'' pour deux hommes dont un qui me dit en rigolant qu'il serait heureux de pouvoir la suivre jusqu'au final. Un troisième coureur, vêtu de bleu, est légèrement en retrait. Je lève le pied sans vraiment m'en rendre compte. Enfin si. Je m'en rends compte dès que j'ai une cinquantaine de mètres de retard sur le coureur en bleu. Un autre est revenu sur mes talons. Passage au km 5 avec le premier ravitaillement placé au pied d'une petite remontée qui permet de monter au niveau d'une route qui coupe le Canal et de redescendre aussitôt de l'autre côté. Je prends un peu d'eau. Une fois redescendu, je me sens vraiment mieux, je change ma façon de courir. Ça va plus vite, le coureur reste dans ma foulée et petit à petit, nous revenons sur le coureur vêtu de bleu. Nous finissons par le rattraper et dès que je passe devant, je les lâche tous les deux au train. J'ai retrouvé mes jambes de la semaine passée sur la seconde partie des ''6 Jours du Toulois''. Le kilomètre 7 approche, mais, juste avant, Pascal, du club de l'UA Villenoy, veille à ce que les coureurs restent bien sur la partie gauche du chemin, car la droite servira pour la sortie des bois sur le retour. Puis juste après, on peut reprendre l'intégralité de ce chemin. Au km 8, je quitte les bords du Canal de l'Ourcq, en piquant à droite dans la végétation, puis en arrivant sur un chemin de terre, la Sente du Bourreau, qui traverse les jardins communaux de la ville de Meaux. Ensuite, virage à droite sur le bitume du Chemin des Bouleurs mais pendant une très courte durée, car on reprend un chemin de terre sur la droite avec le Chemin de la Justice. Au bout, juste avant de tourner à gauche, un second ravitaillement y est placé. J'attrape au vol un gobelet d'eau, puis j'enchaîne avec un faux-plat descendant sur ma gauche. Ça redevient plat une fois un petit pont de bois franchi. L'allée est douce et très large. La seconde féminine se trouve dans un groupe très proche de moi car j'entends les encouragements qui lui sont adressée. Virage à droite pour pénétrer en sous-bois avec un sol beaucoup moins stable. D'ailleurs, j'ai failli y laisser ma cheville droite suite à une petite torsion. Mais, plus de peur que de mal. Je n'ai pas eu besoin de m'arrêter, simplement ralentir un peu avant de reprendre de plus belle ma course. Je me rapproche du Canal de l'Ourcq qui se trouve un peu plus en hauteur par rapport à ma position actuelle. Au lieu de gravir le talus qui peut m'y conduire, on tourne à gauche pour le longer mais tout en bas. Les racines sortant de terre, sont bien signalées par de la peinture vraiment visible. Passage au-dessus d'un petit ru et il faut grimper sur la droite pour retrouver le chemin des bords du Canal de l'Ourcq. Ça grimpe mine de rien. J'y retrouve Pascal qui surveille toujours que les coureurs soient du bon côté, car les derniers ne sont pas encore passés. J'en croise pas mal encore alors que je suis sur le retour. La relance s'est bien faite. Je retrouve, plus loin, le ravitaillement du km 5 qui correspond maintenant à un peu moins de 12 km. Après le gobelet d'eau, on quitte les bords du Canal pour nous engouffrer en sous-bois sur un single qui ne va pas cesser de nous offrir une succession de mini montées et mini descentes. Un vrai cross ! Je dis au coureur se trouvant derrière moi de ne pas hésiter à me dire quand il voudra passer mais il me répond que ça lui va comme ça pour le moment. Ça va durer ainsi pendant un kilomètre. Un devers bien marqué a failli avoir raison de moi, mais j'arrive à ne pas chuter. Juste après, il y a une montée qui elle, va m'achever. Je ne peux la monter qu'au ralentit. J'en ai plein les pattes ! Je me suis mis le plus à droite possible de ce single très étroit pour laisser passer le coureur qui était derrière moi.


Une fois revenu sur le plat des bords du Canal de l'Ourcq, je mets beaucoup de temps à me relancer. La seconde féminine me double et... oula impossible de rester accrocher. Le coureur vêtu de bleu que j'avais redoublé au km 6, est repassé devant moi. Je le laisse partir sans même essayer de rester au contact. Je vais terminer relativement tranquillement pour les quatre derniers kilomètres. Je profite du paysage. A un kilomètre de la fin, je vois Marianne qui m'encourage, puis nous montons afin de rejoindre la Rue de Lagny en tournant à droite. Comme prévu, cette rue est montante et lorsque j'arrive au niveau de l'enceinte du stade, je tourne sur ma gauche sous les encouragements avec un coureur du club de Meaux juste derrière moi. Il faut refaire le parcours du départ à l'identique mais en sens inverse.




Nous passons donc entre les deux arches afin de descendre la partie herbeuse et de remonter le talus avant d'entamer le tour complet du terrain de football. Le coureur de Meaux est passé devant moi. Nous discutons un peu. Je me place derrière lui tout en lui disant que je ne chercherai pas à lui faire le sprint. Pour deux raisons : ça ne me fera pas gagner de temps et surtout... je n'ai pas les jambes. Dernière ligne droite, je franchis la ligne d'arrivée 34ème/230 en 1h17'23''.






Mais bien avant moi, Bruno Philipona en a terminé en gagnant la course devant Eric Leblacher et Fred Violard. Cyrille Sevestre prend la cinquième place devant Hervé Alix. Chez les femmes, Ketsia a ultra-dominé tout le monde, gagnant devant sa copine de club Anne-Laure Favier.








Il fait bien chaud. Merci à Mickael d'avoir joué le double rôle de chronométreur et de photographe. Au top ! Mais pas assez de gentillesse pour m'avoir enlevé un peu de temps à mon chrono final !!! Les copains continuent d'en finir avec leur course. Nathalie, de mon ancien club de Marne-et-Gondoire Athlétisme, terminant troisième en catégorie master 1 !







Passage au ravitaillement final placé à l'ombre du bâtiment du stade. Bien boire, ça fait tellement de bien. Je retourne ensuite à la voiture retirer mon dossard avant de revenir dans l'enceinte du stade de Villenoy pour y faire ma récupération. J'y retrouve un coureur qui avait participé il y a deux ans je crois, à deux étapes des ''6 Jours du Toulois''. Comme quoi le monde est petit.



Mais avant de faire cette récupération, je vais consulter les résultats qui y sont afficher. Vraiment très rapide.
1er/230 en 1h01'37'' Bruno PHILIPONA (PAAC) --1er M2.
2ème/230 en 1h01'58'' Eric LEBLACHER (UA Villenoy) --1er M1.
3ème/230 en 1h02'54'' Fred VIOLARD (UA Villenoy) --2ème M1.
5ème/230 en 1h04'23'' Cyrille SEVESTRE (UA Villenoy) --2ème senior.
16ème/230 en 1h11'23'' Ketsia JACQUET (ACP Meaux) --1ère senior.
34ème/230 en 1h17'23'' Jeff BACQUET (PAAC).
62ème/230 en 1h24'17'' Jean-Jacques LESIAK (UA Villenoy).
64ème/230 en 1h24'34'' Nathalie JADOT (MEGA) --3ème M1.
74ème/230 en 1h26'21'' Pascal FLAMAND (Val d'Europe Athlé).
96ème/230 en 1h28'59'' Jean-Jacques DIAZ (PAAC).
104ème/230 en 1h30'01'' Germain JACQ (MEGA).



C'est maintenant parti pour quelques tours de stade en guise de récupération. Je la termine avec Bruno, Fred, Ketsia.


Puis, comme je travaille cet après-midi, je vais devoir quitter Villenoy, malgré le tirage au sort et la remise des récompenses que je vais malheureusement rater. Mais j'ai pu récupérer quelques photos retraçant tout ce que j'ai loupé.



Les trois premiers au scratch : 3ème Frédéric Violard, 1er Bruno Philipona, 2ème Eric Leblacher.


Podium senior homme : 1er Dominique Bruneaux, 2ème Cyrille Sevestre, 3ème Tristan Dupuis.


Podium senior femme : 1ère Ketsia Jacquet, 2ème Anne-Laure Favier.


Podium master 1 homme : 1er Eric Leblacher, 2ème Frédéric Violard, 3ème Hervé Alix.


Podium master 1 femme : 1ère Brigitte Nicolas Toussaint, 2ème Ella Meynard, 3ème Nathalie Jadot.



Un petit mot sur l'organisation. J'ai adoré ce parcours bucolique le long du Canal de l'Ourcq. Moi qui préfère la route aux courses natures, j'ai tout de même été enchanté par ce magnifique tracé. C'était un peu long pour moi aujourd'hui mais c'est surtout parce qu'il n'y a pas si longtemps que ça que j'ai repris l'entraînement depuis ma longue blessure au dos et je devais aussi digérer ma longue course de la semaine passée. L'organisation a été au top avec un retrait des dossards fluide, des places de stationnement proches du point de départ, un speaker au top, des bénévoles aux petits soins pour les coureurs, des ravitaillements bien placés malgré la chaleur, des résultats affichés très rapidement, ... Je conseille largement cette course. Il y a de fortes chances qu'on m'y retrouve dès l'an prochain !

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