Dimanche 2 février 2014
Ma seconde course de l'année. Je vais
visiter le merveilleux domaine qu'est le parc du Château de
Vaux-le-Vicomte qui se trouve sur la commune de Maincy, à deux pas
de Melun. C'est la seconde édition de cette événement. L'an
dernier c'était annoncé sous le format d'un cross avec des
distances beaucoup plus courtes. Cette année, il y a 3 courses
enfants et deux courses adultes. Une d'une distance de 6 kilomètres
en deux boucles et une autre de 15 kilomètres également sur deux
boucles. Le parcours aura donc pour cadre les allées se trouvant à
l'arrière du Château et surtout les 90% du temps dans les bois.
Avec ce qu'il a plu récemment ça promet d'être un peu glissant.
En prenant la voiture ce matin il
faisait très froid. J'ai du gratter le pare brise car il faisait 0,5
degré. Glagla ! Mais par contre le ciel est tout bleu. On se
rend dans le parc du Château où le ''village course '' y est
planté. On y récupère nos dossards. Le 246 pour moi et le 545 pour
Lucas puis retour à la voiture pour me préparer et ensuite je vais
m'échauffer sur une distance de 4 kilomètres. Je ressens comme des
''fourmis'' à l'endroit de l'élongation que j'avais eu alors que je
ne ressentais plus la moindre gêne. J'espère que ça va aller !
Je me dirige ensuite derrière la ligne
de départ qui se trouve à l'arrière du Château juste avant le
''Rond d'eau''. Il y a tellement de monde que le départ est repoussé
de quelques minutes, le temps que tout le monde ait pu récupérer
son dossard. Le speaker annonce l'état déplorable des chemins se
trouvant en sous-bois avec énormément d'eau, de boue et d'ornières.
Avec 7 minutes de retard, le départ est enfin donné. On commence
donc dans les allées gravillonneuses jusqu'au ''Rond d'eau'', puis
on tourne que la gauche en longeant et contournant les canaux. On
prend la direction du Canal de la Poêle. On y descend par un chemin
tortueux de terre ou plutôt de boue et de flaques. Chaque petit
virage est une cascade !
Puis on tourne sur la gauche en
longeant le Canal de la Poêle jusqu'au bout, puis on monte dans les
bois. La côte est très boueuse. Moi qui n'ai mis que des chaussures
de route, j'ai beaucoup de mal à avancer sans glisser. Puis un
virage serré sur la droite et ça continue de monter. Un peu plus
haut, le parcours se sépare pour ceux qui font le 15 km et les
autres le 6 km. Nous, nous prenons sur la gauche pour continuer sur
notre parcours du 15 km. Ca continue à monter quelques centaines de
mètres puis c'est plus ou moins plat mais toujours glissant.
Tout au bout du domaine, on prend sur
la droite et là c'est une vraie partie de glissage. La boue est
collante sous les chaussures et super glissantes. Au début
j'essayais d'éviter les flaques mais ce n'est même plus la peine
tellement la boue nous recouvre déjà les jambes. Les chutes sont
assez nombreuses ! On tourne encore une fois sur la gauche et en
fait je n'arrive pas à trouver une ligne droite. Un coup je vais sur
la gauche du chemin, puis côté droit puis milieu, … je zigzague à
la recherche de moins de boue. Ceux qui sont chaussés en ''trail''
passent beaucoup mieux. Quand on est sur des parties moins glissantes
je fais jeu égal avec eux mais dès que c'est de la boue je perds
aussitôt de très nombreux mètres.
On tourne sur la droite où ça descend
mais où c'est toujours aussi gras et humide. Mais la descente
aidant, je vais plus vite. Par contre j'ai vraiment très mal à
l'arrière de la cuisse gauche. Mon élongation s'est réveillée. On
tourne ensuite sur la droite et là je pense que c'est l'endroit le
pire. Chaque foulée est synonyme de jeu pour équilibriste. J'ai
l'impression de faire un pas en avant et deux en arrière.
Heureusement que ce n'est qu'une impression ! Puis on tourne sur
la gauche, toujours en sous-bois. Mais ça ne glisse plus sur
quelques centaines de mètres. Je retrouve de l'adhérence et de la
vitesse mais pas tant que ça tellement que ça me fait mal. J'en ai
les larmes aux yeux mais je m'accroche pour au moins terminer le
premier tour. Je retrouve ensuite la boue puis une descente et en bas
un virage très serré sur la droite où la relance est mortelle car
au pied d'une montée dans la boue. Mais où est le tire-fesses ????
Je ne suis vraiment pas bien et je ne
peux vraiment plus pousser de la jambe gauche mais j'essaye de
m'accrocher et de poursuivre la course. C'est donc parti pour la
seconde boucle identique à la première. Je vais jusqu'au bout de ce
Canal et on recommence à monter dans les bois. Mais le chemin est
encore plus glissant qu'au premier passage, car plus de 1000 coureurs
y sont déjà passés et que la température s'élève légèrement.
Je monte ''tranquillou'' sans trop forcer sur la jambe gauche. En
haut, j'aperçois un coureur du club de Samoreau qui marche sur le
coté gauche. Une fois à sa hauteur je le pousse légèrement pour
qu'il reprenne la course et je lui dis de s'accrocher à moi. Que moi
non plus je ne suis pas bien du tout. Il reprend et je l'encourage à
rester à ma hauteur.
La remontée est pénible tellement les appuis sont incertains, puis une fois en haut, on retrouve le parcours en commun avec le 6 km et on descend vers le Canal de la Poêle. Ca ne va pas bien fort mais je me cale dans un rythme où j'ai le moins mal possible. Ce n'est pas très efficace comme vitesse mais le but est de rallier l'arrivée sans trop de dégâts. Après avoir fait l'aller-retour le long de ce Canal, je remonte dans les allées du Château par un petit chemin en béton sinueux qui monte. C'était la dernière côte de la course.
Dorénavant, il n'y a plus que le sol
caillouteux des allées et non la boue. C'est beaucoup moins efficace
que la route car on s'enfonce un tout petit peu dans ces cailloux
mais c'est beaucoup mieux que les chemins du bois où là c'était
vraiment galère. Je termine tranquillement et de toute façon je ne
suis pas en mesure d'accélérer tellement la douleur est vive. J'ai
l'impression que ça se consume dans la cuisse. J'en termine avec ce
15 km 97ème/736 en 1h11'15''.
Je pensais faire plus vu le contexte.
On nous offre une médaille souvenir, puis passage au ravitaillement
prendre une boisson et c'est la croix et la bannière pour retourner
me changer à la voiture. Je suis incapable de courir et c'est
difficile de marcher. Pendant que je me change, mon fils Lucas va
s'échauffer seul et pour une fois je ne pourrais pas l'accompagner
sur sa course longue de 3 kilomètres.
Le départ de sa course est prévue à
11h15. Tous les enfants minimes et benjamins se trouvent à l'heure
derrière cette ligne qui est au même endroit que pour la course des
adultes. Mais le protocole de cérémonie des récompenses commencent
et le départ aura lieu 25 minutes plus tard dans le froid. Beaucoup
de parents, passablement énervés, font quelques réflexions plus ou
moins déplacées aux organisateurs-bénévoles et le speaker
rappelle justement le côté bénévole, amateur et passionné de
cette organisation. Ce dernier est applaudi par une belle assistance.
Je ne peux donc pas accompagné Lucas et quand il passe à proximité, je peux donner de la voix pour le motiver et à chaque fois que c'est le cas comme par hasard il accélère. Sinon dès qu'il s'éloigne, il a tendance à subir la course. Il remonte deux garçons puis gagne encore 2-3 places.
Petit passage au ravitaillement pour y
prendre une boisson et un sucre, puis il va se changer et on quitte
le très bel écrin qu'est le domaine du Château de
Vaux-le-Vicomte ! Maintenant l'heure est aux soins !
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