Bilan depuis mes débuts (octobre 2005 à fin 2017)


Nombre de kilomètres : 27948,7

Nombre de jours : 2274

Nombre de courses : 552

Nombre de podiums : 66

Bilan de l'année 2017


Nombre de kilomètres : 2537,8

Nombre de jours : 196

Nombre de courses : 54

Nombre de podiums : 6

Bilan du mois de décembre 2017


Nombre de kilomètres : 102,5

Nombre de jours : 11

Nombre de courses : 2

Nombre de podiums : 0

10ème Vérotière Nocturne de Berck (62)

Samedi 23 décembre 2017


De la route, de la terre, du sable, sans oublier la frontale. Voilà ce qui attend les coureurs de cette 10ème édition de la Vérotière nocturne qui se déroule à Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais. Une course route-nature d'un peu plus de 10 kilomètres sur un parcours très atypique. Je termine l'année en roue libre donc aucune pression de chrono, seulement du pur plaisir. Avec un brin de stress quand on a la petite blessure que j'ai contracté au lendemain du cross de Meaux du 10 décembre. Depuis je n'ai plus remis les chaussures pour aller à l'entraînement. Donc espérons que le mollet tienne le coup et si c'est le cas, alors place au plaisir de faire une telle épreuve. Je me suis demandé ce que signifiait le mot ''Vérotière'' dont je n'avais jamais entendu parler. Sur les plages du Nord, il était encore possible de voir au début de ce siècle les ''verotiers'' pêcher à l'aide d'une pelle à long manche, des arénicoles qui sont des appâts très appréciés pour la pêche aux lignes de fond.


Il y a quelques semaines, avec mon frère Olivier, on a décidé de s'engager à cette course. C'est le premier jour de mes vacances de fin d'année et on s'est dit que ça serait bien de courir en famille. Entre son boulot qui l'a empêché dernièrement de faire un entraînement sérieux et ma petite blessure sans grande importance mais enquiquinante, on devait faire ça pour le fun. Mais en tombant malade au dernier moment, il doit déclarer forfait. C'est bête. J'ai toujours trouvé que courir en nocturne apportait un petit quelque chose de particulier et ça m'a toujours plu. Il n'y a qu'une seule course au programme avec un départ à 18 heures Place Claude Wilquin à Berck-ville pour une arrivée à Kursall à Berck-plage. Le montant de 8 euros correspondant à l'inscription est très raisonnable. Ça sent la fin d'année. Il s'agit de ma 54ème course en 2017. Mais également de ma dernière car à l'issue, je vais couper totalement 2-3 semaines pour soigner cette contracture. Je vais prendre tout mon temps sur ce parcours, pour ne pas aggraver le bobo et découvrir ce magnifique parcours.


Je récupère mon fils à la sortie de son lycée puis nous quittons la région parisienne direction le Pas-de-Calais et plus précisément Berck-sur-Mer. Le beau temps n'est pas vraiment au rendez-vous. Une petite pluie quasi incessante nous a accompagné pendant tout le temps du trajet et également à l'arrivée. Nous commençons par nous stationner à proximité de l'Hôtel de Ville, côté Berck-ville, afin d'y retirer le dossard. Comme nous sommes arrivés tôt, c'est très fluide. Un petit coup d’œil sur le listing des inscrits. Je vais porter le dossard numéro 120. Mon frère figure sur la ligne juste au-dessus de moi et aurait du porter le 47, mais malheureusement il a du déclarer forfait.




Je récupère donc mon dossard, puis on me dirige vers une table un peu plus loin pour y retirer le cadeau-souvenir de la course. Il s'agit d'un gobelet en plastique sérigraphié de l’événement. Au choix deux couleurs : bleu et rose. J'opte pour le bleu. On a également un bracelet phosphorescent que je vais laisser à mon fils pour qu'il soit visible lors de ses déplacements à bord de sa trot ! Il va officier une fois de plus en qualité de photographe. Ça lui permet également de visiter un peu l'endroit.



On reprend ensuite la voiture, car, même si le départ de la course sera donné juste devant l'Hôtel de Ville, l'arrivée est quand à elle donnée dans la salle Kursaal, côté Berck-plage, à environ deux kilomètres de là. Je préfère faire mon échauffement entre l'arrivée et le départ, au moins je pourrai me changer juste après la course. Surtout avec le temps qu'il fait. Nous nous stationnons sur le parking qui jouxte le cinéma, à exactement 190 mètres (au GPS) de la salle Kursaal. Parfait ! Je me prépare tranquillement dans la voiture pendant que Lucas s'amuse à faire quelques figures sur sa trottinette, même si l'une d'elle l'a propulsé au sol sur les fesses. Promis je ne me suis pas moqué. Enfin je crois !






La nuit est bien tombée. Il fait nuit noire. Je pars en direction de l'Hôtel de Ville en courant. Les premières centaines de mètres se font correctement et vers le km 1, comme prévu, j'ai une impression de gonflement en haut du mollet gauche qui m'oblige à m'arrêter. Je marche un peu et je masse, puis je repars. Maintenant je sais que la douleur sera moindre et surtout que je ne devrais plus avoir besoin de m'arrêter pendant la course. Ça m'a fait exactement pareil hier quand j'ai tenté de courir quelques kilomètres en Forêt de Fontainebleau. Mais il ne faut pas que j'oublie de courir moins vite que ce que je sais faire sinon je risque de tirer sur la machine bêtement. Ce soir, je ne cours que pour le plaisir.


Il y a beaucoup de monde juste en face de cet Hôtel de Ville. Il est joliment illuminé grâce aux éclairages de Noël. Rien que pour ça, c'est beau Noël. Je retrouve Laurent, un copain de Woignarue. Pour lui, ce n'est pas la grande forme non plus. Une blessure persistante le force à limiter ses sorties. Mais c'est vrai que même si on a tous plus ou moins l'esprit de compétition, sinon on ne mettrait pas de dossard, on aime énormément ce sport et on prend plaisir à participer. Donc l'essentiel est le plaisir. Je retrouve également avec joie le très beau couple Géraldine-Christophe, venu spécialement du sud de la Picardie, ou plutôt devrais-je dire des Hauts-de-France, pour participer à cette course. Ça me fait bien plaisir de les voir. On a le temps de discuter car le départ est repoussé de quelques minutes, à cause du nombre important d'inscriptions de dernière minute. Le speaker nous annonce 360 inscrits. Pas mal pour une course de veille de fête, le soir et sous un temps plus que moyen !




Nous sommes maintenant sous les ordres du starter qui je crois est le Maire de Berck. Mais c'est à vérifier. 5-4-3-2-1 partez ! C'est sous un beau public fourni que nous partons. Nous coupons la Rue de l'Impératrice en faisant un droite-gauche afin de prendre la Rue de la Gare qui est quasiment juste en face. J'ai bien fait attention à ce double virages car le sol est détrempé. Et ce soir, je n'ai pas mis de chaussures de trail malgré que ça soit une course nature. J'ai opté pour mes chaussures de route toutes plates et donc très glissantes. Mais ça s'est bien passé. Christophe a déjà pris les devants. Moi j'y vais à mon allure et pour le moment elle n'est pas mal du tout. Devant se trouvent les camions des forains stationnés après avoir installés leurs manèges devant l'Hôtel de Ville. Nous les longeons en tournant à gauche Rue Henri Alquier. Puis droite et gauche pour nous retrouver pendant une centaine de mètres sur la large Avenue du Docteur Quettier. Mais nous n'y restons que très peu de temps, car nous tournons à droite, le long du cimetière, sur le Chemin de la Rampée qui est pour le moment en bitume. C'est à cet endroit là que mon fils s'est positionné pour la première photo.



Un peu plus loin, je passe le km 1. Le chemin devient rapidement boueux et glissant avec de nombreuses grosses flaques d'eau, de la terre, de l'herbe, tout sauf du bitume. Puis nous tournons à gauche Chemin de la Trinque. Une énorme flaque est placée juste dans ce virage. La douleur s'est un peu accentuée mais je gère. Je double la première des deux joëlettes. Bon courage à ce beau petit monde qui forme l'équipage. Je cours dans l'ornière de gauche mais c'est bien glissant. Je n'ai pas vraiment d'accroches. Nous sommes en pleine campagne uniquement éclairés aux frontales. Je me retourne et je peux admirer un très long serpent de lumière formé par les coureurs. C'est beau. Virage à droite puis à gauche sur le Chemin de la Flaque Lamart qui porte bien son nom. Un nouveau virage sur la droite nous amène sur le Chemin de la Grosse Pointe et également au km 2 où je double la seconde joëlette qui est donc en tête. C'est un peu difficile à doubler car le chemin est assez étroit et mine de rien ça prend de la place. Je reste bien sur ma gauche. Le km 3 est franchi, puis un peu plus loin, je croise le leader de la course. Le chemin est coupé en deux à l'aide de grosses barrières métalliques. Nous entamons une boucle en sous-bois qui s'apparente plus à du cross.


Cette boucle d'un petit kilomètre nous voit ''affronter'' du sable bien mou, des petites montées et descentes, une traversée de pont en bois bien glissant d'une trentaine de mètres puis un second moitié moins long et pour finir un carrément tout petit où, évidemment moins concentré que pour les deux premiers, je glisse sans tomber. La fin de la boucle est plus dure pour moi car ça a tendance à bien monter dans le sable fin et hyper mou. Me voilà dans la fin de la boucle car je croise ceux qui y entrent. Une nouvelle montée dans le sable fin sur la droite puis nous tournons à gauche pour retrouver le bitume de la Rue de la Station des Dunes. Je passe la mi-course un peu plus loin. Ensuite, nous tournons à droite où il y a beaucoup de boue et surtout le ravitaillement mais je m'en désintéresse totalement. Je tourne à gauche Rue du Docteur Calot également sur bitume. Depuis un bout de temps, je suis juste devant une féminine qui s'est calée dans ma foulée. Ça fait plusieurs kilomètres, mais quand on quitte la route, un peu avant le km 6, pour descendre sur la plage (enfin monter car il y a une belle grimpette dans le sable fin avant de descendre sur la plage), je dois me résoudre à ralentir pour ne pas aggraver la blessure. La descente se fait en courbe dans le sable où on s'enfonce facilement. Me voilà sur la plage. 



J'aperçois au loin, l'éclairage publique de l'esplanade de Berck. Mais ça paraît bien loin. Donc maintenant c'est tout droit dans le sable avec un vent bien conséquent totalement de face. Je fais ce que je peux et je limite vraiment bien les dégâts. Nous sommes dans la nuit noire. De temps en temps des feux avec des vraies flammes ont été allumés par l'organisation pour éviter qu'on se perde, même si c'est tout droit. Un coureur revient à ma hauteur et m'encourage ''Allez Pontault''. Il est du club de triathlon de Torcy et se prénomme Jérémie. Comme quoi le monde est petit, c'est juste à côté de l'endroit où je bosse. On discute un peu puis je le laisse partir.



Je retrouve mon fils Lucas qui s'est bien avancé dans le noir sur cette plage. Il réussit à me repérer un peu grâce à mon bonnet du Père Noël que j'arbore ce soir et dont les petites étoiles clignotent. On a aussi le temps de s'échanger quelques mots. Pendant qu'il reprend la direction de l'escalier qui lui a permis de descendre sur le sable à environ 200 mètres, je poursuis tout droit. C'est bien plus loin, quand on remonte sur l'extrémité de l'Esplanade. Une fois en haut, nous poursuivons sur la droite, le long de la plage, pour prendre la Promenade du Professeur Debeyre. C'est plat mais je fatigue. Je sens que je manque d'entraînement et je suis assez juste physiquement. On poursuit assez longtemps sur cette Promenade, avant de tourner sèchement sur la gauche et monter l'Avenue du Phare qui porte également bien son nom car devant nous se dresse l'immense phare qui tourne et illumine le ciel et l'horizon à destination des bateaux Nous passons juste au pied où c'est redevenu plat. Un peu plus tard, nous tournons à gauche Avenue Saint-Exupéry qui nous fait prendre à nouveau la direction de la plage. Nous retrouvons surtout l'Esplanade, là-même où nous sommes remontés de la plage tout à l'heure. Mais au lieu de reprendre la Promenade en prenant à gauche, nous restons sur l'Esplanade sur notre droite. Je suis à quelques mètres d'un coureur et j'entends surtout la présence de quelques coureurs non loin derrière moi. Je vais essayer de les contenir. Nous tournons à droite Rue de la Division Leclerc qui est en montée.


J'en profite pour accélérer un peu, puis ça descend jusqu'à la Rue Carnot qui est la rue commerçante et piétonne de Berck. C'est très bien éclairé et on entend de nombreux encouragements. Avec mon bonnet de Noël, j'entends souvent des ''Allez le Père Noël''. Vraiment sympa cette course. Puis, tout au bout, on retrouve une plus grande obscurité en tournant à droite Avenue du Général de Gaulle. J'aperçois au bout sur ma gauche, la salle Kursaal. C'est vraiment la toute fin de course. Quand j'arrive au niveau de l'entrée de cette salle, je tourne à gauche et pénètre vraiment dans la salle. Quelques mètres à l'intérieur et je franchis la ligne d'arrivée 82ème/345 en 49'45''.


Un écran est mis à notre disposition juste à côté de la ligne d'arrivée afin de visualiser les arrivées en direct. C'est parfait tout ça. Je retrouve Christophe qui a terminé la course à la 9ème place au scratch et surtout à la première en catégorie master 1. Il attend sa chérie Géraldine, qui ne devrait plus tarder.




Je passe au ravitaillement final qui est fort sympa : fruits secs, pain d'épice, carrés de chocolat au lait, … et en boisson : eau, coca, chocolat chaud et … vin chaud. Du coca et de l'eau me conviennent bien. Je retourne à la voiture pour me changer. En chemin, je retrouve Jérémie, le coureur qui m'avait doublé sur la plage et avec qui on a discuté. On reprend notre discussion. Sans le savoir, on a fait une autre course commune le mois dernier. Vraiment très sympa, on se reverra très certainement bientôt en région parisienne. Après m'être changé, nous retournons à la salle Kursaal.


Passage à l'affichage des résultats et ça donne ceci :
9ème/345 en 41'45'' Christophe TACHON (CAP 21) –1er M1.
66ème/345 en 48'22'' Jérémie COHEN (Tri Torcy) –29ème Senior.
82ème/345 en 49'45'' Jeff BACQUET (Pontault AAC) –24ème M1.
149ème/345 en 55'04'' Laurent BRENET (Pass Running) –49ème M1.
189ème/345 en 58'45'' Géraldine LAMBERT (CAP 21) –6ème M1.

Je vais dire au revoir à Géraldine et Christophe puis nous allons nous restaurer au Burger King à la sortie de la ville avant de terminer notre voyage car on passe nos vacances dans la famille dans les alentours d'Abbeville (80). Normalement place au repos et aux soins, mais avec moi rien n'est jamais sûr ! Un grand merci aux bénévoles, ainsi qu'à l'organisation. Etant blessé, j'avais hésité à me présenter au départ de la course, mais je n'ai aucun regret d'être venu. J'ai A D O R E ! A l'année prochaine Berck !!!

13ème Cross de Noël de Meaux (77)

Dimanche 10 décembre 2017


Après une mini coupure avec un week-end sans course, ce qui est pour moi une réelle pause, je vais rechausser les chaussures et pas n'importe quelle paire car je vais opter pour les pointes. En effet, je vais participer ce dimanche à mon troisième cross en cette fin d'année. Rentilly, Torcy et maintenant place à Meaux pour le traditionnel Cross de Noël qui en est à sa 13ème édition. Un événement organisé par l'Athlétique Club du Pays de Meaux. Pour tout dire et pour être honnête, je ne suis pas vraiment bon en cross mais j'ai appris à aimer ce genre de course et je me bats vraiment pour essayer de faire de mon mieux. La semaine prochaine je ferai mon retour sur bitume où je suis beaucoup plus à l'aise.


Ce 13ème cross de Noël va se courir dans l'enceinte du Stade Corazza à Meaux, dans les bois et autour d'un étang. Sept courses sont au programme du jour et il y en a pour tout le monde :
  • 10h00 /// 2260m : benjamins M et F, minimes F.
  • 10h30 /// 1000m : lutins F.
  • 10h50 /// 1000m : lutins M.
  • 11h10 /// 1615m : poussins M et F.
  • 11h30 /// 3090m : minimes M, juniors F et cadettes F.
  • 12h00 /// 5110m : juniors M, cadets M, espoirs F, seniors F, masters F.
  • 12h45 /// 8790m : espoirs M, seniors M, masters M.
J'espère que le parcours ne sera pas trop piétiné car je vais participer à la 7ème et dernière course à 12h45 !


L'inconvénient quand ta catégorie part en dernier au programme de la journée est que le circuit est énormément plus piétiné et avec le temps des derniers jours, une vraie gadoue nous attend. Mais d'un autre côté, partir en dernier permet de se lever beaucoup plus tard. Et ce matin, nous avons flemmardé au lit jusqu'à 9 heures. Quarante-cinq minutes plus, nous voilà sur la route en direction de Meaux sous un déluge. Mes pointes seront plus que nécessaires pour courir.






Petit miracle lorsque nous arrivons au Stade Corazza de Meaux : il ne pleut plus ! Espérons que cela va durer, mais le ciel est toujours très menaçant. Les premières courses, notamment celles des enfants, sont parties et même terminées. Avant d'aller chercher mon dossard, nous partons faire une petite reconnaissance à pied sur une partie du circuit. Bah c'est détrempé, glissant et boueux ! Je récupère ensuite mon dossard au stand. Je vais porter le numéro 463. Un petit ballotin de chocolats nous est offert. Miam ! Je retrouve de nombreux copains comme Thierry, Nico et Philippe de MEGA, Pascal de Val d'Europe Athlétisme, Stéphane du BSGA, sans oublier mes partenaires de club au PAAC : Christophe, Myriam et Edwige. Mon pote Franck Borderon devait faire également partie de la fête, mais il a préféré renoncer au dernier moment car il se trouve en petite forme actuellement. Il reviendra plus fort très bientôt.




Mon fils Lucas va ensuite encourager sa camarade de classe, Clara, qui participe à la course de 3090 mètres. Elle est partie prudemment, puis a fait une très jolie course. Pas facile avec une partie du parcours vent de face. Elle termine son cross seconde cadette en 14'03'', à seulement dix petites secondes de la gagnante. C'est déjà pas si mal !


C'est ensuite au tour des filles de prendre part à leur course. Myriam va prendre la seconde place en Master 2, tandis qu'Edwige va échouer malheureusement au pied du podium. Bravo tout de même à toutes les deux pour avoir fait honneur au maillot du PAAC !





Ensuite, je me change et c'est parti pour un long échauffement de près de 3,5 kilomètres. Tout d'abord seul en repérant la grande boucle intégralement, puis en compagnie de mes anciens coéquipiers de Marne-et-Gondoire Athlétisme. Cette fin d'échauffement s'est faite sous une jolie averse, mais dès qu'elle s'est arrêtée, les nuages noirs sont immédiatement partis pour laisser place au ciel bleu et au soleil, même si ce dernier n'a pas la force de nous réchauffer. Par contre, le fort vent est toujours bel et bien présent.


Nous nous dirigeons vers la ligne de départ qui est dépourvue de son arche. En effet, quelques minutes plus tôt, elle s'est écroulée, mais la ligne de départ est toujours bien visible au sol. Nous sommes sur l'allée qui passe entre les différents terrains de football. Je suis sur la partie droite du chemin, à côté de Christophe et juste devant Pascal. Nous sommes sous les ordres du starter. Le décompte commence et à zéro nous nous élançons mais le pistolet ne lâche qu'un malheureux ''clic''. Nous sommes donc rappelés et au second essai, rebelote, mais le départ est bel est bien donné.




J'étais en première ligne, mais rapidement je suis débordé de tous les côtés. Je me retrouve rapidement dans le ventre mou du peloton, ce qui est déjà bien pour moi. Le vent est de dos et le sol relativement en bon état avec un peu de terre et beaucoup d'herbe. Mais une fois au bout, lorsque nous arrivons au niveau du terrain équestre de sauts d'obstacles, d'énormes flaques nous attendent. J'évite la première mais pas la seconde. Le sol est maintenant une sorte de mélange de sable et de boue. Ça tourne sur la droite et la sortie du terrain équestre s'accompagne de l'arrivée de la boue. Nous serpentons un peu en faux-plat montant.





Puis nous descendons un peu avant de remonter dans le sable. J'ai entamé la petite boucle. En haut, il faut essayer d'éviter une nouvelle énorme flaque d'eau. Je prends le plus à droite possible dans l'herbe et il faut ensuite tourner à droite sur un chemin étroit mais plus roulant le long de l'étang. Il y a un petit trou devant moi. Ça y est, je ne perds plus de place ! Waouh !!! J'essaye de grignoter un peu de mon retard sur les coureurs qui serpentent à la queue leu-leu devant moi. Puis il faut prendre un virage en légère montée sur la droite afin de reprendre la direction du début de cette petite boucle. Le sol est agréable avec le vent dans le dos. C'est très large, mais nous nous suivons tous en file indienne car un petit sillon s'est formé. Au bout, j'en termine avec cette petite boucle en tournant à droite.





Me revoilà dans la petite montée en sable. Pas facile mine de rien, ça casse le rythme. J'ai entamé la grande boucle. En haut, le chemin tourne légèrement à droite et un peu plus loin, au lieu de tourner à droite comme lors de la petite boucle, nous continuons tout droit. Mais il faut se mettre le plus à gauche possible pour éviter la boue. Le chemin tourne de lui-même sur la gauche à deux reprises avant que le parcours ne remonte une nouvelle fois. J'essaye de faire de mon mieux. Je ne lâche rien.



En haut, je tourne à droite pour prendre une descente bien rapide mais piégeuse avec des ornières, de la boue, … En bas, un petit groupe de 4-5 coureurs s'est formé autour de moi. Un coureur du club de Villenoy me passe. Je me place juste dans sa foulée. Une jolie bosse s'est présentée à nous. Pas facile, surtout que nous longeons maintenant l'Avenue Henri Dunant que nous surplombons avec le fort vent de face. En haut, la relance n'est pas aisée avec une partie très glissante. Merci aux filles du PAAC, qui se sont placées à cet endroit. Ça fait toujours du bien les encouragements. Un peu plus loin, nous descendons avant un peu de plat. Je suis toujours juste derrière le coureur de Villenoy. Je trouve que ça avance vraiment bien. Je ne me sens pas si mal que ça ! Quelques centaines de mètres plus loin, nous faisons un droite-gauche, afin de continuer dans le même sens, mais en longeant maintenant l'étang. Attention à ce virage serré, car une glissade et plouf dans l'eau gelée. Par contre, le coureur de Villenoy manque de chuter en se prenant le pied dans une souche. Je le passe un peu plus loin. Nous sommes maintenant juste derrière deux autres coureurs que je finis par doubler au bout de la grande étendue d'eau. Nous continuons à la longer en tournant à droite afin de nous retrouver sur l'autre rive. La succession de petites bosses dans la boue se passe bien, mais pas facile. Une dernière bosse nous amène au niveau du ''village de la course'' où de nombreux coureurs des autres courses et de nombreux accompagnateurs nous encouragent. Je laisse sur ma gauche la dernière ligne droite qui nous amènera sous l'arche d'arrivée. Mais ce n'est pas pour tout de suite car deux très grandes boucles nous attendent encore.






Lorsque j'arrive tout au bout de la large ligne droite, je tourne à droite pour entamer une troisième fois la petite montée en sable. Je suis toujours en tête de notre petit groupe. Le coureur de Villenoy juste derrière. En haut, j'évite le plus possible les grosses flaques, mais pas la boue impossible à rater. Je suis dans la courbe sur la gauche puis dans la montée qui suit.


Le coureur de Villenoy me double dans cette montée et en haut, au lieu de tourner à droite pour descendre comme lors de la grande boucle précédente, nous continuons tout droit, légèrement sur la gauche pour entamer une descente. Je tente de ne pas me faire lâcher mais il descend mieux que moi. En bas, se trouve une énorme flaque qui recouvre l'intégralité du chemin. Virage à gauche puis à droite en montant. Je suis revenu dans sa foulée. Puis en haut, nous débouchons à proximité du terrain équestre mais nous tournons immédiatement sur la droite avec quelques mètres de plat avant une grosse et raide montée dans le sable. Ça va, je ne perds pas le contact avec le coureur qui me précède. Ensuite, le chemin se poursuit tout droit sur un faux-plat montant. Nous continuons une centaine de mètres ainsi.




Au bout, il faut négocier un virage à 180 degrés très glissant suivi d'une légère remontée. Je glisse dans ce virage mais je ne perds rien. Un peu plus loin, je négocie assez bien la descente. En bas, nous recevons les encouragements d'Eric Leblacher, un mec vraiment bien, dont son fils Théo est formidablement monté sur la troisième marche du podium lors du cross des lutins garçons. Un petit coucou à Eric et nous négocions un double virage sur la droite. Ça ne monte pas trop fort mais c'est une partie de glissades. Au bout, nous tournons à gauche dans la fameuse descente de la boucle précédente. Une fois en bas, un coureur de Meaux nous double. Nous restons à son contact. Il faut maintenant négocier la bosse en sable et surtout la relance très glissante qui suit. Toujours pas facile. Le coureur de Meaux est repassé derrière nous. Je suis donc toujours juste derrière le coureur de Villenoy. Un peu plus loin, nous négocions bien le virage droite-gauche et comme lors du tour précédent, je repasse devant. C'est limite un travail d'équipe ! Le parcours le long de l'étang se passe bien et lorsque je me retrouve sur l'autre rive, je passe bien les différentes bosses. Passage à côté du ''village de la course'' pour entamer le dernier tour qui est identique à celui que je viens de faire.






Tout au bout, nous tournons à droite puis revoilà pour la quatrième et dernière fois la montée dans le sable. Ça ne passe pas mal du tout. Je suis surpris de bien avancer. Même si je donne tout ce que j'ai, je prends du plaisir à faire ce cross. Comme quoi, je vais finir par aimer ce genre d'exercices. A la sortie de la longue courbe sur la gauche, je croise Thierry qui a l'air d'avoir la forme. Nous nous envoyons chacun un petit mot d'encouragement. Je monte mieux la côte qui suit, d'ailleurs ce coup-ci, le coureur de Villenoy ne me double pas et reste dans ma foulée.



J'entame la descente en essayant d'éviter au maximum la grosse flaque qui recouvre totalement le chemin. Puis la montée avec les quelques virages se passe bien. Une fois à la limite du terrain équestre, je me retrouve dans la bosse la plus raide avec le sable. Mais je reste toujours en tête de groupe. Le faux-plat qui suit me permet de souffler un peu sans trop me relâcher.



Je négocie mieux le virage à 180 degrés sur ma gauche sans glisser cette fois. Un peu de montée et une descente, nous amènent au niveau d'Eric, toujours présent et toujours à nous encourager. Il nous annonce également nos places provisoires. Je suis pour le moment 47ème. Si je pouvais rester dans le top 50 ça me conviendrait énormément. Un peu plus loin, nous descendons avant de nous retrouver le long de l'Avenue Henri Dunant et sa bonne bosse. Pas facile la ligne droite suivante avec le fort vent de face. Nous ne sommes plus que deux. Le coureur de Villenoy et moi. Nous arrivons au fameux virage droite-gauche que je négocie en premier afin de me retrouver le long de l'étang. Nous avançons bien, personne ne devrait revenir sur nous. De l'autre côté, je fais un effort dans les bosses successives qui me permet d'avoir 4-5 mètres d'avance sur mon camarade de course. Mais à la sortie de la dernière bosse, j'entends les spectateurs me dirent que ça revient très fort derrière moi.



En effet, il a lancé son sprint à 200 mètres de l'arrivée. 100 mètres plus loin, je tourne à gauche avec l'arche d'arrivée au bout et surtout avec le coureur de Villenoy juste sur mes talons. Il se décale sur ma droite mais je ne lâche rien. J'entends des tonnes d'encouragements qui nous sont destinés à tous les deux. Ça crie. Je serre les dents. Je suis à fond. Il est pratiquement à ma hauteur, il ne reste plus qu'une dizaine de mètres et c'est moi qui ai le dernier mot. Je franchis l'arche d'arrivée 47ème/95 en 37'30''.



J'ai une envie de vomir mais ça finit par passer. J'ai tout donné pour conserver cette place. Nous recevons les félicitations des bénévoles qui récupèrent les coupons qui étaient fixés aux dossards. Nous nous congratulons tous les deux. Ce coureur de l'UA Villenoy est espoir et se prénomme Maxence. Il termine troisième dans sa catégorie. Puis Myriam me rejoint dans la zone d'arrivée. Elle a l'air d'être contente de moi ! Elle a raison, c'est bon pour le moral de ne rien avoir lâché. Puis je passe au ravitaillement final afin de prendre une bouteille d'eau. J'y retrouve Philippe et Pascal qui ont terminé peu de temps derrière moi. On discute un peu avant que je retourne me changer à la voiture.







Passage ensuite aux affichages des résultats qui sont très rapidement sortis. C'est vraiment une belle organisation, sur un beau parcours et un grand merci aux nombreux bénévoles qui ont été tous très sympas avec tous les coureurs. Et surtout ils ont fait preuve de courage avec ce qui leur est tombé sur la tête, même si le temps a été plus clément pour la dernière course. Tant mieux pour moi !


En ce qui concerne les résultats des copains ça donne ceci :

Cross de 3090 mètres :
12ème/17 en 14'03'' Clara FIEVET (ACPM) –2ème cadette.

Cross de 5110 mètres :
18ème/61 en 22'52'' Myriam JACOBS (PAAC) –2ème M2.
30ème/61 en 25'16'' Edwige BERGAMASCHI (PAAC) –4ème M2.

Cross de 8790 mètres :
4ème/95 en 2943'' Christophe ROSSE (PAAC) –1er M1.
7ème/95 en 31'16'' Thierry PAPPALARDO (MEGA) –1er M2.
18ème/95 en 33'01'' Nicolas PAINEAU (MEGA) –2ème M2.
47ème/95 en 37'30'' Jeff BACQUET (PAAC) –17ème M1.
48ème/95 en 37'31'' Maxence BRAYER (UA Villenoy) –3ème espoir.
54ème/95 en 38'16'' Philippe TOMAS (MEGA) –9ème M2.
58ème/95 en 39'20'' Pascal FLAMAND (Val d'Europe Athlétisme) –10ème M2.
75ème/95 en 41'58'' Stéphane WILLIAM (BSGA) –30ème M1.


Je retrouve Stéphane avec qui on papote un peu. Toujours sympa de discuter avec ce trailer du club de Bussy-Saint-Georges. Toujours le sourire même dans la difficulté. Un grand merci à mon fils Lucas pour toutes les photos prises sur l'ensemble du parcours malgré une petite blessure au pied. Pour la peine, un bon plat diététique nous attend au Burger King, histoire de le remercier, même si je n'ai pas vraiment faim ! C'était ma 53ème course de l'année, la prochaine se fera la semaine prochaine. En ce qui concerne ce cross de Meaux, il y a de très fortes chances qu'on m'y revoit !