Depuis notre marathon du 7 avril, nous
avons levé légèrement le pied, mais pas tant que ça car le
dimanche suivant, Julie a enchaîné avec l’Ekiden de notre club. L’équipe féminine du PAAC a brillamment pris la troisième place
dans leur catégorie et surtout décroché la qualification pour le
championnat de France qui aura lieu à Auxerre en juin. Quant à
moi, j’ai enchaîné les bons entraînements, sans douleur ni
fatigue. Ce week-end, je vais participer à deux courses. Un trail
nocturne de 10 km le samedi soir et un run and bike de 8 km le lendemain matin avec ma
chérie comme coéquipière. C’est mon premier run and bike, donc
les transmissions de VTT risquent d’être folkloriques !
Je vais participer à ces deux courses
organisées par l’association «FunRun 77» dirigée de main de
maître par Nicolas et Marylin, deux amis qui étaient dans le même
club que moi lorsque je courais sous les couleurs de
Marne-et-Gondoire Athlétisme. Les départs et arrivées vont
s’effectuer au stade municipal, rue René Cassin sur la commune de
Saint-Thibault-des-Vignes et les différents parcours trouveront leur
essor dans la vallée de la Brosse et autour de l’Etang de la Loy.
Un domaine que je connais particulièrement bien et que j’affectionne
car étant un ancien habitant de cette commune, c’était mon
terrain d’entraînement.
Un bon moment nous attend sur le run and bike avec le plaisir de faire cette
épreuve avec Julie. Mais il faudra rester vigilant pour ne pas se
blesser car nous avons de belles échéances à venir. Au
programme de ce week-end :
Ne pas oublier la pasta party offerte à
l’arrivée des trails nocturnes !
Le week-end sportif et très ensoleillé
commence aujourd'hui par les trails … nocturnes. Comme le départ
de ces courses est prévu à 20h30, le soleil est encore bien présent
et chaud à notre arrivée sur le site. Nous nous stationnons dans
l'enceinte même du stade municipal. Le cadre est vraiment joli,
voire champêtre avec une longue et large promenade qui conduit
jusqu'au château de Rentilly. Un peu de marche et nous arrivons au gymnase où le ''village de la course'' est implanté. Il
faut trouver la bonne file pour se voir remettre son dossard. On me
donne le numéro 174 et on nous offre un disque de stationnement.
Idée de cadeau qui sort de l'ordinaire et qui peut être fort
pratique. Nous allons dire bonjour à Nico et Mary, deux des
organisateurs des courses du week-end.
Je pars marcher sur la promenade du
Château ainsi que dans la zone très résidentielle et calme de
Saint-Thibault-des-Vignes avec Julie avant de retourner à la voiture
pour me mettre en tenue. Je vais conserver mes lunettes de soleil …
et j'enfile ma lampe pectorale qui est obligatoire pour la course. La
chaleur est encore bien présente, ce qui est très agréable pour
les corps. Je ne vais pas être le seul du club de Pontault AAC à
défendre nos couleurs sur cette course, car nous retrouvons Jocelyne
et Yonnel. Jocelyne ne va pas courir à son niveau car elle accompagne sa belle-soeur. Petites photos souvenirs avant de
retrouver les copains du club de Val d'Europe, Cédric et Bernard qui
sont les deux grands favoris du trail de 18 kilomètres.
Je pars ensuite m'échauffer en
compagnie de Yonnel. Après quelques centaines de mètres j'ai soif, mais je vais devoir attendre le ravitaillement pendant la course. Julie commence déjà à dégainer son téléphone pour couvrir
photographiquement notre course. C'est cool et très motivant d'avoir
sa chérie sur le bord du parcours pour encourager, même si j'adore
courir à ses côtés comme lors du marathon de Cheverny. C'est
tellement bien la course à pied !
Nico invite tous les coureurs à se
rapprocher de l'arche de départ située en contrebas des tribunes du
stade. J'y retrouve Cédric, Bernard, Claude et d'autres copains du
coin que je n'avais pas forcément vus depuis longtemps. Nous sommes
une centaine de coureurs derrière cette arche mais il n'est pas
encore l'heure de partir.
En effet, Marylin et quelques membles de l'association ''FunRun 77'' entraînent les participants présents
dans un échauffement bien sportif, dynamique et rythmé. Quasiment
tous se plient à cette mise en température collective
sauf quelques coureurs dont moi. Pas bien ! Mais je pense que
mon échauffement perso était suffisant. Une excellente ambiance
flotte sur le stade municipal de Saint-Thibault.
Nous ne sommes plus qu'à quelques
instants du départ alors Nico fait un briefing en notant les points
importants comme le fait que la frontale ou la pectorale est obligatoire
ou encore que même s'il n'y a pas forcément de bénévoles partout, de la
rubalise jalonne le parcours pour éviter les erreurs de direction,
ainsi que de grands fléchages à la bombe orange...
Nous sommes sous les ordres du starter.
Je me suis placé en seconde ligne. Yonnel est légèrement derrière
moi. Jocelyne s'est positionnée avec sa belle-soeur en fond de
peloton. La sono envoie de la musique, puis un compte à rebours
en partant de trois est lancé. Le palpitant augmente puis tous les
coureurs sont lâchés.
Nous devons faire un tour complet du
terrain de football sur la partie herbeuse qui se trouve de l'autre
côté de la main courante. Après la première ligne droite, je me
retrouve juste derrière le coureur qui a pris la tête de course.
Nous poursuivons derrière la première cage de but avant de tourner
à gauche pour débuter la ligne droite opposée. C'est à ce moment
là que je trouve qu'on ne va pas forcément vite et je prends donc la
tête de la course. Il faut quand même faire attention aux hautes herbes qui
pourraient dissimuler des trous. Je tourne encore à gauche mais on
ne va pas juste derrière le second but car nous prenons en oblique
en direction de la sortie du stade municipal. Je suis légèrement
détaché devant un groupe comprenant notamment Cédric et Bernard.
Yonnel est un peu plus loin mais se
trouve bien placé pour le moment. Puis c'est au tour de Jocelyne et
de sa belle-soeur de passer. Notre amie de club ne semble pas du tout
dans l'effort avec un large sourire et une ''certaine'' facilité. Il
reste quelques coureurs derrière elles ainsi que les marcheurs qui
se sont élancés après le peloton de coureurs.
Une fois sorti de l'enceinte sportive,
je tourne à gauche sur la promenade du Château avec Cédric
Gonthier qui est revenu à mes côtés. On a le temps de se parler.
Je pensais qu'il allait prendre la tête et partir, mais il me laisse
devant. Ce passage est un bon faux plat montant sur ciment. Ça va
assez vite mais pas suffisamment pour que ça me mette dans le rouge.
Le reste du groupe dont Bernard fait partie, est également revenu dans
ma foulée. Nous tournons à gauche en direction de l'étang du Loy
en empruntant maintenant la rue du Haut Villiers qui est un chemin de
terre. Le kilomètre 1 sonne à mon GPS juste avant de tourner à
droite où on franchit un pont de bois. Le chemin serpente entre les
arbres tout en longeant la berge ouest de cet étang. Un grand
virage sur la gauche nous fait passer sur une portion style
''ponton''. Les premiers accélèrent. Je ne peux pas suivre. Enfin
si, mais de loin.
Nous n'arrêtons pas de serpenter lorsque je vois
Cédric mettre un vrai coup de frein pour se laisser distancer
volontairement du groupe de tête afin de m'attendre. Lorsque je
reviens à son niveau, il me motive pour relancer la machine et ça
marche. Surtout que pour le moment je suis en 7ème position, 10 et 18
kilomètres mélangés et 3ème de ma course, alors ça serait bête
de lâcher au bout de deux kilomètres. Je profite de quelques
virages serrés pour regarder en arrière. Je peux voir que deux
coureurs de ma course, un en jaune fluo et un autre en orange flashy,
se trouvent non loin de moi.
Nous traversons la route de Guermantes
et une fois n'est pas coutume, je m'arrête au ravitaillement qui se
trouve de l'autre côté au pied de la longue montée
du chemin des Pages. Je ne m'attarde pas car mes deux poursuivants
sont maintenant revenus sur mes talons. Ce chemin des Pages est
surtout destiné aux engins agricoles. Il est long de 700 mètres et
marque le début de la Vallée de la Brosse qui s'étend de Rentilly
jusqu'à Bussy-Saint-Georges. Plus tard, Yonnel passe à son tour. Encore plus loin Jocelyne n'a pas perdu son sourire. Elle déroule
sans la moindre difficulté !!! Elle devance sa belle-soeur. A
noter que son chéri et son frère les accompagnent à VTT. Une fois
que j'arrive au sommet de cette côte, je tourne à gauche pour
prendre le chemin des Bordes. Il est beaucoup plus roulant, ce qui
permet de bien se relancer. L'écart avec les coureurs devant
s'accentue. J'ai dit à Cédric d'aller jouer la gagne et non de
perdre son temps à jouer au lièvre avec moi car je ne vais réussir
qu'à le ralentir grandement. Il a déjà rejoint la seconde partie
du groupe de tête qui s'est scindé en deux. Ce chemin n'est pas
tout plat car ça descend légèrement avant de remonter. Je finis
par traverser une sorte de rond-point en plein milieu de la
végétation et une fois de l'autre côté, nous quittons ce chemin
pour longer la voie du RER A en direction de l'étang de la Broce sur
un single descendant. Je fais l'effort pour tenter de creuser un
peu l'écart sur mes deux poursuivants mais pour le moment c'est en
vain.
Nous arrivons face à l'étang de la Broce, puis nous tournons
à gauche jusqu'au champ et à droite pour descendre. Une fois en
bas, Marylin qui est arrivée ici en VTT et un signaleur, nous font
tourner à droite pour grimper la bonne cinquantaine de marches qui vont
nous faire revenir à la hauteur de l'étang. Je suis surpris de ma
facilité à arriver facilement en haut, mais la relance qui suit est
bien plus difficile. D'autant que ça continue de grimper encore.
Mais en me retournant, je peux me rendre compte que c'est pareil pour
les autres coureurs. Cela fait du bien quand on descend jusqu'au pied
de la commune de Bussy-Saint-Georges. Nous sommes censés traverser
un petit parking pour emprunter un single mais je ne le vois pas et
je commence à tourner sur ma gauche. Heureusement qu'un bénévole
ne se trouvait pas loin et a pu me ''rappeler à l'ordre''. Mais le
peu d'avance que j'avais s'est réduit à néant. Je débute tout de
même la descente de ce single en première place. Nous en sortons un
peu plus loin avant de tourner à droite sur un chemin plus large
mais bien caillouteux et défoncé. Nous nous retrouvons au pied du
grand escalier de tout à l'heure. Je peux voir les coureurs qui vont
débuter leur ascension. Quant à moi, je tourne à droite sur le
chemin du ru de la Brosse pour très peu de temps, car nous devons
encore tourner à droite afin de gravir la rue de Faubry. C'est un
chemin de terre et de pierres qui grimpe fort. J'essaye de prendre un
peu d'avance en forçant un peu la grimpette et surtout la partie
plus facile qui suit lorsque je prends sur ma gauche. La luminosité
devenant bien plus faible, j'allume ma lampe pectorale. Plus loin, je
débouche face à un champ que je descends en tournant à gauche puis
à droite. Nous finissons par déboucher sur le bas de la rue du
Lavoir qui nous mène devant le Moulin Russon. Virage à droite rue
du Moulin, toujours sur terre avant de descendre sur un pont de bois
à gauche et de prendre un chemin qui ne cesse de tournicoter en
direction du ravitaillement qu'on a pris après le km 2.
Ça va vite malgré le parcours et je
finis par déboucher au niveau de ce ravitaillement qui ne
m'intéresse pas. Par contre Julie s'est positionnée ici et même
si je ne la vois que furtivement, ça me fait beaucoup de bien. Je
traverse la route de Guermantes et au lieu de reprendre le même
chemin qu'en début de course mais en sens inverse, nous devons
tourner à droite sur un autre chemin de terre en sous-bois qui
grimpe assez longtemps. Je me rapproche tout doucement du coureur qui
me précède et qui est en seconde position du 10 km. Virage à angle
droit à gauche pour entamer une descente piégeuse car le sol est
complètement défoncé et étroit. Ce chemin passe entre les champs.
Petite butte puis virage à gauche pour prendre la rue du Haut
Villiers. Je profite de ce virage pour constater que j'ai pris un peu
mes distances. Lorsque j'arrive au niveau de l'étang du Loy, je
tourne à droite pour à nouveau m'engouffrer sur un chemin étroit
en sous-bois. Je veux me mettre à l'abri d'un éventuel retour alors
j'arrive à hausser mon rythme et ça fonctionne. Je débouche sur la
rue René Cassin, virage à droite puis à gauche pour entrer dans
l'enceinte sportive de Saint-Thibault par laquelle nous sommes arrivés en voiture. Attention à l'immense dos d'âne qui empêche
les gens du voyage d'y pénétrer avec leur caravane et … l'ERREUR !
Je vois le coureur qui me précède aller tout droit et j'en fais de
même car les barrières sont grandes ouvertes. J'aperçois ce même
coureur revenir vers moi avec Erwan, un des organisateurs de la
course. Quand je comprends que nous étions dans l'erreur c'est trop
tard. J'ai fait 100 mètres de plus et les deux coureurs que j'avais
lâchés sont déjà passés... Je n'ai plus le moindre espoir de
récupérer ma place. Le coureur qui me devançait tente de récupérer
sa seconde position en vain. Le tour de la main courante du terrain de
football ne lui permet pas de recoller. Moi je termine au ralenti assez dépité. Mais c'est le jeu. Je regarde quand même derrière moi au cas où un autre coureur se rapproche de moi. Pas de problème. Je
franchis la ligne d'arrivée 5ème en 45'06''.
Je prends un peu d'eau au
ravitaillement final et je retrouve Julie qui est revenue sur le
site. Marylin vient voir si le parcours et l'organisation m'ont plu. Ce
qui est vraiment le cas. Je lui parle quand même de l'arrivée et à ce moment là on aperçoit un autre coureur prendre le même mauvais
chemin que moi. Julie récupère de la rubalise et je l'accompagne
pour sécuriser ce virage afin d'éviter que d'autres coureurs se trompent. Il y avait certes un fléchage au sol mais avec la nuit
et malgré les frontales, on ne le voyait pas vraiment. Pas grave,
j'ai beaucoup aimé cette course. Je vais prendre ma douche au
gymnase, puis on retrouve Yonnel qui est bien content de sa prestation.
Une petite faim nous gagne alors nous
nous laissons tenter par la pasta party offerte par l'organisation.
Au choix, pâtes bolognaises, au pesto, ou nature. Julie et moi
prenons celles au pesto. Nous allons nous installer aux tables
dressées dans le gymnase même avec la présence d'un excellent
groupe se nommant ''Rock Out'' qui nous offre les plus beaux standards du rock français et
international. Au top ce groupe !
Pour le ''fun'', les assiettes ont été
remplacées par des frisbees. Vraiment sympa cette idée et en plus
on peut les conserver ! Les organisateurs et bénévoles ont été
au top durant cette première journée de courses. A ne pas douter de
la même qualité de prestations pour la matinée de demain. Nico et
sa bande de ''FunRun 77'' ont largement été à la hauteur de leur
événement.
Nous allions ensuite rentrer à
l'appartement, mais en allant voir les résultats je me suis rendu
compte que j'avais terminé troisième master 1 de la course et comme les
deux premiers de cette catégorie ont terminé dans les trois
premières places au scratch et qu'il n'y a pas de cumul de récompenses,
je vais donc grimper sur le podium master 1.
Résultats du Trail nocturne de
10 km
5ème en 45'06'' Jeff BACQUET (PAAC)
–3ème master 1
15ème en 59'05'' Yonnel WARIN
(PAAC) –2ème master 3
44ème en 1h13'00'' Jocelyne ROCHA
(PAAC)
Résultats du Trail nocturne de
18 km
1er en 1h15'24'' Cédric GONTHIER
(Val d'Europe) –1er senior
2ème en 1h15'25'' Bernard DA COSTA
(Val d'Europe) –1er master 1
Nous attendons donc au gymnase
accompagnés des tubes de rock qui s'enchaînent. Puis c'est le
moment des récompenses. Je grimpe donc sur le podium pour me voir
remettre un très joli trophée des Virées de FunRun, ainsi qu'une
serviette en microfibres.
Avant de partir, nous attendons le
podium scratch du 18 kilomètres pour féliciter Cédric qui gagne
devant Bernard, son copain du club de Val d'Europe. Un grand bravo à
tous les deux et énorme merci à Cédric pour avoir sacrifié une
partie de sa course afin de m'épauler ! Maintenant, il faut
quitter Saint-Thibault-des-Vignes car demain matin dès 10 heures,
nous serons au départ de notre run and bike ici même !