Les Foulées Charentonnaises (94)

Dimanche 1er février 2009


Je me suis blessé le lendemain de ma dernière course à Thiais le 22/12/2008 lors de mon entraînement. J'ai souffert d'une déchirure musculaire au bas du mollet gauche. Depuis j'ai très peu couru. Normal il faut beaucoup de repos. Donc commencer son année par un 15 km sans entraînement ça promet d'être très dur. Mais comme je suis inscris depuis décembre et que mon fils Lucas est impatient de refaire une course alors je me rends dans le Val-de-Marne avec pour seul objectif de finir. Mais c'est pas gagné, ayant toujours une pointe de douleur dans le mollet. De plus cette course est le support du championnat départemental du Val-de-Marne. Aujourd'hui le froid nous attends pour le départ. On a quitté la maison avec une température hivernale : -4°. Pas chaud, pas chaud. J'ai le dossard 1098 et Lucas a eu le 1753. C'est Lucas qui va courir en premier sur un 750 mètres.


Après un échauffement ou un réchauffement, c'est selon, Lucas se présente sur la ligne de départ à 9h15. La course part très vite. Lucas, lui part à sa vitesse, un peu affolé par tous les enfants qui le doublent. Il est dans les derniers. Mais, quelques enfants qui ont commencé un peu trop fort, lèvent le pied et Lucas en profite pour gagner quelques places. Il est dans un groupe de 3-4 enfants et arrive à y rester jusqu'à l'arrivée. Il termine 80ème/95 en 4'16''. C'est bien. Une médaille, quelques bonbons et surtout un porte clés, lui sont remis.


Ensuite je retrouve Bernard, mon ami Niçois, qui vient féliciter Lucas pour sa course et on va s'échauffer tous les deux. On fait environ 4 km ensemble et le mollet à l'air de tenir le coup. Mais on verra.


A 10 heures 30, on est sur la ligne de départ et c'est parti. La première ligne droite me prouve que je vais énormément souffrir. Les jambes sont très lourdes. Bernard reste calé derrière moi. A partir du km 2, ça devient déjà très dur. Je n'arrive plus à lever les jambes. Après un mois de coupure et une nouvelle blessure, je manque énormément d'entraînement. Entre le km 3 et le km 4, Bernard me passe et je ne suis pas en mesure de le suivre. Je pense plutôt à abandonner. J'essaie de suivre des groupes mais je n'arrive pas à m'accrocher au moindre coureur. Je suis débordé dans tous les sens.


Je passe au km 5 en 22'48''. Bernard, ça fait une éternité que je ne le vois plus. Dans la tête je ne me vois pas franchir la ligne d'arrivée. Après avoir fait 3 kilomètres dans le Bois, on passe à côté de la ligne d'arrivée au km 8. A ce moment là j'ai l'impression que ça va un peu mieux. Mais ce n'est qu'une impression. Une fois le panneau du km 8 passé, on tourne et on prend la direction opposée avec un vent glacial dans le nez. Et là ça recommence à être la galère. Je me dis que la mi-course est franchie pour me remonter le moral.


Juste avant le km 10, on entre à nouveau dans le Bois de Vincennes et là se trouvent Aurore et Lucas. J'envoie mes gants en direction de mon fils, mais un coup de vent me les renvoie. Je fais demi-tour et je pense même m'arrêter. Je n'en peu plus du tout. Encore 5 km !Au km 10 je passe en 48'50''. C'est tout à fait catastrophique. Mais j'essaie d'aller le plus loin possible. Chaque kilomètre paraît en faire 10. Hihi. Enfin je ne rigole pas trop, je serre plutôt les dents. Je passe au km 12 en 59'46''. Presqu'une heure de souffrance et c'est pas fini.


Km 13, km 14 et on sort du Bois pour le dernier kilomètre avec en grande partie le vent dans le dos. Ça paraît plus facile, mais je n'avance plus du tout. Dans le dernier kilomètre, j'ai été doublé par une vingtaine de coureurs. Je vois la ligne d'arrivée et je finis quasiment à la marche. Finalement je suis 665ème/1068 en 1h16'08''. Je suis usé. Pas de jambe, pas de souffle. Pas de physique quoi. Bernard a terminé 363ème en 1h09'10''.

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