Les Foulées de la Mer de Sable (60)

Dimanche 7 avril 2013


Quelle belle journée pour courir ! Même si ce matin j'ai du enlever la glace sur la voiture avant de partir, le ciel est tout bleu et le soleil bien présent. Une fois sur place la température n'est pas bien supérieure à zéro degré mais ce n'est pas grave. Ça fait tellement de bien de retrouver le soleil presque printanier. Pour les 50 ans du parc d'attractions "La Mer de Sable" voulu par Jean Richard, la première édition de cette course a été créée. Elle se déroule intégralement dans le parc et comme son nom l'indique, c'est dans le sable.



Je retrouve Bernard à Ermenonville et on termine ensemble la route. Le parking est gigantesque donc aucun problème de stationnement possible. On entre dans le parc et on va récupérer nos dossards. J'ai le numéro 263 et Bernard le numéro 241. On regarde les départs des courses enfants (1900 mètres) et du 5 km. Il y a des montées impressionnantes et en plus c'est dans le sable fin et mou. Je rencontre Harry Bignon, speaker de la course. On s'est connu au téléphone il y a quelques mois lors d'un malentendu. C'est un gars entier, passionné de son sport. On se retrouvera bientôt. Après avoir discuté un petit bout de temps ensemble je retrouve Bernard pour l'échauffement. Au bout de 700 mètres de courses sur le sable, j'ai déjà les cuisses en feu !





Un peu avant 11 heures, on se retrouve sur la ligne de départ, qui se situe... dans le sable. C'est au rythme du Gangnam Style de Psy, qu'Harry procède à notre échauffement. Même danser sur cette musique nous brûle les cuisses ! 11 heures pile, le départ est donné par quatre cow-boys montés sur les chevaux devant nous. C'est très original ce départ ! Je pars très bien, mais c'est déjà en montée sur le sable mou. Au bout de 200 mètres, un gros ralentissement de ma part se profile. C'est dur ! On traverse la prairie (de sable) puis au bout on contourne le drapeau en tournant sur la gauche et on revient vers le départ.



C'est vraiment rude de courir sur le sable. J'ai l'impression de faire du sur place. En fait, ce n'est peut-être pas qu'une impression. Arrivé au niveau du départ, un petit encouragement de Harry. Puis on va faire l'entrée du parc et au lieu d'en sortir, on tourne sur la droite, pour passer les rails du petit train et prendre un chemin de terre avec une petite pellicule de sable qui le recouvre. Je n'ai couvert qu'un seul kilomètre !!! A ce moment là je me sens mieux. Je suis dans mon élément. Au lieu de perdre des places, j'arrive nettement à rester au niveau des coureurs devant moi. Puis on tourne sur la droite où ça monte et je trouve une petite portion de bitume, mais après une centaine de mètres, on descend sur la droite pour faire une petite boucle sur une zone pavée.



Ensuite on retrouve le sable et les côtes. Je suis dans les sous-bois tout au fond du parc. La côte devient bien sévère et nous sommes sur un chemin quasiment monotrace. C'est très dur à doubler. Je ne parle pas de moi qui suis incapable de doubler mais des personnes qui éventuellement auraient aimé doubler d'autres coureurs. On glisse un peu sur le sable mais on ne s'enfonce pas alors ça va. Une fois en haut ça descend un peu mais on remonte encore plus sévèrement ensuite. Tout un haut un ravitaillement nous est proposé, mais je n'en ai pas besoin. On continue sur du sable plus mou et au bout on tourne sur la droite. C'est plat dans un premier temps mais ensuite on dévale une jolie descente. Gare aux chutes avec ce sable et les pierres.


J'arrive sur la partie bitumée du parc, mais pour ceux qui connaissent la Mer de Sable, ils savent que l'endroit où se trouvent les manèges est certes sur du sol bitumé, mais aussi tout en montée. Alors on monte, puis une fois tout en haut, on descend pratiquement jusqu'au niveau du départ et on retrouve la prairie où c'est vraiment très très mou. Je ne sais pas à quelle vitesse je vais, mais je suis extrêmement ralenti. On va encore jusqu'au drapeau. Mais au lieu de tourner sur la gauche pour revenir vers le départ, on tourne vers la droite et là c'est le summum des difficultés de ce parcours. Je ne connais pas le pourcentage de cette montée, mais à quelques mètres du sommet, je suis obligé de ravaler ma fierté et de finir les 20 derniers mètres ... en marchant. Ce qui me rassure, c'est que tous les coureurs qui m'entourent font la même chose.



Une fois en haut, on se retrouve en sous-bois sur un chemin de sable très étroit. Un nouveau ravitaillement est proposé, mais toujours pas pour moi. Puis on descend dans ce chemin étroit. Ça me permet de bien reprendre mon souffle et de redoubler quelques coureurs. Mais les cuisses sont véritablement en feu. Tout en bas, on a une bosse à passer et on reprend la direction de la ligne de départ sur ce sable mou. Voilà le premier tour de terminé avec un nouveau petit encouragement.




C'est parti pour le second tour identique au premier. J'ai décidé de gérer différemment ma course car maintenant que je connais les difficultés énormes de ce parcours, je vais moins me mettre dans le rouge dans les grosses difficultés et essayer de gagner un peu de temps sur les parties plus roulantes. Le chemin après avoir franchi les rails se passent très bien. Je reviens sur des coureurs. Puis on monte et un coureur est calé derrière moi. Passage des pavés sans difficultés. Le coureur reste derrière moi durant toute l'ascension dans les sous-bois sur le chemin étroit. En haut, après avoir tourné sur ma droite je fais attention à la descente dans le sable. On a vraiment tendance à dévaler.


Puis je suis sur le haut du parc et je descends jusqu'à mon entrée à nouveau sur la prairie de sable. Et là comme au premier tour, je suis scotché dans le sable. Je m'enlise. Je rame. Au secours, les cuisses brûlent !!!  Je rigole, mais on en ''chie'' vraiment. Et je ne suis pas le seul. On va donc tout droit, puis au drapeau, on le contourne pour prendre à droite et direction la plus grosse difficulté. Et rebelote je dois terminer en marchant... comme ceux qui m'entourent. Je suis le premier à redémarrer et je dévale le petit chemin dans les sous-bois. Puis en bas et la petite bute, on retraverse dans le sens inverse la prairie de sable vers la ligne d'arrivée. Je lance un petit sprint qui me permet de gagner deux places. Mais sprinter dans le sable mou, c'est un truc de fou. Je termine 45ème/289 en 51'30''.


Le vainqueur de l'épreuve est le vice-champion de France militaire de cross et son chrono habituel est inférieur à 30'. Là il l'emporte avec 37'. Il était à fond ! Comme nous tous. Bernard terminé 128ème en 58'51''. On nous offre une médaille souvenir. Puis après être passés au ravitaillement final, nous allons nous changer et nous nous rendons à la cérémonie protocolaire. Les organisateurs profitent du micro tendu par Harry pour nous dire qu'ils ont pensé à nous coureurs lors de l'établissement du parcours. Beau et raide ! Je quitte ensuite le Sud de l'Oise et je rentre très rapidement chez moi.

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