Les Foulées de la CCR d'Hallencourt (80)

Dimanche 11 mai 2014


Initialement je devais courir à Pomponne et sa course  nature "Entre Dhuis et Marne'', course à laquelle j'avais participé l'an passé et que j'avais bien aimé, mais finalement je prends la direction de la Somme pour un événement familial et j'ai trouvé une course à proximité. Hier quand je suis arrivé j'ai été accueilli par un vent violent non stop et des fortes précipitations. J'ai espéré que la nuit chasse ce temps exécrable et mon espérance a failli fonctionner car il y avait quelques morceaux de bleu dans le ciel mais toujours un vent violent.


Je n'ai que 20 minutes de route pour arriver à Hallencourt où la course va se dérouler. Il s'agit d'une petite ville mais le soucis est que dès que j'y arrive on voit une grande concentration de ... cyclistes qui s'inscrivent à une course. Sur le coup, je commence à me demander si je ne me suis pas trompé et que la course d'Hallencourt n'est pas une course à pied mais une course cycliste !  Il n'y a pas de fléchage indiquant une éventuelle course à pied ou plutôt je n'en vois pas et je décide de faire la première petite rue adjacente et ... ouf je trouve. Il fallait donc aller Rue Saint-Denis. Je me stationne juste à côté de la ligne d'arrivée.


Je vais m'inscrire et moyennant la somme de 7 euros, je récupère le dossard numéro 427 et un tee-shirt en coton de la course. Pour le moment on a toujours du ciel dégagé mais un immense vent quand même. Je retourne à la voiture pour préparer ma tenue de course, puis je marche jusqu'à la ligne de départ qui n'est pas au même endroit que celle d'arrivée pour la reconnaître.



Je pars faire quelques kilomètres d'échauffement. A un endroit le vent est tellement violent et froid que j'en ai mal à un œil. Ça promet, surtout que le parcours qui ne se fera que sur une seule boucle va traverser la campagne et qu'il ne sera absolument pas possible de se protéger de ce vent. A la fin de mon échauffement j'entends mon prénom. C'est Edwige qui est venue encourager Stéphane, son courageux de mari, qui hier a couru la course nature de 14 kilomètres au Crotoy et aujourd'hui il va se présenter sur cette course. Ça me dit quelque chose ça ! Comme quoi il n'y a pas que moi qui enchaîne les courses !!!


Ensuite tous les coureurs se dirigent à l'angle de la Rue Pasteur et de la Rue de la République, où la ligne de départ a été placée. Un léger briefing de la part des organisateurs qui nous apprennent que le tracé est officiellement mesuré. On n'est pas très nombreux derrière cette ligne de départ. Je me place à l'arrière car aujourd'hui je dois penser à récupérer de mes deux courses de jeudi et les jambes sont encore lourdes. Depuis ma reprise suite à ma longue blessure je gagne à chaque fois une trentaine de secondes sur la course précédente et j'aimerai continuer. Au moins je ne force pas trop sur la cuisse. Mon dernier 10 km je l'ai fait à Cergy le 1er mai en 44'35''. Donc un 44' serait pas mal du tout ! A noter la présence des frères DUBREUCQ, largement favoris de la course ainsi que celle de Jimmy RUET.


A 10 heures le départ est donné. On remonte toute la Rue Pasteur. Je prends un peu le trottoir pour me replacer un peu mieux. On est à l'abri des habitations mais on ressent quand même déjà un peu l'effet du vent. Après environ 400 mètres de cette rue, on prolonge légèrement sur la gauche sur une centaine de mètres et ensuite les choses vraiment sérieuses commencent. Et elles risquent de durer jusqu'à l'arrivée ! En effet on tourne sur la droite pour prendre la Départementale 21 en quittant Hallencourt et on se trouve en pleine campagne avec un vent super violent de 3/4 face.


C'est horrible. Les coureurs sont déjà éparpillés sur le parcours. J'essaye de rester au contact d'un coureur pour tenter de me protéger un minimum du vent mais dès que je prends 50 centimètres de retard sur lui, je me retrouve stopper net par ce fichu vent. Je lutte pour rester derrière lui mais au bout d'un moment je bloque. C'est comme en vélo avec le fameux phénomène de la ''bordure'' où les cyclistes décramponnent leurs adversaires en les distançant d'un mètre et ensuite en laissant le vent faire son œuvre !


Un peu plus loin, il y a une intersection et j'aurai aimé tourner sur le droite car il y a la présence d'un petit bois qui aurait pu nous protéger au moins partiellement de ce vent mais malheureusement, on va tout droit. Je suis seul avec des coureurs quelques mètres derrière moi. Ça ne va pas bien vite et d'ailleurs je ne regarde pas une fois mon GPS pour ne pas me casser le moral. J'aperçois un autre bois devant moi et de loin, je vois les leaders de la course tourner sur leur droite juste au bois, donc abrités de ce vent contraire.

En effet après 2,3 kilomètres de lutte contre ce vent totalement défavorable pour avancer et 3 kilomètres de course, je tourne à mon tour sur ma droite. Et je vais d'un coup beaucoup mieux. Mais un nouvel invité arrive : la pluie. Et c'est même le déluge !!! N'empêche que je vais beaucoup mieux. Je commence à remonter des coureurs. On tourne sur la gauche pour entrer dans le village de Mérélessart. On sort de ce village au kilomètre 4 et ensuite c'est trois kilomètres de descente avec vent de dos et toujours le déluge. Cette descente s'arrêtera à l'entrée du village suivant, trois kilomètres plus loin. J'en ai profité pour doubler d'autres coureurs. Mais je ne force pas.


A l'entrée d'Allery, on prend à gauche au carrefour et je suis au pied de la longue et difficile remontée. Mais comme la route à tendance à tourner un peu sur sa gauche, en plus de la difficulté de la montée, on retrouve ... le vent violent de face !!! Je fais le choix de monter tranquillement pour ne pas forcer sur la cuisse, surtout que le mélange pluie froide, vent et montée n'est pas fameux pour ne pas mettre trop de contrainte sur un muscle nouvellement réparé !


Dans la montée je perds quelques places et j'aperçois Edwige qui nous encourage. Ensuite la côte se fait moins pentu et je me rapproche à nouveau des coureurs devant moi. Ça monte encore un peu pratiquement jusqu'à l'entrée d'Hallencourt. Je suis revenu centimètre après centimètre sur un coureur qui m'avait doublé en début de course, que j'avais redoublé dans la descente et qui m'avait à nouveau redoublé dans la montée.




Juste à l'entrée d'Hallencourt, au dernier kilomètre de course, j'allonge mes foulées et aussitôt je fais la différence. Je ne suis pas du tout dans le rouge. Les coureurs devant moi sont bien trop loin mais je comble tout de même sans difficulté une partie de mon retard. Je sais pertinemment que je ne pourrai pas les rejoindre mais peu importe je termine en déroulant tranquillement jusqu'à cette ligne d'arrivée. Je finis 22ème/ 61 en 44'02".



Objectif atteint malgré ces conditions atmosphériques vraiment très difficiles et défavorables et un parcours très accidenté. Je passe ensuite au ravitaillement final avec un peu de quatre-quarts et de boisson pour se refaire un peu. C'est ensuite au tour de Stéphane d'en terminer en un peu plus de 48'.


C'est très bien après sa course d'hier ! En ce qui concerne la tête de course, les frères DUBREUCQ ont comme prévu caracolé en tête et sont arrivés ensemble sans sprinter. Ludovic a devancer Antoine. Un peu plus loin, c'est Jimmy RUET qui a pris la dernière place sur le podium. Pas de surprise ! 


Je me change puis je repars courir un peu pour faire ma récupération. La pluie a cessé. Je n'attends pas les résultats officiels ni la remise des récompenses car je dois aller chez mon frère fêter l'anniversaire de son aîné et je dois surtout commencer par passer par la case douche avant d'y aller !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Tu as vraiment le chic pour trouver des courses difficiles...
Après le relais à l'américaine de Jablines , couru 3 jours avant, cela n'a pas du être facile, physiquement .

Bravo pour le courage

Thierry