Dimanche 28 août 2011
Après une très courte nuit depuis la course d'hier soir, j'ai donc quitté l'Oise pour l'Aisne ce matin. Je suis à Chauny pour le 10 km de la Chaussée. C'est une course que j'ai faite l'année passée. Ce matin mes jambes sont bien lourdes. Je vais m'inscrire et je récupère le dossard numéro 89. En cadeau, j'ai eu une serviette en microfibres. Je pars me changer et je vais ensuite effectuer mon échauffement. Je cours 3,2 km et je me rends compte que j'ai plus mal aux bras qu'aux jambes suite à ma course d'hier. Comme si j'avais couru sur les bras !
Le départ va avoir lieu sur les bords du Canal de Saint-Quentin, comme la plupart du parcours d'ailleurs. Sur les lieux du départs je retrouve des connaissances. Tout d'abord Sophie qui a gagné la course hier soir à Cuts chez les femmes et Franck qui fait parti du même club de Pontault qu'elle. Le temps est beaucoup plus clément qu'hier. Le ciel est tout bleu même si la température n'est pas caniculaire.
Sur la ligne de départ une minute de silence est respectée suite au décès de Tony Martins. Il est recordman de France du 10 000 mètres, triple vainqueur du fameux Marseille-Cassis, ... j'en passe et des meilleurs. A 10 heures le départ est donné. Il y a deux boucles à faire. La seconde sera quasiment identique à la première sauf qu'elle sera rabotée de quelques centaines de mètres par rapport à la première boucle. Donc dès le départ on longe le Canal de Saint-Quentin, on tourne sur la droite pour passer le pont qui l'enjambe et on tourne sur la gauche pour continuer à longer ce même canal sur l'autre berge dans le même sens.
On va jusqu'à des résidences et on tourne pour faire une très longue ligne droite. Sur cette ligne droite, le vent est de dos. Je passe au km 1 en 3'28''. Je commence déjà à ressentir la fatigue d'hier. Les deux premières féminines sont parties très vite. C'est quasiment tout droit jusqu'au km 3. Le paysage n'est pas très agréable, c'est une sorte de zone industrielle. Au bout on tourne sur la droite où se trouve le premier ravitaillement. Je prends vite fait un gobelet d'eau, puis je franchis un pont qui fait sacrément mal aux jambes et on tourne sur la droite pour prendre le chemin de halage le long du Canal de Saint-Quentin avec le vent plein nez.
Je reviens petit à petit sur la seconde féminine qui se place derrière moi pour se protéger du vent pendant tout ce chemin qui est long de deux kilomètres. Ce côté de parcours est vraiment plus joli que la première partie. On passe au km 5 en 19'42'' et on passe un pont levis avant de passer une première fois sous la banderole d'arrivée. Il y a une foule assez nombreuse à cet endroit là. On repasse à nouveau sur le premier pont pour franchir le Canal et au lieu d'aller jusqu'aux résidences comme au premier tour, on tourne plus tôt sur la droite pour couper et se retrouver sur la longue ligne droite dans la zone industrielle.
Mes jambes ont envie de se reposer. Elles sont très lourdes. Je ralentis un peu et je laisse partir un petit groupe. Cette fameuse ligne droite est vraiment interminable. Tout au bout, à 2,5 km de l'arrivée, un gros chien qui se trouvait seul sur le bas côté s'est mis à courir avec le groupe juste devant moi sans jamais le quitter. Je franchis le pont qui est raide pour me retrouver sur le chemin de halage et le vent de face. J'aime beaucoup ce côté du circuit. Mais ça aurait pu être mieux avec un vent nul ou de dos. Je passe le km 9. Je commence à en voir le bout et franchement je suis bien fatigué. Je franchis le petit pont levis. Plus que 300 mètres. Je me retourne pour voir où en sont mes poursuivants. Mais ça va, j'ai de la marge. Dernier virage sur la gauche, je vois la banderole d'arrivée et je la franchis 51ème/147 en 41'00''. Le chien qui nous a suivi depuis le km 7,5 franchit aussi la ligne d'arrivée !!!
Deux courses aussi rapprochées, ce n'est pas si facile à gérer. La fatigue est bien présente et le fait de s'arrêter après la ligne d'arrivée m'a fait un bien fou. Je vais au ravitaillement final et je retrouve Franck qui a couru en 35' et Sophie en 43'. Voilà pour le contingent de la Seine-et-Marne. Je vais me changer et je reprends aussitôt la route direction le travail, car malheureusement faut bien travailler pour gagner sa vie !!! Travailler plus pour ... travailler plus !!!
3 commentaires:
Bonjour je suis Tony Martins , celui dont vous parlez , je ne suis pas décédé, il s'agit d'un homonyme. Je vous invite sur la page facebook de mon Magasin "TONY MARTINS RUNNERS" à Aix En Provence.
Demain je cours les interrégions de Cross avec Aix Athletisme.
Sportivement.
( merci de faire passer l'information)
Je confirme le Tony Martins recorman de france du 10.000 et triple vainqueur de Marseille Cassis est bien vivant ;)
Pour corriger mon erreur voila l'article paru dans "L'Union l'Ardennais" parlant du décès de "l'autre" Tony Martins.
Sa famille, ses amis coureurs, de l'ASG Gauchy ou du Parc d'Isle, et ses amis tout court l'ont accompagné jusqu'au bout dans son combat contre le cancer mais la maladie s'est montrée impitoyable avec Antonio Martins, décédé mardi dans sa 60e année.
Tony, comme tout le monde l'appelait, nourrissait une passion pour la course à pied qu'elle soit hors stade ou pratiquée dans les sous-bois. L'une de ses fiertés était d'avoir participé au marathon de New York mais aussi à ceux de Londres, Lisbonne, Rotterdam, Reims et de Paris.
Aucune distance - Marseille - Cassis, Marle - Liesse, kilomètres en côte (Kec) - ni défi n'effrayait ce Saint-Quentinois, aux origines portugaises, si méthodique dans sa préparation. Et si altruiste : « Notre père pensait toujours aux autres. Il s'impliquait dans le Téléthon et avait même participé à un relais entre Reims et Lille pour la solidarité contre le cancer », témoignent ses enfants, Mélanie et Christophe.
A ses heures perdues, ce fidèle lecteur de l'union aimait manier la plume. Ses enfants nous ont fait parvenir l'un de ses textes intitulé « Le pied » (lire ci-contre).
Une cérémonie religieuse en mémoire de Tony Martins sera célébrée en l'église Notre-Dame de Remicourt à Saint-Quentin, lundi à 10 heures.
l'union s'associe à la douleur de son épouse Martine, de la famille et des nombreux amis de Tony.
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