La Buissonnière

Samedi 21 mai 2022


A peine revenu de Crète que je prends la direction de l'Essonne afin d'épingler un nouveau dossard sur mon maillot de club. Après le marathon et une course de côte en Grèce, je passe sur un troisième type de format avec une course nature/trail court à Verrières-le-Buisson. Organisée par le Trait d'Union de Verrières-le-Buisson (TUVB), la Buissonnière est une course nature courue intégralement en forêt de Verrières et qui propose plusieurs distances possibles :
== 15h00 == Minimes (2007-2008)
== 15h30 == Benjamins (2009-2010)
== 16h00 == Poussins (2011-2012)
== 16h30 == Eveil athlé (2013-2014-2015)
== 17h00 == Course 20 km
== 17h10 == Course 10 km
== 17h20 == Course 5 km
Mon choix s'est tourné vers celle de 10 kilomètres. Une course pas avec un grand dénivelé mais une succession de bosses et de trous du même style que certains cross avec également des singles, des racines et un terrain très irrégulier. Une course de mouvement est donc prévue !


J'arrive au niveau du ''village'' de la course une bonne heure avant le départ du 10 bornes (qui en fait réellement 10,3). Il est très facile de s'y stationner. Il y a un parking à l'entrée de la forêt et également de la place pour se garer tout au long de la rue du Gâtinais. J'ai opté pour la seconde possibilité à au moins... 100 mètres de l'arche de départ/arrivée. Je vais récupérer mon dossard, le numéro 105, avant de retourner à la voiture pour le fixer sur le débardeur de mon club du Pontault AAC.



Je pars ensuite faire mon échauffement tout en repérant la fin du parcours qui est fort accidenté. De véritables montagnes russes. Au moment où je me dis qu'il faudra faire attention pour ne pas risquer l'entorse... ma cheville droite se plie et gonfle rapidement. La douleur est présente mais je sais que lorsque ça m'arrive, je continue de courir pour que le sang circule bien et que l'articulation reste chaude. Ce n'est pas très médical tout ça mais ça me réussit habituellement. Du coup, je poursuis, ça se passe plutôt pas mal.


C'est maintenant le moment de me rapprocher de la zone de départ. Elle est placée rue de Chateau-Landon. Nous attendons que les coureurs du 20 km partent, puis une petite dizaine de minutes plus tard c'est à notre tour. Nous sommes un peu moins de 100 coureurs au départ. Le speaker nous fait patienter le temps qu'il soit l'heure avec de la musique qu'on trouve souvent sur les grands trails.



Le compte à rebours est lancé : 5 - 4 - 3 - 2 - 1 c'est parti ! Les premiers partent assez vite. Moi je me suis calé derrière la première féminine qui je pensais était partie rapidement. Mais en fait, lorsqu'on quitte le bitume de la rue de Chateau-Landon en piquant à droite en forêt, je reste calé bien au chaud derrière elle pour deux raisons : sa vitesse me convient parfaitement et je suis incapable de passer devant. Il faut faire attention où on met les pieds car ça va très vite. Nous sommes en phase descendante. Par contre les pierres dépassent partout, les ornières sont omniprésentes et les racines s'amusent à traverser le chemin. Après le km 1, le chemin tourne sur la droite et se met à remonter. C'est assez long mais peu pentu. La concentration reste toujours importante pour poser les pieds où il faut. Nous sommes un petit groupe de quatre. Au loin, nous apercevons les six premiers de la course. Leur groupe commence à s'étirer de plus en plus. Une fois en haut, nous redescendons à nouveau à vive allure. Un peu après le km 2, nous remontons. C'est beaucoup plus long que tout à l'heure. Notre groupe reste plus ou moins homogène.



Le chemin est maintenant très étroit. Vu qu'on court à la queue leu leu, la vigilance est de mise car, à part le premier, les autres ne voient les obstacles qu'au tout dernier moment. Je me sens bien et la petite entorse que je me suis donnée lors de l'échauffement ne pourra pas être l'excuse d'une éventuelle contre performance ici. Nous avons déjà commencé à doubler les derniers du 20 km, partis dix minutes avant nous. Jusqu'à présent, il était facile de nous repérer en pleine forêt car de longues bandes de rubalises descendent régulièrement des branchages. Mais à un moment nous sommes tous les quatre obligés de nous arrêter au carrefour de trois petits chemins. Plus de rubalise visible, pas de signaleur. Que faire ? On décide de reprendre un peu moins vite dans la même direction et une cinquantaine de mètres plus loin, nous sommes rassurés car à nouveau les rubalises refont leur apparition. Nous avons fini par revenir sur deux coureurs lâchés du premier groupe initial. Au bout de quelques mètres avec nous, ils se font lâcher un par un. Nous arrivons à la mi-course. Je n'avais pas une fois quitté la foulée de la première féminine jusque là. Me sentant bien, j'accélère un peu. Je suis maintenant dans la foulée du coureur qui mène notre groupe. Passage au ravitaillement du km 5 où j'attrape au vol un gobelet d'eau. Peu avant le km 6, il s'écroule violemment au sol après s'être pris les pieds dans une des nombreuses racines. Avec mon élan, je le double mais je m'arrête aussitôt pour faire demi-tour et je l'aide à se relever. On repart tous ensemble un peu plus prudemment.



La remontée de nombreux coureurs du 20 km se poursuit. Même si on est dans un très long single, ils nous laissent passer sans soucis. L'ambiance et la bonne entente générale se font vraiment ressentir. C'est une jolie course avec un parcours exigeant mais fort sympa. Vu qu'il fait chaud, c'est aussi pas mal de courir en sous-bois. Km 8, la première féminine prend un peu d'avance. Moi j'étais en queue de groupe depuis la chute en étant toujours derrière le coureur qui s'était retrouvé au sol. Je finis par le passer mais je ne parviens pas à faire la jonction avec elle. Par contre l'écart se stabilise. Virage à droite sur une allée relativement large (largeur d'un véhicule) où il faut choisir la bonne trace pour éviter les trop grosses ornières. Au bout, virage à gauche, cette fois sur une très large allée et relativement longue. J'aperçois au loin un signaleur qui indique aux coureurs de tourner à droite. Je finis par y arriver. Je reconnais le lieu où ma cheville s'était pliée tout à l'heure. Un peu plus loin, j'entre sur un dernier single avec les montagnes russes (au-dessus d'une petite bosse, au fond d'un trou, au-dessus d'une petite bosse, au fond d'un trou...). Je suis revenu juste dans la foulée de la première féminine. Nous ne sommes plus que deux du groupe, un ayant pris de l'avance sur nous, tandis que le coureur qui avait chuté a perdu un peu de terrain. Nous sortons de la forêt en tournant à droite sur la rue de Chateau-Landon pour les cinquante derniers mètres de la course. Je reste tranquillement derrière la vainqueure féminine. Je termine 6ème/84 en 44'48''. Je fais podium M2 (deuxième).




Je ne suis pas si loin que ça du podium scratch, puisqu'il n'y a que 29 secondes qui me séparent de la 3ème place. Passage au ravitaillement final où morceaux de chocolat noir, parts de quatre-quarts, eau... nous attendent. On nous offre un tee-shirt aux couleurs de la course.


Une fois changé, je ne m'attarde pas trop car je ne dois pas rentrer trop tard. Prochaine course la semaine prochaine lors du semi-marathon du Futuroscope.

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