Amira Run Xperience (Crète/Grèce)

Dimanche 13 octobre 2024

Une semaine après l’excellent Semi-Marathon de Crète couru à Arkalochóri, retour aux affaires sportives avec un 10 kilomètres organisé par l’hôtel 5 étoiles Amira Luxury Resort, situé quelques petits kilomètres à l’est de Réthymnon, dans le cadre de la seconde édition de l’Amira Run Xperience. Une heure de route est nécessaire pour nous rendre dans le village d’Adelianós Kámpos, là où se trouve le fameux hôtel. Nous nous stationnons à 250 mètres de l’entrée de l’Amira Luxury Resort. L’arche de départ (qui est la même que celle d’arrivée) est implantée juste devant cette entrée. Un membre du personnel nous dirige vers l’étage -1 où le secrétariat de la course est implanté. Le montant de l’inscription s’élève à 10 euros par personne. On nous donne les dossards 102 (pour moi) et 105 (pour Julie), ainsi qu’un tote bag contenant une serviette aux couleurs de la course et un beau débardeur blanc.

Les coureurs du semi-marathon prennent le départ à 8 heures. C’est le moment de nous mettre en tenue, puis nous partons faire notre échauffement ensemble. Le mien est un plus court que celui de Julie car la douleur au tendon d’Achille gauche est très présente. Il fait encore très beau aujourd’hui. Le ciel est bleu avec quelques nuages et la température est douce (23 degrés).

Nous nous plaçons maintenant derrière l’arche de départ au son du DJ de l’hôtel. Le tracé du parcours est simple : un aller-retour sur la ‘’Old Road’’ vers l’est avec un demi-tour à mi-parcours. Simple sur le papier en tout cas ! Il est 8 heures 30, le départ de la seconde course de la matinée est donné (dans une demi-heure ça sera au tour des coureurs participant au 5 kilomètres).

Tout de suite, la tête de course est prise par la première féminine, suivie de six hommes dont moi. Julie est partie légèrement plus prudemment. Dès qu’on sort d’Adelianós Kámpos, la féminine lève le pied. Je suis bien calé à l’arrière du groupe de tête à l’entrée de Pigianos Kámpos. Au km 1, je me fais décrocher et je perds rapidement de la distance sur les premiers. Le parcours n’est pas tout plat, c’est un enchaînement de très légers faux plats montants et descendants. Vraiment très légers mais ça suffit pour casser les pattes tout de même. Au km 2, j’entre dans Sfakaki. A chaque intersection de route, un bénévole porteur d’un tee-shirt bleu, nous indique la direction. Ce n’est pas très compliqué car c’est tout droit, tout droit, tout droit. Au km 2,5, passage au ravitaillement où j’attrape un verre d’eau. Depuis le début de la course je suis placé en 6ème position et je suis toujours à la même place. Par contre je suis bien seul. Entrée dans Stavromenos. Deux motards de la police ouvraient la course depuis le début de l’épreuve. Dès que je me suis fait lâcher, un des deux a décroché, pour se placer une vingtaine de mètres devant moi. Au km 4, peut-être histoire qu’on ne s’endorme pas, la longue ligne droite de 5 bornes est coupée par un virage à droite permettant de passer une première fois sous la Route Nationale de Crète, suivi aussitôt par deux nouveaux virages (à gauche ceux là), afin de repasser sous cette même route rapide et revenir sur la ‘’Old Road’’. ‘’Mon’’ motard ouvreur fait une légère erreur en empruntant une ‘’cuvette’’ (parallèle à la route) qui me fait descendre et remonter immédiatement après au lieu de rester sur le plat. Mais la direction est toujours identique : tout droit. Par contre, je serrais les dents depuis le début de la course, mais dès que j’ai emprunté la remontée de la ‘’cuvette’’ la douleur au tendon d’Achille s’est bien accentuée. Du coup, ma vitesse s’est rapidement ralentie. Je croise les leaders de la course. Tout d’abord un trio puis plus loin un duo. Au km 5, c’est à mon tour de faire demi-tour. Je me rends compte que la première féminine est juste derrière moi, suivie de deux autres coureurs à peine une cinquantaine de mètres plus loin. La relance à la sortie de ce virage à 180 degrés est très compliquée. Un peu plus loin, je croise Julie qui est accompagnée de deux autres coureurs. Nous nous encourageons mutuellement. Elle est seconde féminine, certes loin derrière la première, mais surtout très en avance sur la troisième.

En parlant de la première qui s’était positionnée derrière moi, elle me double et il m’est impossible de lui emboîter le pas. Je ne cours plus que sur une jambe depuis le km 4, ce qui fait encore long avant de rallier l’arrivée ! C’est le moment où on fait la petite déviation passant à deux reprises sous la Route Nationale de Crète. Au km 6, je suis maintenant 7ème. Sortie de Stavromenos pour entrer aussitôt dans Sfakaki. Entre chaque maison, on aperçoit la mer sur notre droite, à moins de 100 mètres. L’accumulation de faux plats aussi bien montants que descendants est usante. Je perds une place peu avant le point du km 7 où je passe désormais à la 8ème place. Je n’avance vraiment pas et je suis incapable de rehausser mon tempo. Mon but… terminer et une place dans le Top 10 me conviendrait parfaitement. Passage au ravitaillement de la mi-ligne droite où je prends un nouveau gobelet d’eau. Mine de rien, la chaleur est montée. Le parcours n’est pas le plus passionnant au monde, mais il n’est pas désagréable. Je perds une nouvelle place. Sur le coup, j’arrive à me caler dans sa foulée, mais ce n’est qu’illusion car une centaine de mètres plus loin, l’élastique pète et je me retrouve encore seul. Au km 8, me voilà 9ème. Quelques centaines de mètres plus tard, je croise le leader de la course du 5 kilomètres parti une demi-heure après nous. Il a déjà une sacrée avance sur un peloton bien fourni mais qui est déjà très étiré. Allez, plus que deux kilomètres quand je suis dans Pigianos Kámpos ! Je me dis qu’au pire dans 10 minutes j’en aurai terminé. En entendant des pas se rapprocher rapidement derrière moi, je me dis que je vais passer 10ème et que la lutte pour rester dans ce Top 10 semble compromise. Mais quand ce coureur me double, je me rends aussitôt compte qu’il s’agit du leader du 5 kilomètres qui a déjà fait son demi-tour pour retourner vers l’arrivée. Je croise encore beaucoup de coureurs de sa course. Passage au km 9, toujours en 9ème position. Un peu plus loin, lorsque la mer se découvre totalement à moi car il n’y a que de la végétation plutôt basse qui nous sépare, j’ose me retourner et je suis soulagé en ne voyant personne revenir sur moi. Devant, j’aperçois l’Amira Luxury Resort tout en entendant les musiques proposées par le DJ. 300 mètres, 200 mètres… je quitte la ‘’Old Road’’ pour immédiatement passer sous l’arche d’arrivée en prenant la 9ème place/53 en 45’53’’. Une bénévole me passe une jolie médaille autour du cou.

Puis j’attends l’arrivée de Julie qui ne devrait pas tarder. Trois bonnes minutes après moi, elle apparaît avant de franchir à son tour la ligne d’arrivée 13ème et surtout seconde femme en 49’08’’. Un grand bravo à toi mon cœur ! Neuf étrangers étaient au départ de cette course et nous terminons 1er et 2ème ! Il y a également deux Suisses, trois Britanniques et deux Américains. Tous les autres étant Grecs.

L’Amira Luxury Resort nous ouvre les portes pour accéder à ses installations et notamment aux douches. Une grande serviette bien agréable est à disposition pour chacun des coureurs ainsi que différents gels-douche. C’est vraiment top ! L’établissement dans son ensemble est chouette. Du luxe certes, mais rien de clinquant et même si ce n’est pas du tout le genre d’hébergements qu’on plébiscite (on adore s’immiscer dans la ‘’vraie vie’’ en louant des appartements loin des zones touristiques), on s’y sent bien !

Retour sur le devant de l’hôtel, dans la zone ‘’arrivée’’ qui se transforme en zone ‘’restauration’’. En effet, le chef de cuisine de l’Amira Luxury Resort et son équipe nous ont concocté un magnifique buffet sucré-salé avec de nombreuses spécialités grecques, telles des baklavas, tyropitas à la féta... (et pas que), des fruits, des sandwiches, des boissons à la banane, aux fruits rouges… Et à volonté !

La cérémonie des récompenses débute. Pour le 10 km, les 3 premiers hommes et les 3 premières femmes au scratch sont appelés pour monter sur une des marches du podium. Après les hommes, au tour des femmes, dont Julie, d’être conviées sur la ‘’boîte’’. Un trophée sympa et un beau bouquet de fleurs lui sont offerts.

Nous attendons ensuite la fin de la remise des récompenses pour quitter Adelianós Kámpos et l’Amira Luxury Resort. Un grand merci et un grand bravo à cette organisation de grande qualité sans le moindre accroc. Merci également à la gentillesse des organisateurs et aux nombreux bénévoles pour leur disponibilité. Même si je suis blessé, nous repartons ravis après cette très belle matinée. Si l’an prochain (ce qui est fort probable car Semi-marathon de Crète oblige) nous sommes dans le secteur, il est fort à parier que la 3ème édition de l’Amira Run Xperience se fasse avec nous !