Semi-marathon de Crète ''Ημιμαραθώνιος Κρήτης'' (Grèce)

Dimanche 6 octobre 2024


Après avoir participé une première fois au difficile Semi-marathon de Crète ''Ημιμαραθώνιος Κρήτης'' en 2022, cette année nous remettons le couvert. Évidemment, sur ce parcours, le chrono ne sera qu'anecdotique, mais il sera ''remplacé" par la beauté des lieux et l'énorme qualité de son organisation et de son ambiance festive. Hier, nous nous sommes rendus sur la place Plateia Eleftherias à Héraklion devant l'ancienne préfecture du dême, pour y retirer nos dossards. On nous attribue les numéros 2288 (moi) et 2289 (Julie). Il faut savoir que pour le prix de l'inscription (23 euros) à ce semi-marathon, en plus du dossard, on nous offre un véritable sac à dos (pas du style de ceux qu'on nous offre en France et qui finissent par rendre l'âme), un beau tee-shirt technique bleu de la course et... une fiole de 100 ml de raki !









Ce matin, le réveil sonne un peu avant 5h30. Nous sommes logés à Marmaketo sur le Plateau du Lassithi et une petite heure et quart de route est nécessaire pour rejoindre Arkalochóri, lieu de vie de la course. Il est extrêmement aisé de se stationner sur un des parkings prévus à moins de 200 mètres de l'amphithéâtre en plein air de la ville. L'ambiance est déjà bien chaleureuse. Une fois en tenue, nous partons faire notre échauffement au milieu des oliviers.


















On entend le coup de pistolet et la grande ferveur du départ de la course de 10 kilomètres. En effet, plusieurs courses sont au programme de cette organisation :
==> 08h50 : 10 km (111m D+)
==> 09h10 : 21,095 km (226m D+)
==> 09h15 : 1000 m
==> 12h10 : 5 km (34m D+)


Nous rejoignons les abords de l'amphithéâtre où les stands de nourriture locale attendent aussi bien coureurs, accompagnateurs que simples curieux. Mais il faudra d'abord boucler notre semi avant d'aller régaler nos papilles ! Nous retrouvons Sabrina, notre amie Belge installée en Crète depuis belle lurette ! Elle et son conjoint Antonis, participent également au semi. Je fais quelques lignes droites pour essayer de trouver une bonne position de pied afin de moins tirer sur le tendon d'Achille gauche hyper inflammé.



Puis c'est déjà le moment de nous glisser derrière la ligne de départ. Le problème est qu'on s'y est pris au dernier moment, alors j'essaye de me faufiler pour mieux me placer, tandis que Julie a une autre méthode : passer par dessus une barrière. Nous sommes sous les ordres du starter : déka, enniá, októ, eptá, éxi, pénte, téssera, tría, dío, éna !  Je ne suis donc pas surpris lorsque le canon projette des milliers de confettis dans les airs et des fumigènes.




Nous prenons la direction nord en quittant le site. Virage à gauche, puis descente à droite avant un nouveau virage à gauche sur du plutôt plat (il n'y a en aura pratiquement pas de la course). Je ne pars pas trop vite, de toute façon, je ne suis pas en mesure de le faire. Il fait déjà chaud, mais c'est très loin d'être inconfortable. Je tourne à droite à l'issue d'une courte côte pour arriver sur l'intermédiaire artère commerçante d'Arkalochóri. Cette longue artère en ligne droite est longue, mais l'ambiance est déjà dingue. De très nombreux riverains se sont positionnés sur les trottoirs pour nous encourager en criant, en chantant, en dansant, au son de la forte musique... Lorsque j'arrive au bout de cette ligne droite, un premier temps intermédiaire apparaît. Je passe au km 1,9 en 8'22'' et Julie en 9'13''.





Nous tournons sur la gauche juste à cet endroit. Nous partons faire une très grande boucle au milieu des champs d'oliviers et des vignes avant de revenir couvrir les 1,9 km du départ en sens inverse. J'entame une longue descente/faux plat descendant de plusieurs kilomètres. Je croise le premier du 10 kilomètres qui retourne vers le départ, ainsi que ses poursuivants. Je gère bien cette partie facile, même si je ne me sens pas super à l'aise. Je ne force pas sur cette portion pour en garder sous le pied car de grosses difficultés vont commencer à partir du tiers de la course . Même si le départ du 10 km a été donné vingt minutes avant le nôtre, je commence à doubler certains de ses concurrents qui sont dans la souffrance et marchent ou alternent course et marche. J'arrive à l'endroit où les coureurs du 10 km font demi-tour pour retourner vers l'amphithéâtre d'Arkalochóri. Ça fait 4,8 km de parcourus en 21'36''. Julie passe en 23'23''. Deux cent mètres après ce point de passage, j'entre dans le village de Choumenio. De très nombreux habitants et groupes de musique se sont massés sur les bords de route pour nous soutenir. Je fais ma course seul, comme en contre-la-montre. Je suis ressorti de Choumenio aussi rapidement que j'en étais entré. Je suis en pleine nature entouré de milliers d'oliviers. La Crète est belle ! Je quitte cette route afin de descendre sur une plus étroite. Quelques virages au milieu de la haute végétation puis un groupe de musique surgit dans un énième virage avant que les choses vraiment sérieuses débutent. D'abord tranquillement, avec la route qui commence à s'élever. Dans mes souvenirs, il s'agissait de l'endroit le plus pentu de la course et je me surprends de bien avancer. Mais erreur de souvenir ! Juste en arrivant dans un virage à 90 degrés sur ma gauche, là ça grimpe grave avec des pourcentages bien plus raides (30 %) où certains se mettent à marcher. Moi je continue mon petit bonhomme de chemin, pas rapidement à cet endroit... et je me mets également à marcher pour les 50 derniers mètres de grimpette restants. Lorsque la route tourne légèrement sur sa gauche, j'aperçois le ravitaillement de Galatas peu après cette effroyable montée qui a fait des dégâts. Les sept premiers kilomètres sont couverts. Une gorgée d'eau et je me lance dans la descente, suivi d'une féminine qui m'emboîte le pas.


Au bas de la descente, il y a un virage très serré sur la gauche suivi d'une très légère remontée. Ensuite, la descente reprend. Je passe au pied du Monastère Sainte Marina de Voni. Une fois en bas, virage à gauche pour regrimper jusqu'au village de Voni qui se trouve perché en haut de cette rue. Ce n'est pas raide mais ça monte bien. La féminine est toujours juste derrière moi, alors qu'on double quelques coureurs. Lorsqu'on arrive enfin en haut j'éprouve le besoin de souffler un peu. Je m'écarte pour la laisser passer, mais dans un grec parfait, elle me fait comprendre qu'elle ne peut pas. Du coup, dans un grec quasi inexistant, je lui dis que je reste devant ! On tourne à gauche dans les petites ruelles de Voni puis quelques dizaines de mètres plus loin à droite. Les habitants (beaucoup de personnes âgées) ont sorti les chaises pour s'installer en pleine rue au plus proche des coureurs. Double virage à gauche avec de plus en plus d'encouragements et un nouveau ravitaillement, donc une nouvelle gorgée d'eau pour moi. Une légère montée nous permet de sortir de Voni. Quelques centaines de mètres plus loin, je passe le km 10 en 47'26'' et Julie en 51'08".


Me voilà maintenant sur un long tronçon de plusieurs kilomètres, seul, entouré des centaines et de centaines d'oliviers ainsi que de quelques coureurs disséminés sur ce magnifique mais exigeant parcours. Depuis qu'on a quitté Voni, les bosses succèdent aux descentes qui elles-mêmes succèdent aux bosses ! J'ai fini par lâcher la féminine involontairement. La chaleur se fait ressentir un peu plus, mais c'est surtout dans le tendon d'Achille gauche qu'il fait chaud, très chaud. Ça monte encore plus à l'amorce du 13ème kilomètre qui nous permet d'arriver au village de Thrapsano, accueillis par un nouveau groupe de musique. La traversée de ce village se fait tout en montée. Je passe au cœur du village où une foule nous encourage dans un brouhaha assourdissant. En haut de cette montée, en plein dans Thrapsano, on bascule dans la descente. Des élèves de primaires se sont postés devant leur école avec leur maîtresse en tendant leurs mains pour checker les coureurs. Une fois sorti de cette petite commune, on descend puis rapidement on tourne à droite pour entamer une très longue côte encore entouré d'une immensité d'oliviers pendant plus de quatre kilomètres. Je monte tout en gestion.


Au km 18, j'aperçois Arkalochóri au loin. Les deux cents derniers mètres de cette très longue grimpette sont très raides mais la présence de quatre jeunes danseurs grecs nous donne un second souffle. Une fois cette interminable montée passée, j'entre dans Arkalochóri. J'arrive sur la longue ligne droite qu'on a empruntée en début de course en sens inverse. La boucle est enfin bouclée. Un peu d'eau au ravito puis passage à ce km 19,2 en 1h34'36'', puis Julie en 1h45'07''.





La longue ligne droite qui traverse la ville paraît plus longue qu'à l'aller ! Et comme elle descendait un peu, maintenant elle monte ! Un brouhaha nous transporte vers l'arrivée. J'arrive au bout. Virage à gauche avec une légère et courte descente ! Je passe devant un énième point musical. Ça n'arrête pas, entre musique et encouragements, nous sommes totalement poussés. Virage à droite pour une courte mais raide montée qui peut faire mal aux jambes de certains. Ce n'est pas mon cas. Une fois en haut, j'entends "Allez Jeff''. C'est Pierre, Seine-et-Marnais comme nous et qui a fait le déplacement avec Brigitte depuis Iérapétra, pour nous encourager et passer un moment avec nous. Virage à gauche où se trouve Brigitte et je pénétre dans l'enceinte où se situe l'amphithéâtre. Je double un coureur juste dans le dernier virage, puis j'entame la ligne droite qui me permet de me retrouver face à l'arche d'arrivée. Beaucoup d'ambiance !!! Il faut gravir la bosse artificielle permettant de grimper un mètre plus haut et de franchir aussitôt la ligne d'arrivée. Je termine 114ème/1002 en 1h43'46'' ! Le chrono n'est pas fameux mais vu le parcours et ma blessure, je suis très satisfait et heureux d'avoir couru ce magnifique semi-marathon crétois.









Maintenant il ne me reste plus qu'à suivre le cheminement qui me dirige vers des jeunes femmes qui nous mettent une très belle médaille autour du cou. Il s'agit d'une chaussure ''New Balance'' en céramique, réalisée à la main. Chaque pièce est unique. Ensuite passage au ravito ''bananes et eau'' avant de me faufiler derrière les barrières à 50 mètres de la ligne d'arrivée pour attendre Julie.




Je l'aperçois au loin pénétrer dans l'enceinte de la grande zone d'arrivée. Elle fait la première ligne droite avant de tourner et de passer devant moi. J'en profite pour l'encourager pour ses cinquante derniers mètres de course. La petite bosse artificielle et elle franchit la ligne d'arrivée 236ème/1002 en 1h55'10" !











Une fois le cheminement qui la mène à la remise des médailles et au ravitaillement couvert, je la retrouve dans l'amphithéâtre afin d'effectuer une photo-souvenir de cette magnifique course !


C'est le moment d'aller se changer à la voiture avant de revenir sur le site afin de profiter du grand moment festif d'après-course avec Brigitte, Pierre, Sabrina, Antonis... Au programme : produits locaux à déguster sans modération, raki à boire avec un peu plus de modération (ou pas), danses traditionnelles (sirtaki), remise des récompenses, le tout sous un très beau ciel bleu et une forte chaleur. Que demander de plus ???















































Rendez-vous ici l'année prochaine, sans blessure de préférence !

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