Lundi 24 juin 2013
Place aujourd'hui à la deuxième étape
de ces ''6 Jours de Toul''. Les 10 km de la course d'hier ne sont
plus dans les jambes. J'ai bien récupéré. Mes tendons sont
toujours un problème, mais le plaisir d'être sur cette course est
plus fort que tout. Hier c'était vraiment une course sur route.
Aujourd'hui, place au trail. Le départ de cette étape aura lieu à
19 heures dans la commune de Bicqueley. J'ai déjà participé à
cette manche en 2010 et en 2011. Je me souviens de deux longues
montées bien usantes avec la quasi totalité de la course en forêt.
Seuls les trois premiers kilomètres et le dernier de la course sont
sur route. 14,4 km sont au programme. Mais ce n'est pas 14,4 km route du tout.
J'arrive sur place vers 17 heures. Je
me gare dans la cour de la salle des fêtes qui n'est autre qu'une
ancienne ferme. Les places de stationnement sont très nombreuses.
Plus on se rapproche de l'heure du départ, plus la cour se remplit.
Comme avant chaque étape, on va émarger la feuille de départ. Ca
fait vraiment esprit Tour de France. C'est tellement conviviale cette
ambiance qui berce cette magnifique épreuve. Aujourd'hui, la course n'est que pour les coureurs des ''6 Jours'' et ceux qui vont ne faire que l'étape du jour. En ce qui concerne les coureurs des "Ptits 6 Jours, ils ne reprennent que demain à Bulligny.
Après avoir discuté avec quelques
coureurs, je pars quand même m'échauffer un peu. Les tendons sont
douloureux, mais ça ce n'est pas nouveau, et les courbatures de la
journée d'hier sont totalement inexistantes. Je reconnais le début
du parcours. Il faudra vraiment faire attention où on met les pieds.
Il y a également des bonnes parties glissantes. Peu de temps avant
que je m'échauffe, il est encore tombé une bonne averse. Je
retourne une dernière fois à la voiture pour boire un coup et
terminer de me préparer puis je fais les quelques mètres qui
séparent ma voiture de la ligne de départ de la course.
A 19 heures, nous sommes tous derrière
la ligne de départ. Et c'est parti. Je suis complètement enfermé,
la chaussée est étroite et on part en descente. On quitte la route
très peu de temps après ce départ, pour monter dans les chemins
des champs. Au début ça va, c'est un chemin de cailloux, mais
rapidement ça se transforme en chemin recouvert complètement
d'herbe. On ne voit pas du tout ce que cette herbe peut cacher. Ca
monte, puis on tourne à droite où c'est plat mais où on doit
slalomer entre les grosses flaques et les parties boueuses. Puis on
tourne à nouveau sur la droite pour reprendre la route. On descend
et on remonte ensuite pour repasser la ligne de départ devant la
salle des fêtes.
On continue de monter un peu puis c'est
une descente infernale vers le centre ville de Bicqueley. On a
tendance à réellement s'emballer. En bas on tourne à droite et là
c'est le début de la première grosse difficulté. Une côte longue
de deux kilomètres environ. Je gère totalement la montée en
n'essayant pas de suivre ceux qui vont plus vite que moi. Pendant ces
deux kilomètres je conserve le même rythme. Des mirages de l'armée
de l'air nous passent au-dessus de la tête. Ca fait un tel vacarme
qu'on peut crier notre douleur due à cette ascension, que personne
nous entendrait !!!
C'est long, mais j'en vois le bout. La
fin de la montée se fait sur un chemin un peu défoncé. Une fois en
haut, on tourne à gauche et c'est plat mais sur chemin de terre à
travers les champs. Je pensais récupérer un peu de cette première
difficulté mais j'ai la surprise de sentir le vent contre moi. Ce
n'est pas violent, loin de là, mais j'aurai préféré que ce soit
un vent nul. On va tout droit, puis le chemin tourne sèchement sur
la droite et ça descend. C'est assez scabreux comme descente, car le
sol est plein de pierres et de trous. La descente fait rapidement
place à une montée assez difficile. Ce n'est pas trop le fort
dénivelé mais l'état du sol. Il est très gras et glissant.
D'ailleurs une belle averse s'invite. Je suis à l'abri des arbres
car je suis rentré dans la forêt.
J'ai l'impression de faire du surplace
à certains endroits car je glisse vraiment. Je retrouve un chemin
plus large et droit car pendant la montée c'était très étroit et
on serpentait entre les arbres. Je passe au km 6 et je commence à
accélérer un peu. Autant on tournait beaucoup avant, que dorénavant
c'est vraiment tout droit. Le sol est moins accidenté et c'est
devenu presque plat. C'est plutôt un faux plat maintenant. On tourne
pour emprunter le même genre de chemin, puis après le km 7, on
tourne à gauche pour prendre un chemin plus étroit et super
glissant. D'ailleurs dans le virage qui donne accès à ce virage
c'est hyper trempé et glissant.
Le chemin descend assez longtemps.
C'est assez dangereux de par le sol très ''casse-gueule''. Puis
après un double virage droite-gauche, on est au pied de la seconde
grosse difficulté du parcours. Autant la première était sur un sol
parfait que là c'est un chemin très très accidenté. Je jette un
œil derrière moi et je vois que deux coureurs ne sont pas très
loin. Devant, je garde la distance avec un autre coureur sans perdre
de temps pendant toute la montée. Une fois en haut, ouf, c'était
dur, on tourne sur la droite et je me sens comme si j'avais des
ailes. On est sur un chemin similaire à celui glissant qui montait
tout à l'heure. Mais là c'est plus ou moins plat alors je ne glisse
plus du tout. C'est souple et j'aime beaucoup. Je gagne centimètre
après centimètre sur le coureur qui me précède et je finis même
par le passer.
C'est vraiment très agréable de
courir en pleine forêt. On traverse même à un moment, une zone
totalement de sapins. La plupart du temps je suis seul. On monte
encore, histoire d'être sûr qu'on soit tous fatigués, puis on
descend. C'est encore scabreux. Passage au km 12, et on surplombe
Bicqueley. On descend pendant 1,5 kilomètres. C'est assez technique
et ça tape pas mal au niveau des tendons. Les miens n'aiment pas du
tout. Je suis en tête de groupe dans cette descente, puis on entre
dans Bicqueley. On traverse la route principale pour longer un
ruisseau. C'est très beau ici. Puis on arrive dans les 500 derniers
mètres de la course par la dernière montée. Un coureur se met à
ma hauteur et me passe un peu. Je décide d'accélérer mais au
virage à gauche je suis un peu court. Je me relance pour terminer 62ème/208 en 1h03'45''.
Objectif des 1h05' atteint. Je prends
un peu de boisson pour me réhydrater puis je retire mon dossard
avant d'aller faire une petite récupération. Au classement général
des ''6 Jours du Toulois'', je suis dorénavant en 58ème position. 3 petites places de gagnées.
Puis c'est l'heure de la douche. Que ça fait du bien !
Un apéritif nous est offert puis c'est
l'heure de la pasta party. Un bon moment de convivialité. Quelle
bonne idée d'offrir le repas aux coureurs après les étapes,
histoire de refaire la course autour d'un bon repas. Voilà la
seconde journée de ces ''6 Jours du Toulois'' qui s'achève. Demain
c'est le plus gros morceau qui nous attend avec un semi-marathon
''trail''. Rien que d'y penser, j'en ai mal partout.
2 commentaires:
Allez Jeff' tu tiens le bon bout...et une belle place au général...une tres bonne prepa pour "la France en courant" ou "la Transgaule" de cet été !!! Tu vas surement finir par faire ce type d'epreuves...increvable le Jeff'!!!
Bon semi a toi
A+
Merci Germain.
Oui j'aime beaucoup ce genre d'epreuves mais j'appréhende un peu le semi de ce soir. Car ça sera la troisième journée de course de suite er surtout ce n'est pas de la route mais du trail.
A très vite
Enregistrer un commentaire