4ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Ecrouves (54)

Jeudi 27 juin 2013


Après une journée de repos qui était censée me remettre d'aplomb suite à ma défaillance de mardi, on reprend aujourd'hui la compétition pour la 4ème étape des ''6 Jours du Toulois'', sur la commune d'Ecrouves, qui se situe juste à la sortie de la ville de Toul. Ça promet d'être très délicat ce soir car je n'ai absolument plus aucune énergie et je ne peux plus poser le pied droit à plat, ma blessure s'étant réveillée. Que faire aujourd'hui ? Essayer de m'accrocher ? Finir l'étape ? On verra. Je pense qu'il n'y aura qu'en course que je pourrais savoir où j'en suis vraiment.


Je me rends au Stade Roger Challier, où le village de la course est planté pour cette quatrième étape. Comme à mon habitude j'arrive assez tôt. Je discute un peu puis je vais émarger la feuille d'engagements de cette étape. Allez, c'est la quatrième. Après il n'en restera plus que deux. La grosse difficulté du jour se situera peu après le départ, juste après le km 1 pour une ascension dans les bois jusqu'au ravitaillement du km 4.




Je pars m'échauffer tout doucement. Je devais faire une récupération hier pendant la journée de repos, mais j'étais tellement mal que je ne l'ai pas faite. J'ai l'impression d'être verrouillé au niveau de toutes mes articulations. Je cours un peu plus de 4,5 km mais franchement ça promet d'être coton. J'ai reconnu le premier kilomètre et demi de course qui mène à cette longue montée. Je retourne une dernière fois à la voiture pour finir de me préparer, ensuite je retourne juste à côté du stade, où le départ sera donné sur le chemin qui le jouxte.



A 19 heures, nous sommes encore près de 250 coureurs à affronter cette épreuve. Le départ est donné. Pour les premiers ça part vite. Pour moi ça part tranquille. On va tout droit à travers champs sur l'herbe en direction du village de Pagney-derrière-Barine. Le km 1 passé, on quitte ce chemin, pour prendre un morceau de route qui traverse Pagney et on tourne à gauche pour entrer dans le Bois. Le chemin de terre est accidenté. De nombreux trous nous font zigzaguer. On va tout droit, puis un virage en épingle à cheveux nous fait monter un peu plus vers le plateau d'Ecrouves.




David, qui m'avait bien aidé mardi, échange quelques mots avec moi et il part faire une jolie remontée. Moi je suis sur un faux rythme. J'ai l'impression de faire une séance de récupération en côte. Je ne ralentis pas mais je suis incapable de changer ce rythme. Le chemin est étroit. Par moment c'est glissant et à d'autres c'est extrêmement glissant. De bonnes flaques avec de la bonne boue nous font déraper. Je passe le km 3 et je continue à monter. On quitte ce chemin en sous-bois, pour tourner sur la gauche sur un très large chemin de pierres. Mais ça continue à monter.


On arrive sur le plateau d'Ecrouves juste devant l'Ancien Fort où le ravitaillement du km 4 est dressé. Je prends un gobelet d'eau et ensuite tant qu'on reste sur ce plateau, c'est une succession de légers faux plats montants ou descendants. Ça permet de récupérer. Je me sens mieux. Puis dans le Bois de Mortemoselle, on commence à descendre (attention aux glissades!). Puis on tourne sur la gauche pour une descente vertigineuse et surtout très dangereuse. C'est raide, ça glisse et le sol est jonché de pierres. Une fois en bas, on tourne à nouveau sur la gauche et on longe ce Bois de Mortemoselle par le bas, sur un chemin de terre.



C'est assez plat, mais au détour d'un virage, il y a une jolie bosse qu'on redescend aussitôt. Puis on suit les contours des prés et ça monte raide pour passer le long de la clôture. On descend encore et au km 8 on remonte pour quitter définitivement les chemins et trouver le bitume en entrant dans le village de Grandménil. Le deuxième ravitaillement y est implanté. Je prends un nouveau gobelet d'eau. Ensuite on descend la côte du village sur la droite avant de tourner sur la gauche pour remonter encore. Dorénavant c'est une succession de montées et de descentes entrecoupées de portions plates sur cette route qui traverse les vignes, les champs, les prés et les quelques habitations. Je suis calé à mon modeste rythme, j'ai tellement mal sous ce pied.



Puis on entre dans Ecrouves et au lieu de continuer tout droit, les organisateurs nous font faire une petite boucle de 400 mètres avant de revenir sur cette même route. Mais pas n'importe quelle boucle. Une côte très courte (200 mètres d'ascension), mais surtout très très raide. Je suis énormément penché en avant pour essayer de ne pas m'arrêter. Je lutte mais je vois que tous les coureurs sont au ralenti. Tout en haut il y a pas mal de personnes présentes pour nous pousser à ne pas nous arrêter. Une fois enfin au niveau de l'église on redescend de l'autre côté par une voie en herbe avant de retrouver la route en bas sur la gauche. On nous encourage.




Je suis donc revenu sur cette route de campagne agréable. Je continue à gérer tranquillement mon allure. Mon seul but maintenant est d'arriver au bout de ces ''6 Jours''. On longe la prison, puis à l'intersection d'après, on tourne sur la droite, toujours en longeant cette prison et en descendant vers le Stade Roger Challier. Une fois en bas de la descente, on tourne sur chemin sur la gauche. On prend une petite bosse qui nous fait remonter sur le premier terrain de football. On y fait le tour complet avant d'entrer sur la piste qui contourne le terrain principal. On doit y faire également le tour complet. A 200 mètres de l'arrivée, j'accélère un peu et je franchis la ligne d'arrivée 104ème/230 en 56'32''.



Je prends un ravitaillement en eau sucrée et un peu de quatre-quarts. Je pars ensuite faire quelques tours de stade pour effectuer ma récupération car j'ai vu ce que ça faisait de ne pas l'avoir faite mardi. C'est quand même important même si on n'a pas vraiment envie de la faire. Ensuite direction la douche. Mince j'ai oublié mon gel douche à la voiture. Heureusement, on m'en donne donc pas besoin de retourner le chercher. Merci ! Au classement général des ''6 Jours du Toulois'', je perds une place et je suis dorénavant en 75ème position.



Une fois propre, on discute un peu avec Jérôme et Céline, qui est actuellement en deuxième position chez les filles, et c'est l'heure de la pasta party. Aujourd'hui c'est spaghettis bolognaises au menu. Ça fait du bien de manger après les efforts fournis tous les jours. C'est vrai que j'en ch** depuis mardi mais c'est quand même un plaisir d'être sur cette magnifique épreuve. Demain place à une étape atypique avec un contre-la-montre individuel très difficile. Je quitte Ecrouves et demain ça se passera à Charmes-la-Côte, qui porte très bien son nom.

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