5ème étape ''6 Jours du Toulois'' - Charmes-la-Côte (54)

Vendredi 28 juin 2013


Ça devient bon car nous en sommes aujourd'hui à la cinquième étape de ces ''6 Jours du Toulois''. C'est une étape très spéciale à cause de son format. En effet, aujourd'hui, nous allons nous attaquer à un contre-la-montre individuel sur les hauteurs de Charmes-la-Côte. Enfin pour accéder à ces hauteurs, il va falloir franchir un véritable mur et pour corser le tout, le départ est juste au pied de ce mur sans un centimètre de plat. Ça promet ! Je me souviens qu'en 2010 et en 2011 lorsque j'avais participé à cette épreuve, j'étais parti en attaquant dès le début et que j'ai eu beaucoup de mal à relancer par la suite.


Voilà le décor de planté. J'arrive à Charmes-la-Côte vers 18 heures. Le temps est gris et quelques petites gouttes arrivent de temps en temps. Mais il fait bon, même si c'est loin d'être un temps de juin. Je me stationne dans la descente finale du parcours au même endroit qu'il y a deux ans. Comme si ma place m'attendait depuis 2011 ! Je vais aux tentes où l'organisation est installée sur le petit terrain de sport afin de trouver l'affichage donnant les heures de départ des différents coureurs, sachant qu'on part toutes les 30 secondes dans l'ordre inverse du classement général. Je vais partir à 19h48. J'émarge également ma feuille de participation.



J'ai donc le temps. Je discute un peu avec Jérôme et David. Céline nous rejoint un peu plus tard. Je pars ensuite m'échauffer en reconnaissant ce mur du départ. Je ne vais pas jusqu'en haut mais au moins je le jauge. Bah j'aime pas !!! Je continue mon échauffement. Une dernière gorgée d'eau et ensuite je me rends dans le sas des partants à l'appel de mon numéro de dossard. Je pars 30 secondes derrière Christelle qui est juste derrière moi au classement général, et 30 secondes avant David qui lui est juste devant moi au classement général. David, qui fait parti de l'US Toul et qui a effectué un véritable travail de mémoire sur cette magnifique épreuve des ''6 Jours du Toulois'' en rassemblant tous les résultats étape par étape et les coupures de presse couvrant 30 ans de cette course.


Christelle part dans ce mur. 30 secondes passent. 5. 4. 3. 2. 1. partez. C'est parti dans cette montée. On commence tout droit par de forts dénivelés. C'est du bitume les 80 premiers mètres puis en s'engouffre dans la forêt. Le sol est recouvert de hautes herbes, de trous et de cailloux, mais ça n'empêche pas de monter toujours autant. Ça tourne légèrement sur la gauche. De nombreuses racines jonchent le sol mais elles sont très bien balisées par de la peinture. Heureusement car on est totalement sous les arbres et la luminosité est plus réduite. Au loin je vois Christelle devant moi. A une intersection en haut de la côte elle tourne à droite. J'y arrive également avec une vingtaine de secondes de retard. Je tourne donc sur ma droite et c'est un agréable chemin qui nous attend. C'est plus au moins plat mais ça permet de véritablement se relancer.


Nous sommes totalement isolés. On ne voit personne sauf celle qui me précède. Pas un bruit dans cette forêt. Toujours quelques légers faux plats surtout descendants, puis juste avant le km 2, on traverse une route pour aussitôt retrouver un chemin de terre. Plus étroit celui-là. Et ça recommence par une bonne côte qui serpente entre les arbres. C'est dans cette montée que je reviens sur Christelle et la double. En haut on prend à droite pour un chemin plus lumineux mais toujours accidenté. Mais c'est quasiment plat. Au bout, virage à gauche et je suis sur un large chemin complètement découvert. Nous ne sommes plus du tout avec la même végétation. C'est un peu plus désertique mais tout aussi beau. Nous sommes sur le plateau de Charmes-la-Côte.


Je me rapproche mètre après mètre des coureurs partis une minute et une minute trente avant moi. Au km 4, je prends un ravitaillement en eau sans perdre de temps et on continue sur le plat mais en faisant très attention aux pierres puis on descend pour s'engouffrer dans la forêt. On retrouve les flaques d'eau mais aussi la boue qui rend certaines parties du parcours glissantes. Le chemin est souple est beaucoup plus large. Je ne reviens pas vite sur les deux coureurs mais je reviens quand même. Les kilomètres défilent assez vite. Je vais mieux que les deux étapes précédentes. Au km 7, on tourne sur la gauche pour prendre une nouvelle montée étroite et glissante. C'est ici que je double un des deux coureurs et ensuite on descend longtemps sur ce même chemin. Le coureur devant moi me laisse une place pour le doubler. Je descends sans prendre de risque mais en déroulant.


En bas, virage à 90 degrés sur la droite. On est pendant quelques centaines de mètres sur une large allée de pierres et au détour d'un bosquet, on prend sèchement sur la gauche. Le chemin est tout aussi large mais rendu très souple par la terre tassée et humide. Quelques zigzags pour éviter les grosses flaques d'eau ou les parties trop glissantes. Après le km 9, un coureur parti derrière moi me double mais ce n'est pas David. C'est à ce moment là que ma cheville se plie bien dans un trou. Aussitôt je ralentis énormément le temps de jauger d'une éventuelle blessure mais ça repart aussitôt. Plus de peur que de mal. On tourne ensuite sur la droite en direction de la route. Je profite de ce changement de direction pour voir que j'ai de l'avance sur mes poursuivants et pas de David à l'horizon. Les kilomètres passent toujours très bien. Depuis quelques minutes une légère pluie nous tombe dessus. Ce n'est pas désagréable, c'est comme un brumisateur.


Je retrouve le bitume pour le dernier kilomètre tout en descente. On avale à vitesse vertigineuse cette partie du parcours. On est encouragé par les coureurs ayant terminé et se changeant à leur véhicule. Je passe à côté du mien et j'entre dans les ruelles de Charmes-la-Côte. Virage à gauche juste en bas de cette descente ultra-rapide (le dernier kilomètre je l'ai fait en 2'51'' donc plus de 20 km/h). On remonte très légèrement sur les derniers cent mètres et je franchis la ligne d'arrivée 70ème/187 en 50'22''.




Enfin une étape où je suis satisfait après ces deux jours sans. Plus qu'une et j'en serais venu à bout. Je prends quelques gobelets en eau sucrée sur le ravitaillement final. On discute un peu de nos courses respectives puis je vais faire une légère récupération avant de me changer. C'est plus agréable les vêtements secs.




Retour sur le petit terrain de sport du village en attente des résultats. Au classement général des ''6 Jours du Toulois'', je reste 75ème mais j'ai creusé l'écart sur les coureurs derrière moi. Je suis content de cette journée. Au menu de la pasta party, c'est une pasta sans pâtes, puisque c'est poulet-riz. Je quitte ensuite Charmes-la-Côte pour me reposer avant la dernière étape qui aura lieu demain à 16 heures à Foug pour une nouvelle partie d'ascension. Ça monte sans arrêt ici. Pas besoin d'aller dans les Alpes !!!

Aucun commentaire: