Lundi 27 novembre 2023
Après la course d'hier sur route, place aux pistes volcaniques de Tinajo. Nous quittons Tahiche à 8h45 pour arriver une petite demi-heure plus tard sur le parking du "Club La Santa". Pas besoin de me rendre au secrétariat de la course car on conserve le même dossard durant toutes les épreuves comptant pour le "Lanzarote International Running Challenge". Du coup, après une petite pause WC je n'ai à m'occuper que de mon échauffement que j'effectue entièrement sur la piste d'athlétisme du complexe. A la fin de cet échauffement, Julie m'apprend qu'elle a été voir l'organisation pour que je puisse courir les deux autres courses qui comptent pour le challenge : le 5 km plage 100% sable (demain) et le 21 km de Tinajo avec un mélange de route et de trail (mercredi). Ma semaine est donc bien remplie en terme de courses à pied car il ne faut pas oublier que ce vendredi et ce samedi, j'ai le 5 km nocturne des Pères Noël de Costa Teguise et le Marathon International de Lanzarote qui m'attendent.
La chaleur est déjà bien présente, le vent aussi mais plutôt faiblement. Nous sommes une fois de plus assez nombreux à nous diriger derrière la ligne de départ : environ 350 coureurs. Julie a quitté le "Club La Santa" pour rejoindre le début des pistes volcaniques que le parcours emprunte.
Nous sommes sous les ordres du starter (de la starter !). Le compte à rebours débute puis c'est à la corne de brume que nous nous élançons. C'est parti pour un tour pratiquement complet de la piste d'athlétisme afin de quitter le complexe pour rejoindre la route Santa Sport. Nous l'empruntons en tournant sur notre droite. Je suis parti un peu moins vite qu'hier. Avec ce qui nous attend, vaut mieux ! Après avoir laissé le "Club La Santa" derrière nous, nous débutons la descente avec le Lago de la Santa sur notre droite. Une fois en bas, nous quittons le circuit de la veille en tournant à gauche. Au revoir le bitume, bonjour la piste... et le début de la montée. Dans un premier temps, c'est plutôt roulant mais ensuite il y a une succession de petites grimpettes (courtes) qui cassent bien les jambes et le rythme. Au km 2, je retrouve Julie postée... au sommet d'une de ces belles bosses ! Il y a pas mal de photographes à cet endroit, certainement pour nous voir souffrir !
Le volcan del Cuchillo se dresse devant nous. Il va falloir aller tout là-haut. Aïe aïe aïe ! Au km 3, le premier ravitaillement s'offre à nous. Ça tombe très bien car avec la chaleur et l'effort je commençais à avoir soif. La suite est un peu plus roulante. Une bonne centaine de mètres après ce ravitaillement, nous tournons à droite pour passer au pied de la caldera du volcan. C'est plutôt roulant même si des bosses se présentent devant nous. Mon rythme n'est pas mauvais mais ce n'est pas si facile que ça. Le km 4 est franchi, nous continuons tout droit et la piste est maintenant en bitume mais surtout elle s'élève beaucoup plus.
Je gère comme je peux. Juste avant le km 5, nous tournons à angle droit sur notre gauche. La chaussée est toujours bitumée mais maintenant... c'est un mur ! Une longue montée raide d'un kilomètre. Ça pique mais je m'accroche. Les autres coureurs autour de moi ne sont pas plus à l'aise. Ce qui me rassure c'est que je me rends compte que certains devant moi se mettent à marcher. Pas moi, je les double. Une fois en haut... on n'est pas en haut. En effet, j'attrape au vol un gobelet d'eau lors du second ravitaillement avec en point de mire le chemin de terre raide qui mène sur la crête du Volcan Cuchillo. Beaucoup de coureurs y accèdent en marchant. Je serre les dents, je regarde le sol mais je continue de courir (lentement) pour finalement arriver au sommet de ce volcan. Lorsque mes yeux quittent le sol, un magnifique paysage apparaît avec une vue de fou sur l'énorme caldera et tout au loin et en bas le "Club La Santa" et la mer. C'est vraiment trop beau !
On court peu de temps sur la crête car on doit redescendre sur une piste technique (il était vraiment utile de grimper aussi haut pour redescendre aussitôt ? 😂). C'est peut-être étrange, mais cette ascension a eu un bel effet sur moi, les bonnes sensations arrivent. Revenons à la descente. Elle est hyper courte car rapidement je retrouve la piste. Mais cette fois-ci elle est en sable fin et mou. Donc au niveau rendu, on repassera ! Je remonte quelques places et cours au tempo que j'impose à ceux qui me suivent. C'est plutôt plat pendant environ 1,5 km avec quelques petites "vagues". Ce qui rend cette portion difficile c'est vraiment le sable mou. On s'enfonce sans arrêt. Un bon entraînement pour la course de demain. Au km 8, je débute la très longue descente par contre le sable mou ne nous quitte pas. C'est technique mais ça se passe très bien pour moi. Les kilomètres défilent. Km 9, km 10, puis j'aperçois Julie sur le côté de la piste qui m'encourage. Le sable fin et mou a laissé place à une piste très poussiéreuse qui est donc moins difficile mais attention aux très nombreux trous.
Je laisse sur ma gauche le chemin qu'on a pris tout à l'heure après le km 3 pour passer au pied du volcan. J'arrive donc au ravitaillement qui est le même que le premier. J'attrape un gobelet d'eau pour en boire une partie avant de le tendre à mon compagnon de route britannique qui n'a pas réussi à en attraper. Vu la chaleur, vaut mieux s'hydrater. La descente est beaucoup plus douce maintenant. Après le km 12, nous quittons la piste pour traverser la route Santa Sport afin de prendre un chemin de terre qui longe le Lago de la Santa en tournant sur notre droite.
C'est assez roulant. Je suis revenu sur les talons d'une féminine accompagnée d'un autre coureur qui m'avaient doublé juste après la descente de la crête du Volcan Cuchillo. Lorsque nous arrivons au niveau des premiers bâtiments du "Club La Santa" nous courons sur un chemin cimenté entrecoupé de petites descentes et montées (correspondant à chaque fois à des escaliers d'une dizaine de marches) qui ont l'air de fatiguer les deux coureurs situés juste devant moi. Je reste derrière, puis nous tournons à droite pour une bien plus longue remontée (pas plus pentue), puis en haut, virage à 90 degrés encore sur notre droite où là ça monte sacrément plus fort. C'est à cet endroit que j'accélère vraiment pour les doubler.
Je poursuis mon effort jusqu'à ce que l'on retrouve du plat, c'est à dire une fois sur la piste d'athlétisme. Il ne me reste plus qu'à faire les 350 mètres inverses du départ. Au début j'entends les pas des coureurs que je viens de doubler dans la montée mais comme j'accélère progressivement, ils finissent par lâcher définitivement prise lorsque j'entre dans la dernière ligne droite. Je finis par me retrouver sur le tapis rouge avant de franchir le portique d'arrivée 58ème/340 en 1h00'43".
Au classement général du "Lanzarote International Running Challenge" (LIRC), à l'issue des deux premières courses je suis en 54ème position. Je suis content de ma course bien gérée qui était loin d'être facile. En attendant que Julie regagne le "Club La Santa" je débute ma récupération en tournant lentement sur la piste d'athlétisme sans gêner les coureurs qui continuent à arriver. Nous rentrons ensuite à notre logement à Tahiche.
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