Dimanche 9 septembre 2012
Voilà. La nuit fut bien courte mais tout de même réparatrice en surface. Car en profondeur, bah on verra lors de la course si j'ai récupéré d'hier. J'ai pris la direction du Val d'Oise au nord de Cergy-Pontoise dans une petite ville du nom de Menucourt. J'arrive sur place aux alentours de 7 heures. Je suis stationné sur le parking du COSEC et Bernard m'y rejoint 5 minutes plus tard. Il est en forme et piaffe d'impatience d'en découdre sur ce trail.
Nous allons dans le gymnase du COSEC pour récupérer nos dossards. J'ai le numéro 801 et Bernard le numéro 825. Nous restons un peu dans le gymnase car nous avons le temps, le départ de la course est prévu à 9h00. Nous pensions que c'était à 8h30. Petite erreur de timing de notre part. Mais ce n'est rien. L'ambiance est très convivial. Un coureur vient à notre rencontre. Il me connaît par le biais de mon blog qu'il a déjà commenté. Il s'agit de Philippe, un coureur passionné de notre sport qui est très sympa. Il aura le dossard numéro 277. On taille une bonne ''bavette'' puis on se dirige vers la voiture pour nous préparer (et aussi histoire de faire la photo d'avant course).
A 9 heures nous sommes en contre-bas du COSEC au pied d'une petite montée dans les chemins. Il s'agit de la ligne de départ. Les organisateurs procèdent au briefing d'avant course et quelques minutes plus tard le départ est donné. Tout de suite dans la légère montée un groupe de quelques coureurs se détache en tête de course. On fait une petite boucle en revenant par un chemin étroit dans un bois où il est impossible de se doubler puis on repasse par la ligne de départ et on remonte la petite côte. Ensuite on continue tout droit au lieu de refaire la première petite boucle. Je suis dans un chemin qui dessert les champs. Le sol n'est pas plat. Il y a de la terre toute fine qui fait le même effet que le sable. Ensuite le chemin tourne sur la gauche et ça monte un peu. La ligne droite est assez longue.
Vers le km 2 je lâche prise et 3 coureurs partent. Je suis en 8ème position pour le moment. Le chemin descend un peu puis virage sur la droite et là, ce même chemin devient bien plus raide. Ça fait déjà mal aux jambes mais je me retourne et je vois que les poursuivants sont à distance. Le sol est très accidenté : grosses ornières, montées, descentes, virages, branches, racines,... Le tout est de rester concentré et de gérer. Puis un signaleur m'indique qu'il fait prendre sur la droite. Là ça descend fort. Mais le sol est toujours aussi piègeux donc la vitesse n'est pas forcément très élevée mais on ne revient pas sur moi.
Ça fait deux kilomètres que je fais la course seul et le chemin remonte jusqu'au ravitaillement après le km 5. Je prends un bon gobelet d'eau. La température est idéale pour pratiquer la course à pied contrairement à hier soir. Une fois le ravitaillement passé, je tourne sur la droite et ça continue à monter pendant encore longtemps. Juste avant la fin de cette montée un coureur est revenu sur moi et m'a aussitôt passé et décroché. Finalement je suis toujours tout seul. En haut virage sur la gauche et ça redescend. C'est génial, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend,...
A un moment donné il y a plusieurs indications au sol et moi je vais tout droit mais je me rends compte aussitôt qu'il fallait que je bifurque sur ma droite. Donc je remonte un peu le chemin et je récupère le bon. Le chemin est très étroit mais je croise aussi une rando de VTT. Attention au télescopage ! Au bout de ce chemin ça descend et pour la première fois je suis sur une route bitumée.
En bas, on prend à gauche toujours sur la route et quelques centaines de mètres plus loin, un signaleur me fait sortir de la route et prendre un chemin qui va monter sur les carrières. Je n'ai pas trop aimé son ''Bon courage'' dit un peu avec de la compassion. Ça fait peur ! Et je crois que j'ai eu raison d'avoir peur. Je regarde devant moi. C'est un mur ! Ça monte raide, raide, raide. Je regarde derrière moi et un groupe de 4 coureurs est encore assez loin de moi. Je monte comme je peux. J'ai l'impression qu'en marchant ça irait plus vite. Un moment j'arrête de courir car c'est vraiment trop raide et je monte en marchant le plus vite possible. Quand l'inclinaison de la pente est moins raide je reprends la course.
En haut je suis comme sur une sorte de plateau en plein milieu des carrières. Et là je suis au pied d'une côte beaucoup moins longue que celle que je viens de franchir mais encore plus raide car raide de chez raide. Il est totalement impossible de monter en courant. D'ailleurs même en marchant c'est quasiment impossible. Après 2-3 mètres à monter à la limite du 4 pattes, je prends la corde qui se trouve au sol et qui est attachée au sommet. Je m'aide de cette corde mais il faut bien tirer sur les bras avec cette inclinaison de pente. En haut, ouf, un signaleur propose une gorgée d'eau qui est la bienvenue.
Puis ça repart avec une descente sinueuse sur un chemin blanc. Ensuite ça remonte à nouveau dans la forêt. Mais avant de sortir de cette montée qui est longue, des crampes ont tendance à venir m'enquiquiner. Je sors de la forêt et le chemin est pour la première fois tout plat mais toujours sur chemin. Par contre je suis obligé de réduire volontairement la cadence. Ce qui provoque que le groupe de 4 coureurs revient sur moi et me passe. Je ne peux pas rester avec eux car en accélérant les crampes reviennent. Bah tant pis je vais essayer de gérer ma 13ème place.
Après ce chemin on pénètre à nouveau dans les bois. Le chemin est très sinueux et plein de relances. Puis je me retrouve à nouveau au pied d'un mur. Je vois les coureurs qui sont devant moi monter ce "mur" en marchant, les mains sur les genoux. Je commence à monter en courant mais je ne suis pas plus fort qu'eux et c'est à mon tour de monter en m'aidant des mains sur les genoux. En haut c'est la relance. Ça bruuuuuuuuuuule les jambes. Puis le chemin redevient sinueux et je quitte le bois. Je suis en haut d'une descente et en bas il y a ... la ligne d'arrivée. Je me retourne une dernière fois et je finis tranquillement 13ème/58 en 1h05'55''.
Je suis bien content de ma course que j'ai assez bien géré. Bernard termine une dizaine de minutes derrière moi 29ème en 1h15'49''. Il est très content de sa course également. On nous offre une serviette micro fibres de la course et le ravitaillement est sympa même si moi je ne suis surtout intéressé que par la boisson : coca, eau, jus de fruits, ... Je quitte Menucourt assez tôt car cet après-midi je bosse !!!
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