Trail Le Rendez-vous des 2 Vallées (28)

Dimanche 23 septembre 2012


Au mois de mars de cette année, j'étais venu en Eure-et-Loir à Droué-sur-Drouette pour faire ma 200ème course lors d'un petit trail nocturne. Aujourd'hui je suis de retour dans cette petite et charmante commune pour un autre trail bien plus long mais en diurne. La route s'est bien passée et j'arrive sur place à 8h20. Je suis stationné dans la cour de la salle des fêtes comme lors de mon passage au mois de mars.


Je vais retirer mon dossard, mon inscription étant préalablement effectuée par internet. On me donne le numéro 6. On nous offre un bidon isotherme bien pratique. J'ai le temps pour me préparer et pour m'échauffer car avant ma course il y a un 5 kilomètres route puis des courses pour les jeunes. Ma course, un trail difficile de 15 kilomètres, est prévue à 10h30. Il y aura à ce moment là un départ commun avec un 10 kilomètres route.

Je m'échauffe sur 3,4 kilomètres en reconnaissant une "énormmmmmmmmmmmme montée". Rien que de penser qu'il y en a plein d'autres de ce genre sur tout le parcours, ça me coupe les jambes. J'essaye de me rassurer en observant les coureurs qui vont participer à cette course mais je les trouve en majorité très affûtés. Finalement je ne suis pas rassuré du tout. Un briefing d'avant course est effectué par les organisateurs. On nous dit qu'aujourd'hui c'est l'ouverture de la chasse et qu'on risquait peut-être de croiser des chasseurs. Rassurant !!!

A 10 heures 30, le départ est donné sur le terrain de football. Les deux courses (le 10 route et le 15 trail) partent donc en même temps. Une fois sur la route. Les trailers du 15 km vont tout droit et les routiers du 10 km prennent sur la gauche. Nos chemins se séparent donc aussitôt le départ donné. Le début de course est assez roulant car sur le bitume. Puis on continue en entrant dans les sous-bois. C'est encore plat mais il y a des trous et le sol est très forestier et les chemins sont très étroits avec impossibilité de doubler.

Des petits groupes se forment et moi je suis en seconde position du mien. On entre très rapidement dans le vif du sujet. Le chemin en mono trace serpente sans cesse à travers les arbres. Certains sont couchés sur le chemin et il faut monter dessus pour passer. Ça descend fort, ça remonte de la même façon. Dans un des nombreux virages, le coureur devant moi prend a gauche au lieu d'aller à droite. Le temps que je lui crie, c'est à mon tour de prendre les devants. Ça descend jusqu'à un petit tunnel qui passe sous la voie ferrée avec un sol vraiment très désagréable. Plein de pierres rendent le sol très irrégulier et il y fait sombre. On tourne ensuite sur la gauche. Je suis sur la route bitumée.


On reste sur cette route une bonne centaine de mètres puis on reprend sur la gauche pour repasser dans un autre tunnel toujours sous la voie ferrée. Mais là il faut baisser la tête car ce tunnel n'est vraiment pas haut. Ensuite c'est un véritable très long mur qui nous attend. Ça monte très raide. Les cuisses commencent à me brûler vraiment. C'est très dur. Certains coureurs me passent mais ils s'arrêtent de courir c'est tellement pentu. J'en fais de même. Mais pour monter en marchant on est obligé de s'aider de nos mains sur les jambes. Ça picoooooooooooooote !!!


Une fois en haut il faut se relancer. On passe à travers des champs. C'est plat mais pas encore très évident. Il ne faut pas craindre l'entorse et il y a certaines parties qui sont très humides. Puis on retourne en direction de la première ligne droite vers le terrain de football en sens inverse, mais au lieu de retourner sur la route on replonge vers la droite sur les chemins qui descendent. Attention aussi à la tête ! Ça descend jusqu'à la petite rivière qui s'appelle la Drouette. On suit cette dernière puis on tourne sur notre gauche, on traverse un ru et on remonte. Mais là on se rend vite compte qu'on s'est trompé de chemin. On a raté le virage sur la gauche une dizaine de mètres plus bas. Ça va. Cette erreur est un moindre mal.


Et là on remonte fort. Ça rebrûle les jambes. Il n'y a que le dernier mètre de cette montée qui me cloue pratiquement sur place mais une fois en haut on prend à droite sur un chemin beaucoup plus large en léger faux plat montant. La relance est d'abord longue et difficile, puis c'est reparti. Ça redescend même un peu puis une nouvelle ascension sur la gauche. Il est encore impossible de la faire en courant. Je fais alors comme les coureurs qui me devancent et on monte. C'est douloureux. Dans les derniers lacets de cette montée il y a pas mal de personnes qui nous encouragent. En haut je suis sur la route et on descend. On descend assez longtemps et on requitte à nouveau la route en empruntant de nombreuses marches. Je suis à nouveau sur les chemins le long de la Drouette.



A cet endroit le parcours est beaucoup plus roulant. Après le km 8 un coureur en maillot bleu est à une vingtaine de mètres derrière moi. C'est un local car il est bien encouragé. "Allez Pascal" ! C'est une succession de faux plats montants et descendants. Je maintiens ma place et on monte ensuite pas mal d'escaliers jusqu'au parvis de l'église de Emancé. C'est sur le parvis, au km 9,5 que le seul ravitaillement est présent. Contrairement à mon habitude, je m'arrête vraiment sur ce ravitaillement. Je prends deux gobelets de coca histoire de récupérer un peu de sucre. Le coureur derrière moi en fait autant.


Ensuite on est dans les champs. Puis ça descend. Mais c'est le départ des très grosses difficultés. Comme si c'était facile depuis le début ! On monte une énorme côte que j'arrive à gravir en courant jusqu'en haut puis on redescend jusqu'à la Drouette qu'on suit quelques mètres puis on remonte encore jusqu'en haut mais là c'est trop pour moi. Je dois marcher une petite partie de la montée puis une fois en haut et bien on redescend encore jusqu'à la Drouette. Et ... on remonte encore une fois jusqu'en haut. C'est dur, très dur ! Ça brûle énormément. Pascal est revenu juste derrière moi. Une fois arrivés au lieu dit Le Mousseau, on se retrouve sur une grande descente sur la route et en bas on prend un petit chemin sur la droite. Ça descend, c'est très pierreux puis ça remonte très sec et encore très longtemps.


Pour ne pas changer une fois en haut, on ne fait que quelques dizaines de mètres et je redescends. Je suis ensuite sur un chemin assez large qui monte mais doucement. Un peu plus loin il faut passer un fossé et le paysage est complètement différend. On se croirait dans le sud de la France. Le sol est sablonneux et il y a des pins. Ça remonte. Une corde est présente pour nous aider à monter puis une autre un peu plus loin pour nous aider à descendre tellement c'est raide. Ensuite on suit le chemin qui nous amène à la route. La route monte en direction du stade. Je double un coureur puis virage à droite vers le terrain de foot. Encore un nouveau virage sur la droite et il me reste 100 mètres. Je termine épuisé la course 28ème/121 en 1h18'18''.



C'était une course très dure avec des enchaînements vraiment importants d'ascensions. Une fois la ligne franchie, un repas campagnard nous attend. C'est fort sympa. Pâté, chorizo, fromages, morceaux de chocolat, gâteau, fruits secs, coca, eau gazeuse, ... Je m'allonge ensuite pour récupérer. Je me change et je vais aux résultats. J'ai beaucoup aimé cette course même si à de nombreuses reprises on se demande ce qu'on vient faire dans cette galère !

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