Classique Internationale Marseille-Cassis (13)

Dimanche 25 octobre 2009


31ème édition de la classique internationale Marseille-Cassis. Samedi midi je retrouve mon ami Bernard, venu de Cagnes pour participer à cette course. On va récupérer nos dossards au Parc Chanot à Marseille juste à côté du Stade Vélodrome. J'ai le dossard numéro 4366. Mais je ne suis pas encore sûr à 100% de participer à cette course car mon mal de dos récurrent me fait à nouveau des siennes au point que je ne supporte plus les changements de position. Hier j'ai fait quelques petits tests afin d'essayer de voir si je pouvais envisager de faire cette course qui est quand même très exigeante avec cette montée pendant les 10 premiers kilomètres jusqu'au col de la Gineste. Et «évidemment» j'ai conclu que je pouvais y participer.


Ce matin je quitte l'appartement qu'on a loué sur les hauteurs de Cassis vers 6h15. 2 petits kilomètres de marche me mènent jusqu'aux navettes qui nous mènent à Marseille. A 7h15 j'arrive derrière le Stade Vélodrome où se trouvent les camions-vestiaires. J'y retrouve Bernard qui est bien affûté. On se prépare tranquillement puis on va en direction de la ligne de départ. On traverse le Stade Vélodrome et je ne peux évidemment pas éviter de monter dans les gradins. Allez l'OMOn attend une bonne heure sur la ligne de départ avant le coup de pistolet. De nombreuses personnalités vont participer à cette course : Laurent Jalabert, son frère Nicolas, Jean-Jacques Goldman, Stéphane Diagana, Richard Dacoury, Sabri Lamouchi, ... et surtout Dieudonné Disi, le Rwandais vainqueur du 20km de Paris que j'ai également fait il y a deux semaines.


Et pan, il est 9 heures 30, c'est parti pour cette course. On met un peu de temps à franchir la ligne de départ. On prend le Boulevard Michelet qui est très large mais j'entraîne Bernard sur la contre allée de droite pour que l'on soit moins gêné par les coureurs qu'on double ou qui nous doublent. Je trime déjà pas mal sur ce boulevard pour suivre Bernard. C'est déjà un faux plat montant. On quitte le boulevard Michelet à l'Obélisque de Mazargues. Je ne peux plus suivre Bernard et je le laisse partir. Puis direction Vaufrèges et le premier ravitaillement après environ 5 kilomètres de course. Y fait déjà chaud. C'est le bordel à ce ravito à cause de la chaussée pas très large et surtout au nombre important de coureurs.

Puis quelques hectomètres après avoir passé le panneau des 14 derniers kilomètres (les affichages des kilomètres étant à rebours sur cette course), on pique sur la droite et là ça monte nettement plus sec. La route s'élève rapidement. En contre bas on aperçoit le cortège impressionnant de coureurs qui serpente dans Vaufrèges. Mon dos ne me gêne pas trop sauf que je ne peux pas allonger trop mes foulées sinon ça lance beaucoup. Je fais comme je peux et plutôt pas trop mal dans cette montée. Et oui je suis assez content de mon ascension, j'appréhendais tellement de savoir si je pouvais grimper. Et ben oui.


Le spectacle donné par le paysage est somptueux. C'est dur mais beau. A chaque lacet on espère être au sommet mais faut encore aller jusqu'au prochain lacet, puis au prochain, ... jusqu'au sommet et là je respire bien. Je passe au panneau annonçant les 10 derniers kilomètres en 1h06'12'' temps officiel, à moins de 5 minutes de mon temps de l'année passée. C'est très bien.

Maintenant la descente. Elle est un peu bizarre. Le premier kilomètre descend bien puis entre les 9ème et le 6ème kilomètres ça remonte un peu, ça descend, ... C'est assez usant pour les jambes. Sur le plateau de Carpiagne, les Sapeurs Pompiers nous on réservé un brumisateur géant. Avec le très beau temps et la chaleur ce n'est pas de refus. Puis après le 6ème kilomètre c'est le vrai début de la descente finale sur Cassis.

Ça se passe bien pour moi jusqu'à ce passage du panneau du 5ème km. Après avoir pris un ravitaillement personnel, ma cheville droite est partie dans un trou et je suis tombé lourdement au sol, m'ouvrant le genou gauche. La cheville a vite gonflée. De nombreux coureurs se sont arrêtés pour prendre de mes nouvelles et m'encourager. J'aime cet esprit qu'on ne retrouve plus forcément dans la vie quotidienne. Je commençais à me demander si je n'allais pas finir dans le camion des Sapeurs Pompiers et abandonner une course pour la première fois, mais après un bon moment je me relève et j'essaye de marcher et j'arrive à repartir mais cette chute a eu également une autre conséquence. Des crampes se sont déclarées. Je me suis tellement contracté pendant la chute. Je dois raccourcir mes foulées pour éviter un maximum que les crampes ne m'handicapent. Je ne suis pas le seul à avoir des soucis. Des dizaines de coureurs jonchent les bords de route allongés au sol, la plupart du temps secourus par des Pompiers et quelques uns se trouvant même en position latérale de sécurité. Et oui c'est dur. Moi je serre les dents et je continue.


Au kilomètre 3 on entre dans Cassis. C'est la folie dans les rues. Les spectateurs sont entassés le long de la route. C'est bien pour le moral mais on a tendance à en faire plus et mes crampes se régalent. Pas mes jambes. Je dois m'arrêter de courir quelques mètres pour les faire passer puis je repars. Dans les derniers deux kilomètres il reste une petite difficulté mais qui achève la plupart des coureurs qui ont des petits pépins comme moi. C'est la fameuse côte des Pompiers, qui est très connue des coureurs habitués au Marseille-Cassis. Elle n'est pas très longue, pas très raide, mais le brusque changement de rythme après cette grande descente donne des difficultés à l'organisme.


Puis ça descend jusqu'au port. Et il y a encore plus de monde à cet endroit. Toutes les terrasses des bars et restaurants sont pleines. On est sans cesse encouragé. Moi je galère toujours avec mes crampes mais dans la dernière ligne droite elles ne m'ennuient pas trop. Je franchis la ligne d'arrivée très loin par rapport à l'année précédente 9112ème/13439 en 2h08'44''. 16 minutes de plus que l'an passé. Mais je pense que sans cette chute j'aurais pu raisonnablement faire environ 2 heures. Au moins pas de regret j'ai donné tout ce que j'avais (j'avais pas grand chose à donner mais bon).

Après être arrivé j'ai appris que c'était l'inévitable Dieudonné Disi qui l'avait emporté. Quel champion ! Donc maintenant en plus de soigner le dos, faut que je m'occupe de mon entorse à la cheville et du bobo au genou gauche. Que du bonheur ! Mais vivement la prochaine.

20 km de Paris (75)

Dimanche 11 octobre 2009


Pour ma deuxième course de reprise après ces longs mois de blessure, j'ai décidé de continuer dans les belles courses parisiennes. En effet, après le Paris-Versailles, d'il y a deux semaines, je m'attaque à celle des 20 km de Paris. C'est le 30ème anniversaire de cette course. Je porte le numéro de dossard 11194. Rendez-vous donc sur le pont d'Iéna. Selon le speaker, nous sommes près de 27000 inscrits à cette belle course.

A 10 heures le départ est donné. On marche assez longtemps avant de franchir la ligne de départ puis c'est déjà la seule véritable difficulté du parcours. Il s'agit du premier kilomètre et de la montée autour du Trocadéro. Mais vu la masse importante de coureurs et la faible allure possible, la montée ne parait pas difficile du tout. Une fois en haut de cette côte, on pique vers la droite, avenue Raymond Poincaré. Cette avenue descend sur toute sa longueur, mais c'est un sacré bordel. Nous sommes beaucoup trop nombreux et on doit slalomer entre chaussée, trottoir et véhicules en stationnement.


On quitte Paris par l'avenue Foch puis j'entre dans le Bois de Boulogne pour plus de 7 kilomètres. La chaussée est très large et c'est donc beaucoup agréable qu'au départ. C'est assez plat même s'il y a quelques petits faux-plats montants ou descendants. Mais rien de méchant. Au km 5, c'est le ravitaillement. Un peu d'eau et je continue. Je commence déjà à fatiguer. Mais bon, ça à l'air d'aller un peu mieux que sur le Paris-Versailles.


Un peu avant le kilomètre 7, on tourne rapidement sur la gauche et je me fais une petite douleur dans la fesse droite. Une petite pointe de contracture. Juste après le passage de ce 7ème kilomètre il y a une montée. Je rame et je sers les dents. Puis en haut ça va mieux et je déroule tranquillement jusqu'au ravitaillement de la mi-course. Une compote de pomme et de l'eau sont à mon menu.


Après le passage du panneau indiquant le 11ème kilomètre, on descend sur les quais de la rive droite. Là je commence à ressentir de la lassitude. Les jambes sont lourdes à lever. Et de très loin on voit la Tour Eiffel. Mais le truc c'est qu'avant de franchir la ligne d'arriver faudra faire 6 kilomètres sur la rive droite puis 3 sur la rive gauche. De très très longues lignes droites. Tout ce que je n'aime pas. Mais par contre des spectateurs très nombreux nous réchauffent bien le coeur. Chants, musique, ... Des coureurs s'arrêtent devant moi. Ils sont à bout. On passe sous la ligne de départ face à la Tour Eiffel.

Plus que trois kilomètres sur la rive droite et une fois arrivé face aux Tuileries, je tourne sur la droite et retour vers la Tour Eiffel pour les trois derniers kilomètres sur la rive gauche. C'est très dur pas à cause du parcours qui est assez roulant mais surtout à cause de mon manque de préparation sur cette distance. Le passage sous l'arche du dernier kilomètre motive et le public est toujours massé le long du parcours. Y a rien de tel pour se regonfler. Dans les derniers 100 mètres j'arrive à grappiller quelques places.

Je finis 10389ème/ 21923 en 1h55'15'', temps scratch. Une jolie médaille couleur or autour du cou et je quitte Paris. Je suis cuit mais content d'avoir été au bout.