Trail nocturne La Pont'Oise (60)

Samedi 25 novembre 2017


La semaine dernière, lors du semi-marathon de Boulogne-Billancourt qui a été une compétition sans plaisir pour moi, je me suis rendu compte combien j'étais fatigué suite à l'enchaînement de nombreuses courses. J'ai décidé alors de faire une petite pause pour me régénérer un peu. Bon, pas trop longtemps quand même mais ça fait quand même bien longtemps que je n'avais plus couru pendant pratiquement une semaine. C'est donc sans entraînement que je vais aller me dégourdir les jambes sur les hauteurs de la Montagne de Calipet. Il ne faut pas se méprendre, je parle de ''montagne'', mais elle ne se trouve pas quelque part dans les Alpes ou les Pyrénées. Non, rien de tout cela, c'est seulement une colline qui surplombe la commune de Pont-Sainte-Maxence dans le département de l'Oise.


Mon choix s'est porté sur la distance du trail court nocturne, histoire de ne pas trop piocher avant de reprendre un véritable entraînement la semaine prochaine. J'ai déjà participé à cette course il y a deux ans et malgré les quelques flocons de neige qui s'étaient invités à la fête, j'avais vraiment aimé l'organisation. Une randonnée de 10 km et trois courses de 5, 15 et 25 km sont au programme. Comme je l'ai dit, je vais participer à la moins longue des trois : la course du 5 km. Je ne suis vraiment plus habitué à courir sur des distances aussi courtes. Depuis près de trois mois, je ne faisais pratiquement plus aucune course en-dessous de 20 kilomètres.
Horaires des départs :
  • 16h00 : trail de 25 kilomètres.
  • 16h30 : randonnée de 10 kilomètres.
  • 17h00 : trail de 15 kilomètres.
  • 17h30 : trail de 5 kilomètres.
Les départs et les arrivées se feront devant le Gymnase de la Salamandre, rue du Stade.



Ça va piquer un peu pour la course, car je me suis levé ce matin à 3 heures pour aller bosser. Une fois terminé, petit repas et j'ai pris la route pour Pont-Sainte-Maxence. Il a bien plu pendant le trajet mais depuis mon arrivée, le ciel bleu a fait son apparition. Je trouve une place de stationnement sur le parking de l'Allée des Loisirs. Puis direction le Gymnase de la Salamandre pour y retirer mon dossard. Je pensais déjà pouvoir le récupérer mais pour le moment on ne peut avoir que ceux des 25 kilomètres et de la randonnée de 10 kilomètres. Un peu plus tard, c'est au tour du 15 kilomètres et à partir de 16h40, je peux récupérer le mien qui sera le numéro 4.


Au moment du départ du 25 km, j'ai fait la rencontre de l'organisateur du Trail de Verberie que j'ai couru il y a quelques semaines. Très sympa, il a lu mon petit compte-rendu et aime les critiques qui font progresser sa course qui est déjà de très bonne qualité à mon goût. Je lui ai donné rendez-vous l'an prochain car j'ai bien l'intention d'y retourner. Sur ce 25 km, j'ai encouragé Astrid, qui l'an dernier était dans le club de l'UA Chauny comme moi. Cool qu'elle soit là ! Je pars ensuite à la voiture pour me préparer puis je débute mon échauffement sur environ 2 kilomètres avec notamment une côte bien raide, histoire de monter en température car il fait vraiment très froid. Ça ne gèle pas mais il ne faudrait pas que la température décide de descendre de 3-4 degrés, sinon ça serait le cas !




Je retourne au Gymnase de la Salamandre afin de satisfaire à un petit besoin naturel et quand j'en sors, je me rends compte que tous les coureurs de ma course sont dans le sas de départ et qu'ils sont sous les ordres du starter. Je rentre dans ce sas par l'arrière et je me faufile pour revenir le plus haut possible. Quelques secondes plus tard, le départ est donné. C'était moins une pour moi. Nous sommes donc parti de la Rue du Stade. Au bout, nous tournons à droite Rue du Professeur Ramon. Je laisse sur ma gauche la fête foraine, sa musique et ses manèges. Un coureur commence déjà à se détacher. Quelques mètres plus loin, se trouve un petit groupe de 5-6 coureurs, dans lequel je me trouve. Le premier kilomètre est franchi. Un peu plus loin, nous tournons à gauche et aussitôt à droite Quai de la Pêcherie. Je suis en bord d'Oise qui est sur ma gauche. Ça va assez vite. Heureusement que la frontale est obligatoire car pour le moment nous avons les lumières de la ville, mais dans quelques instants nous serons en pleine forêt. Nous tournons ensuite à droite sur un faux-plat montant. Un coureur est à mes côtés et m'encourage. Je lui dis que je lève un peu le pied car nous sommes au pied du ''mur'' qui va nous mener sur les hauteurs de la Montagne de Calipet. 


En effet, quelques mètres plus loin, nous continuons tout droit sur la Rue du Cimetière qui est beaucoup plus étroite, mais surtout d'entrée ça grimpe très fort. Plus on se rapproche de ce cimetière, pire c'est. Le coureur qui me parlait ainsi que deux jeunes me lâchent. Je suis à la septième position si je ne me suis pas trompé. Ça serpente un peu et une fois qu'on a passé ce cimetière, le chemin s'enfonce en sous-bois. Ça grimpe toujours terriblement mais le bitume a laissé place au chemin de terre. Comme il a bien plu ces derniers jours, ça glisse déjà un peu. Un coureur est juste dans ma foulée. Je ne m'affole pas dans cette ascension. Maintenant il fait nuit très noire. Des bandes lumineuses ont été placées le long du parcours pour le baliser. Vers la fin de cette montée, un photographe me surprend avec son flash.


Je commence à creuser un trou avec les coureurs qui étaient juste derrière moi. Une fois que je suis tout en haut, je me rends compte que j'ai une centaine de mètres de retard sur les coureurs devant moi. Je suis passé au km 2. Je me trouve maintenant à l'orée du bois avec un grand champ sur ma gauche. Le chemin est très étroit et glissant. Il est fort utile d'être équipé de chaussures de trail. Ma frontale, qui n'est pas vraiment une frontale car elle se porte au niveau de la poitrine avec la seconde partie qui se trouve dans le dos et éclaire en rouge, est vraiment plus que nécessaire. Sans ça, je serai incapable de courir. Même si je commence à creuser un écart avec les coureurs qui me suivent, le fait d'avoir une lumière rouge dans le dos, permet de leur ouvrir un peu le chemin. Maintenant, le chemin est en faux-plat descendant, toujours très étroit et il s'enfonce légèrement plus en sous-bois. Ma lumière est assez puissante pour me permettre de bien voir les racines, les souches et les trous, malgré les feuilles et la boue. Au bout, je tourne à gauche sur une partie en boue plus plate. Je profite de ce virage pour jeter un coup d’œil derrière moi. J'ai une cinquantaine de mètres d'avance sur mes poursuivants. Je fais maintenant jeu égal avec les coureurs devant moi. Un peu plus loin, je tourne encore à gauche où maintenant il y a un long faux-plat montant. Le chemin est un peu plus large. Au début, j'ai du mal à trouver ma trajectoire, puis ça va beaucoup mieux. Je suis à nouveau à l'orée du bois le long du champ mais de l'autre côté par rapport à tout à l'heure. D'ailleurs, je peux apercevoir de l'autre côté, un long serpentin de ''frontales''. C'est beau dans le noir. Je ne m'attarde pas à m'ébahir devant cette jolie image, car mine de rien, je suis en course. Au bout, je tourne à droite pour entrer une fois de plus en sous-bois. Un petit mot de remerciement au bénévole présent à cet endroit. Je me retourne en voyant que j'ai un peu plus d'avance que tout à l'heure. Et je commence à revenir légèrement sur ceux qui me précèdent. 


En bas de cette longue ligne droite relativement descendante, un autre bénévole m'indique le chemin sur ma gauche que j'emprunte. Me voilà maintenant dans un ''single'' qui serpente entre les arbres et qui ne cesse de monter et de descendre. Quelques centaines de mètres plus loin, je ne vois pas la bande lumineuse et je me trompe de chemin. Je me rallonge un peu et quand je m'en rends compte, j'accélère pour éviter de perdre trop de temps. Je débouche sur le haut du chemin de la première ascension. Je débute sa descente en allant bien vite. Je suis dégoûté de ne pas être bien resté concentré et de m'être égaré. Je ne peux m'en prendre qu'à moi. Quand je retrouve le chemin d'où j'aurais du atterrir si je ne m'étais pas trompé, je vois les deux coureurs qui me suivaient et qui avaient une petite centaine de mètres de retard sur moi, déboucher. Ils se trouvent maintenant juste dans ma foulée. J'ai tout de même conservé miraculeusement ma septième place mais je n'ai plus du tout mon petit matelas d'avance. Alors je décide de faire le forcing dans la fin de la descente de la Rue du Cimetière quand je retrouve le bitume. Je tourne aussitôt à gauche qui est toujours la Rue du Cimetière. Ce n'est plus une vraie descente mais plutôt un faux-plat descendant. Virage à gauche et aussitôt à droite Rue du Moustier. Je poursuis mon effort. Ça va vite sans que je sois à fond. J'ai recreusé un écart. En poursuivant tout droit, je coupe la Rue Georges Decroze en remerciant les deux policiers municipaux qui stoppent les véhicules. Je poursuis tout droit Rue Louis Boilet. Je ne me retourne plus mais je sais que ça ne reviendra plus. Par contre, je peux avoir des regrets de m'être planté, car devant ce n'est plus si loin que ça. Tant pis. Virage à droite Rue Théophile Richard. Elle tourne ensuite sur la gauche et il me suffit ensuite de tourner à droite pour retrouver la Rue du Stade avec surtout l'arche d'arrivée. Je franchis la ligne d'arrivée 7ème/48 en 23'05''.



Je suis quand même content de moi malgré mon erreur. On nous offre une médaille, un tee-shirt et une boisson énergétique. A l'intérieur du Gymnase de la Salamandre, je retrouve le coureur avec qui j'ai discuté pendant la course au pied de la grande ascension. Il a terminé 4ème. De la bonne soupe bien chaude est mise à notre disposition. Je ne me fais pas prier, ça réchauffe bien et en plus elle est bonne.



Je retourne à la voiture pour me changer avant de revenir au gymnase. Le speaker annonce que le montant d'inscription pour les coureurs du 25 kilomètres, allait leur être remboursé car de gros problèmes de signalisations ont eu lieu et il y a eu un grand nombre de coureurs perdus. Astrid me dira que des chasseurs ont modifié, ou plutôt altéré volontairement le balisage du parcours. Pas sympa, mais bon, ça ne m'étonne pas vraiment ! Par contre, c'est un beau geste de la part des organisateurs car mine de rien ça va leur faire un sacré manque à gagner !



Bien sympa le vainqueur du trail court avec qui on a discuté. Bravo à toi ! Puis les résultats de ma course sont affichés. Je me rends compte que je fais podium. Je suis en effet 3ème master 1 et j'ai donc bien conservé ma 7ème place au scratch.



Hormis le problème de signalisation sur le trail long, j'ai bien aimé cette organisation. Les bénévoles ont bravé le froid vraiment bien froid pour nous permettre de pouvoir participer à cette course. Le speaker, avec sa bonne humeur, a su nous motiver et nous faire patienter avant la course et avant les récompenses ... Avant de quitter Pont-Sainte-Maxence, je participe à la remise des récompenses.

Semi-Marathon Christian Granger de Boulogne-Billancourt (92)

Dimanche 19 novembre 2017


Ce dimanche, je vais me retrouver à nouveau sur un semi-marathon. Ça me manquait, presque un mois après mon dernier que j'ai couru le 22 octobre dans le Bois de Vincennes ! J'avais appris à aimer cette distance après les trois consécutifs auxquels j'ai participé en septembre (Lille, Aubevoye, Le Tréport). Depuis, à part un marathon, je n'ai fait que des distances moindres. Mon choix de semi, s'est porté naturellement vers celui que je connais bien car c'est la quatrième fois que je vais faire le Semi-Marathon ''Christian Granger'' de Boulogne-Billancourt. J'y ai participé en 2008, 2010 et 2014, et surtout c'est ici que j'ai mon record sur la distance depuis 2010, donc il est particulier pour moi. Pourquoi le nom de Christian Granger est intégré à l'intitulé de l'épreuve ? En fait il a été conseiller municipal depuis mai 1991, puis maire adjoint de 1995 à 2008. Il a été également délégué aux sports, a travaillé pour l'ORTF, …



Je vais être en présence de Bernard, mon ami de l'ASPTT Nice, qui lui aussi, a participé à plusieurs reprises à cette course. Les retraits de dossards s'effectuent vendredi de 13h à 20h et samedi de 10h à 18h au Gymnase Biodiversité au 44 rue Marcel Bontemps. Un village exposants y est présent. Pour ma part, je vais y aller vendredi après mon travail, comme ça je serai tranquille et je n'aurai plus qu'à préparer mes affaires sans pression pour la course du dimanche. Le parcours se fera sur les quais de Seine et en partie dans le Bois de Boulogne. Dans mes souvenirs, il est relativement roulant, hormis une bonne montée aux alentours du 10ème kilomètre. Les 9000 dossards ont trouvé acquéreurs, ce qui fait un sacré peloton ! Mais pour que le départ soit fluide, 8 sas sont proposés :
  • Inférieur à 1h15 – SAS rouge Élite.
  • Inférieur à 1h25 – SAS orange Préférentiel.
  • Entre 1h25 et 1h30 – SAS jaune 1h30.
  • Entre 1h30 et 1h35 – SAS gris 1h35.
  • Entre 1h35 et 1h40 – SAS vert 1h40.
  • Entre 1h40 et 1h45 – SAS marine 1h45.
  • Entre 1h45 et 1h55 – SAS bleu 1h50.
  • Supérieur à 2h00 – SAS violet 2h et plus.
Moi, je vais porter un dossard jaune. Bernard partira d'un sas plus en arrière du mien. La météo n'annonce pas très chaud, loin de là, mais le vent et la pluie ne devraient pas faire leur apparition. On ne peut pas tout avoir et surtout on verra bien dimanche !



Du coup, j'ai fait le choix d'aller retirer mon dossard samedi matin au Gymnase Biodiversité. Très facile à trouver, même s'il est caché par les autres bâtiments et que son architecture n'est pas conventionnelle, mais vraiment de toute beauté. Par contre, pour trouver une place de stationnement... quel parcours du combattant ! Tourner, tourner, être à l'affût du moindre automobiliste qui quitte sa place et sauter sur celle-ci avant qu'une autre personne la prenne. Après de nombreuses minutes de recherche, ouf, je peux couper mon moteur.




Une arche ''New Balance'' matérialise l'entrée des coureurs et des simples visiteurs du village des exposants. Après avoir franchi le cordon de sécurité, je suis le cheminement réservé aux coureurs. Quelques magnifiques photos retraçant les éditions précédentes, nous conduisent devant le long stand de retrait des dossards. Aucune queue pour récupérer le mien qui est le numéro 1174. Puis il faut aller à l'autre extrémité de ce stand afin de se voir offrir un très beau tee-shirt technique et un buff. La suite du parcours nous fait traverser les différents stands des exposants. J'ai ensuite quitté Boulogne-Billancourt en attendant d'y revenir le lendemain pour la course !


Ce matin, le réveil nous tire du lit vers 7 heures et un quart d'heure plus tard, nous sommes sur la route direction Boulogne-Billancourt. Nous avons le temps car le départ de la course est prévue à 10 heures et comme j'ai déjà mon dossard, alors il n'y a qu'à finir de se préparer. Une heure plus tard, nous arrivons sur place et comme à chacune de mes participations, le parking Q-Park de l'Hôtel de Ville de Boulogne-Billancourt est gratuit pour les coureurs. C'est une excellente initiative et merci à ce sponsor car sans cela, ça serait un gros ''bordel'' pour pouvoir se stationner. 








Une fois bien au chaud dans le parking, Bernard m'appelle. Il vient juste d'arriver lui-aussi, mais il a pris le métro. Par contre il nous rejoint au parking souterrain où nous allons nous changer. C'est mieux que dehors car il ne fait vraiment pas chaud du tout, même si la pluie matinale a fait place au ciel bleu. Je suis entièrement en tenue de course, mais j'ai quand même laissé pour le moment un petit coupe-vent pour ne pas attraper froid. Nous sommes très proche de l'arche de départ, mais nous devons faire le tour complet de cette zone qui est ultra-sécurisée, afin d'accéder aux camions-consignes afin que Bernard dépose ses effets. Ça nous fait un peu de marche. Je croise les frères Dubreucq, Antoine et Ludovic, qui ont quitté la Somme pour se frotter aux autres athlètes de haut niveau. Comme m'a dit Antoine, le monde est petit car avec cette foule, on n'avait que peu de chance de se croiser !





Puis nous faisons un petit échauffement d'un kilomètre jusqu'à un des filtrages qui donne accès à la zone de départ-arrivée. Nous avons tous le droit à une palpation, mais c'est vraiment bien organisé et il n'y a pas de bouchon qui se forme. Avant d'entrer dans nos sas respectifs, nous continuons à trottiner un peu et surtout ne pas oublier la pause pipi.




Je quitte Bernard qui va dans le sas bleu et moi dans le jaune. Il reste une petite dizaine de minutes avant le départ de la course. A 9h52, celui des handisports est donné sous l'ovation des autres coureurs. Bon courage à eux ! Je me retrouve par hasard aux côtés de trois autres coureurs du PAAC. Bon, je suis le moins bon, mais on sera quand même quatre à défendre nos couleurs sur cette course.



Nous sommes sous les ordres du starter et à 10 heures le coup de pistolet retentit. C'est donc parti sur cette large Avenue André Morizet. Malgré le gros peloton, car 9000 coureurs sont inscrits, ça ne bouscule pas vraiment. Je reste le plus à droite possible de cette rue pour éviter les zigzags de certains coureurs. Prudence est mère de sûreté. La foule est massée derrière les grilles qui protègent le début de parcours, de chaque côté de la chaussée.




J'arrive Place Marcel Sembat et son immense sapin de Noël placé en plein milieu de cette place. Nous allons pratiquement tout droit en direction de la Seine sur le Boulevard de la République.. Ça va assez vite, je pense que le léger faux-plat descendant de cette rue n'y est pas étranger. Le kilomètre 1 est franchi, puis quelques centaines de mètres plus loin, j'arrive au niveau du Pont d'Issy et je tourne à droite sur les Quais de Seine. C'est roulant et jusque là ça se passe bien. Nous prenons le plus à gauche possible lorsque nous arrivons au niveau du Pont de Boulogne. Faux-plat descendant pour passer en-dessous et petite remontée de l'autre côté. Si le parcours avait voulu qu'il faille prendre sur la droite, ça aurait été beaucoup plus raide et malheureusement c'est ce qui nous attend sur le retour.





Les Quais de Seine sont en courbe sur la droite afin d'épouser les formes du fleuve. J'étais avec deux des trois coureurs du PAAC, maintenant, ils sont tous devant moi et s'envolent. Me voilà maintenant au niveau du Pont Renault avec petite descente pour passer dessous et remontée de l'autre côté. Mine de rien, ça fatigue un peu dès que ça remonte. Ça casse surtout le rythme. J'entends des ''Allez Jeff''. Merci Mademoiselle !




Un peu après le km 5 que je franchis en 20'34'', je me rapproche du Pont de Saint-Cloud où nous prenons encore le plus à gauche possible pour passer sous ce pont. Au-dessus, se trouve mon fils ainsi que pas mal de supporters qui nous encouragent. Il y a également un camion de pompiers qui joue avec sa sirène à notre passage. De l'autre côté ça remonte et le premier ravitaillement se profile. Je prends un gobelet d'eau car j'ai mangé un gâteau avant d'entrer dans le sas de départ et depuis j'avais soif. Je poursuis mon parcours sur les Quais de Seine à mon allure. Les kilomètres défilent. Je finis par passer le km 7 et 200 mètres plus loin, nous devons négocier un virage à 180 degrés pour revenir sur nos pas. Pas facile cette relance ! Je croise les coureurs qui sont derrière moi pendant 400 mètres. Je regarde si par hasard je pouvais voir Bernard mais non. Puis, nous tournons à gauche Route de la Seine à la Butte Mortemart. Ça monte un peu mais ce n'est pas bien méchant, pourtant je commence à déjà ne plus avoir de jus. Un coureur du club de Roissy-en-Brie, voisin du mien, vient échanger quelques mots avec moi et surtout m'encourager car il voit bien que je ne suis pas au top. Passage au km 8, je n'avance plus. Sur ma gauche se trouve l'hippodrome de Longchamp. Une fois au rond-point, nous tournons à gauche Route de Sèvres à Neuilly. Ça monte toujours un peu avant une longue descente mais qui reste douce quand même. Puis, nous négocions un virage serré sur la droite afin de prendre l'Avenue de l'Hippodrome et surtout je suis d'entrée dans une bonne montée. Nous sommes entrés dans le Bois de Boulogne. J'essaye de faire ce que je peux mais je n'ai vraiment pas de jus. Je ne suis pas blessé, je n'ai pas la moindre douleur, je suis tout simplement crevé. Je crois que j'en ai fait un peu beaucoup dernièrement et qu'un peu de repos ne me fera pas de mal. Je passe sous l'arche du km 10 en 43'15''. Mais ce n'est pas pour ça qu'on ne monte plus ! Un nouveau ravitaillement est installé, je prends un quartier d'orange en me disant que ça me reboostera peut-être … ou pas. C'est moins raide maintenant. Il reste encore un kilomètre de faux-plat montant sur cette avenue.




Une fois en haut, virage hyper serré sur la droite pour prendre l'Avenue de Saint-Cloud qui est un très long faux-plat descendant. Et c'est là que je vois vraiment mon état de forme. Même en descendant je n'avance pas. Je décide de poursuivre en footing et d'attendre Bernard. Après une bonne courbe sur la droite, nous tournons à gauche Allée de la Reine Marguerite qui est une vraie descente que je prends à … 12 km/h. Je suis à fond, c'est fou d'être dans un jour totalement sans !





Une fois en bas, je me retrouve sur un rond-point où mon fils s'est placé. Je m'arrête complètement pour lui parler. Je lui dis que je poursuis pour attendre Bernard et aller chercher la médaille de finisher. Super la motivation ! Pourtant c'est une course que j'aime vraiment. Mais aujourd'hui ça ne veut pas. J'ai repris sur le Boulevard Anatole France et un peu plus loin, je reviens sur un coureur qui est exactement dans le même état que moi. Nous échangeons quelques mots et il finit par lâcher prise. J'atterris sur les Quais de Seine que je prends en sens inverse par rapport au départ. Je croise la voiture balai qui n'en est qu'au km 7. Le pauvre, il n'est pas arrivé ce dernier coureur ! Passage au km 15 en 1h08'15''. Catastrophique ! Nouveau ravitaillement et nouveau quartier d'orange avec des encouragements.





Un peu plus loin, je me rapproche du Pont de Saint-Cloud où ça descend vraiment plus fort qu'à l'aller car ce côté de chaussée est vraiment plus raide. La remontée n'est pas moins raide et je suis bien heureux d'arriver en haut. Mais les spectateurs sont gentils avec tous les coureurs. Les encouragements ne cessent de fuser. Un copain de la team ''Fun Run 77'' me rattrape et vient m'encourager. Mais incapable de hausser le petit rythme que j'ai actuellement. Un peu plus loin, en passant sous le Pont de Boulogne, un autre coureur vient me parler de mon blog. Nous papotons un peu puis il continue sa course. Je suis à la ramasse totale. Au km 19, j'arrive un peu à augmenter ma vitesse. Le but est d'essayer de me caler dans la foulée d'un coureur bien plus grand que moi et comme j'ai vu mon chrono, je vais quand même essayer de faire moins de 1h40' car actuellement, si je continue à la vitesse que j'ai, je vais finir en 1h42'. Vraiment catastrophique. Et comme Bernard a trop de retard sur moi pour que je l'attende (j'ai mis du temps à faire mon calcul mental !) alors je vais tenter cet objectif. Mais ce n'est qu'un chrono car de nombreux coureurs ne vont pas avoir ma chance de rallier l'arrivée. En effet, j'ai croisé beaucoup de coureurs assis ou même allongés dans le caniveau, à l'agonie. Pourtant il fait un temps parfait pour courir. Nous nous rapprochons du Pont d'Issy et je quitte les Quais de Seine pour prendre à gauche le Boulevard de la République. Mon rythme est quand même meilleur. Passage au km 20 en 1h34'19''. J'aurais aimé avoir ce chrono en fin de course.





J'entends Kimberly, ma Canadienne préférée, m'encourager. J'ai le temps de me retourner un peu et de lui dire quelques mots puis de reprendre ma course en direction de la Place Marcel Sembat où se trouve mon fils devant l'immense sapin de Noël. Je me retrouve sur l'Avenue André Morizet avec l'arche d'arrivée en point de mire et surtout le grand chrono qui tourne. Je vois que je suis sûr de rester sous l'heure quarante. C'est un moindre mal. Je n'accélère pas sur la fin, j'ai même tendance à ralentir un peu. Je franchis la ligne d'arrivée 1965ème/7453 en 1h39'49'' (1h39'39'', temps réel).










Satisfait ? Noooon. Déçu ? Non plus. Blessé ? Absolument pas, mais un jour sans la moindre énergie. Ce n'est pas à cause de cette contre-performance qu'on ne me reverra plus ici. J'aime vraiment cette course. Sur le podium, j'aperçois Harry Bignon, qui commente l'arrivée des coureurs. Je ne vais pas aller l'embêter pour lui dire bonjour, il est bien occupé.





J'ai retrouvé le coureur qui m'avait parlé de mon blog pendant la course. Je le remercie pour ses encouragements puis je poursuis mon chemin dans la zone d'arrivée par le passage des remises de médailles souvenirs. Elle est bien sympa cette médaille ! Des bénévoles nous donnent des coupe-vent pour ne pas attraper froid. Je me dépêche de l'enfiler. Ensuite on nous offre un gobelet en plastique dur, qui va nous servir pour prendre de l'eau un peu plus loin. Puis c'est le très long stand du ravitaillement final où je prends quelques morceaux de quatre-quarts mais surtout je fais remplir à ras bord mon gobelet d'une bonne soupe bien chaude aux vermicelles. Qu'est-ce que ça fait du bien !





Bernard termine la course 3947ème/7453 en 1h52'58'' (1h49'12'' temps réel). Un chrono canon pour lui qui pensait faire beaucoup plus ! Il est vraiment enchanté de sa performance. Nous nous retrouvons devant les camions-consignes. La prochaine course que je vais faire en commun avec lui se fera le 28 décembre dans la Marne pour notre traditionnelle Corrida de Bétheny. Pour ma part, je vais faire une course le week-end prochain, puis je vais couper un peu car mon corps m'a rappelé aujourd'hui qu'enchaîner autant de semi-marathons, de trails et même de marathon en deux mois et demi,… bah c'est usant.