Classique Internationale Marseille-Cassis (13)

Dimanche 28 octobre 2012
  

Quelle nuit mouvementée ! Il n'a pas cessé de faire une tempête à décorner les bœufs. Mais j'ai pu tout de même suffisamment me reposer et je me suis réveillé sans peine à 5h45 comme prévu. Hier soir avant de me coucher j'avais tout préparer donc ce matin je pars rapidement. Je suis stationné sur le parking des Gorguettes comme l'année passée. Ce matin j'ai donc un kilomètre de marche pour aller jusqu'à une navette qui va nous conduire Boulevard Michelet à Marseille où le départ de la course sera donné à 09h30. Avant de partir je regarde le thermomètre qui affiche une température de... 5 degrés. Et avec le mistral on a un ressenti de froid encore plus important.


Je prends la navette de 6h20 et j'arrive sur le Boulevard Michelet à 07h00. Je vais faire un tour au niveau des camions-vestiaires puis je me réfugie dans les sous-sol du métro pour m'abriter de ce temps glacial en attendant l'arrivée de Bernard qui vient lui en métro, son hôtel étant sur la Place aux Huiles, en face du restaurant où nous avons été hier midi. Une fois là, nous sortons de la bouche de métro et il fait froiiiiiiiid ! Non en fait le vrai mot c'est glaciaaaaaaaaaaaaal !!!


Le pire c'est qu'on doit se mettre rapidement en tenue de course pour laisser notre sac aux camions et nous rendre dans la partie réservée au départ. Pour ma part je vais courir comme d'habitude avec mon short et mon débardeur mais je rajoute en dessous un haut compressif qui garde la chaleur. Bernard lui opte pour une tenue beaucoup plus hivernale avec un collant intégral et plusieurs couches en haut dont un coupe vent. Sans oublier nos fameux sacs poubelles qui vont aider à conserver notre chaleur corporelle le temps de la longue attente de 1h30.


Plus les coureurs arrivent sur la ligne de départ plus on arrive à trouver un peu de chaleur. On fait la connaissance de Ghizlane qui vient de Lyon et qui est dans l'inconnu en ce qui concerne cette magnifique mais dure course. Finalement le temps d'attente passe très vite mais il fait vraiment très froid. Le speaker annonce des pointes de mistral allant à 130km/h. Ça promet vraiment surtout que le vent n'est pas rectiligne mais tourne sans arrêt. En ce qui concerne nos objectifs, Bernard vise moins de 1h50, moi moins de 1h40 mais mon retour en forme des derniers jours pourrait faire que je puisse descendre encore un peu mon chrono.


A 09h30 le départ est donné. On commence par ne pas bouger puis par marcher doucement, puis on cours tout doucement et de plus en plus vite. D'entrée la route monte. C'est vrai que le départ n'est pas une côte mais un faux plat montant. C'est suffisant pour la mise en bouche. Cette première ligne droite se fait sur le très large Boulevard Michelet pendant les 2 premiers kilomètres. Je m'exile sur la contre allée de droite pour éviter de faire des slaloms incessants pour ne pas d'entrée faire trop travailler les tendons. En haut du Boulevard Michelet, on contourne par la gauche l'Obélisque de Mazargues et on continue vers Le Redon. Ça monte beaucoup plus après le km 3 et il en est de même à Vaufrèges. Je passe au km 5 en 22'44''.



Ensuite il y a le premier ravitaillement. Je prends une petite bouteille d'eau, bois deux-trois gorgées et me débarrasse de cette bouteille. Juste après ce sont les plus gros pourcentages qui seront non stop jusqu'au sommet. Comme l'ascension serpente à flanc de colline, certaines portions de montée se font avec vent plein nez, puis dans le dos, sur le côté, ... Évidemment ma vitesse est bien moindre par rapport aux premiers kilomètres de course qui montaient moins fort mais je me surprends à ne pas être en difficulté. En fait je gère un tempo très régulier et intéressant en terme de vitesse.


A la sortie d'un virage on aperçoit le sommet du Col de la Gineste qui se trouve sur un autre versant. Le mistral est vraiment très fort. Depuis le départ j'ai les mains gelées et je suis incapable de les réchauffer. Mais à part ça je me sens très bien. Plus on s'approche du sommet plus on entend les gens sur les bas côtés encourager les coureurs. Ils sont aussi courageux que nous car ils sont là en plein courant d'air depuis des heures pour voir notre passage. Encore un petit effort et je passe au Col de la Gineste puis du km 10 en 49'31'' (48'56'' au temps réel). J'ai tout de même escaladé la Gineste à 12,26 km/h de moyenne ! Le ciel bleu est de retour mais le froid est toujours aussi vif.




Au ravitaillement du sommet je reprends quelques gorgées d'eau et au lieu de me jeter à fond dans la descente, je préfère la faire à un tempo rapide (16 km/h) mais pas à fond car tous les ans j'ai un gros problème de crampes qui apparaissent sur le bas de la descente qui est dû aux différents changements de foulées qui se succèdent dans cette course. Ça ne descend que sur un kilomètre puis juste après je suis sur le long plateau de Carpiagne qui est long de 3 kilomètres et qui est un enchaînement de faux plats montants et descendants. En fait c'est un paysage unique qui parait désertique mais c'est un endroit où on peut perdre du temps à cause de ces enchaînements. En plein milieu du plateau de Carpiagne, les bénévoles aidés des militaires de la garnison du 4ème régiment de dragons, nous font le ravitaillement.



Après le km 14, on aperçoit en contre bas la ville de Cassis. Je reprends le tempo de 16 km/h pour descendre pendant 3 km. Les derniers virages de cette vertigineuse descente sont très techniques puis au km 17, on entre dans Cassis. C'est noir de monde sur les trottoirs de chaque côté de la chaussée. Les encouragements fusent de parts et d'autres. C'est assez plat puis ça descend jusqu'au pied de la fameuse côte des pompiers. Elle ne dure qu'environ 200 mètres mais elle est redoutable en fin de course surtout que le corps s'était habitué à descendre.



Au sommet de cette côte des pompiers on bascule pour descendre jusqu'à l'entrée sur le port de Cassis. Quelle foule ! On fait le tour du port. Cette année j'ai réussi à éviter les crampes et je peux vraiment savourer ce passage particulier où on est poussé par les encouragements continus. Un premier virage sur la droite et on continue sur le port puis un dernier virage encore sur la droite et c'est tout droit en direction de la plage et surtout de la ligne d'arrivée que je franchis 1195ème/12576 en 1h30'42'' (temps réél : 1h30'03'').


Je finis cette course sans être vraiment fatigué. Je vais au parking de la poste pour récupérer mon sac. A cet endroit c'est impressionnant le nombre de sacs qui attendent le retour de leur propriétaire. L'avantage d'arriver à une très bonne place c'est que pour récupérer son sac on n'attend absolument pas. Ce n'est pas forcément la même chose après. Je mets mon coupe vent en attendant Bernard qui termine 4502ème en 1h46'58'' (temps réel : 1h46'15''). En regardant les classements je vois que Ghizlane termine 6931ème en 1h56'49'' (temps réel : 1h56'08''). Dans les 14 premiers de la course il y a 11 Kenyans (dont les 5 premiers), 2 Ethiopiens et 1 Burundais. On va à la douche puis c'est le long pèlerinage qui nous amène sur les hauteurs de Cassis pour que je retrouve ma voiture et Bernard le train qui va le ramener sur Marseille.
  



Quand j'arrive à la voiture il est midi et demi et le thermomètre affiche une température de 6 degrés. Pour preuve que le mistral est terrible, c'est que de nombreux arbres ont été arrachés particulièrement avenue du Prado qui se trouve juste à l'angle du Boulevard Michelet, le match de football entre l'O.M. et l'O.L. a été reporté à cause de ce mistral et un ferry de la SNCM a vu ses amarres céder sous la puissance du vent, il a heurté un quai du port de Marseille, ouvrant une brèche dans la coque inondant deux compartiments étanches, ce qui va nécessiter une opération de renflouage pour éviter qu'il ne coule. Vivement l'année prochaine pour ma 6ème participation !!!

Classique Internationale Marseille-Cassis (13) - Veille de la Course

Samedi 27 octobre 2012


Nous sommes le dernier week-end du mois d'octobre et comme tous les ans cela signifie que c'est le week-end de la somptueuse course internationale Marseille-Cassis. Je suis arrivé sur la région hier soir et il faisait doux. Ce matin il fait nettement plus frais et le mistral est très fort. A 10 heures 30, j'ai rendez-vous avec Bernard et sa femme Lysbeth au Parc Chanot à Marseille, juste à côté du Stade Vélodrome pour aller retirer nos dossards. J'ai le numéro 1299 et Bernard le numéro 4965. Ensuite passage au stand du retrait du tee-shirts de la course. Cette année il est tout jaune. Puis on passe pour vérifier notre puce et on termine par faire un tour dans le village de la course avec ses nombreux exposants.





Ensuite à 12 heures 30, direction la Place aux Huiles sur le Vieux-Port pour notre habituel resto du midi de veille de Marseille-Cassis. Tous les ans nous allons au resto "L'Ecailler". Pour moi c'était : tartare de saumon frais, tagliatelles au saumon frais et basilic et tarte au citron meringuée. Un kir royal nous est offert par le restaurant. Je sais que ce n'est pas forcément conseillé de boire de l'alcool avant une course surtout comme celle là, mais avec modération... Profitons-en ! En plus je suis invité car ils refusent que je paye. Merci Bernard et Lysbeth.



Je quitte provisoirement mes amis et je monte en voiture au Col de la Gineste qui se trouve entre Marseille et Cassis et surtout pour voir ce merveilleux paysage. Et histoire aussi de monter en voiture toute cette ascension longue de 10 km qu'on va devoir effectuer demain matin dès le début de course. J'en profite pour digérer et faire une petite sieste. Je me balade un peu sur le Col mais le mistral est super violent. Le vent tournoie dans tous les sens. J'espère que demain ça ne va pas être comme ça. Et il ne fait vraiment pas chaud !




A 16 heures je redescends sur Marseille pour retrouver Bernard et faire une petite mise en jambe en courant un peu. Je le retrouve sur la corniche et on court vers le Saint-Christophe puis dans le parc Borely. A certains moments nous sommes purement scotchés sur place avec le vent très violent pleine face. Il est très agréable de courir dans ce parc, le long de l'hippodrome qui lui même est en front de mer. Pour ma part je cours tranquillement 7,8 km en 40'51'' en me sentant très bien.



Ce coup-ci je quitte définitivement Bernard pour la journée et je retourne sur Cassis pour y passer la nuit en espérant qu'elle soit bonne en vu de la course de demain. Le réveil est prévu à 5h45, mais je suis aidé par le passage à l'heure d'hiver donc on gagne tout de même une heure de sommeil.

Course Nature des 10 km de Saint-Cloud (92)

Dimanche 21 octobre 2012


Dernière ligne droite avant mon 5ème Marseille-Cassis consécutifs de la semaine prochaine. Aujourd'hui c'est direction le 92 (les Hauts-de-Seine) pour faire le 10 km course nature dans le très beau et agréable Parc de Saint-Cloud. J'avais participé à cette course l'année passée mais le temps était complètement différent. Il gelait, le terrain était super dur... Là, toute la nuit qui vient de passer, la pluie n'a pas cessé de tomber. La course qui m'attend est une course bien accidentée avec un sol quasiment fait que de chemin forestier avec quelques petits passages sur bitume. Attention aux chutes, aux ''enlisements'', aux ''tout droit'',...


Bernard arrive sur place a 7h30 et moi j'arrive cinq minutes plus tard. On est stationné l'un à côté de l'autre, juste à l'entrée du Parc de Saint-Cloud. C'est parfait pour revenir à la voiture se préparer. On va ensuite au stade du Pré Saint-Jean pour retirer nos dossards. Moi j'ai un petit soucis avec ma licence mais c'est vite réglé. J'ai le dossard numéro 365 et Bernard le numéro 373. On retourne aux voitures pour nous préparer. Le temps est tout humide mais très doux. Il ne fait pas froid du tout.


On part ensuite tous les deux nous échauffer en prenant le parcours de la course et nos craintes initiales sont finalement fondées. On s'enfonce assez profondément sur certains tronçons du parcours tellement c'est détrempé. On ne teste qu'une seule côte histoire de ne pas déjà entamer nos forces. Après environ 4 kilomètres de mise en jambes, nous retournons aux voitures pour finir de nous préparer. L'objectif sur ce parcours glissant et très accidenté est double. C'est surtout de ne pas se blesser avant Marseille-Cassis et terminer sous les 45'.


On se dirige vers la ligne de départ au stade du Pré Saint-Jean. Nous sommes plus de 500 coureurs au départ de cette course. A 9h30 le départ est donné. Le large départ se transforme au bout d'une centaine de mètres en un chemin très étroit et je suis vite enfermé. Je n'arrive pas à faire ma place et je subis le rythme de ceux qui me devancent. Au bout d'un moment j'arrive à trouver la porte pour passer. On est sur un chemin de terre, boueux, qui longe l'autoroute A 13 puis après le km 1 on entre dans les bois par une côte sur la gauche.


En haut, on redescend sur la droite jusqu'à la ferme qu'on contourne puis on passe entre les enclos des animaux avec un âne qui salut notre passage par des hennissements. Après quelques nouveaux virages on tourne à plusieurs reprises et on réentre en sous bois. Ça glisse mais c'est plus roulant. Après le km 2 on a tourné sur la gauche et on monte à nouveau. Pour ne pas changer la montée est glissante. On monte jusqu'à une grille qu'on évite en passant sur un autre chemin sur la gauche. Puis il y a un peu de répit pour récupérer et  on est au pied de la plus longue montée qui parait interminable. Cette montée serpente sans cesse entre les arbres et à chaque virage on pense être en haut mais ce n'est pas le cas. Malgré cette montée je ne me fais pas décramponner par le groupe qui a quelques mètres d'avance sur moi.


Je profite même de la descente qui suit pour refaire mon retard. Après le km 5 et le ravitaillement que je ne prends pas, on monte à nouveau mais c'est sur la seule vraie partie bitumée du parcours. Cette large allée s'appelle l'allée de Chamillard. On monte jusqu'à un rond point et on repique sur la gauche sur les chemins herbeux et de terre dans une descente. Puis on tourne encore sur la gauche sur un chemin toujours herbeux et détrempé où la boue est un grand ennemi. Je reviens sur d'autres coureurs et une fois en bas on remonte sur la gauche. Ce n'est pas vraiment une côte mais un très long faux plat montant de plus d'un kilomètre.



On haut on retrouve la ferme qu'on a passé après le km 1 et on fait le parcours du départ en sens inverse. Mais une fois vers le stade, au lieu d'aller vers la ligne de départ, on entre sur un chemin très boueux qui borde la piste d'athlétisme à travers les arbres. Dans le dernier virage avant d'entrer sur la piste, je rate mon virage à cause de la boue et je dois me rattraper pour ne pas aller tout droit. Puis sur la piste d'athlétisme je profite des 3/4 de tour à faire pour me rapprocher du coureur qui me précède, le doubler et franchir la ligne d'arrivée 51ème/550 en 43'49''.




Mission accomplie. Pas de bobo, un chrono que je voulais. C'est bien. J'attends Bernard qui termine 234ème en 51'22''. On passe au ravitaillement final, on récupère un tee-shirt technique de la course et on va aux douches vivement conseillées vu l'état tout boueux dont on se trouve. La course ressemblait plus à un maxi cross qu'une course nature ! Je quitte ensuite Saint-Cloud pour me rendre au boulot !

Trail Course des Châteaux de la Forêt de L'Isle-Adam (95)

Dimanche 14 octobre 2012


Ce matin, je fais une halte dans le Val-d'Oise pour participer au trail de la Forêt de L'Isle-Adam. La course s'appelle "La Course des châteaux de la forêt de L'Isle-Adam. Le temps est très mauvais. Je pourrais même dire que le temps est vraiment pourri. Entre pluie et froid (6 degrés à mon arrivée), ce n'est pas bien formidable et ça promet pour l'état des chemins forestiers. Je me suis stationné sur un parking Route des Bonshommes. Ce parking se remplit bien vite mais d'autres sont également à disposition des coureurs. Puis il faut marcher 10 minutes pour aller au secrétariat qui est au cœur de la forêt.


Je m'inscris. On me donne le dossard numéro 290 puis je fais 10 nouvelles minutes en direction de la voiture pour me préparer. Le courage n'est pas bien là avec ce climat. Se dévêtir sous le froid... Brrrrrrrr !!! Allez un peu de courage, je fixe mon dossard sur mon maillot de MEGA puis c'est parti pour un petit échauffement dans cette forêt de L'Isle-Adam. Et là, alors que j'étais seul sur un sentier, une horde de sangliers déboulent devant moi pour traverser ce sentier. Ça m'a coupé net, mais une fois passés, je continue mon échauffement et là deux petits retardataires traversent à leur tour. Deux marcassins !!! Je me teste sur les différents sols qui vont être proposés lors de cette épreuve avec la boue, le sable,...


Bon je décide de retourner une dernière fois à la voiture pour boire un petit coup et je me dirige vers la zone du secrétariat où le départ sera donné. L'arrivée se trouve juste à côté. Il y a peut-être bien 400 trailers au départ. Deux courses partent au même moment. Le trail d'environ 10 km et celui de 30. Je ne suis pas prêt à m'aligner sur un 30 surtout qu'avant hier j'ai fait une sortie de 22,7 km en me perdant alors que j'étais parti pour courir environ 15 km. Je ne connaissais pas du tout le coin où j'avais couru !


Le départ était prévu à 10 heures, mais le temps de recevoir les consignes des organisateurs, le starter nous libère avec un peu plus de 5' de retard. Je me suis calé derrière la première féminine qui a un rythme dur à suivre. Mais le début du parcours est roulant même si les pièges sont nombreux avec la boue, les ornières, les cailloux, les souches, ... Puis nous traversons un pont qui enjambe la N184 et une fois de l'autre côté virage serré sur la droite et c'est maintenant un chemin monotrace le long de cette nationale. Ensuite on tourne sur la gauche sur un large sentier et je suis au pied d'une très longue ascension d'1 kilomètre de long. Le sol n'est pas trop glissant mais je pioche pour monter. Je laisse partir le groupe devant moi.




Je gère comme je peux cette longue montée puis enfin une fois en haut, je récupère dans la descente mais je suis moins concentré que dans la montée et je ne fais pas bien attention où je place mes pieds. Ma cheville gauche part mais j'arrive à me relâcher pour éviter l'entorse. Pendant quelques dizaines de mètres, ça m'a bien refroidi et j'ai levé le pied, mais je repars de plus belle et ça remonte mais beaucoup plus court. Nouvelle descente et ... nouvelle montée. Ce n'est plus de la terre ou de la boue au sol mais du sable. Monter sur du sable, ça scotche un peu sur place mais une fois en haut on tourne sur la gauche pour entrer sur un sentier tout glissant et très étroit où il est impossible de doubler. C'est plat puis ça descend très fort. On dirait que le sol est un mélange de boue et de glaise bien détrempée.


A un moment j'ai l'impression que si je n'avais pas serré suffisamment mes lacets, j'aurais perdu une chaussure car j'ai entendu un fort bruit de succion et mon pied droit était limite collé dans la flaque. Cette descente est bien dangereuse si on ne fait pas attention puis on remonte aussitôt pour tourner complètement sur la droite et descendre à nouveau. Le parcours est très beau mais il est aussi très usant et la pluie n'est pas étrangère dans cette difficulté. Ensuite c'est un chemin large tout droit mais qui ne cesse de monter et de descendre. Ce n'est pas raide, mais d'enchaîner sans cesse ce genre de profil, ça fatigue énormément.


Au km 7, les trailers du 30 tourne sur la gauche et les autres dont moi, nous allons tout droit. Cette montée est couverte de pierres comme si c'était une très ancienne route forestière pavée. C'est très glissant. Je suis derrière deux coureurs à environ une cinquantaine de mètres d'eux et derrière moi il y a un coureur qui accuse un retard d'environ 100 mètres. En haut de cette côte, je tourne sur ma gauche et la descente est très technique avec énormément de pierres et de boue. Ça descend jusqu'à la traversée d'une route qui nous mène sur un pont qui enjambe à nouveau la N184.


Je retrouve aussitôt les chemins de terre. C'est tout droit et beaucoup plus roulant. On tourne ensuite à angle droit sur la droite. Le virage sur l'herbe trempée est périlleux. Je suis toujours à la même distance des deux coureurs devant moi. Je me retourne et je vois que le coureur derrière moi est également à la même distance. Je passe au km 10 en 46'39''. Pour un trail c'est très satisfaisant pour mon petit niveau. Mais ce n'est pas fini. Il reste 500 mètres de course. C'est toujours tout droit. Je déroule jusqu'à la ligne d'arrivée 33ème/255 en 48'35''.



On nous offre un tee-shirt de la course et je passe ensuite au ravitaillement final avec croissants, morceaux de chocolat au lait, de nombreux gâteaux différents, jus d'orange, coca, eau... Je retourne ensuite à la voiture pour me sécher et mettre des habits plus chauds car il fait toujours très froid. Puis retour vers la ligne d'arrivée en attente des résultats finaux et d'encourager les autres arrivants. En fait, ma place au classement n'a pas bougé depuis le km 7. Je n'ai jamais réussi à revenir sur les coureurs devant moi mais je n'ai pas non plus perdu de temps sur les poursuivants.


L'attente des résultats est assez long. Fatima, qui a gagné la course chez les femmes et que je n'ai pas réussi à suivre dans la première ascension, vient me voir pour me dire qu'elle me connaît via mon blog. C'est très gentil et elle est très sympa. Elle m'a fait remarquer à juste titre que la course s'appelait "La course des Châteaux...", mais nous n'en avons vu aucun. Ensuite c'est la cérémonie des récompenses avec les podiums.



Puis je quitte la Forêt de L'Isle-Adam et retour vers la Seine-et-Marne. Lors du trajet retour, je passe sur l'Autoroute A 86 juste à côté du Stade de France. Ça fait aujourd'hui même, 6 ans que mon père est décédé dans les tribunes du Stade de France alors qu'il était avec moi pour assister à un match du Top 14 de rugby entre le Stade Français et Biarritz. Déjà 6 ans !!!