Bilan du mois de juin 2010


Nombre de kilomètres : 217,8

Nombre de jours : 14

Nombre de courses : 9

Nombre de podiums : 1

6ème étape "6 jours du Toulois" - Foug (54)

Samedi 26 juin 2010


Ah enfin la dernière étape de ces «6 jours du Toulois». J'adore cette course mais là je suis vraiment sans énergie avant cette dernière étape qui a lieu plus tôt dans l'après-midi puisque le départ est prévu à 16 heures avec une température écrasante de 30 degrés. Direction la salle polyvalente de Foug où le départ et l'arrivée de la course seront donnés. Je vais émarger la liste des coureurs et également m'inscrire au repas dansant de ce soir. Je vais m'échauffer peu car je n'ai déjà pas beaucoup de jus, puis je cherche un peu l'ombre avant le départ.


A 16 heures le départ est donné pour cette ultime étape. Ça commence par une boucle d'un peu plus d'un kilomètre. Le départ est en faux plat montant puis on court dans Foug où les habitants nous applaudissent. On termine cette boucle en repassant à nouveau sur la ligne de départ et ensuite nous descendons la rue principale qui nous fait quitter la ville ainsi que la route vers le km 3. Je me retrouve sur un chemin blanc, mélange de pierres bien tassées et de terre bien dur. C'est assez roulant mais déjà les jambes sont lourdes même raides et je me retourne pour me remonter le morale en voyant qu'il y a beaucoup de coureurs derrière moi avec une tête très fatiguée.


Un peu après le km 4, une petite côte nous fait changer de chemin et sous un pont un ravitaillement en eau est plus que nécessaire. J'attrape un verre d'eau au vol et je poursuis ma course en empruntant le nouveau chemin sur la gauche qui est fait comme le précédent à la légère différence qu'il commence à monter. Doucement dans un premier temps puis ça devient vraiment pentu quand j'aperçois les premiers arbres qui devraient m'apporter un peu de fraîcheur. Devant moi beaucoup de coureurs arrêtent de courir et préfèrent faire l'ascension en marchant. Ils n'ont pas forcément tord car je les double mais quand je suis à leur hauteur, la différence de vitesse n'est pas énorme. C'est très dur cette montée. Finalement une fois dans la forêt je n'arrive pas ressentir la fraîcheur des arbres.


A partir du km 6, la montée est quasiment finie. Il s'agit maintenant de plats et de faux plats montants. La relance est délicate, les jambes ne voulant plus trop travailler aujourd'hui. Je me fais doubler. Je double. Mais le rythme de tout le monde n'est pas bien élevé aujourd'hui. Ça sent la fin de course. Après avoir passé le km 7, je prends un nouveau ravitaillement en eau et je retrouve des jambes dans la descente où je double beaucoup de coureurs qui m'avaient doublé dans l'ascension. Ça descend fort le premier kilomètre puis beaucoup plus lentement jusqu'au km 9.


Ensuite, j'aperçois les premières maisons de Foug. Des petites relances dans les petites côtes, histoire de conserver les jambes à température !!!! Quelques virages, un nouveau passage au ravitaillement où nous étions passés au km 4 et c'est l'entrée dans Foug. Un coureur me suit dans la petite côte puis en haut il passe à mes côtés et après une petite conversation je lui dis que je ne pourrais pas le suivre et le laisse donc partir. Au début je reste à environ une cinquantaine de mètres derrière lui puis à trois kilomètres de l'arrivée une petite défaillance, la première depuis le départ de ces «6 jours» vient m'enquiquiner. Il fait très chaud, je suis explosé. La route descend légèrement mais j'ai l'impression que ça monte. Je ne peux pas accélérer. Je me retourne mais derrière moi, tout le monde est plus ou moins à l'agonie également.


Finalement ne voyant personne me reprendre et retrouvant quelques forces je parviens à accélérer dans le dernier kilomètre et j'aperçois l'arche d'arrivée, synonyme de fin de cette épreuve par étapes. Un dernier petit faux plat, je ne relâche pas mon effort et je franchis la ligne d'arrivée 95ème/199 en 1h04'36''. Mon objectif pour la journée était 1h05'. Donc mission accomplie. En ce qui concerne le classement de l'étape au challenge des «6 jours du Toulois», je termine 50ème, ce qui est ma meilleure place depuis le début de l'épreuve et je finis au classement général 58ème/106 en 6h59'14'' pour effectuer les 90 kilomètres de l'épreuve. Juste au dessous des 7 heures. J'ai conservé plus de 4 minutes sur le coureur classé derrière moi. Un sac à dos nous est offert.


Après plusieurs minutes passées allongé au sol pour essayer de récupérer, je vais prendre ma douche. Mais c'est un vrai sauna. L'eau est tellement chaude que dès qu'on quitte les vestiaires, on dégouline autant qu'après l'arrivée. Je vais donc trouver de l'eau bien froide au lavabo puis c'est la remise des récompenses suivie de l'apéritif offert par la municipalité. Ensuite à 20h30, direction Villey-Saint-Etienne pour la soirée dansante. Le repas était super bon, l'ambiance super bonne et mon fils a gagné à la tombola une «plancha». Il en était très fier. Il va pouvoir nous faire à manger. Pour nous la soirée s'est terminée à 2 heures du matin. Je donne rendez-vous à l'année prochaine à cette épreuve. C'est fatiguant, exigeant mais tellement beau !

5ème étape "6 jours du Toulois" - Charmes-la-Côte (54)

Vendredi 25 juin 2010


Avant dernière étape aujourd'hui sous une chaleur écrasante. Environ 29-30 degrés. Une course pas comme les autres s'annonce. En effet aujourd'hui je vais participer pour la première fois à un contre-la-montre. Les coureurs vont partir dans le sens inverse du classement général. Donc les moins bons partent les premiers et les meilleurs, les derniers. Pour ma part mon départ aura lieu à 19h22. Les départs sont donnés toutes les trente secondes. Au classement général j'ai plus de deux minutes d'avance sur le coureur se trouvant derrière moi et j'ai une minute trente de retard sur celui qui me précède. Mon double objectif est de ne pas me faire rattraper et d'éventuellement grappiller quelques secondes sur celui qui me précède.


A 19 heures 22 je suis sur la ligne de départ et c'est parti pour moi. Je commence par une côte terrible de 15%. C'est super dur de commencer comme ça une course surtout qu'on débute vraiment par cette difficulté. Au bout de 200 mètres je quitte la route pour entrer sur un chemin forestier mais le pourcentage est toujours aussi élevé. Dans un virage serré un peu plus haut je vois et j'entends pas mal de spectateurs qui encouragent les coureurs en plein effort. A la hauteur de ce virage la pente devient moins pentu mais il est difficile de relancer la machine, l'effort initial étant vraiment violent.


J'aperçois le coureur parti trente secondes devant moi à environ une centaine de mètres de moi. La difficulté dans un contre-la-montre est de ne pas tout donner d'un coup pour rattraper quelqu'un qui en plus est parti avant moi, afin de ne pas le payer un peu plus tard et exploser. Je reviens petit à petit, puis vers le km 2 on traverse une route pour retrouver un autre chemin forestier qui remonte fort à nouveau et à cet endroit je profite du pourcentage élevé du chemin pour doubler les deux coureurs partis devant moi. Après, le parcours monte moins fort et je me retrouve sur le plateau qui est à peu près plat. Je me retourne et je vois que j'ai réussi à creuser le trou et je n'aperçois pas le coureur qui se trouve devant moi au classement général.


Le passage sur le plateau qui est rythmé de plat et de faux plat n'est pas si évident à gérer avec la fatigue bien présente ainsi que la chaleur. Un peu avant le km 5 un ravitaillement est le bienvenu surtout que le plateau n'est plus protégé par les arbres. Mais ensuite j'aperçois d'autres coureurs devant moi mais qui ont encore beaucoup d'avance. Et j'entre à nouveau dans la forêt. Je reste concentré sur ma course en essayant de ne pas penser aux autres coureurs devant moi et que si je devais les rattraper, ça arriverait.


Dès que la route s'élève à nouveau, je me rapproche beaucoup d'eux et je commence à en doubler trois, ce qui fait cinq coureurs de remontés. La chose qui me gène quand je double les autres concurrents est qu'ils essayent de s'accrocher à moi. Les premiers mètres ça va, mais après j'ai toujours envie de les décrocher alors je fais un effort supplémentaire et donc une fatigue supplémentaire. Le parcours est tout de même bien usant mais vraiment agréable. On serait presque tenté de faire une bonne sieste sous un arbre. Mais la course continue. Au km8 second ravitaillement. A ne surtout pas rater ! Devant moi un coureur vêtu de orange est mon nouvel objectif mais je mets près d'un kilomètre à le rattraper et à le doubler. Ce qui fait six et toujours pas de coureurs m'ayant doublé.


Dans la partie plate de la forêt juste avant le km 10 j'en double deux autres, puis la route commence à descendre. D'abord doucement puis vraiment fortement. Dans le haut de cette grosse descente je double un neuvième coureur et en passant devant l'indication du km 11 je donne tout ce qu'il me reste pour faire les 500 derniers mètres en une moyenne de 21 km/h. Je reprends un dixième coureur juste avant la ligne d'arrivée que je franchis 61ème/114 en 53'22''. Au challenge des «6 jours du Toulois», je termine l'étape 58ème et je gagne encore deux places au classement général en prenant la 60ème place. Je bois beaucoup à l'arrivée tellement c'était dur. Pour une première expérience du contre-la-montre je trouve que je m'en suis très bien sorti.


Je suis retourné ensuite à ma voiture afin de prendre une petite douche «sauvage» qui m'a fait le plus grand bien. Ensuite une petite séance d'étirements et je retourne sur la ligne d'arrivée où, comme tous les soirs, l'apéritif est offert par la municipalité. Et ensuite nous avons eu le droit à la «pasta party». Mais c'est une «pasta party» sans pâtes. Effectivement, on nous a servi du riz avec du poulet. C'était délicieux et en plus c'est offert !!! Demain c'est la dernière étape de ces «6 jours du Toulois». L'étape n'est pas très longue puisqu'elle ne fait que 13,030 km mais il y a encore pas mal de dénivelé à rencontrer et l'accumulation des kilomètres et des ascensions depuis le début de l'épreuve est assez éprouvante.

4ème étape "6 jours du Toulois" - Villey-Saint-Etienne (54)

Jeudi 24 juin 2010

La journée de repos d'hier m'a permis de récupérer un petit peu, mais les douleurs articulaires sont encore bien là. Aujourd'hui une étape de 15,750 km à Villey-Saint-Etienne sans grande montée sauf celle située au km 15 donc juste à la fin du parcours, mais un enchaînement sur l'ensemble de l'étape de faux plats montants et descendants. En écoutant les coureurs qui ont déjà participé aux «6 jours du Toulois» et plus précisément à cette étape, il s'agit d'une journée très usante surtout avec l'accumulation des étapes précédentes.


Donc comme tous les jours, je quitte mon camping à 17h30 pour aller sur le village de Villey-Saint-Etienne. Le rendez-vous se situe au niveau du terrain de football. Je vais émarger ma feuille de présence quotidienne puis par cette forte chaleur (encore plus de 27 degrés à 18h00 et sans vent) je vais m'échauffer un peu en reconnaissant la dernière difficulté du parcours mais en la prenant dans le sens inverse. Ça promet un peu de souffrance surtout après les 15 kilomètres qui seront déjà accomplis.


A 19 heures, tous les coureurs se retrouvent sur la rue à la hauteur de l'autre sortie du stade où le départ va être donné. Et c'est parti ! Les hostilités entre les meilleurs ne sont pas donnés d'entrée car j'arrive à suivre leur rythme sur le premier kilomètre de la course qui consiste à faire une petite boucle dans le village de Villey-Saint-Etienne avant de franchir à nouveau la ligne de départ dans le sens inverse puis virage sur la droite afin de quitter ce village.


On pénètre dans les champs et les premiers chemins sont recouverts d'herbe comme évidemment je n'aime pas mais ça ne dure pas trop longtemps car on retrouve des chemins blancs, un sol tapissé de cailloux bien tassés. C'est beaucoup plus agréables pour courir et les risques d'entorses sont bien plus faibles. Par contre il n'y a aucun arbre pour nous protéger de cette chaleur qui nous rappelle que la journée ne va pas être de tout repos. Après m'être fait doubler par des coureurs meilleurs que moi, je trouve enfin mon rythme et je m'attache à le garder. Mais il fait «soif» et il me tarde de me retrouver au ravitaillement.


Je passe au km 5 en 21'45''. C'est très bien pour mon double-objectif qui est de gérer la course en prévision des deux étapes restantes et de parcourir cette étape en moins de 1h18'. Un peu après ce km 5, on entre dans la Forêt communale de Villey-Saint-Etienne et on va pouvoir profiter d'une chaleur moins importante grâce aux arbres et surtout le premier ravitaillement se trouve à cet endroit. Un bon gobelet d'eau et c'est reparti. Ça descend un peu mais à la sortie d'un virage sur la gauche le chemin forestier s'élève et devient même assez pentu vers la fin de cette courte côte.


Le parcours reste dans la Forêt communale de Villey-Saint-Etienne jusqu'au km 11,5. Dans cette forêt il n'y a pas de grande difficulté mais il y a surtout toujours les faux plats. Il y a des moments où j'arrive à m'accrocher et même à repasser des coureurs qui me doublent, mais après je me fais repasser par eux. Je suis assez fatigué mais je passe au km 10 en 45'29''. Ce n'est quand même pas trop mal. Juste avant la sortie de la forêt, le second ravitaillement est encore plus important pour moi que le premier. Je prends un gobelet d'eau en début de ravitaillement que je bois rapidement et un second en fin de ravitaillement. J'appréhende la sortie de la forêt et de retrouver une chaleur plus dense.


Dès la sortie de la forêt je me retrouve sur les chemins blancs des champs, mais la chaleur est moins écrasante qu'en début de course. Par contre je me cale sur un rythme que je suis incapable de hausser jusqu'à mon arrivée sur la route où je peux gagner un peu de vitesse. J'entre dans le village de Villey-Saint-Etienne où les habitants nous encouragent. Un des habitants a installé un jet d'eau sur son portail afin de nous arroser. Il aurait fallu qu'il y en ait sur tout le parcours.


Puis je passe devant le stade où l'arrivée est jugée mais une boucle de 2 kilomètres m'attend surtout avec la vraie difficulté de l'étape. Ça commence par du plat puis une descente raide qui se termine par un virage sec sur la gauche synonyme de début d'ascension. D'entrée c'est raide et je suis sur un chemin herbeux. Quelques virages toujours en montant puis je quitte le chemin herbeux pour me retrouver sur la route où il y a des gens qui nous applaudissent. Sur cette route j'arrive à me relancer et en me retournant je vois que ma position au classement sera figée car j'ai trop de retard sur celui qui me devance et trop d'avance sur celui derrière moi. En haut de la côte, je tourne sur la droite et j'entre dans l'enceinte du stade. Le chemin descend puis remonte jusqu'à l'arche d'arrivée où je finis 80ème/151 en 1h15'03''. Au classement des «6 jours» je termine l'étape 61ème et je gagne une place au général en 62ème position.


L'étape a été assez dure à cause de la chaleur. Demain c'est un contre-la-montre sur 11,1 km avec une énorme difficulté d'entrée d'étape. Elle se déroulera à Charmes-la-Côte, qui a priori porte bien son nom. Après une bonne douche et avoir pris l'apéritif offert par la municipalité, je quitte Villey-Saint-Etienne direction le camping.

3ème étape "6 jours du Toulois" - Bicqueley (54)

Mardi 22 juin 2010

Troisième étape aujourd'hui qui se déroule à Bicqueley sur une distance de 14,360 km. En regardant le road-book, il n'y a absolument pas de plat. Ça monte, ça descend. Je commence à en prendre l'habitude, mais physiquement je commence un peu à accuser le coup. Ce n'est pas si facile que ça d'enchaîner les difficultés tous les jours. Je me suis donc rendu à Bicqueley au niveau de la salle des fêtes où je vais émarger le listing des coureurs. A priori il y a peu d'abandons sur le challenge des «6 jours». Il y en aurait 4 pour le moment. Mais c'est vrai que les petits pépins physiques commencent à apparaître pour pas mal de monde.


Je pars m'échauffer sur 3 kilomètres. Les premiers hectomètres sont très douloureux. Les jambes me rappellent les efforts des jours passés puis au fur et à mesure de l'échauffement, certes ce n'est pas très fluide dans le mouvement, mais au moins c'est moins douloureux. Par rapport à la première étape où il ne faisait que 9 degrés avec un vent glacial, aujourd'hui le vent est quasiment nul est le thermomètre est supérieur à 20 degrés. Il va falloir bien s'hydrater.


A 19 heures je suis sur la ligne de départ est le coup de pistolet du starter retentit. Ça commence par un faux plat descendant qui nous entraîne dans les champs pour une petite boucle sur un chemin herbeux que je n'aime toujours pas. Je fais attention où je pose mes pieds et après cette petite boucle on remonte le faux plat que l'on venait de descendre pour repasser sur la ligne de départ et vraiment entrer dans
Bicqueley où une jolie descente nous attend. Mais qui dit belle descente, dit belle montée. Cette montée débute au km 2 pour finir au km 4. Elle se déroule sur une jolie route bien large, le soleil est bien présent et impossible de s'en abriter. Ma montée est bien gérée même si en début d'ascension, je me sens juste physiquement puis au fil de la montée mes sensations reviennent peu à peu.


En haut on se retrouve une nouvelle fois dans les champs mais c'est assez plat sur quelques centaines de mètres. Puis virage sur la droite et le parcours redescend. C'est à ce moment là que l'on pénètre dans la forêt. C'est bien car les arbres nous protègent du soleil. Après le km 5 je prends un ravitaillement en eau juste avant une grande ligne droite légèrement en faux plat montant sur un chemin forestier assez large. Puis virage serré sur la gauche et ça recommence à descendre dans un premier temps assez doucement puis pendant quelques dizaines de mètres c'est vraiment pentu. Mes articulations n'aiment pas ce genre de descente mais ça va ça ne dure pas trop.


Un peu avant le km 8 ça regrimpe très fort sur un kilomètre. Je suis fatigué et bien content de voir le virage sur la droite qui est synonyme de fin de la montée. Une fois en haut, c'est plus ou moins plat mais j'ai du mal à relancer le rythme. Je me fais reprendre par un petit groupe que je n'arrive pas à accrocher mais au moins je me tiens à distance sans trop perdre de distance sur eux. Après le km 10 et son ravitaillement, on entre dans une forêt de pins. Le sol est jonché d'épines de pins. C'est beaucoup plus doux pour courir mais ça ne dure pas bien longtemps car je me retrouve sur route entre les champs sur les hauteurs de
Bicqueley.


Je commence la longue descente sur
Bicqueley avec toujours les coureurs qui m'ont doublés en point de repère. La distance se creuse toujours mais je les vois toujours. On nous encourage quand on entre dans Bicqueley. Ça fait un bien fou au moral. Je croise la route qu'on a pris au départ puis c'est plat sur 200 mètres avant le passage d'un pont puis sur le virage suivant vers la gauche le début de la dernière côte qui mène à l'arrivée. D'entrée je me fais doubler par deux coureurs. Je n'en peux plus. Ça monte tout le temps dans ce coin de la France. La journée de repos de demain me fera grand bien. Enfin je l'espère. Mon rythme n'est pas très élevé dans cette côte mais on nous encourage tous. Dans un virage serré et plus pentu sur la gauche je reste un peu bloqué puis je me fais doubler par un autre coureur, mais ça me motive pour essayer de me relancer. Chose que j'arrive finalement à faire. Ce coureur ne peut finalement pas me doubler et je reviens même sur les talons des deux autres coureurs qui m'ont doublé dans la montée sans pouvoir les repasser. Je finis 98ème/198 en1h08'25''. Au challenge des «6 jours du Toulois», je finis l'étape 57ème et je gagne trois places au classement général. Je suis maintenant 63ème.


Une bonne douche et l'apéro offert par la municipalité puis c'est l'heure de quitter les lieux. Demain une bonne journée de repos qui permettra de soigner ses petits bobos. Pour ma part le dessous du pied droit est douloureux depuis la première étape. Jeudi on reprend les hostilités à Villey-Saint-Etienne sur un parcours de 15,750 km sans grande ascension mais une succession de petites côtes sur l'ensemble de l'étape.

2ème étape "6 jours du Toulois" - Ecrouves (54)

Lundi 21 juin 2010
Le levé ce matin était très dur. Comme le haut des jambes. L'étape d'hier était assez difficile et aujourd'hui pour la deuxième étape, qui est certes plus courte, le dénivelé sera du même ordre. Je pense que la semaine va être assez longue physiquement. A 17 heures 30, je quitte le camping de Villey-le-Sec où j'ai posé ma tente pour la semaine, et je me dirige vers Ecrouves pour cette seconde étape. Je trouve le stade Roger Challier après avoir fait un petit détour. Je vais émarger la liste des participants des 6 jours de Toul et c'est parti pour un peu d'échauffement. Le haut des jambes est dur à lever. Les courbatures sont bien présentes. Je m'échauffe sur 3,7 km puis j'attends sur la pelouse du stade en marchant en espérant que les jambes vont se déverrouiller.


A 19 heures le départ est donné. On longe le stade par un petit chemin de terre qui nous conduit aussitôt sur un chemin herbeux avec pas mal de trou. Je pars raisonnablement mais je suis assez stressé, ayant peur de l'entorse avec des trous pouvant être dissimulés par l'herbe. On passe entre les parcelles où des vaches meuglent, peut-être pour nous encourager. Un moment 5-6 vaches se sont mises à courir dans le même sens que nous et nous ont même dépassées !!! Je passe au km 1 en 4'03''.


Puis dès qu'on a passé ce premier kilomètre, la route ou plutôt devrais-je dire le chemin, commence à s'élever tranquillement puis beaucoup plus raidement. On entre dans les sous-bois et des spectateurs avec des «vuvuzelas» rythment notre cadence. Les longues lignes droites sous les arbres sur un sol de terre avec parfois des bonnes flaques d'eau paraissent interminables. L'ascension se transforme en faux plat montant et là j'arrive à hausser mon rythme et à suivre ceux qui m'ont doublé précédemment. Un virage à gauche assez raide, puis quelques dizaines de mètres et je me retrouve au kilomètre 4 sur le plateau d'Ecrouves où se situe l'ancien Fort d'Ecrouves qui doit être caché par les arbres car je ne l'ai pas vu.


Après ce km 4, un ravitaillement en eau n'est pas de refus, puis ça descend tranquillement pendant un bon kilomètre et demi juste avant une violente descente de quelques dizaines de mètres vers le km 6, qui certes fait gagner de la vitesse, mais fait mal aux cuisses. Tout le long de la descente du plateau d'Ecrouves j'ai conservé mes distances avec les coureurs se trouvant devant moi puis j'ai pu en doubler quelques uns.


Une fois en bas, le parcours n'est pas vraiment plat. Des petites côtes viennent tester notre physique. Ça monte raide mais court. Je reste avec un coureur jusqu'au ravitaillement du km 8 car lui s'arrête pour boire alors que moi je bois en continuant de courir. Ensuite au km 10, les organisateurs qui je pense trouvaient que l'étape n'était pas encore assez difficile, nous font monter la côte, où devrais-je dire le «mur incliné» de l'église d'Ecrouves. Une côte à plus de 20 % de moyenne sur seulement 100 mètres. Mais ça paraît interminable. Un suiveur en VTT a du poser pied au sol dès le bas de cette grimpette. Des spectateurs montent en marchant et en nous encourageant, mais on voit sur leur visage la peine qu'ils ont à monter. Je pense que si je m'étais arrêté pour monter en marchant, je n'aurais pas perdu de temps mais c'est certainement l'orgueil qui aide à en venir à bout. Tout ça pour redescendre aussitôt et passer juste à côté du pied de cette montée.


Puis le chemin reste légèrement vallonné sur la route qui nous conduit jusqu'au centre de détention. Le coureur qui était avec moi au ravitaillement et que j'avais laissé derrière moi au bénéfice du ravitaillement est revenu sur moi et je le laisse partir à son tour. Je sens la fatigue, les jambes sont bien lourdes, mais ça commence à sentir bon la fin de la seconde étape. A la hauteur du centre de détention, virage sur la droite et ça descend quelques centaines de mètres. Une descente légère qui ne fait pas mal aux jambes et qui permet de se relancer.


Pour entrer sur le complexe sportif, on doit gravir une dernière côte de quelques dizaines de mètres sur un chemin de terre et de gros cailloux. Je n'ose regarder devant moi car j'ai du mal à la monter. Ensuite je dois faire le tour de la main courante du terrain annexe avant d'entrer dans le stade Roger Challier et faire un tour de la piste. Un coureur qui se rapprochait de moi montre quelques signes de fatigue et j'en profite pour conserver ma place jusqu'à l'arrivée. Je finis
74ème/133 en 58'09''.


Pour le challenge des «6 jours du Toulois» je termine
65ème de l'étape et je remonte 4 places au classement général car désormais je suis 66ème. Je suis crevé. J'ai mal partout. Et ce n'est que la deuxième étape. Demain 14,360km à Bicqueley.

1ère étape "6 jours du Toulois" - Bulligny (54)

Dimanche 20 juin 2010

Le début d'un beau défi pour moi : effectuer ma première course à étapes, 6 étapes autour de la ville de Toul (54) avec des profils très vallonnés. Et on commence aujourd'hui par l'étape la plus longue avec 20,2 km tracée autour du village de Bulligny. Quand j'arrive à Bulligny, la température n'est pas très élevée et un vent glacial nous souhaite la bienvenue. Impossible de trouver un minimum de motivation pour aller m'échauffer. Je vais retirer mon dossard que je vais garder tout le long de l'épreuve jusqu'à samedi prochain. On m'a attribué le numéro 655. J'espère qu'il me portera chance. Je vais quand même m'échauffer un peu et quand je m'aperçois que le lacet de ma chaussure s'est défait, je décide de m'arrêter mais juste avant de faire le geste, ma cheville droite se tord et je me retrouve au sol. Déjà dans ma tête je catastrophe : une entorse avant même la première étape. Mais au bout de quelques instants, j'ai l'impression que ça chauffe dans la cheville mais en serrant la chaussure assez fort, je crois que ça devrait tenir.


Avec le dossard, on nous a donné un
road-book sur l'intégralité de l'épreuve. En regardant l'étape du jour, ça promet de n'être pas de tout repos avec deux grosses difficultés. Des côtes de plusieurs kilomètres en sous bois m'attendent. Pour éviter qu'il y ait trop de monde au départ, deux départs distincts seront donnés. Un à 9h15 et un autre à 9h45, mais les résultats des deux départs seront confondus pour faire un seul classement scratch. Moi je prends le premier départ.


A 9 heures 15 le départ est donné. On traverse
Bulligny et ses petites rues sympathiques. Je prends la foulée du troisième et à la sortie du village je le double pour me retrouver à une dizaine de mètres des deux leaders. Je passe au premier kilomètre en 3'49''. Je pense que je pars trop vite mais je n'ai pas l'expérience des courses à étapes. Courir au maximum ou gérer sur les 6 jours ? Je poursuis mon effort et je boucle le deuxième kilomètre en 3'59'', toujours en troisième place. Mais ça commence déjà à monter et je me rends bien compte qu'il faut que je lève le pied si je veux finir cette étape dans un temps relativement correct. Je laisse pas mal de coureur me doubler pour enfin trouver mon propre rythme qui a l'air de me convenir. Mon objectif sur cette étape est de la faire en 1h50' car avec les successions de difficultés ça me conviendrait parfaitement.


On quitte ensuite la route par un chemin sur la droite et là ça monte sec dans le Bois de
Bulligny. Je m'accroche mais c'est dur et je pense que ce n'est que le début de la première étape. Ça promet. Je m'encourage en me disant que c'est un entraînement parfait pour le semi-marathon de la Goële que je vais faire le 4 juillet. Pour mes amies coureurs attention je serais prêt ! (si j'ai récupéré). L'ascension continue jusqu'au 7ème kilomètre puis je descends. Finalement moi qui pensais que l'étape contre la montre de vendredi prochain allait être une découverte pour moi, et bien je cours quasiment seul. Dans cette descente je peux allonger mes foulées et je regagne pas mal de vitesse.


Mais ce n'est que pour un temps assez court car la montée n'était pas finie. C'est raide ! Mais je m'accroche bien. Je suis assez content de ce que je fais jusqu'à présent. Je me retrouve sur la route après le km 8. Les 6 kilomètres d'ascension m'ont bien fait mal aux jambes. Je profite de la descente jusqu'au kilomètre 10 et c'est parti pour la deuxième grosse difficulté. Là ça monte jusqu'au kilomètre 13. C'est un peu plus court que la première mais ça monte quand même et ça s'accumule dans les jambes. Je n'oublie pas de prendre des ravitaillements dès qu'un point
ravito est présent.


Ensuite c'est un enchaînement de faux plats, de descentes et de quelques petites montées qui m'amènent jusqu'au km 16. Puis un virage sur la gauche me fait quitter le Bois de
Bulligny et j'entre dans les vignes. Et bien en regardant le profil sur le road-book je ne m'étais pas rendu compte que ça monté autant. Je suis fatigué et je commence à avoir mal aux jambes et aux articulations. Ça grimpe jusqu'à 1 km de l'arrivée. Puis une énorme descente m'entraîne vers Bulligny. Si je voulais m'arrêter je crois que je n'y aurais pas réussi. Les spectateurs nous applaudissent et je dévale jusqu'à l'arrivée à une vitesse instantanée de 18,4 km/h.


J'en termine avec cette première étape
119ème/218 en 1h39'39''. Plus de 10 minutes de moins par rapport à mon objectif. Au classement du challenge des «6 jours du Toulois» je suis classé 70ème de l'étape ainsi qu'au général. Ma cheville a tenu. Par contre quelques dizaines de minutes plus tard, les premières courbatures font leur apparition. Il va falloir que je récupère rapidement car la prochaine étape est demain soir à Ecrouves avec moins de distance mais des pourcentages toujours présents. Avant de partir, un apéritif nous est offert par la municipalité de Bulligny.

Marathon relais Marn & Gondoire (77)

Dimanche 13 juin 2010


Deux jours après ma très décevante prestation à la Foulée Melunaise, je ne vais pas bien loin puisque je vais participer au marathon relais Marn & Gondoire qui débute et s'achève dans le parc de Rentilly à moins d'un kilomètre de mon domicile. Hier je suis allé retirer nos dossards. Nous allons porter le numéro 12. Il y a 125 équipes d'inscrites. Ça fait du beau monde. Ensuite nous nous sommes tous donnés rendez-vous pour la distribution des dossards et les dernières consignes. Jean-Marc va débuter le relais entre Rentilly et Thorigny sur 7,730 km, Frédéric prend le second relais entre Thorigny et Dampmart sur 7,290 km, David entre Dampmart et Chalifert sur 7,600 km, Laurent entre Chalifert et Chanteloup sur 10,120 km et moi pour finir le relais entre Chanteloup et Rentilly sur 9,455 km.


Ce matin vers 8h30, je retrouve Jean-Marc au parc de Rentilly et je l'accompagne un peu pour l'échauffement. Puis à 9h00 c'est le départ de la course. Le temps est super agréable, idéal pour la pratique de la course à pied. Ciel bleu, pas trop chaud, pas de vent. Parfait ! Avant de me rendre sur mon point relais à Chanteloup, j'encourage Lucas qui fait une course sur 500 mètres Il se débrouille bien mais sur la fin je suis obligé de le pousser un peu (pas physiquement évidemment) pour qu'il finisse bien car il a du mal à rester concentré sur sa course. Il finit 8ème/16 en 2'43''. C'est bien. Après avoir eu sa médaille au cou, on m'amène à Chanteloup.


L'attente est longue mais surtout stressante. L'objectif que nous nous sommes donnés hier est de finir la course en 3h05. C'est un objectif accessible mais faut pas se rater car le parcours est super sélectif. Il y a peu de plat. Après trois quart d'heure d'attente je me place au niveau du passage de témoin et je vois arriver Laurent qui est parfaitement dans les temps. Il me remet la clé-témoin et c'est parti pour moi.


Je prends la direction de Conches distante de 1,940 km. La première partie est en descente. J'essaie de ne pas partir trop vite pour éviter le piège et me griller d'entrée. Puis une petite côte et des faux plats me mènent jusqu'à la mairie de Conches. J'ai remonté quelques coureurs. A Conches je prends un petit ravitaillement en eau puis direction Guermantes situé à 900 mètres. Je me fais doubler par deux équipes qui ont des relayeurs à chaque mairie. Alors je n'essaye pas de les suivre. Je calque ma course sur un coureur porteur d'un tee-shirt bleu, qui me prend des mètres en descente mais que je remonte à chaque côte. Guermantes a été rebaptisé en Guermantes-plage. C'est sympa comme animation. On se croirait vraiment à la plage avec les transats d'installés sur une plage artificielle.


Après Guermantes il y a un long faux plat descendant avant une bonne côte vers Bussy-saint-Martin situé à 3,2 km de Guermantes. Dans ce long faux plat descendant, je me rapproche du coureur vêtu en bleu mais je n'arrive pas à le reprendre. Par contre dès qu'on prend la côte je le passe et fait l'ascension devant. Je suis surpris mais pour l'instant les côtes sont toutes bien passées. Pourvu que ça dur !!!

Tout en haut de cette côte c'est la longue descente vers la vallée de la Brosse et évidemment le coureur m'a repassé. Je m'accroche et je parviens à le suivre. Puis c'est la plus grosse difficulté sur ma partie du parcours. Une longue montée vers Collégien. Je suis repassé devant et je parviens à creusé l'écart. En me retournant je vois un autre coureur qui revient rapidement sur moi. Ça fait franchement du bien de me retrouver en haut de la montée et j'entre à ce moment là dans Collégien.


Le parcours n'est pas facile mais il est super agréable. Un peu après le passage du point-relais, je me fais doubler par le coureur qui revenait fort derrière moi. Je ne peux pas le suivre, mais de loin j'arrive à apercevoir la grille d'entrée du parc de Rentilly. Hormis la longue côte entre Bussy-saint-Martin et Collégien, j'ai réussi à conserver le même rythme tout le long de la course. Un petit regard derrière moi. Le coureur en bleu est très loin. Je suis sûr de conserver ma place actuelle jusqu'à l'arrivée.


Dès que j'entre dans le parc de Rentilly, je retrouve Laurent qui a rejoint l'arrivée en voiture. Il m'accompagne en courant sur les 700 derniers. Je pensais qu'il suffisait d'aller tout droit vers la ligne d'arrivée, mais une fois arrivé à proximité de cette ligne, les organisateurs nous on réservé une petite boucle de 300 mètres pour faire les 42,195 km, distance officielle d'un marathon. Je donne tout ce qu'il me reste et je franchis la ligne d'arrivée 11ème/121 en 3h06'01'', 2ème de notre catégorie.


Une petite plaque souvenir de la course en main, un mollet qui a tenu le coup et une mauvaise course à Melun oubliée, je suis bien content de notre course collective du marathon de Marn & Gondoire. Avec Laurent, on retrouve David qui est également venu nous rejoindre. Un bon petit ravitaillement final permet de nous regonfler. Prochain rendez-vous pour moi, les 6 jours de Toul (54), du 20 au 26 juin.