Semi-marathon d'Amiens (80)

Dimanche 16 juillet 2017


L'an dernier, j'avais participé à la première édition du semi-marathon d'Amiens. A la sortie, j'avais dit que je n'y retournerais plus car la course avait lieu l'après-midi en plein mois de juillet avec de fortes chaleurs et le parcours avec un simple aller-retour dont un vrai demi-tour, était fade, sans saveur. La distance n'était pas non plus au rendez-vous. Mais finalement, il n'y a que les c*** qui ne changent pas d'avis et surtout les organisateurs ont modifié ces deux points qui pour moi étaient très négatifs. La course a toujours lieu en juillet mais elle a été avancée en matinée et le parcours a été entièrement repensé avec deux boucles dont une bonne partie sur le chemin de halage le long de a Somme, donc vraiment beaucoup plus agréable.


Comme je suis en préparation marathon, j'avais besoin de faire de la distance et en cherchant un semi-marathon j'étais tombé sur celui-ci. Je n'étais pas forcément chaud pour le refaire mais en cherchant les détails, j'ai eu la bonne surprise que j'ai exposé précédemment et c'est finalement un plaisir d'y reparticiper. Quelques amis vont y participer comme Anne et également Saliha qui elle, fera figure de favorite chez les femmes. Je vais certes aller moins vite que mes possibilités pour respecter mon tempo de prépa marathon, mais même si j'étais au taquet, je finirais loin de Saliha, vu son niveau. Le départ de la course est prévu à 10 heures 30 Rue du Grand Marais, juste devant le parc du même nom pour un résultat meilleur que ma 58ème place en 1h44'54'' de l'an passé ?



Ce matin, j'arrive au Parc du Grand Marais vers 9 heures. Il me reste une heure et demi avant le départ du semi. Ce qui me laisse du temps. Je prends de quoi payer l'inscription à la course. Il n'y a aucune inscription possible ce jour, mais comme moi je m'étais inscrit il y a quelques jours par mail, il ne me restait donc plus qu'à m'acquitter des douze euros, ce qui n'est pas cher pour un semi-marathon. Alors que j'allais arriver sous le hall du Parc, où le village de la course est installé, je tombe sur Maxime, un ami photographe qui a rejoint récemment la société Zélite, dédiée au sport, surtout à la course à pied. N'hésitez pas à aller faire un tour sur leur site : www.zelite.eu. Puis c'est au tour de Sothéa, un copain de région parisienne, de nous rejoindre. Mais je finis par les laisser car je vois que la queue pour le retrait des dossards ne cesse d'augmenter.


Dans la queue j'entends quelqu'un m'appeler. Il s'agit de Saliha. Je vais lui dire bonjour, puis je récupère mon dossard numéro 121 en m'acquittant du montant de l'inscription. J'espère que ça ne correspondra pas à ma place finale ! Puis retour à la voiture pour me préparer. En y allant, je croise Steven et on papote un petit bout de temps. Au moment où j'ouvre le coffre, mon téléphone sonne. C'est mon pote Olivier. En voyant son prénom apparaître sur l'écran, j'ai tout de suite cru qu'il voulait me souhaiter une bonne course, mais il me demande pourquoi je ne suis pas encore changé. Je lève la tête et je l'aperçois accompagné de sa fille Laura, qui sont venus spécialement ici pour moi. C'est vraiment un geste très sympa surtout qu'ils n'habitent pas tout à coté ! Un peu plus tard je vais faire un échauffement très léger. Moins d'un kilomètre. Ensuite j'enfile mon débardeur du club de l'UA Chauny. Antoine Dubreucq vient nous dire bonjour à la voiture. Il est accompagné de son frère Ludovic. En compagnie d'Olivier et Laura, je me dirige vers la ligne de départ qui est placée à environ 500 mètres de celle d'arrivée, à la fin de la Rue du Grand Marais après le pont de chemin de fer.


Nous sommes un peu plus de 200 coureurs prêts à partir. Moi je ne suis pas du tout dans la course pour le moment. Je ne suis même pas sur la route avec le peloton. Je suis resté sur le côté pour discuter avec Olivier. De toute façon, je pense réaliser mon modeste objectif qui est de 1h40', histoire de ne jamais être dans le dur. Le seul handisport part, puis on nous annonce un départ dans une minute. Je me décide tout de même de me rapprocher des autres coureurs sur la route. A 10 heures 30, le coup de pistolet retentit et tout le monde part. On arrive une cinquantaine de mètres plus loin sur la Rue Gutenberg, qui est le prolongement de la Rue du Grand Marais. C'est une immense ligne droite bien large. Je remonte de nombreuses places car j'étais vraiment bien loin. Je me rapproche de la seconde féminine, la première étant sans la moindre surprise Saliha, qui est déjà partie caracoler loin devant les autres. Je finis par revenir à sa hauteur et passer devant.






Après le km 1, la rue courbe légèrement sur la droite en devenant la Rue Saint-Maurice. Sur ma gauche, il y a le grand cimetière de la Madeleine. Maxime s'est positionné dans le coin, pour photographier tous les coureurs. Un petit coucou et je poursuis mon petit bonhomme de chemin. Un petit peu plus loin, nous quittons la Rue Saint-Maurice pour tourner à droite sur l'Allée des Acacias. C'est étroit et piéton. On prend la direction de la Somme. Une bonne côte raide mais courte nous permet de monter au niveau du pont piéton qui enjambe la Somme, mais nous ne le prenons pas. Nous tournons à droite pour descendre sur le chemin de halage. Je finis par passer le km 2 et tout va bien, mais la montée m'a fait perdre quelques places. La seconde féminine m'a repassé et a pris une trentaine de mètres d'avance sur moi. Nous ressentons un vent de face. Il n'est pas hyper violent, mais il est tout de même présent. Le sol sur ce chemin de halage est soit en terre, soit en herbe, soit caillouteux, soit en bitume. Quoi qu'il en soit, il est bien agréable. Juste après le km 3, nous descendons un peu pour passer sous le pont de chemin de fer et remettons juste après pour retrouver la Somme sur ma gauche. Sur ma droite, c'est le Parc du Grand Marais. Sur un chemin tout en haut de ce Parc, je vois Olivier et Laura. En criant, on arrive à s'échanger quelques mots. Nous sommes encore et toujours sur ce même chemin et nous traversons l'Avenue des Cygnes, où le premier ravitaillement y est placé. Je m'en désintéresse pour le moment, on verra plus tard.





Juste après, je vois Maxime allongé dans l'herbe. Ça va la vie de photographe, c'est cool ! Je le chambre un peu tout en continuant ma course. Le Chemin de Halage devient le Chemin de la Marine. Il n'est plus tout droit. Il serpente en épousant la Somme qui serpente également. Adilio me double. J'échange quelques mots avec lui, puis passage sous le pont de l'autoroute A 16 et un peu plus loin, le cours d'eau fait un coude sur la gauche, ce qui nous fait prendre une très grande courbe dans le même sens avant de se remettre à serpenter. J'aperçois l'église de Dreuil-les-Amiens. Petit à petit je m'en rapproche, puis encore une montée suivie d'une descente qui correspondent à l'accès à un pont que je laisse sur ma gauche, et je tourne à droite juste au km 6 pour quitter Dreuil-les-Amiens et prendre une belle ligne droite entourée de verdure, la Rue d'Argoeuvres. Sur ma gauche, un immense plan d'eau accueille du téléski. J'ai été passé par la troisième féminine, mais j'ai repris quelques mètres sur la seconde. La route en pleine campagne, tourne sur la gauche et au km 7, tourne sur la droite avec Argoeuvres en point de mire. Un groupe d'une petite dizaines de coureurs est revenu à ma hauteur. Je me cale dans leur foulée en pensant à la petite côte une fois que nous serons dans la commune qui se présente devant nous. Ça y est ça grimpe. Au début ça va, mais je perds le contact avec le groupe. Je veux respecter mon objectif et ne jamais me mettre dans le rouge alors je laisse faire.



En haut de la montée, je tourne à droite Rue d'Amiens, où on redescend un peu, puis un peu de plat avant de remonter, mais ce n'est pas bien méchant. Le second ravitaillement se présente. Cette fois, je prends de l'eau. Il commence à faire chaud quand même ! Je poursuis tout droit et la route finit par disparaître. En fait, nous entrons en sous-bois sur un petit chemin de la largeur d'une voiture, avec un sol caillouteux et avec de belles ornières. Ce n'est plus une course sur route, mais ça devient une course nature. Ce n'est pas une critique, c'est agréable, même si ça nous fait perdre quelques petites secondes par-ci ou par-là. On doit faire quelques zigzags pour éviter les trous les plus gros. Je continue de me rapprocher de la seconde féminine, qui d'ailleurs est passée troisième. Après le km 9, je passe sous le pont de l'autoroute A16. La course se poursuit toujours sur ce long chemin. Je vois sur ma droite, un panneau indiquant le km 20, mais ce n'est que pour le tour suivant. Le sol devient en bien meilleur état. Passage au km 10 et 200 mètres plus loin, je sors de ce chemin en débouchant sur le rond-point qui est à l'angle de l'Avenue des Cygnes et de la Rue du Grand Marais. Je suis quasiment revenu sur la féminine. Nous poursuivons sur la Rue du Grand Marais en laissant sur ma droite l'accès au Parc du même nom, où l'arrivée sera donnée au tour suivant.


Juste après, se trouve un nouveau ravitaillement. J'attrape à la volée un gobelet. Olivier et Laura se sont placés ici pour m'encourager. Je leur dis que j'ai 1'30'' d'avance sur mon tableau de marche. Et surtout je me sens très bien. Plusieurs centaines de mètres plus loin, je me retrouve sous le pont de chemin de fer et passage sur la ligne de départ. Je suis dans la foulée de la féminine et du coureur qui court à ses côtés. Je ralentis mais comme je préfère rester sur le même tempo, je passe devant. Je double également un autre coureur qui se trouvait avec eux. Je reste à cette place pendant tout le temps qu'on est sur la Rue Gutenberg puis la Rue Saint-Maurice. Mais quand on tourne à droite Allée des Acacias, elle me redouble et met une sacrée accélération. Je ne peux rien faire, et je ne cherche surtout pas à réagir. La petite montée raide qui suit est casse pattes, mais on redescend immédiatement en tournant à droite pour retrouver le très long Chemin de Halage. Je me rapproche petit à petit d'un coureur sans chercher à le rattraper rapidement. Je préfère largement toujours rester sur mon tempo et le rattraper au train. Progressivement, je suis revenu à sa hauteur et je le lâche immédiatement. Plus loin, se trouve un coureur avec un tee-shirt orange. Je me rends compte que je m'en rapproche, mais vraiment pas rapidement. Passage sous le pont de chemin de fer avec la petite descente suivie de la remontée pour retrouver la Somme. Quand j'ai le Parc du Grand Marais sur ma droite, je finis par revenir sur lui et par le dépasser.


Juste avant de traverser l'Avenue des Cygnes, je retrouve Olivier et Laura qui m'encouragent. Et merci pour les photos également les amis ! Sur ma gauche, se trouve des cavaliers qui montent leur cheval dans la même direction que nous. Je finis aussi par les doubler. Je prends un gobelet d'eau et me voilà maintenant sur le Chemin de la Marine qui serpente toujours autant. Je commence à revenir toujours sur la même féminine. Quand je passe sous le pont de l'autoroute A16, je n'ai plus que la largeur de ce pont de retard sur elle. Mais elle reprend de la distance avec moi.





A la sortie de la grande courbe à gauche, j'aperçois les premières maisons de Dreuil-les-Amiens. Nous y entrons peu de temps, car après la montée et la descente, nous tournons à droite Rue d'Argoeuvres, tout en quittant Dreuil. Me revoilà sur la route entourée d'arbres et d'étangs avec notamment le téléski sur ma gauche. Virage à gauche, puis virage à droite et un peu plus loin j'entre dans Argoeuvres et sa petite grimpette. Puis en haut, je tourne à droite Rue d'Amiens où je peux un peu souffler. Après le dernier ravitaillement, je quitte la route, pour retrouver la partie nature de la course. Je suis bien seul depuis un bout de temps. Passage sous le pont de l'autoroute A16 et cette fois-ci la pancarte sur ma droite est vraiment pour nous. Elle indique le km 20. Ça sent bon la fin. Je poursuis toujours au même rythme. Juste avant le km 21, j'ai quitté le chemin pour déboucher sur le rond-point. Je prends tout droit Rue du Grand Marais. Mais au lieu de continuer tout droit pour entamer un nouveau tour, je tourne à droite afin de pénétrer dans le Parc du Grand Marais. J'entends Steven m'encourager. Il me reste une centaine de mètres, mais quand je vois qu'un coureur finit au sprint, ma première réaction est de faire la même chose.










Mais j'étais tellement sur un rythme de confort et surtout sur un tempo régulier, que quand j'ai voulu accélérer, j'ai senti qu'une crampe avait une très forte envie de faire son apparition, alors tant pis, je termine tranquillement 51ème/188 en 1h34'42''.


Pas trop mal ! Après avoir pris quelques morceaux d'orange et quelques gobelets d'eau au ravitaillement final, je retourne à la voiture. Olivier ramène sa glacière car il nous avait prévu des bières. Excellente initiative ! Bon, Laura a droit à de l'eau, c'est largement suffisant pour elle...




Une fois changé, et en retournant vers le hall où l'arrivée est donnée, nous tombons sur Maxime et Sothéa, tous les deux attablés en train de manger quelques frites. Ça va la vie est belle les gars !


Puis passage à l'affichage des résultats, ce qui donne :
1er en 1h11'21'' Antoine DUBREUCQ (Amicale Val de Somme).
18ème en 1h25'18'' Steven DEGARDIN (Amicale Val de Somme).
25ème en 1h28'24'' Saliha RARBI (Amicale Val de Somme).
37ème en 1h31'58'' Adilio SANCHES (ES Mersen).
43ème en 1h33'05'' Sothéa PHAL (non licencié).
51ème en 1h34'42'' Jeff BACQUET (UA Chauny).
67ème en 1h39'58'' Anne BONNARD (Amiens UC).








C'est le moment de la remise des récompenses maintenant. C'est d'abord les trois premières féminines au scratch, qui sont invitées à monter sur le podium avec la victoire logique de Saliha Rarbi, puis c'est au tour des hommes d'en faire autant avec la victoire toute aussi logique d'Antoine Dubreucq.





Ensuite, le premier de chaque catégorie est également récompensé. Saliha l'emporte donc en catégorie senior femme et Antoine en catégorie senior homme.






En attendant les derniers coureurs qui ne sont toujours pas arrivés, nous discutons avec Olivier, Laura, Maxime, Sothéa, Adilio…



Le jeune handisport, poussé par son papa finit par franchir la ligne d'arrivée. Mais il ne la franchit pas à bord de son fauteuil roulant. Il termine en courant à côté de son papa et de son frère. Nous allons ensuite quitter le Parc du Grand Marais pour rentrer chez nous. Je remercie une fois de plus Olivier et Laura d'avoir fait ce trajet rien que pour m'encourager. On se donne rendez-vous le 12 août pour le 10 km d'Ercheu dans la Somme, course organisée par le club du CAP 21, qui est le club d'Olivier. Mais d'ici là, j'ai deux autres courses prévues. En ce qui concerne l'organisation de ce semi-marathon d'Amiens, il y a un net progrès par rapport à l'année passée. C'est indéniable. Il reste encore quelques ajustements à faire pour la prochaine.