EDP Medio Maratón de Sevilla (Espagne)

Dimanche 29 janvier 2023



La poursuite de notre saison nous conduit cette semaine en Espagne dans la très jolie capitale andalouse : Séville. Nous y passons une semaine avec en point d'orgue l'EDP Medio Maratón de Sevilla. Un semi-marathon qui attire plus de 10 000 coureurs avec des chronos de très bons niveaux. Nous profitons pleinement de longues balades et visites à pied dans cette ville très agréable : le Palais Real Alcázar, la Cathédrale de Séville et sa tour mauresque Giralda, la Plaza de España, la Plaza de Toros, le Barrio de Santa Cruz, la Torre del Oro, le Parque Maria Luisa, la Casa de Pilatos, le quartier de Triana, las Setas, l'Arco de la Macarena, l'Iglesia del Salvador... Sans oublier deux autres sites dans la ville voisine de Santiponce : l'ancienne cité romaine d'Itálica et le Monasterio de San Isidoro del Campo. Mais ça ne m'a pas empêché de poursuivre jusqu'au bout ma préparation pour ce semi-marathon !





Samedi nous nous sommes rendus au Centre Deportivo San Pablo où le ''village'' de la course a été implanté. Nous récupérons nos dossards (1464 pour moi et 5910 pour Julie). On nous offre un beau tee-shirt technique ainsi qu'un sac à chaussures et divers cadeaux commerciaux. Nous nous baladons ensuite dans ce ''village'' et mon attention est attirée par un stand ventant le circuit national espagnol de course à pied regroupant les cinq semi-marathons de Séville, Valence, Madrid, Barcelone et San Sébastian. C'est bête qu'on habite loin car c'est une chouette idée !
















En ce dimanche, nous nous levons tôt, mais pas tant que ça. En effet, vu qu'on ne réside pas si loin du départ (2,5 km), le réveil ne sonne qu'à 7h (la course débutera à 9h). On rallie ce départ en courant, ce qui constitue notre échauffement. Lorsqu'on quitte l'appartement il y a 1 degré ! Une fois sur place, nous nous séparons, Julie entrant dans le cajón (sas) 4 (objectif sous les 1h50') et moi dans le 2 (objectif sous les 1h30'). Le thermomètre indique que la température a doublé. On est effectivement passé de... 1 à 2 degrés. Dans le sas élite, se trouve Benjamin Choquert que je connais depuis 2010 alors qu'on participait tous les deux à la course à étapes des ''6 Jours du Toulois''. On s'y retrouvait tous les ans. Il est actuellement vice-champion du monde de duathlon après avoir remporté le titre les années précédentes.












Nous sommes plus de 10000 coureurs derrière l'arche de départ placée sur le large Paseo de las Delicias au niveau du Parque Maria Luisa. Nous sommes tous sous les ordres du starter jusqu'au moment où le coup de feu retentit. Je marche jusqu'à l'arche puis j'arrive à me mettre à courir en évitant les coureurs devant moi allant moins vite. Malgré la fraîcheur bien prononcée, il y a quand même des spectateurs de part et d'autre de la très large chaussée. Une fois au niveau du Monumento a Juan Sebastian de Elcano, après 300 mètres de course, je trouve mon rythme et c'est parti !





Cette première ligne droite va durer quatre kilomètres (même si elle va changer de nom à plusieurs reprises). Elle permet de vraiment s'extirper de la foulée des autres coureurs pour se concentrer uniquement sur sa propre course. Ce semi-marathon est composé de deux boucles pratiquement de la même longueur mais totalement différentes. La première moitié se court le long du Guadalquivir avant de le traverser pour se retrouver sur son côté ouest puis on recommencera la longue ligne droite du Guadalquivir avant de tourner vers l'est et d'arpenter les rues touristiques de Séville pour la seconde boucle. Revenons à ma course. Je passe devant la Torre del Oro puis la Plaza de Toros avant que l'artère tourne légèrement sur sa droite.






La seule difficulté du parcours se profile. Au carrefour au niveau de la Plaza de Armas, nous descendons pour passer sous la chaussée qui croise la notre. Nous traversons le tunnel avant de remonter de l'autre côté pour donc effectuer la seule difficulté du parcours (où on devra repasser lors de la seconde boucle). Lors de cette remontée, je double un handisport en fauteuil qui galère avec ce dénivelé. Une fois en haut, je laisse sur ma gauche la Plaza de Armas tout en retrouvant mon tempo. Je suis pour le moment bien concentré, je sais ce que je dois faire même si je me suis mis un peu bêtement la pression car j'ai conscience que je suis capable de passer à nouveau sous les 1h30 mais surtout j'aimerais me rapprocher voire faire mieux que lors du semi-marathon du Bois de Vincennes du mois d'octobre. Donc moins de 1h28'30" serait un résultat parfait ! Au km 4, je tourne à gauche (au prochain tour je bifurquerai sur la droite) en franchissant le Guadalquivir sur le Puente de la Barqueta, un pont moderne emblématique de Séville.


Une fois de l'autre côté du fleuve, nous tournons à gauche en passant devant le Tablao Flamenco El Palacio Andaluz, une salle de spectacles de Flamenco. Nous arrivons dans la partie de la ville qui avait servie à l'Expo Universelle de 1992 dont plusieurs sites sont abandonnés depuis. Pile à l'endroit où une copie de la fusée Ariane grandeur nature est érigée, se trouve l'arche indiquant le km 5.
Passage au km 5 :
-- Jeff ===> 20'08''
-- Julie ==> 24'23''
Je prends à la volée une petite bouteille d'eau pour en boire une gorgée. Un peu plus loin nous passons devant la Torre Triana puis la Torre Sevilla qu'on voit de pratiquement toute la ville vu sa haute taille. La suite du parcours nous fait traverser le quartier de Triana où on réside pendant notre séjour. Les kilomètres continuent de défiler. Je me sens bien dans ma course sans jamais me soucier des coureurs qui se trouvent à proximité de moi. Je contourne le Parque de Los Principes avant de prendre la Calle Virgen de Luján où on a déjà parcouru tout juste 10 bornes.
Passage au km 10 :
-- Jeff ===> 40'53''
-- Julie ==> 48'38''
En poursuivant tout droit j'arrive sur le Puente de Los Remedios qui nous fait repasser de l'autre côté du Guadalquivir. Et sur ce pont, le ''semi-semi-marathon'' (la mi-course quoi !) est matérialisé.


On retrouve le Paseo de Las Delicias en tournant sur la gauche. Il faut donc refaire la très longue ligne droite de la première boucle, tronquée des 300 premiers mètres de la course. Me sentant très bien pour le moment, j'ai une petite appréhension avant mon arrivée sur la descente puis la remontée au niveau de la Plaza de Armas. Peur de perdre mon tempo qui est vraiment efficace. J'y arrive et dans la remontée je me rends rapidement compte que je vais aussi vite que sur le plat, donc mon rythme n'en patit absolument pas. Je n'ai même pas besoin de me relancer quand j'arrive en haut, il me suffit de poursuivre avec le même effort. Km 13, km 14, puis je tourne sur ma droite (au premier tour nous avions tourné à gauche) au niveau du Parque de Los Perdigones. C'est une compétition où il faut être efficace mais ça n'empêche pas d'observer les jolis sites touristiques de la ville (visités ou pas encore). Juste au pied de la Torre de Los Perdigones, un nouveau pointage chronométrique est placé.
Passage au km 14,3 :
-- Jeff ===> 59'20''
-- Julie ==> 1h10'09''
Un peu d'eau sucrée pour moi à la volée avant de passer devant l'Arco de la Macarena et sa belle Basilique. Nous longeons la muraille (de la Macarena). Les gens sont de plus en plus nombreux à nous encourager sur les trottoirs. Un peu plus loin nous arrivons aux Setas de Sevilla, une structure en bois en forme de champignons au sommet de laquelle on peut voir toute la ville. En passant dessous, nous arrivons au point de chronométrage du km 17.








Passage au km 17 :
-- Jeff ===> 1h10'24''
-- Julie ==> 1h23'02''
Nous poursuivons tout droit sur la chaussée pavée, puis après être passés devant la très ancienne Confiteria La Campana (une pâtisserie), nous tournons à gauche dans une ruelle qui nous mène sur la Plaza Nueva tout en nous faisant passer derrière l'ayuntamiento (mairie) de Séville. Nous débouchons sur l'Avenida de la Constitución où il faut faire attention aux endroits où on met les pieds même si la chaussée est agréable car il y a les rails des tramways.




Nous empruntons entièrement cette longue avenida qui est large, commerçante et touristique. Nous sommes dans le cœur de la capitale andalouse. Nous longeons le mur arrière de l'immense cathédrale de la ville qui est la troisième plus grande d'Europe ! Quand on coupe des petites ruelles qui se trouvent sur ma gauche, je peux apercevoir le sommet de la Giralda. Quand je dis qu'on fait du tourisme tout en courant !!!





On continue tout droit jusqu'à la Fuente (fontaine) de Hispalis de Puerta de Jerez où la chaussée tourne légèrement sur sa gauche. La sortie de cette petite courbe nous offre une jolie vue sur l'hôtel Alfonso XIII, un palace très luxueux entouré d'un beau jardin bien fourni. Il a été ouvert en 1929 à l'occasion de l'Exposition ibéro-américaine.










A la Plaza Don Juan de Austria je tourne à droite puis au rond-point suivant à gauche où je me retrouve dans l'avenida Portugal qui longe l'arrière de la très touristique Plaza de España (le premier lieu que Julie m'a fait visiter lors de ce séjour sévillan). Nous entrons ensuite dans le Parque Maria Luisa afin d'atteindre l'accès principal de cette Plaza de España. Le tracé du parcours nous permet de faire un tour complet de la place avec sa fontaine en plein milieu. C'est vraiment un endroit magnifique (comme il y en a beaucoup à Séville). Au pied des bâtiments de ce lieu, 52 bancs en azulejos représentent les 50 provinces espagnoles et les deux villes autonomes (Ceuta et Melilla). Un endroit très apprécié des touristes et des sévillans.









Une fois la boucle de la place... bouclée, je traverse le Parque Maria Luisa en direction du Paseo de Las Delicias. Ça sent très bon la fin de parcours ! Lorsque je débouche sur cette dernière ligne droite, il ne reste plus que 300 mètres de course. L'arche d'arrivée est la même que lors du départ mais on doit la franchir dans le sens inverse. De loin je vois le chronomètre s'égrener. Je sais que mon objectif est atteint. Je passe sous une arche bleue, puis une noire, suivie d'une blanche et encore d'une noire. La cinquième est la bonne ! Je termine ma course 1385ème/10250 en 1h27'44".





Comme je le disais, contrat rempli. C'est même mon deuxième meilleur chrono depuis que je fais de la course à pied (donc depuis 2006). Benjamin Choquert a terminé à la troisième place de cette course avec un chrono légèrement supérieur à 1h02'. Un autre monde ! On me remet la belle médaille de la course du Medio Maratón de Sevilla. Bien content de l'avoir autour du cou celle-ci ! Il ne me reste plus qu'à attendre Julie. En consultant l'application de la course je me rends compte qu'elle est très bien partie pour faire un excellent chrono !








L'appli n'a pas menti car elle en termine à son tour en prenant la 4155ème place en 1h43'16''. Elle va également récupérer sa médaille qu'on lui met autour du cou. Puis nous suivons le cheminement du parcours d'après course où on nous donne un sachet plastique individuel contenant notre ravitaillement final. Un stand offre une belle montagne de bananes et juste avant de sortir de cette zone d'arrivée, on nous tend une petite médaille (celle qui se collectionne avec les quatre autres qu'on peut récupérer en faisant les semis de Valence, Madrid, Barcelone et San Sebastian). Pour information, il fait maintenant 8 degrés !







Comme j'ai attendu un peu derrière l'arche d'arrivée, mais également à cause de ce petit vent, je commence à ne pas avoir très chaud. Nous rentrons alors à l'appartement en courant lentement, ce qui nous fait une bonne récupération de 2,5 km.


Bien contents d'être rentrés, nous avons beaucoup plus chaud dans notre logement de vacances ! Une fois la douche prise, nous nous rendons Avenida de la Republica Argentina, à moins de trois minutes de marche, pour aller déjeuner au... Mc Donald's. Et oui même en Espagne... une course, un Mc Do' !



RÉCAPITULATIF
Jeff ==> 1385ème/10250 en 1h27'44''
Julie ==> 4155ème/10250 en 1h43'16''