Urban Trail - Crazy Jog (93)

Dimanche 8 juillet 2012



Près de 3 mois et demi sans sport, sans course à pied sauf cette course que j'ai insérée pendant ma blessure fin avril pour trottiner avec Bernard à Draveil et cette semaine j'ai fait également quelques petits kilomètres en forêt pour que mon corps se souvienne ce que signifie le mot courir. L'an passé j'avais adoré participer à ce trail urbain avec pour cadre le Stade de France. Alors je m'étais promis d'y retourner cette année. Mais malheureusement ma blessure n'est pas guérie du tout. Enfin le tendon droit a l'air d'aller mieux mais pas le gauche. Tant pis je suis têtu et je ne lâche pas alors je me suis inscrit il y a quelques jours à cette course.


Ce matin je me lève très tôt. Il est trois heures du matin. Car avant la course je dois aller au travail. Puis à 8h30 je suis au Stade de France au "chorum" pour récupérer mon dossard, le numéro 2482. Je laisse mon sac de sport en consigne puis je descends sur la pelouse du Stade de France. J'adore ça avec l'histoire jeune mais déjà bien pleine que ce stade a en mémoire. Pas plus tard qu'avant hier, Christophe Lemaître, Tyson Gay, Justin Gatlin (100m), Renaud Lavillenie (perche), Muriel Hurtis (400m), ... étaient présents pour le meeting Areva de Paris comptant pour la Ligue de Diamant.


Vu le nombre important de coureurs il est impossible de faire partir tout le monde lors d'un même et unique départ, alors des vagues de 350 coureurs vont se succéder toutes les 10 minutes à partir de 10 heures et c'est à l'aide des dossards que les vagues sont constituées (couleur). Moi avec mon numéro 2482 et sa couleur rose je ferai partie de la 8ème vague, ce qui signifie que mon départ est situé aux alentours de 11h10. Je m'échauffe en courant tout doucement et c'est très douloureux. Je m'étire le mieux possible. Des échauffements collectifs sont organisés rythmés par la musique.



Vers 10h55 je me dirige vers le sas de départ. Des "olas" sont organisés dans cette vague. L'ambiance est vraiment très festive. A 11h14 très exactement, le départ de notre vague est donné. On fait quelques dizaines de mètres sur la piste d'athlétisme et au bout de la ligne droite on entre dans les souterrains du stade. Il s'agit de la pénétrante, une route qui fait le tour en souterrain du stade. Mon Gps perd le satellite avec les tonnes de béton qui se trouvent au-dessus de nos têtes. J'essaye de prendre un rythme même s'il n'est pas élevé mais c'est vraiment pas évident. Pour preuve, "Captain America", personnage Marvel, me double. J'arrive à la première difficulté. Il s'agit de franchir 7 haies urbaines très rapprochées. Juste devant moi un coureur s'étale sur tout son long. A la sortie de cet obstacle je redouble le coureur "Captain America".



On continue dans cette pénétrante puis la route monte un petit peu pour nous retrouver en plein air. Un virage à 180 degrés sur la droite et je suis au deuxième obstacle : les containers, là même où l'an dernier je m'étais frappé violemment le tibia contre une arête d'un container. La montée se fait en deux paliers. On monte à la force des bras sur le premier container. Et une fois dessus, on doit monter à nouveau sur le second. Puis on descend également en deux phases. Mine de rien ça fait monter le cardio et la relance n'est pas très aisée. Je sens une petite tape dans le dos. Il s'agit de Raphaël qui est parti dans la même vague que moi et que je connais depuis l'année passée où il était déjà parti dans la même vague que moi. On se sert la main et après quelques amabilités je n'essaye surtout pas de le suivre pour plusieurs raisons. Déjà j'en suis incapable et ensuite je suis sûr que quelques hectomètres plus loin j'explose.





On entre à nouveau dans les souterrains. Une longue ligne droite va nous amener aux parkings souterrains du stade. Au milieu de cette ligne droite, l'obstacle des pneumatiques a été placé. Il s'agit d'un champ de pneus qui fait toute la largeur de notre parcours sur une vingtaine de mètres de longueur. L'an passé j'avais survolé les pneus. Je teste la même technique mais après 3-4 mètres je me retrouve lamentablement allongé dans les pneus. Le temps que je me dépatouille des pneus et je repars. Pas de bobo mais beaucoup de temps de perdu. Ensuite on tourne sur la droite. On est en plein parking. On va jusqu'au bout et on fait demi-tour pour nous retrouver sur une allée parallèle de ce parking. Au milieu, c'est au tour du passage des poubelles de ville à franchir. Des dizaines et des dizaines de poubelles sont placées très proches l'une de l'autre et il faut essayer de se frayer un chemin. Mais pas question de les bouger car elles sont lestées de béton. Alors des zigzags sont nécessaires. Ça fait perdre le rythme mais pas de force.



Je continue tout droit puis virage sur la gauche pour me retrouver à l'extérieur et nouveau virage à gauche pour la rampe d'accès des pompiers. Elle ne fait que 50 mètres, mais elle grimpe mine de rien puis on descend une cinquantaine de marches pour se retrouver sur le stade annexe. Un enchaînement d'obstacles est à franchir. Il faut passer un bac à sable, deux haies de steeple et un autre bac à sable. Un ravitaillement se trouve juste avant la sortie de ce stade annexe. Je prends une boisson et je sors du stade. On doit remonter le même nombre de marches que lors de la descente vers le stade annexe, pour nous retrouver sur le parvis du Stade de France. Je vais un peu mieux. Je me suis bien habitué à la douleur du tendon. On fait la moitié du tour du Stade par le parvis avec le vent de dos puis on fait demi-tour et là le vent est plein nez. On tourne ensuite sur la droite pour l'obstacle des voitures mais certainement à cause de la pluie qui était tombée avant la course, ces obstacles sont annulés par mesure de sécurité.



On file tout droit et l'obstacle suivant est un enchaînement de quatre murs d'escalade à franchir consécutivement. J'ai rattrapé depuis quelques temps déjà pas mal de coureurs partis de vagues précédentes. Quand je m'apprête à franchir le premier mur je me rends compte que pas mal de coureurs qui galèrent pour les franchir. Je passe sans difficulté les 4 murs et je reprends la course. Je "ramasse" beaucoup d'autres coureurs.





Puis c'est le moment de la très longue montée des marches. Ça brûle de partout dans les jambes. On monte, on monte, on monte pratiquement en haut du stade. Puis la relance est très dure. Le cardio est bien monté. On fait le tour quasiment complet du Stade de France dans cette allée. Puis on monte encore les quelques marches restantes qui nous permettent de nous retrouver au sommet du Stade juste sous le toit. Ce chemin de ronde n'est pas plat. Sur les longueurs du Stade ça monte quand on se dirige vers le milieu de la longueur puis ça descend, ensuite c'est plat dans la largeur et j'entame la seconde longueur avec la montée puis on descend un peu juste avant d'entrer dans la cage d'escaliers pour une descente infernale et interminable qui nous fait passer du point le plus élevé du Stade de France, au niveau de la pelouse. C'est dur de doubler dans cette cage mais j'arrive tout de même à doubler un coureur.




Puis une fois en bas nous sommes dans les couloirs du Stade avec tapis au sol. On passe devant des dizaines et des dizaines de portes dont les vestiaires des joueurs lors de matches. Je double, je double. Ce couloir, nous l'empruntons sur la moitié du tour du Stade et j'en sors pour retrouver la piste d'athlétisme. Une centaine de mètres plus loin on fait demi-tour à 180 degrés pour prendre la piste dans le sens inverse. Il y a une fosse de steeple profonde et remplie d'eau puis il reste quelques dizaines de mètres et je franchis la ligne d'arrivée. Je suis 468ème/2538 en 37'25''.



Ça va je suis content d'avoir tenu tout le parcours. Je pensais faire aux alentours des 39'. Le parcours était plus long et avec plus d'obstacles que l'an passé. Quel plaisir d'y participer. Je passe au ravitaillement final avec fruits, barres de céréales, boissons énergétiques,... On nous offre une médaille de la course puis au stand Kalenji.com on nous prend en photo-souvenir. Je m'allonge un peu sur la pelouse pour récupérer mais quand je me relève c'est dur dur. Marc Raquil, vice-champion du monde 2003 du 400m, champion du monde 2003 du 4x400m a participé à cette course et a terminé dans les 30 premiers. Je vais aux résultats puis je retourne au "chorum" pour récupérer mon sac et me changer. Voilà cette seconde édition de la Crazy Jog bouclée. Je n'ai qu'une seule chose à dire : Vivement la troisième édition. "C'est où qu'on s'inscrit ??????"

Le 5 juillet 2012, le cap des 20 000 visites a été dépassé sur mon blog. Merci beaucoup !!!