Bilan du mois de septembre 2012


Nombre de kilomètres : 199,1

Nombre de jours : 17

Nombre de courses : 7

Nombre de podiums : 1

Trail Virée des Deux Bois (91)

Dimanche 30 septembre 2012


La semaine prochaine je retourne sur la route mais aujourd'hui je vais encore emprunter les sentiers montants et descendants des bois. Je me rends en Essonne à Villebon-sur-Yvette. Ce matin il fait très froid. Quand je vais m'inscrire au complexe sportif Antoine de Saint-Exupéry, il ne fait que 5 degrés. Je suis bien emmitouflé sous les couches de vêtements. Mais quand il va falloir se mettre en tenue de coureur ça va être une autre paire de manches ! On me donne le dossard numéro 233.

La totalité des frais d'inscription est reversée à l'association "A.F.A." qui aide à lutter contre les MICI (maladies inflammatoires chroniques de l’intestin) qui regroupent la maladie de Crohn et la recto-colite hémorragique, deux maladies qui se caractérisent par l’inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif (liée à une hyperactivité du système immunitaire digestif), source de lésions destructrices (ulcérations).


Je discute avec quelques coureurs ayant déjà participé à cette épreuve et il en ressort qu'il va y avoir quelques passages sympas pour les jambes à surmonter. Je garde mes manches pour l'échauffement et je fais la première difficulté du parcours. Une très longue montée peu de temps après le départ alors ça promet une rapide montée en température des jambes. Je cours tout doucement sur environ 2 kilomètres et je retourne à la voiture me mettre en débardeur. Il fait 7 degrés. Le ciel est tout bleu mais il fait très froid.


Je vais sur la piste en cendrée du complexe sportif Antoine de Saint-Exupéry pour le départ de la course. Après le mot du maire de Villebon et le briefing donné par le responsable de la course, le pistolet du starter retentit à 9h07. On commence par faire le tour complet du complexe sportif puis on en sort en montant sur la route et en entrant aussitôt dans les sous-bois par des escaliers qui descendent. En bas de ces escaliers je me retrouve sur la route dans un petit lotissement bien tranquille puis au bout virage à gauche et la route commence à s'élever.

Après quelques centaines de mètres de montée sur le bitume on continue de grimper mais en entrant sur les sentiers du Bois de Gelles. Le sentier est large mais les coureurs sont tout de même en file indienne car le dénivelé est important. Quand on croit être au sommet on se trompe car il y a un premier virage sec sur la droite puis quelques autres virages avant d'arriver réellement tout en haut. Et là franchement je peux assurer que mes jambes sont plus qu'en température !


En haut il y a un chemin tout droit et un autre sur la droite. Ce dernier sera à emprunter sur le final. Là on va tout droit. Nous sommes toujours sur le sentier mais c'est plat. Tant mieux car  c'est utile pour récupérer. Ensuite on continue tout droit en sortant de ce Bois de Gelles pour nous retrouver sur la partie haute de la ville de Villebon. On reste sur la route quelques centaines de mètres puis on bifurque à gauche pour prendre un chemin de terre qui fait le tour d'un terrain vague aménagé.


Une fois sortie de ce chemin, on traverse la route et on plonge dans le Bois-Persan qui est sur la commune d'Orsay. On retrouve aussitôt les parties trail du parcours. Un petit doute s'est présenté à un virage entre les arbres et effectivement tout le monde a été tout droit au lieu de tourner sur la droite. Correction établie et ça descend super raide. Le sol est très accidenté avec de grosses ornières et surtout des tas de racines.


Une fois en bas on se retrouve dans le sable qui est assez mou sous nos foulées. Ça fait vraiment ralentir et ça fatigue aussi un peu plus. Puis on descend à nouveau et là ça va très vite. Mais encore une fois il faut faire très attention aux pièges du sol. Je reviens sur un groupe et je me cale en quatrième position. Le rythme est bon. C'est une succession de descentes et de plus ou moins plats. Puis en bas on passe dans un tunnel et on continue sur la gauche toujours dans ce groupe de 6 coureurs. Avant que ça remonte, un ravitaillement est présent. Mais je ne m'y arrête pas et donc juste après ça remonte tout d'abord faiblement puis ensuite un peu plus fort.


On repasse dans un autre tunnel pour nous retrouver sur le même côté du Bois-Persan que tout à l'heure et ça monte, ça monte, ... Tout en haut de cette longue montée on voit la route et le jour beaucoup plus marqué car là nous sommes toujours sous les arbres. Mais au lieu de prendre tout droit vers cette large luminosité on replonge sur la gauche. Dans la montée j'ai lâché prise. On sort du Bois-Persan et je me retrouve sur la vraie partie route de cette course qui va faire la jonction entre le Bois-Persan et le Bois de Gelles. Je profite de ces 800 mètres de route en léger faux plat montant pour revenir sur les coureurs devant moi et même pour les passer et partir seul.


J'entre dans le Bois de Gelles par la partie plate que nous avions pris tout à l'heure pour sortir de ce bois. Puis au lieu de continuer tout droit on pique sur la gauche pour s'enfoncer sur un sentier en monotrace de ce bois avec les petites montagnes russes qui malgré le sol très piégeux, restent tout de même bien roulantes. Je reviens sur un autre coureur mais beaucoup plus difficilement. Il me reste peut être encore une cinquantaine de mètres pour faire la jonction.

Finalement on ressort de ce très étroit sentier pour se retrouver en haut de la première côte du parcours qui avait fait beaucoup de mal, mais au lieu de la descendre, le parcours tourne sur la gauche et il y a un très long escalier qui descend longtemps et raidement. Mais je préfère descendre par la gauche de cet escalier. Je dévale cette pente puis tout en bas on tourne sur la droite. Ça remonte un peu puis redescend très sec pour que je me retrouve sur la route dans le petit lotissement du départ.


Je continue de me rapprocher du coureur devant moi et je reviens à sa hauteur dans la dernière côte en sous-bois de l'épreuve. Puis on descend vers le complexe sportif Antoine de Saint-Exupéry, moi bien calé derrière ce coureur. Au lieu de faire le tour complet du complexe, on doit simplement faire le tour du terrain de foot. J'accélère et je passe le coureur devant moi. Plus que deux virages. Un virage. Dernière ligne droite et je franchis la ligne d'arrivée sur la piste en cendrée au même endroit que le départ mais en sens inverse 8ème/57 en 45'05''.



Première course sous les couleurs de mon nouveau club et ça s'est assez bien passé. Je prends un petit verre de coca sur le ravitaillement final. Puis je retourne à la voiture me changer pour mettre du sec et du chaud. Ensuite je vais dans les tribunes du stade pour voir les coureurs qui en terminent. Une fois les résultats officiels affichés, je quitte l'Essonne pour la Seine-et-Marne.

Changement de club


Depuis plus d'un an, c'était dans l'air du temps. Je cherchais à trouver le courage de quitter mon ancien club, l'OM Athlétisme, pour intégrer un club du département. C'est peut-être un peu "con" mais je ne cessais de reporter cette décision. J'ai été grandement aidé par deux coureurs avec qui je m'entraîne les mercredis, Virgilio de Marne-et-Gondoire Athlétisme et Franck du PAAC. Ce dernier avait le même soucis que moi. Il était très attaché à son maillot du club de Pontault-Combault avec lequel il est licencié depuis 17 ans mais il s'entraîne régulièrement avec les membres du club de MEGA. Cela fait environ un an que tous les deux nous nous poussons à nous retrouver sous ce même maillot mais en juin c'était un peu au point mort car sa décision de franchir le pas était bien dur à prendre et c'était identique de mon côté. Il y a deux bonnes semaines, lors d'un entraînement, Franck m'annonce qu'il a fait sa demande de mutation. Il a même était voir lui-même la Présidente du club pour
réclamer une fiche de demande de mutation pour que moi aussi je m'inscrive ici. Donc, après avoir porté les couleurs de l'OM Athlétisme durant 6 ans et 191 courses, je quitte ce club du sud de la France pour me retrouver licencié à celui de Marne-et-Gondoire Athlétisme.

Trail Le Rendez-vous des 2 Vallées (28)

Dimanche 23 septembre 2012


Au mois de mars de cette année, j'étais venu en Eure-et-Loir à Droué-sur-Drouette pour faire ma 200ème course lors d'un petit trail nocturne. Aujourd'hui je suis de retour dans cette petite et charmante commune pour un autre trail bien plus long mais en diurne. La route s'est bien passée et j'arrive sur place à 8h20. Je suis stationné dans la cour de la salle des fêtes comme lors de mon passage au mois de mars.


Je vais retirer mon dossard, mon inscription étant préalablement effectuée par internet. On me donne le numéro 6. On nous offre un bidon isotherme bien pratique. J'ai le temps pour me préparer et pour m'échauffer car avant ma course il y a un 5 kilomètres route puis des courses pour les jeunes. Ma course, un trail difficile de 15 kilomètres, est prévue à 10h30. Il y aura à ce moment là un départ commun avec un 10 kilomètres route.

Je m'échauffe sur 3,4 kilomètres en reconnaissant une "énormmmmmmmmmmmme montée". Rien que de penser qu'il y en a plein d'autres de ce genre sur tout le parcours, ça me coupe les jambes. J'essaye de me rassurer en observant les coureurs qui vont participer à cette course mais je les trouve en majorité très affûtés. Finalement je ne suis pas rassuré du tout. Un briefing d'avant course est effectué par les organisateurs. On nous dit qu'aujourd'hui c'est l'ouverture de la chasse et qu'on risquait peut-être de croiser des chasseurs. Rassurant !!!

A 10 heures 30, le départ est donné sur le terrain de football. Les deux courses (le 10 route et le 15 trail) partent donc en même temps. Une fois sur la route. Les trailers du 15 km vont tout droit et les routiers du 10 km prennent sur la gauche. Nos chemins se séparent donc aussitôt le départ donné. Le début de course est assez roulant car sur le bitume. Puis on continue en entrant dans les sous-bois. C'est encore plat mais il y a des trous et le sol est très forestier et les chemins sont très étroits avec impossibilité de doubler.

Des petits groupes se forment et moi je suis en seconde position du mien. On entre très rapidement dans le vif du sujet. Le chemin en mono trace serpente sans cesse à travers les arbres. Certains sont couchés sur le chemin et il faut monter dessus pour passer. Ça descend fort, ça remonte de la même façon. Dans un des nombreux virages, le coureur devant moi prend a gauche au lieu d'aller à droite. Le temps que je lui crie, c'est à mon tour de prendre les devants. Ça descend jusqu'à un petit tunnel qui passe sous la voie ferrée avec un sol vraiment très désagréable. Plein de pierres rendent le sol très irrégulier et il y fait sombre. On tourne ensuite sur la gauche. Je suis sur la route bitumée.


On reste sur cette route une bonne centaine de mètres puis on reprend sur la gauche pour repasser dans un autre tunnel toujours sous la voie ferrée. Mais là il faut baisser la tête car ce tunnel n'est vraiment pas haut. Ensuite c'est un véritable très long mur qui nous attend. Ça monte très raide. Les cuisses commencent à me brûler vraiment. C'est très dur. Certains coureurs me passent mais ils s'arrêtent de courir c'est tellement pentu. J'en fais de même. Mais pour monter en marchant on est obligé de s'aider de nos mains sur les jambes. Ça picoooooooooooooote !!!


Une fois en haut il faut se relancer. On passe à travers des champs. C'est plat mais pas encore très évident. Il ne faut pas craindre l'entorse et il y a certaines parties qui sont très humides. Puis on retourne en direction de la première ligne droite vers le terrain de football en sens inverse, mais au lieu de retourner sur la route on replonge vers la droite sur les chemins qui descendent. Attention aussi à la tête ! Ça descend jusqu'à la petite rivière qui s'appelle la Drouette. On suit cette dernière puis on tourne sur notre gauche, on traverse un ru et on remonte. Mais là on se rend vite compte qu'on s'est trompé de chemin. On a raté le virage sur la gauche une dizaine de mètres plus bas. Ça va. Cette erreur est un moindre mal.


Et là on remonte fort. Ça rebrûle les jambes. Il n'y a que le dernier mètre de cette montée qui me cloue pratiquement sur place mais une fois en haut on prend à droite sur un chemin beaucoup plus large en léger faux plat montant. La relance est d'abord longue et difficile, puis c'est reparti. Ça redescend même un peu puis une nouvelle ascension sur la gauche. Il est encore impossible de la faire en courant. Je fais alors comme les coureurs qui me devancent et on monte. C'est douloureux. Dans les derniers lacets de cette montée il y a pas mal de personnes qui nous encouragent. En haut je suis sur la route et on descend. On descend assez longtemps et on requitte à nouveau la route en empruntant de nombreuses marches. Je suis à nouveau sur les chemins le long de la Drouette.



A cet endroit le parcours est beaucoup plus roulant. Après le km 8 un coureur en maillot bleu est à une vingtaine de mètres derrière moi. C'est un local car il est bien encouragé. "Allez Pascal" ! C'est une succession de faux plats montants et descendants. Je maintiens ma place et on monte ensuite pas mal d'escaliers jusqu'au parvis de l'église de Emancé. C'est sur le parvis, au km 9,5 que le seul ravitaillement est présent. Contrairement à mon habitude, je m'arrête vraiment sur ce ravitaillement. Je prends deux gobelets de coca histoire de récupérer un peu de sucre. Le coureur derrière moi en fait autant.


Ensuite on est dans les champs. Puis ça descend. Mais c'est le départ des très grosses difficultés. Comme si c'était facile depuis le début ! On monte une énorme côte que j'arrive à gravir en courant jusqu'en haut puis on redescend jusqu'à la Drouette qu'on suit quelques mètres puis on remonte encore jusqu'en haut mais là c'est trop pour moi. Je dois marcher une petite partie de la montée puis une fois en haut et bien on redescend encore jusqu'à la Drouette. Et ... on remonte encore une fois jusqu'en haut. C'est dur, très dur ! Ça brûle énormément. Pascal est revenu juste derrière moi. Une fois arrivés au lieu dit Le Mousseau, on se retrouve sur une grande descente sur la route et en bas on prend un petit chemin sur la droite. Ça descend, c'est très pierreux puis ça remonte très sec et encore très longtemps.


Pour ne pas changer une fois en haut, on ne fait que quelques dizaines de mètres et je redescends. Je suis ensuite sur un chemin assez large qui monte mais doucement. Un peu plus loin il faut passer un fossé et le paysage est complètement différend. On se croirait dans le sud de la France. Le sol est sablonneux et il y a des pins. Ça remonte. Une corde est présente pour nous aider à monter puis une autre un peu plus loin pour nous aider à descendre tellement c'est raide. Ensuite on suit le chemin qui nous amène à la route. La route monte en direction du stade. Je double un coureur puis virage à droite vers le terrain de foot. Encore un nouveau virage sur la droite et il me reste 100 mètres. Je termine épuisé la course 28ème/121 en 1h18'18''.



C'était une course très dure avec des enchaînements vraiment importants d'ascensions. Une fois la ligne franchie, un repas campagnard nous attend. C'est fort sympa. Pâté, chorizo, fromages, morceaux de chocolat, gâteau, fruits secs, coca, eau gazeuse, ... Je m'allonge ensuite pour récupérer. Je me change et je vais aux résultats. J'ai beaucoup aimé cette course même si à de nombreuses reprises on se demande ce qu'on vient faire dans cette galère !

La Cristolienne (94)

Vendredi 21 septembre 2012



L'an dernier j'avais participé à cette course qui se déroule en fin de journée dans le joli centre ville de Créteil. Il est vrai que j'avais un préjugé l'an passé quand je suis venu ici en me disant que j'allais courir dans cette ville. Mais on m'a convaincu de venir (merci Jean-Luc) et finalement je n'avais pas regretté cette venue car aussi bien le centre est très sympa que le long passage de la course le long de la Marne est très agréable même si sur le second tour il fait nuit et que la vue est beaucoup plus réduite.


Je suis arrivé assez tôt et j'ai trouvé une place de stationnement pratiquement au même endroit que l'an dernier, c'est-à-dire très proche du podium. Je vais m'inscrire et on me donne le dossard numéro 126. Depuis le début d'après-midi il ne cesse de pleuvoir et c'est encore le cas actuellement. Je retourne à la voiture pour me préparer tranquillement et malgré la pluie assez forte je vais commencer à m'échauffer. Je reconnais la seule difficulté. Il s'agit d'une longue côte raide à la sortie des bords de Marne, suivie d'un faux plat qui rend encore plus difficile la relance. Il faudra la gravir à deux reprises.


A 18 heures 30 il y a les courses de 1 et 2 kilomètres pour les enfants. Je poursuis mon échauffement pour un total de 4 kilomètres. Ma course va se dérouler sur 3 boucles. Une première petite boucle de 1,2 kilomètres puis deux identiques de 3,4 chacune. Le centre ville est assez remplie de curieux malgré ce mauvais temps. Je passe une dernière fois à la voiture pour enlever mon k-way et je me dirige vers la ligne de départ.


A 19h30 il fait encore jour et le départ est donné. La première boucle est un tour complet du quartier. Ça part très vite de la part de tout le monde pour que chacun arrive à se trouver sa place puis ça devient un peu plus calme. Il y a du beau monde dont l'inusable Frédérique Fisel du PAAC. Une vraie métronome avec ses foulées rapides et régulières. Elle me suit jusqu'à la fin de la première boucle puis je m'efface pour une bonne, une seule et unique raison : je n'ai pas la force de la suivre !!! Trop forte !!!





On a donc entamé la première grande boucle. A un moment au lieu de prendre sur la gauche comme pour continuer sur la boucle du départ, on tourne à droite. La route descend très légèrement puis remonte également très légèrement. Ce léger dénivelé ne se ressent pas du tout. Au bout, ça descend sur la gauche puis nouveau virage sur la droite où ça remonte un tout petit peu puis grande descente sur la gauche direction les bords de Marne. C'est super agréable, très roulant et très joli. Les propriétés le long de la Marne sont très belles. J'ai trouvé mon rythme. Je me sens bien. On emprunte les bords de Marne pendant 1,250 km, puis virage à gauche et je suis au pied de la côte. C'est un peu traître car à mi hauteur il y a un virage où on pourrait croire qu'on est en haut mais en fait ce n'est pas le cas.

En haut, je perds 4 places d'un coup et la relance sur la gauche sur le faux plat est assez dure mais une fois sur le vrai plat c'est reparti. La pluie tombe toujours et la nuit aussi. On retourne vers le centre ville et la fin de cette grande boucle. Deux coureurs sont juste derrière moi. Je ne pourrai pas aller chercher ceux devant même si je ne perds plus de distance sur eux. J'enchaîne les virages et les petits faux plats montants et descendants puis après la grande descente qui m'amène sur les bords de Marne je me fais reprendre par un des deux coureurs qui étaient juste derrière moi. Il fait nuit.


Ce coureur se met à mon niveau et me salut par mon prénom. Surpris je lui demande d'où il me connaît et il m'explique être un assidu de mon blog. Sympa Jean-Noël. Sympa mais il poursuit sa course et il me met rapidement une petite centaine de mètres d'avance sur moi pendant que le second coureur s'est calé juste derrière moi. J'entends ses foulées sur mes talons. Dans la côte je me rapproche de Jean-Noël et le coureur derrière moi reste toujours calé puis dans le dernier kilomètre je me retourne, me décale pour voir les autres poursuivants, me remets devant le coureur et au train je le lâche. Je reviens même sur les talons de Jean-Noël qui franchit la ligne d'arrivée un mètre avant moi. Je termine 27ème/161 en 34'16''.

Je passe au ravitaillement final. On se tape une petite causette avec Jean-Noël, ce coureur très sympa du club de l'Asphalte 94. Puis je retourne tout trempé à la voiture histoire de m'enfiler des vêtements un peu plus chauds et surtout bien secs. Je pense revenir l'année prochaine. Je me suis senti vraiment bien sur cette course. J'arrive à enchaîner trails et courses sur route. Je vais essayer de continuer à alterner les deux. Je quitte Créteil avec plein d'encouragements et surtout plein d'espoir pour la suite.

Trail Seine Mauldre (78)

Dimanche 16 septembre 2012

Une semaine après mon trail à Menucourt, je me rends cette fois-ci, pour un nouveau trail, dans les Yvelines à Bouafle, village de 2000 habitants qui se situe dans les faubourgs des Mureaux. C'est un très charmant village avec ses rues étroites et ses maisons en pierres. J'arrive sur place vers 8 heures. Le départ, l'arrivée et le secrétariat sont situés sur la place du village mais il est impossible de s'y stationner. Je me gare sur un premier parking situé en contre-bas de l'école alors qu'un second parking est situé dans la cour de cette même école, ouverte pour l'occasion.


Je descends la rue principale et je suis sur la place de la mairie. Il y a déjà pas mal de coureurs qui sont occupés à s'inscrire ou à retirer leur dossard si l'inscription avait été préalablement effectuée. Je m'étais inscrit par internet. 1 euro est reversé à l'association ''A Chacun son Everest'' qui est consacrée à aider les enfants atteints de leucémie ou de cancer à guérir mieux en organisant des stages notamment à Chamonix. Toujours sympa ! Je récupère mon dossard, le numéro 576.




Je pars ensuite m'échauffer doucement. Le village est en côte et pour en sortir par le parcours de la course, il faudra débuter par toute la montée. Je teste cette montée et à froid il faudra faire attention de ne pas se griller d'entrée. Il y aura un peu moins de 150 trailers sur cette course qui promet encore de jolis dénivelés. La course va s'effectuer en auto-suffisance, ce qui signifie qu'il n'y aura aucun ravitaillement durant l'épreuve sauf une fois la ligne d'arrivée franchie. Il fait beau mais il fait très frais et néanmoins je n'oublie pas de bien m'hydrater pour ne pas avoir de mauvaises surprises.


A 9 heures 15, un briefing est fait par les organisateurs puis on se rend sur la rue principale montante. Tout d'abord un malvoyant accompagné de son guide prend le départ. Quel courage ! Après quelques minutes d'attente le départ est donné à 9 heures 30. Il n'y a pas de bousculades et je me cale directement derrière un coureur juste en haut de cette montée. A la sortie du village, on traverse la D 113 et on quitte la route pour les chemins. Le chemin est large mais les ornières sont telles qu'il faut courir en file indienne. Après une centaine de mètres de descente, ça monte à nouveau. Le parcours dans la forêt des Alluets n'est qu'un enchaînement de montées et de descentes. Il y a peu de plat.



Les descentes sont très piégeuses car le sol est très accidenté. De nombreuses ornières, de nombreuses racines, des cailloux, … ne facilitent pas la vitesse. Dans une des descentes j'arrive à bien relancer l'allure mais en levant la tête, le moral en prend un ptit coup. Je suis au pied d'un ''mur'' Je vois de nombreux coureurs le monter en marchant. Je préfère regarder le sol. Ça monte, je cours, ça monte, je cours, ça monte, je ne cours plus. Je préfère continuer à monter en marchant les mains sur les jambes car je n'allais pas plus vite en montant en courant qu'en marchant. Une fois en haut on bascule dans une descente à nouveau très piégeuse. Il est encore impossible d'avancer très vite.


Il y a ensuite un signaleur qui nous indique la bonne direction à prendre car à cet endroit là le parcours se coupe en deux pour les deux courses différentes. Moi je prends sur la droite. Je suis toujours dans la forêt des Alluets mais le parcours a complètement changé. C'est une très très longue ligne droite plate. Pendant les 6 premiers kilomètres de la course j'avais les jambes très lourdes mais ce bout de plat m'a permis de me sentir beaucoup mieux. Puis au bout on tourne sur la droite et il y a à nouveau des montées. On reste encore longtemps dans cette forêt. C'est vraiment très agréable. Même si c'est plus dur que la route.




On traverse ensuite une route coupée par la police municipale et je revenais sur un coureur mais on a eu une petite hésitation sur le parcours mais ça va on a fait le bon choix. On contourne un étang et on passe sous un tunnel piéton qui donne sur un parc dans la commune de Flins-sur-Seine. Dans ce parc je préfère courir sur la partie herbeuse sur le bas-côtés que sur le chemin un peu gravilloneux. On sort de ce parc et on emprunte sur environ 500-600 mètres une route qui nous conduit dans les champs de maïs. Il y a pas mal de virage et ça remonte et descend à nouveau. A chaque virage je me demande comment va être le profil des mètres suivants.

J'entre sur la commune de Bouafle par une côte courte mais sévère qui, en haut, tourne à angle droit sur la gauche. Je peux voir que je suis seul car les coureurs derrière moi ne sont pas visibles. Encore quelques virages sur le chemin puis je suis sur la route dans les rues de Bouafle. Il reste 500 mètres de course et les 200 derniers sont faits sous l'ovation des spectateurs. Allez encore un dernier petit effort. Les ailes nous poussent à aller plus vite. En fait ce sont les encouragements qui font cet effet. C'est très sympa. Je franchis la ligne d'arrivée 24ème/136 en 56'19''.



Le ravitaillement final est constitué de morceaux de chocolat, de gâteaux, de charcuterie, de fromages, de coca, d'eau, … A l'arrivée on nous offre un bandana de trailers. Le vainqueur de l'épreuve se voit remettre une … chaussure en chocolat d'un kilo. J'en connais qui aurait aimé gagner rien que pour ce trophée ! Pendant que nous courions, un tirage au sort a été effectué pour remporter quelques lots mais mon numéro de dossard ne figure pas sur la liste des gagnants. Tant pis ! Je reste le temps que les résultats définitifs soient affichés puis je quitte les Yvelines, car c'est l'heure d'aller au boulot !

3ème édition Rev'7 Trail de Menucourt (95)

Dimanche 9 septembre 2012


Voilà. La nuit fut bien courte mais tout de même réparatrice en surface. Car en profondeur, bah on verra lors de la course si j'ai récupéré d'hier. J'ai pris la direction du Val d'Oise au nord de Cergy-Pontoise dans une petite ville du nom de Menucourt. J'arrive sur place aux alentours de 7 heures. Je suis stationné sur le parking du COSEC et Bernard m'y rejoint 5 minutes plus tard. Il est en forme et piaffe d'impatience d'en découdre sur ce trail.


Nous allons dans le gymnase du COSEC pour récupérer nos dossards. J'ai le numéro 801 et Bernard le numéro 825. Nous restons un peu dans le gymnase car nous avons le temps, le départ de la course est prévu à 9h00. Nous pensions que c'était à 8h30. Petite erreur de timing de notre part. Mais ce n'est rien. L'ambiance est très convivial. Un coureur vient à notre rencontre. Il me connaît par le biais de mon blog qu'il a déjà commenté. Il s'agit de Philippe, un coureur passionné de notre sport qui est très sympa. Il aura le dossard numéro 277. On taille une bonne ''bavette'' puis on se dirige vers la voiture pour nous préparer (et aussi histoire de faire la photo d'avant course).


A 9 heures nous sommes en contre-bas du COSEC au pied d'une petite montée dans les chemins. Il s'agit de la ligne de départ. Les organisateurs procèdent au briefing d'avant course et quelques minutes plus tard le départ est donné. Tout de suite dans la légère montée un groupe de quelques coureurs se détache en tête de course. On fait une petite boucle en revenant par un chemin étroit dans un bois où il est impossible de se doubler puis on repasse par la ligne de départ et on remonte la petite côte. Ensuite on continue tout droit au lieu de refaire la première petite boucle. Je suis dans un chemin qui dessert les champs. Le sol n'est pas plat. Il y a de la terre toute fine qui fait le même effet que le sable. Ensuite le chemin tourne sur la gauche et ça monte un peu. La ligne droite est assez longue.


Vers le km 2 je lâche prise et 3 coureurs partent. Je suis en 8ème position pour le moment. Le chemin descend un peu puis virage sur la droite et là, ce même chemin devient bien plus raide. Ça fait déjà mal aux jambes mais je me retourne et je vois que les poursuivants sont à distance. Le sol est très accidenté : grosses ornières, montées, descentes, virages, branches, racines,... Le tout est de rester concentré et de gérer. Puis un signaleur m'indique qu'il fait prendre sur la droite. Là ça descend fort. Mais le sol est toujours aussi piègeux donc la vitesse n'est pas forcément très élevée mais on ne revient pas sur moi.


Ça fait deux kilomètres que je fais la course seul et le chemin remonte jusqu'au ravitaillement après le km 5. Je prends un bon gobelet d'eau. La température est idéale pour pratiquer la course à pied contrairement à hier soir. Une fois le ravitaillement passé, je tourne sur la droite et ça continue à monter pendant encore longtemps. Juste avant la fin de cette montée un coureur est revenu sur moi et m'a aussitôt passé et décroché. Finalement je suis toujours tout seul. En haut virage sur la gauche et ça redescend. C'est génial, ça monte, ça descend, ça monte, ça descend,...

A un moment donné il y a plusieurs indications au sol et moi je vais tout droit mais je me rends compte aussitôt qu'il fallait que je bifurque sur ma droite. Donc je remonte un peu le chemin et je récupère le bon. Le chemin est très étroit mais je croise aussi une rando de VTT. Attention au télescopage ! Au bout de ce chemin ça descend et pour la première fois je suis sur une route bitumée.


En bas, on prend à gauche toujours sur la route et quelques centaines de mètres plus loin, un signaleur me fait sortir de la route et prendre un chemin qui va monter sur les carrières. Je n'ai pas trop aimé son ''Bon courage'' dit un peu avec de la compassion. Ça fait peur ! Et je crois que j'ai eu raison d'avoir peur. Je regarde devant moi. C'est un mur ! Ça monte raide, raide, raide. Je regarde derrière moi et un groupe de 4 coureurs est encore assez loin de moi. Je monte comme je peux. J'ai l'impression qu'en marchant ça irait plus vite. Un moment j'arrête de courir car c'est vraiment trop raide et je monte en marchant le plus vite possible. Quand l'inclinaison de la pente est moins raide je reprends la course.


En haut je suis comme sur une sorte de plateau en plein milieu des carrières. Et là je suis au pied d'une côte beaucoup moins longue que celle que je viens de franchir mais encore plus raide car raide de chez raide. Il est totalement impossible de monter en courant. D'ailleurs même en marchant c'est quasiment impossible. Après 2-3 mètres à monter à la limite du 4 pattes, je prends la corde qui se trouve au sol et qui est attachée au sommet. Je m'aide de cette corde mais il faut bien tirer sur les bras avec cette inclinaison de pente. En haut, ouf, un signaleur propose une gorgée d'eau qui est la bienvenue.


Puis ça repart avec une descente sinueuse sur un chemin blanc. Ensuite ça remonte à nouveau dans la forêt. Mais avant de sortir de cette montée qui est longue, des crampes ont tendance à venir m'enquiquiner. Je sors de la forêt et le chemin est pour la première fois tout plat mais toujours sur chemin. Par contre je suis obligé de réduire volontairement la cadence. Ce qui provoque que le groupe de 4 coureurs revient sur moi et me passe. Je ne peux pas rester avec eux car en accélérant les crampes reviennent. Bah tant pis je vais essayer de gérer ma 13ème place.


Après ce chemin on pénètre à nouveau dans les bois. Le chemin est très sinueux et plein de relances. Puis je me retrouve à nouveau au pied d'un mur. Je vois les coureurs qui sont devant moi monter ce "mur" en marchant, les mains sur les genoux. Je commence à monter en courant mais je ne suis pas plus fort qu'eux et c'est à mon tour de monter en m'aidant des mains sur les genoux. En haut c'est la relance. Ça bruuuuuuuuuuule les jambes. Puis le chemin redevient sinueux et je quitte le bois. Je suis en haut d'une descente et en bas il y a ... la ligne d'arrivée. Je me retourne une dernière fois et je finis tranquillement 13ème/58 en 1h05'55''.


Je suis bien content de ma course que j'ai assez bien géré. Bernard termine une dizaine de minutes derrière moi 29ème en 1h15'49''. Il est très content de sa course également. On nous offre une serviette micro fibres de la course et le ravitaillement est sympa même si moi je ne suis surtout intéressé que par la boisson : coca, eau, jus de fruits, ... Je quitte Menucourt assez tôt car cet après-midi je bosse !!!