Les Courses du Jura Alsacien à Ferrette (68)

Dimanche 11 août 2019


Pratiquement un mois s'est écoulé depuis notre très beau Trail des Passerelles qui est notre dernière course en date. Normalement ce manque de course devait se prolonger jusqu'au 1er septembre et le Trail du Haut Koenigsbourg mais nous avons finalement décidé (avec l'aide d'Arnaud, un copain de notre club du PAAC) de prendre la direction de Ferrette dans le Haut-Rhin (c'est ma première course dans ce 34ème département qui figure à mon palmarès). Ferrette est une petite commune de 700 habitants nommés Ferrettiens et Ferrettiennes. Elle est située à 25 km de Bâle (Suisse), 35 km de Mulhouse et 45 km de Belfort. Pour la petite histoire, le Prince de Monaco Albert II porte le titre de Comte de Ferrette.


Trois courses adultes et autant de courses enfants sont au programme de la matinée organisée par l'association ''Les Courses du Jura Alsacien à Ferrette'' avec le soutien de l'ASPTT Mulhouse. Les lieux de départ et d'arrivée sont situés sur le stade du collège de Ferrette :
- 8h45 : Trail de 32 km (1160 m d+)
- 9h15 : Course nature de 8 km (160 m d+)
- 9h20 : Mini-trail de 2,5 km (2004-2007)
- 9h25 : Course Jeune de 0,5 km (2010-2012)
- 9h30 : Course Jeune de 1 km (2008-2009)
- 10h30 : Trail découverte de 15 km (570 m d+)
Arnaud va courir le 32 kilomètres mais Julie et moi n'avons pas encore arrêté notre choix (15 ou 32). On verra certainement au dernier moment.


Les trails se courent en semi autosuffisance. Il vaut donc mieux partir avec des réserves en boisson et en nourriture. Mon sac de trail, que j'ai bien supporté le mois dernier en Isère, fera encore l'affaire ici-même. Il est d'ailleurs fortement préconisé par l'organisation ainsi qu'un gobelet personnel ou un bidon et une pièce d'identité (sans oublier un téléphone portable en cas de coup dur ... et accessoirement pour prendre des photos !). Nous allons passer tous les trois le week-end sous une toile de tente dans le camping trois étoiles des Lupins à Seppois-le-Bas, distant de 15 km de Ferrette.


Il est 10 heures lorsque Julie, Arnaud et moi-même quittons Pontault en direction du Haut-Rhin. Une petite pause pipi puis une autre ''repas'' et nous arrivons dans la petite commune de Ferrette là où va se dérouler la course. Pendant le trajet, Julie et moi avons décidé de nous aligner sur la plus longue des distances proposées, à savoir celle du 32 kilomètres. Un petit parking est situé à deux pas du gymnase où nous allons nous inscrire. 25 euros par personne. Arnaud s'était inscrit il y a déjà plusieurs jours. On nous donne les dossards 532 (moi), 533 (Julie) et 356 (Arnaud). On nous offre ensuite le choix entre un tee-shirt, un débardeur ou un bonnet aux couleurs de la course. Arnaud et moi choisissons le bonnet gris, tandis que Julie opte pour le débardeur rose fluo.







Nous reprenons ensuite la route vers Seppois-le-Bas où notre camping nous attend. Un petit quart d'heure après avoir quitté Ferrette, nous nous retrouvons devant la réception du camping ''Les Lupins''. Une fois réglé le montant de nos deux nuits prévues, nous avons toute latitude pour choisir notre emplacement. Après mure réflexion, nous nous arrêtons au numéro 19, face à une caravane dont les résidents semblent rester très longtemps car des plantes, des nains de jardin et également une cage à oiseaux (entre autres) se trouvent devant et sur le côté de leur auvent. Le tout sous le regard interrogateur de Monsieur Parisot (clin d’œil à la série télévisée ''Camping Paradis'') qui ne semble pas voir d'un bon œil l'arrivée de trois personnes juste en face de son emplacement. Peu importe, nous débutons notre installation. Pendant qu'Arnaud tente de monter sa tente deux secondes de Décathlon en … beaucoup plus de deux secondes, Julie et moi montons rapidement la notre qui est plus classique. Un petit coup de main ensuite à Arnaud (nous avons eu pitié de lui).






J'estime que nous nous sommes bien débrouillés pour nous installer assez rapidement et une fois le camp en ordre, nous nous offrons un bon apéro bière. Pour ne pas nous montrer égoïste, Arnaud décide d'arroser à deux reprises la pelouse en renversant involontairement deux canettes (involontairement, j'espère, car on ne gâche pas ce breuvage !). Enfin c'est ça quand on met des moufles en plein été ! Puis nous retournons sur la route pour prendre notre repas du soir ''Chez Brunisso'' à Altkirch, un restaurant le long de l'Ill. Au menu : pâtes carbonara pour Arnaud, pizza Angélina pour Julie et pizza vosgienne pour moi. Il fait bien noir quand nous retrouvons les tentes. Nous allons passer une nuit courte au son des cloches de l'église qui sonnent tous les quarts d'heure même en pleine nuit. En plus de ça, la climatisation de la voiture ne m'a pas aidé car j'ai attrapé un coup de froid et les intestins n'ont pas aimé du tout. On était certes bien installés, mais la nuit a été très courte pour tout le monde et encore plus pour moi.




Ce dimanche nous quittons ''Les Lupins'' un peu avant 7h45 pour arriver à 8h à Ferrette. Nous nous stationnons sur le parking de la piscine. Il ne nous reste plus qu'à nous préparer et à faire la queue aux WC pour espérer être tranquille pendant toute la course (surtout pour moi mais c'est mal barré). Après un court échauffement, il n'y a plus plus que deux minutes pour nous placer derrière la ligne de départ alors que nous sommes encore sur le parking de la piscine.




Lorsque nous rejoignons tous les coureurs du 32 kilomètres, nous sommes vraiment les derniers du sas, tout au loin de l'arche de départ. Juste avant que le coup de pistolet ne retentisse, nous arrivons à grignoter quelques places. Nous sommes maintenant sous les ordres du starter et c'est parti. Nous faisons un tour du terrain de football sur la pelouse. Pas vraiment un tour complet car nous courons le long de la première longueur, puis une largeur et au bout de la seconde longueur nous poursuivons tout droit sur un chemin étroit légèrement descendant. Je suis avec Arnaud bien loin de la tête. Julie est quelques mètres derrière nous. Puis nous tournons à droite pour une première montée toujours à travers champs avant de trouver la rue Grimaldi qui monte aussi mais c'est plus facile. Arnaud est parti devant alors que je poursuis à mon rythme. Virage à gauche rue des Habsbourg toujours sur le même style de profil avant de traverser la départementale 432, ce qui nous permet d'emprunter un chemin herbeux qui nous amène en haut sur la rue de la Montagne que nous prenons en tournant à droite. Cette route bitumée est un faux plat montant qui me convient bien. Je continue de remonter beaucoup de coureurs qui étaient bien mieux placés que moi derrière l'arche. Au loin, j'aperçois Arnaud tourner à gauche pour s'engouffrer en sous-bois.


Quelques instants plus tard, c'est à mon tour de tourner à gauche. Le bitume a laissé place à un chemin de terre très étroit. Une vingtaine de mètres plus loin, nouveau virage serré à gauche et la pente s'accentue très nettement. Pas facile de courir mais pour le moment ça passe. Entre les arbres je peux me rendre compte que Ferrette est de plus en plus petit sous nos pieds. Je gagne quelques places et en perds d'autres. Le chemin est tellement étroit à certains endroits qu'on ne le voit plus car les fougères le recouvrent. Il faut vraiment rester très vigilant.


Le chemin tourne sur sa droite où ça monte encore plus fort. Mes problèmes intestinaux refont bien surface (même si depuis cette nuit ils ne m'ont pas vraiment quitté), ce qui va m'obliger à m'arrêter à plusieurs reprises durant la course, mais pas la peine d'entrer dans les détails, donc je vais taire les prochains arrêts au stand obligatoires ! A un moment je me décide de faire comme tous les coureurs devant moi : marcher. Mais je reprends assez rapidement. Virage à gauche puis à droite. Ça grimpe encore bien mais je continue en courant. J'arrive au pied d'une immense antenne relais située en pleine forêt. C'est synonyme de plat pendant une dizaine de mètres.


Car nous enchaînons par une descente rapide et très technique avec de gros cailloux au sol. Il ne faut pas s'emballer ni se prendre les pieds dans les nombreux obstacles jonchant le sol. En bas, juste dans un virage très serré sur la droite, un bénévole nous prend en photo. A peine le temps de dire bonjour et de le remercier que nous avons repris une grimpette toujours en forêt. Je la trouve douce et agréable. Ça monte jusqu'à peu près le km 5 où le chemin tourne à gauche dans une légère descente sur les hauteurs de Bendorf. Nous serpentons entre les arbres avant de quitter les sous-bois pour traverser le camping ''Les Hêtres''. Quand je dis ''traverser'' c'est littéralement le cas car nous empruntons ses allées le long des blocs sanitaires, des emplacements de caravanes ou encore de toiles de tente. Nous passons même à côté du terrain de jeux où un tournoi de pétanque se déroule.





C'est un peu après le km 7 que nous quittons ce camping pour nous élancer dans une nouvelle descente raide et dangereuse si on ne reste pas concentré. Nous finissons par déboucher sur la départementale 41.2 que nous prenons une centaine de mètres après avoir tourné à gauche, avant de piquer sur notre droite à nouveau en sous-bois sur un chemin de terre. Après un virage gauche-droite, je me retrouve scotché par le dénivelé. Je marche comme les coureurs devant moi. Je profite d'un replat pour courir à nouveau avant une nouvelle zone de marche.


Ça monte jusqu'au km 9 où nous avons un premier ravitaillement. J'attrape vite fait un gobelet d'eau sans oser trop en boire car mon ventre ne cesse de parler seul. Je prends ensuite la départementale 41 sur ma gauche avant de tourner à droite cent mètres plus loin, dans un chemin à travers champs qui monte bien, mais pas besoin de marcher car ce n'est pas non plus la mer à boire. Je suis seul avec quelques coureurs une bonne centaine de mètres devant moi et personne de visible derrière. Une fois en haut de la bosse, je bascule dans la descente. Au km 10, je poursuis sur la départementale 432 pendant une cinquantaine de mètres avant de trouver un chemin de terre assez large de l'autre côté de cette artère. Je suis en faux plat montant. Ce chemin longe la petite commune de Winkel avant d'y entrer par la rue de la Chapelle. Virage à gauche rue Principale pour entamer une vraie côte bien raide sur bitume. Elle se poursuit tout droit par la rue de la Charrière encore plus pentue. Mais nous finissons par tourner à droite à la ''Source de l'Ill'' qui est un petit espace nature bien agréable. Un peu de plat puis des marches nous conduisent jusqu'à un chemin qui va nous amener au second ravitaillement. Mais avant d'y arriver il y aura une grimpette bien raide et longue. Et surtout un demi-tour de ma part car j'en ai marre de me sentir malade. Alors j'ai décidé de rebrousser chemin et de retrouver ma chérie.



Je redescends jusqu'à la rue de la Chapelle à Winkel pour rejoindre Julie. Les coureurs et bénévoles qui me voient courir et surtout descendre ''gratuitement'' les dernières difficultés gravies semblent étonnés et certains s'enquièrent de ma démarche. Je reprends le bon sens de la course lorsque Julie est à mes côtés. Il faut à nouveau se retaper l'ascension de la rue de la Charrière. Passage pour la seconde fois à la ''Source de l'Ill'' puis je suis Julie qui grimpe les marches jusqu'à ce qu'on arrive sur un chemin plus large après avoir tourné à droite. Elle attend un peu avant de se relancer mais finalement en tournant à gauche la pente redevient rapidement très raide.



La longue montée se poursuit. Un petit groupe de coureurs se trouve juste devant nous. Le chemin, pas si étroit que ça mais bien accidenté et pentu, fait quelques lacets avant d'être relativement rectiligne jusqu'à ce qu'on débouche dans une sorte de clairière beaucoup plus roulante, ce qui nous permet de courir … peu de temps car nous sommes arrivés au second ravito. Nous nous y arrêtons pour nous désaltérer et manger quelques rondelles de banane pour ma part. Le petit groupe qui se trouvait juste devant nous est déjà reparti et lorsque nous quittons à notre tour le ravitaillement, il n'est plus visible. Nous avons donc repris l'ascension en sous-bois mais je vais devoir faire une nouvelle pause à l'écart de tout le monde, laissant Julie poursuivre seule et me laisser doubler par quelques coureurs qui se trouvaient derrière nous. Lorsque je reprends ma course, je n'aperçois plus ma chérie. Je retrouve du tonus et je remonte les places perdues assez facilement. Au km 13,7, me voilà au sommet de cette difficulté. Une longue partie en très léger faux plat descendant s'offre à moi. Je finis par rejoindre Julie et petit à petit nous nous rapprochons du petit groupe qui tout à l'heure se trouvait juste devant nous. Nous doublons un premier coureur, puis un second et au bout de 2,5 kilomètres de chemin roulant, nous faisons un léger détour en laissant repasser ces coureurs dans le but d'aller admirer le très joli point de vue sur la forêt. Nous y restons quelques instants, puis nous reprenons le parcours et une partie bien descendante. 



Le chemin est beaucoup plus large à cet endroit et plutôt rectiligne. Dans un virage sur la gauche, nous reprenons un des coureurs du groupe, puis un second (les mêmes que tout à l'heure). C'est maintenant au tour d'une jeune femme accompagnée d'un coureur de se faire doubler. La descente se passe bien pour nous. La haute végétation est moins dense par ici. D'ailleurs nous sortons du sous-bois et une immense prairie se présente à nous avec des sapins et des sommets en arrière-plan. Nous tournons à gauche dans cette prairie en direction d'un carré de sapins. Le chemin le traverse avant qu'on se retrouve encore sans arbres au-dessus de notre tête. Virage serré à droite où le chemin continue de descendre légèrement. Nous nous engouffrons une fois de plus en sous-bois sur notre gauche. La végétation est différente ici. Les arbres sont bien plus hauts et espacés. Le chemin est en léger dévers avant de nous amener dans les rues de Ligsdorf. Au bout de cette première rue, nous tournons à droite pour la courte mais raide ascension de la rue du Calvaire. Je la monte facilement en doublant une coureuse mais une fois en haut je me rends compte que Julie ne m'a pas suivi et termine en marchant. Je l'attends. Lorsqu'elle arrive au niveau du calvaire, qui est synonyme de sommet, nous reprenons notre course en tournant à gauche sur un chemin herbeux un peu descendant. Nous retrouvons un peu de bitume sur la rue de la Scierie, là où Julie fait un micro-arrêt pour dire bonjour à un ami. Nous reprenons quasiment aussitôt notre chemin en tournant à gauche puis à droite afin d'emprunter la rue Principale pendant 400 mètres. C'est la plus longue portion de route depuis le début de la course !




Pour finir, nous traversons ce grand axe pour nous engouffrer en forêt et attaquer une longue ascension de deux kilomètres qui va nous mener jusque sur les crêtes. Pas facile mais on a pu gagner quelques petites places. Le paysage en sous-bois et le calme semblent nous donner une certaine sérénité. Ce n'est pas facile mais c'est beau.


Ensuite nous descendons vers Ferrette sur une route bitumée et lorsque nous arrivons au chemin de Muserin, juste à côté d'un joli étang, nous faisons une halte au troisième point de ravitaillement. Un jeune garçon se précipite vers moi pour récupérer mes bidons afin de les remplir. Les bénévoles sont charmants et aux petits soins avec nous. Nous y traînons un peu.




C'est ensuite reparti tranquillement en traversant une grande route afin d'emprunter la rue du Château qui monte bien. Nous la faisons en marchant. Une marche bien dynamique. Un peu plus loin, un bénévole nous indique que nous devons tourner sur notre droite. Le beau bitume bien roulant vient de laisser sa place à un chemin pavé et toujours bien raide, pas tellement facile à négocier. Nous finissons par passer sous la porte du Château de Ferrette.


Une fois en haut nous tournons à droite avec une partie en terre plus roulante en longeant le mur d'enceinte de ce château. Lorsque ce mur disparaît, nous débutons une descente sur un ''single'' avec un peu plus loin un lacet sur la gauche. Il nous fait pratiquement revenir sur nos pas car non loin de la porte qu'on a franchi quelques instants plus tôt, nous tournons à droite. Le chemin est très glissant. Il ne faut pas se louper si on ne veut pas se retrouver dix mètres plus bas. Un peu de répit avant qu'un nouveau passage glissant se propose à nous. Mais il est quand même plus facile que le précédant.






La suite est toujours en ''single'' mais plus facile. Enfin surtout au niveau stabilité car après un virage sur notre gauche, le chemin s'élève à nouveau très rapidement. Quelques lacets plus hauts, un très beau paysage se dévoile à nous avec une partie de la ville de Ferrette à nos pieds. Je me sens obligé de faire une petite pause pour prendre une photo. C'est un peu ça le trail : un mélange de course et de  beaux paysages.


Je reprends ma course dès que ma chérie est revenue à mes côtés. Il nous faut négocier un passage entre deux gros rochers où il ne faut pas se louper sinon la chute est promise. Un peu plus loin, nous apercevons un coureur qui était devant nous, s'arrêter et s'allonger rapidement au sol. Nous nous arrêtons à sa hauteur et il nous explique qu'une fichue crampe venait de prendre possession de son mollet gauche. Nous restons quelques minutes avec lui, le temps que j'arrive à lui tirer sa crampe progressivement.





Dès que nous reprenons notre course nous avons l'impression d'arriver dans un endroit magique et magnifique. La Grotte des nains. Elle est avant tout un lieu de légende où peut se pratiquer l'escalade. Les rochers de la Grotte des Nains forment une impressionnante gorge d'environ 25 mètres  de haut appelée  Erdwibalaschlucht  (le défilé  des petites femmes de la terre) et formée par le travail de l’eau dans le calcaire karstique. D’après la légende, ces petites femmes de la terre habitaient avec les Erdmanala (petits hommes de la terre) à l’intérieur de la Grotte des Nains. Située au fond de la gorge, la grotte prend l’apparence d’une fente qui s’ouvre dans la paroi rocheuse et se continue par deux boyaux, le tout développé sur une quinzaine de mètres. Nous paraissons tous très petits entourés de ces immenses rochers.





En poursuivant dans ce lieu enchanteur, nous arrivons à de grandes marches qui nous permettent de descendre un peu plus dans cette gorge. Mais une fois en bas, il faut emprunter d'autres marches pour nous faire tout remonter sur l'autre versant. Pas facile ces hautes marches ! En haut un bénévole nous photographie. C'est le même que celui qui était posté vers le km 4. Là nous en sommes approximativement au km 26.







C'est plus facile maintenant avec un chemin pas trop accidenté même plutôt descendant, ce qui nous permet de souffler un peu. Nous doublons deux duos de coureurs, ce qui nous fait quatre places de gagnées en peu de temps. Vers le km 29 nous débouchons sur la départementale 473 que nous traversons, puis nous continuons sur une route montante, bitumée et sinueuse qui nous fait entrer dans le lieu-dit de Luppach. Lorsque nous arrivons en haut, nous tombons sur un poste de secours et je leur commande une bière fraîche. Mais ma demande n'a pas eu le succès escompté ! Nous poursuivons sur un chemin de terre étroit et en sous-bois qui surplombe la D473. Petit à petit nous revenons sur deux coureurs que nous arrivons à doubler.


Nous doublons également un coureur de la course du 15 kilomètres qui a voulu prendre ma foulée lorsque je l'ai passé. Mais il a réussi à tenir … deux mètres avant de se remettre à marcher. Ce chemin étroit nous accompagne jusqu'au km 30,5 là où nous tournons sur la droite. Le nouveau chemin est très large, à découvert et en bon faux plat montant. Nous faisons l'écart sur tous les coureurs que nous avons récemment doublés. Enfin, nous apercevons la piscine et surtout la zone d'arrivée de Ferrette. Au km 31, nous tournons à gauche à travers champs et en descente. Ensuite, virage à droite sur le champ qu'on avait pris en sens inverse lors du départ de la course. Il s'agit maintenant d'un faux plat montant. Petite butte pour nous mener le long du terrain de football. Nous devons aller jusqu'au bout avant de tourner à gauche pour passer derrière un but. J'aperçois Arnaud courir vers le speaker et quelques instants plus tard j'entends ce dernier annoncer l'arrivée de Julie et Jeff. Virage à gauche juste avant de franchir la ligne d'arrivée 139ème et 140ème en 4h16'38''.


Arnaud vient nous retrouver. Il a terminé 63ème en 3h18'42''. Pour un premier vrai trail il a vraiment bien assuré même s'il ne sait à priori pas rester sur ses deux jambes lors d'une certaine descente aux alentours du 25ème kilomètre ! Nous profitons pleinement du ravitaillement final pour nous désaltérer. Le temps aura été parfait. Pas trop chaud, ciel bleu, vent faible. Nickel quoi ! Sans oublier le très beau parcours et paysage. Un petit tour au gymnase pour relever les résultats officiels.






Retour ensuite au camping pour la douche, le repas (panini) et la piscine. Mais le ciel se couvre et de gros (très gros) nuages noirs se rapprochent dangereusement de nous. Après mûre réflexion, nous décidons de replier les tentes avant l'orage et de repartir en Seine-et-Marne plus tôt que prévu. Bien nous en a pris car dès que la barrière du camping s'est levée, un déluge s'est abattu sur Seppois-le-Bas. Une bonne partie du trajet se fera d'ailleurs sous les fortes pluies. Très sympa cette escapade juracienne à trois ! A refaire !