Bilan du mois d'avril 2014


Nombre de kilomètres : 181,7

Nombre de jours : 18

Nombre de courses : 2

Nombre de podiums : 0

Les 10 km d'Epernay (51)

Vendredi 25 avril 2014


Petit séjour en région Champagne et surtout direction Epernay où une course de 10 km est organisée par le RC Epernay. Une course où l'an passé plus de 700 coureurs ont franchi la ligne d'arrivée. Le beau temps est au rendez-vous dans cette place forte du Champagne. Petite balade aux alentours de la ville, dans le vignoble et également sur les artères principales de la ville, notamment la très sélect Avenue de Champagne qui regroupent le siège des plus grandes Maisons de Champagne du monde, telles Moët & Chandon, Boizel, Comtesse Lafond, De Castellane, Esterlin, Perrier-Jouët, Pol Roger, De Venoge, Mercier, … ainsi que ses hôtels particuliers et les quelques 110 kilomètres de cave qui se trouvent sous sa chaussée.



Petite photo de la statue de Dom Pérignon dans la cour de la Maison Moët & Chandon, ce moine qui aurait été le premier à trouver le moyen de faire mousser le vin de Champagne en bouteille. Ça serait fort sympathique un petit ravitaillement en pleine course avec quelques gorgées de ce Champagne !!! Enfin je ne sais pas si les bulles donneraient vraiment l'énergie nécessaire aux coureurs. Surtout qu'on doit monter et descendre la fameuse Avenue de Champagne pendant la course à deux reprises. C'est un très très long faux plat montant.


A 17 heures 30 je me rends au Passage du Jard en centre ville d'Epernay pour m'inscrire à cette course. Plus de 700 coureurs y sont déjà inscrits par avance. J'ai le dossard numéro 744. On reçoit un tee-shirt manches longues de couleur rouge pour cadeau. Je suis stationné à moins de 50 mètres de la ligne d'arrivée sur le très grand parking du centre ville. C'est pratique pour se remettre des vêtements secs en fin de course !




Puis c'est parti pour mon échauffement. Je cours sur une distance de 4 kilomètres en montant à deux reprises cette Avenue de Champagne. A vitesse réduite ça passe très bien. Il y a un monde fou qui s'échauffe. Il va falloir réussir à bien se placer derrière la ligne de départ qui est située sur la partie basse de cette avenue dont la chaussée n'est pas bien large. Mon objectif n'est pas de faire un bon chrono, mais de me redonner un peu de confiance suite à ma grande appréhension qui fait que je n'ose pas pousser un peu sur ma cuisse récemment cicatrisée. Donc objectif 4'30'' au kilomètre !




Je n'ai déjà plus de souffle bien avant le départ de cette course. Je vais me placer derrière la ligne de départ Avenue de Champagne une dizaine de minutes avant l'heure fatidique. Le temps d'attente me paraît bien long et je me sens vraiment très stressé. La peur de me redéchirer la cuisse dès la première impulsion ! Discuter avec les autres coureurs autour de moi me permet de faire descendre un peu ce stress. J'ai l'impression de participer à ma première course de toute ma vie tellement je suis anxieux. Pourtant ce n'est qu'une course … et surtout ma 302ème !!!



A 19 heures 30 le départ est donné. On descend l'Avenue de Champagne jusqu'à la Place de la République et on tourne aussitôt sur la gauche pour prendre la Rue Eugène Mercier. C'est parti assez vite mais je ne veux pas me faire trop violence et je vais vraiment essayer de rester mes 4'30'' au kilomètre. On passe devant le Passage de Jard où l'arrivée sera donné à l'issue des deux tours. Puis au bout de cette rue on prend légèrement sur la droite jusqu'à la Place de l'Europe et on continue en face Avenue Paul Chandon jusqu'à l'église. On la contourne par la droite puis direction le Hall des Sports. Le premier kilomètre est passé et j'ai l'impression d'en avoir déjà fait plusieurs. Je ne ressens pas de douleur mais je ne suis pas du tout en rythme. Je n'ose même pas regarder mon GPS de peur d'être vraiment très lent.



A la sortie du parking de ce Hall des Sports, on prend sur la gauche et une nouvelle fois sur la gauche Rue Frédéric Plomb. On se trouve dans une partie avec des maisons un peu plus vieilles. La rue serpente à travers ces maisons. Au bout on tourne sur la droite où ça monte légèrement jusqu'à la Rue de l'Hôpital Auban-Moët où on reprend sur la gauche. Je suis quand même en galère. Je me retrouve à nouveau Place de l'Europe dans le sens inverse de tout à l'heure et on tourne sur la droite. Ça monte un peu et au moindre dénivelé je suis en difficulté. Puis changement de direction sur la gauche pour remonter le très grand parking où je me suis stationner. C'est quand même sympa tous ces noms de rues qui rappellent le bon goût du Champagne !!!


Je passe au km 3. Plus que 7 km à faire mais que c'est dur ! (alors que ce n'est à présent pratiquement que du plat!!!). Je me retrouve ensuite au pied de cette Avenue de Champagne. Une foule énorme est massée à cet endroit. Le sol est pavé et ça monte. On passe les sièges de Moët & Chandon puis Perrier-Jouët puis un peu plus loin Esterlin et après je ne sais plus. Je suis trop concentré à monter cette Avenue qui est coupée en deux car une fois tout au bout au niveau du rond-point, on fait demi-tour et on revient sur la partie inverse de la chaussée. Sur l'Avenue de Champagne il n'y a qu'un seul feu tricolore. C'est un peu le point de repère pour signaler la fin de la montée car après c'est plat pendant quelques dizaines de mètres et ça descend ensuite un peu jusqu'au fameux rond-point. A cet endroit il faut faire un virage à 180 degrés pour enchaîner aussitôt vers la remontée jusqu'au feu tricolore puis la longue descente. Je croise tous les coureurs se trouvant derrière moi dans la course.


Une fois en bas, je suis face à la Place de la République et je reprends sur la gauche Rue Eugène Mercier. Cette seconde boucle est identique à la première. Je viens de passer le km 5 mais je n'ai toujours pas osé regarder mon Garmin. Je sais simplement qu'il se déclenche à chaque fois plusieurs dizaines de mètres avant le point kilométrique balisé par un panneau. Je ne suis pas bien mais par contre je n'ai pas mal à la cuisse. Je suis simplement en manque total de sport. A partir du km 6, au niveau du Hall des Sports, j'ai un regain de forme. Je me sens mieux et je fais jeu égal avec une fille du RC Epernay. Elle me lâche rapidement mais je reste à quelques mètres d'elle en conservant le même écart.


Je me rapproche de l'Avenue de Champagne et avant d'y arriver j'entends au loin la foule acclamer le passage des coureurs se trouvant devant moi. Ça aide quand même d'être soutenu ! Et c'est parti pour mon second passage dans cette très belle Avenue. Je regarde quelques mètres devant moi pour ne pas me dire que la montée est encore longue. Je ne perds pas de place mais je n'en gagne pas non plus. Une fois au rond-point je me relance après ce virage à 180 degrés. Je passe au km 9 un peu avant le feu tricolore. Je regarde pour la première fois mon GPS et je vois que j'ai 100 mètres de plus et surtout que je suis sur une base de 45'45''-46'00''.


Je décide d'allonger mes foulées en écoutant mon corps mais toujours pas de douleur. Je suis dans un groupe de 4 coureurs et ça descend assez vite. Je suis en queue de ce groupe. Puis à la Place de la République, on tourne sur la gauche. Devant moi ça commence à accélérer mais ça coince un peu. Je regarde une dernière fois mon Garmin et à ce moment là je décide à mon tour de prendre beaucoup plus de vitesse et avec une grande surprise, j'y arrive sans difficulté. Je remonte les coureurs qui étaient devant moi un à un et je poursuis à cette vitesse en continuant à doubler puis je franchis la ligne d'arrivée 221ème/862 en 44'59''.



Objectif atteint !!! Et c'est même mieux car au GPS j'ai 10,110 km et en discutant avec les autres coureurs ils ont entre 150 et 300 mètres de plus. Un petit passage au ravitaillement pour prendre un peu d'eau et c'est reparti pour 2 kilomètres de récupération à basse vitesse et refaire une dernière fois l'Avenue de Champagne, histoire de bien la garder en mémoire !!! Maintenant il n'y a plus qu'à attendre demain matin quand mes muscles seront froids pour constater d'éventuelles douleurs, mais pour le moment … tout est ok !!!


La Vauchelloise (80)

Dimanche 13 avril 2014


Après avoir ''couvert'' les courses de mes copains de club pendant plus de deux mois, ce matin je décide de participer à la course "La Vauchelloise" qui en est à sa seconde édition. L'an dernier j'avais pris la 9ème place de la course sur ce parcours très exigeant de 10,4 km avec un double passage à la "Côte du Crinquet" et son pourcentage de 10 %. Il y a également une seconde côte dans la course, plus longue mais moins pentue et il faudra l'accomplir à trois reprises. Il n'y a quasiment pas de plat sur cette épreuve car le village de Vauchelles-les-Quesnoy est tout sauf plat.


J'ai beaucoup d'appréhension pour ma cuisse gauche car je sors de deux mois et demi de blessure. Une jolie déchirure musculaire et après un bon travail de mon kiné et une ultime échographie, j'ai pu constater la cicatrisation de cette blessure. Maintenant je n'ai absolument aucun entraînement. Et si j'ai décidé au dernier moment de faire cette course, c'est que mon frère Olivier s'est engagé pour sa première course sur route. Il connaît les cross mais... c'était au temps du collège ou du lycée. Ça remonte donc à quelques temps maintenant !!!


On va à l'école primaire de Vauchelles-les-Quesnoy, où le ''village'' de la course a été installée. Direction le stand d'inscription. Je récupère le dossard 101 et mon frère le 77. J'en profite pour inscrire mon fils Lucas qui malgré une douleur hier au ventre, va participer à la course enfants de 1500 mètres. Olivier en fait de même avec ses enfants qui feront la course de 200 mètres pour Tristan et celle de 700 mètres pour Toinin.


Ensuite, après nous être préparés, nous allons tous les deux courir tranquillement pour nous échauffer. Je fais 1,5 kilomètre avec Olivier puis je prolonge un peu, histoire de mettre à température les muscles qui ne sont plus du tout habitués à travailler. Ils ont même certainement disparu !!! Mais pour le moment, bonne nouvelle, je ne ressens pas de douleurs particulières derrière la cuisse nouvellement réparée. Je retrouve ma meilleure amie du collège et du lycée, Delphine, qui va participer comme mon frère à sa première course. Son objectif sera de rallier l'arrivée même si c'est à la dernière place. Je revois d'autres copains et copines d'enfance : Ludo, Sandrine, Edwige,...

COURSE DU 10,4 KM :


Comme l'an passé, nous sommes un peu moins de 100 coureurs au départ de cette course. Je me suis placé en troisième rideau derrière la ligne de départ. Il ne faut vraiment pas que je parte trop vite. Si dès le départ je ne me sens pas bien, je resterais avec mon frère (et encore, si j'arrive à la suivre !!!), sinon je vais me limiter à ne pas dépasser la moyenne au km de 4'30''. Ça sera déjà très bien pour une reprise sans le moindre sport depuis si longtemps.




Le départ de la course était prévu à 9 heures 30. Il s'agit d'un départ conjoint pour la course du 10,4 km et celle du 5,3 km. Je pense que ça risque de partir vite surtout avec les coureurs de la course moins longue. Avec trois petites minutes de retard le départ est donné sur la Place du village.


Olivier, qui était avec moi derrière la ligne de départ, a préféré se reculer un petit peu pour éviter de partir trop vite ou de se faire "renverser". Je pars en queue de peloton de tête. On passe devant l'église et on tourne aussitôt sur la gauche Rue de la Grosse Borne. C'est un léger faux plat descendant. Ça n'est pas parti aussi vite que je le pensais, mais je crois que tout le monde connaît les grosses difficultés qui nous attendent. Alors il est encore le temps de "papoter" entre coureurs. Nous sommes un groupe de dix.


Puis on tourne sur la droite, Rue Andrée Joubert, avec une petite bosse pour y accéder avant un long faux plat descendant. Je reste bien à l'abri derrière mes compagnons de course et je passe devant la Rue des Pommiers en Fleurs, où j'ai passé toute mon enfance avec une centaine de mètres d'avance sur Olivier.


Ensuite ça descend un peu plus fort et le rythme est d'un coup beaucoup plus élevé. La fin de cette rue se termine par une montée d'une petite trentaine de mètres et je ne suis pas du tout serein alors je préfère monter tranquillement. En haut, nouveau virage sur la droite, Rue de Caours et j'ai aussitôt perdu une bonne cinquantaine de mètres sur la tête de course. Je suis en compagnie d'un autre coureur qui a été décroché au même moment que moi. On profite du profil relativement plat pour se relancer mais j'éprouve beaucoup de difficulté à retrouver mon souffle alors qu'on n'a pas fait encore de tronçons vraiment difficiles. Mais en 2 mois et demi d'inactivité j'ai totalement perdu mon souffle. Je ne pensais pas que j'allais avoir ce soucis et encore moins aussi tôt dans la course !


On continue sur la Rue de Caours jusqu'au pied de la Rue du Crinquet. Cette fameuse route qui va monter avec un pourcentage moyen de 10 %. C'est court mais très raide. La montée ne dure que 120 mètres. Mais aussitôt je passe en 8ème position et je ne suis pas en mesure de pouvoir m'accrocher. Je vois le groupe de tête qui avait déjà pris pas mal d'avance, s'envoler maintenant.



Une fois en haut de cette côte, on tourne sur la gauche en quittant la route pour prendre un chemin de terre. Il n'est pas encore question de récupérer de cette grosse montée car le chemin tourne ensuite sur la droite et on est sur du faux plat pendant 200 mètres. De nombreuses ornières se trouvent sur ce chemin. La pluie de la nuit n'a pas eu l'effet craint d'avoir détrempé la terre et que ça se transforme en boue, alors que c'était le cas l'an passé.


Mon frère passe très correctement ce premier passage de la Rue du Crinquet. Il fait la course avec son médecin. C'est pratique en cas de besoin !!! Il s'était donné pour mot d'ordre de ne pas grimper cette sacrée difficulté en marchant et ... il va y arriver de main de maître !



Ensuite après les 200 mètres de faux plat montant sur ce chemin de terre, on continue toujours tout droit mais sur du plat. Un peu plus loin, je me retrouve à une intersection et on tourne sur la droite. Le chemin reprend encore un peu plus d'altitude. Ça ne monte pas franchement mais on sent que ça monte un peu quand même pendant environ 150 mètres.



Ensuite ça descend le reste de ce chemin. Virage à droite pour retrouver le bitume et surtout une descente qui pourrait permettre d'aller très vite. Mais je ne veux pas accélérer de peur que la cuisse se redéchire.


On traverse une route et on continue tout droit. C'est tout d'abord plat pendant plusieurs dizaines de mètres et ensuite on enchaîne avec 350 mètres de montée Chemin des Sept. Le début de la montée est assez douce, mais ça devient un peu plus pentu sur le milieu avant de redevenir un peu plus doux. Ma belle-sœur et ses enfants se sont placés à cet endroit pour nous encourager. Ça fait du bien !


Olivier prend le temps de saluer ses enfants pendant cette montée. Une fois en haut du Chemin des Sept, on tourne sur la droite Rue Verte. C'est relativement plat et cette rue aide à récupérer. On va tout droit jusqu'au calvaire et à cet endroit là, on tourne sur la droite pour prendre la Rue de la Croix. C'est une jolie descente d'un peu plus de 200 mètres. La rue tourne d'elle même sur la gauche et je me retrouve sur la Place du village. J'en termine avec mon premier grand tour de 4,1 kilomètres. J'entame le deuxième tour identique. Après il ne restera plus qu'une petite boucle de 2,2 kilomètres.


Je me sens bien seul depuis le km 1,4. J'ai l'impression de me faire un contre-la-montre individuel. Je sais qu'à une centaine de mètres derrière moi j'ai deux coureurs qui sont présents. Mais pour les coureurs plus loin, je pense que je suis à l'abri d'un éventuel retour de leur part. Je profite du faux plat descendant de la Rue Andrée Joubert pour passer un peu en mode ''récup'' et surtout à être à l'écoute du moindre bobo qui pourrait venir de l'arrière de la cuisse. Ça picote un peu de temps en temps mais ça à l'air d'aller bien. Par contre au niveau souffle, c'est une véritable catastrophe.


Olivier passe au km 5 avec environ 2'30'' de retard sur moi. Il a lâché depuis déjà quelques temps son médecin qui n'a pas été capable de le suivre. Il trouve de temps en temps différents compagnons de route, ce qui lui évite de se retrouver seul comme c'est le cas pour moi.


Me revoilà à nouveau dans cette fameuse Rue du Crinquet et ses 10 %. Je préfère regarder le bout de mes chaussures et non loin devant moi car c'est raide et vu que je ne peux trop donner d'impulsion dans la montée, j'ai l'impression de ne pas aller bien vite. J'entends de nombreux encouragements pendant toute la montée, du pied au sommet. Merci Sandrine !!! Bon on reçoit aussi des encouragements du style : "Allez ça ne monte pas !!!". Mouais, ok !



Puis c'est au tour d'Olivier qui est pour le moment détendu, de se trouver au pied de la Rue du Crinquet. Il suffit de se dire que c'est la dernière fois qu'on doit monter cette côte et ça passe relativement bien je trouve. Il va encore réussir à s'accrocher parfaitement en réussissant à arriver au sommet sans marcher du tout. Dans cette montée se trouvent les journalistes du Courrier Picard, un des deux journaux qui paraît sur la ville la plus proche : Abbeville. Il y a également un correspondant du ''Journal d'Abbeville'' qui est positionné à cet endroit ''stratégique'' de la course. En sachant qu'Olivier, lui travaille pour le second journal : "Le Journal d'Abbeville". Mais entre collègues il est toujours de bon ton de se saluer, surtout que l'ambiance est bonne.



Après avoir parcouru tout le chemin de terre et avoir effectué la descente, je remonte le Chemin des Sept où nos "supporters" sont toujours présents. Ça fait toujours autant de bien de se sentir soutenu même si je suis assez concentré sur cette montée pour ne pas trop forcer et faire de bêtise.



Quatre minutes plus tard, c'est au tour d'Olivier de passer au même endroit et ses deux grands garçons l'accompagnent sur quelques dizaines de mètres. Il devance également la première féminine de la course du 10,4 km.



Ensuite, c'est le plat et la descente vers la Place du village où je coupe pour la seconde fois la ligne d'arrivée. Il y a beaucoup de monde ici et nous sommes vraiment bien encouragés. Edwige est placée au début de la Place pour prendre les photos de tous les coureurs. J'entends Ludo donner de la voix et me pousser à m'accrocher, lui qui a été un très bon coureur mais qui a du mettre sa ''carrière'' de coureur entre parenthèses à cause d'une très grosse blessure. Mais ce n'est que partie remise !



Le dernier tour de la course est beaucoup plus court car il ne fait que 2,2 km et surtout il ne comporte pas cette sacrée difficulté de la Rue du Crinquet. On descend la Rue de l'Eglise avec toujours derrière moi deux coureurs qui ne sont pas bien loin mais pour le moment je suis en mesure de les garder à distance. En fait dès que la rue n'est pas trop difficile, j'accélère un peu plus car je sais que je dois lever volontairement le pied dès que ça se complique.



Olivier en termine aussi à son tour avec sa seconde grande boucle. Le plus dur est fait maintenant c'est quand même beaucoup plus abordable. Une fois en bas de la Rue de l'Église, au lieu d'aller tout droit pour monter une troisième fois la grosse côte de 10 %, on tourne sur la droite pour prendre la Départementale 153. A cette intersection, les signaleurs ont dessiné une marelle à la craie au sol. Mais quand j'y passe, elles n'ont pas vraiment trouvé de volontaires en pleine course !!! Étonnant !!!


Un dernier passage dans la côte du Chemin des Sept. Il me reste une cinquantaine de mètres d'avance sur un coureur car le second a lâcher prise. Je pense que je vais être capable de le gérer jusqu'à l'arrivée. Je me retourne de temps en temps pour jauger de la distance et tant que ça ne se rapproche pas, je ne veux pas accélérer. J'ai toujours la même avance quand j'arrive en haut de la dernière descente.



Un dernier regard derrière moi pendant la descente et je suis convaincu de conserver ma 8ème place. J'allonge tout de même les foulées et je me retrouve sur la Place du village pour les dernières dizaines de mètres. Je vois une féminine devant moi débuter un sprint croyant qu'elle en avait terminé. Mais je la passe sans problème et elle, une fois s'étant rendue compte de son erreur, repart pour sa troisième boucle. Je termine la course 8ème/60 en 46'34''.


J'avais prévu de ne pas dépasser la moyenne de 4'30'' au km si je me sentais bien et finalement les 10,4 km ont été couvert en 46'34'', ce qui fait une moyenne au km de 4'29''. Surtout que l'on perd facilement deux minutes sur un tel parcours vraiment très accidenté par rapport à une course roulante et en plus il y a 400 mètres de plus. Alors ma conclusion est : Bilan convenable et mission accomplie.


Ensuite c'est au tour de mon frère Olivier de se trouver dans la dernière descente de la course. Il devance toujours la première féminine, Virginie Mallet d'une petite dizaine de mètres. Il garde cette avance jusqu'en bas et une fois à l'entrée de la Place du village, il accélère pour doubler un coureur se trouvant devant lui et laisse Virginie deux secondes derrière lui mais qui gagnera donc la course chez les féminines. Olivier termine sa course 20ème/60 en 52'20''.


Pour sa première course qui est en plus loin d'être idéale pour se tester, il en termine avec une moyenne de 11,92 km/h et donc 5'02'' de moyenne au km. Il ne manquait pas grand chose pour arrondir ce chiffre à une moyenne de 12 km/h. C'est déjà très bien ! Et en plus il est tout juste dans le premier tiers de la course au classement !!!



Une petite photo pour le "Journal d'Abbeville" et je repars rejoindre Delphine qui va bientôt entamer son dernier tour. Elle souffre de quelques douleurs mais veut mettre le point d'honneur à en terminer, elle qui n'a jamais fait de course avant celle-ci. Je vais faire le dernier tour de 2,2 km à ses côtés ainsi que la vainqueur de l'épreuve Virginie Mallet. Il reste une femme derrière elle, mais qui se trouve vraiment très loin de Delphine.



Le dernier passage de la côte du Chemin des Sept est un peu difficile pour Delphine mais elle s'accroche très bien et ne marchera pas. Un peu de récupération sur la Rue Verte qui est plus ou moins plate et ensuite c'est la descente finale sans oublier de remettre devant son numéro de dossard car ça serait quand même bête d'avoir lutter pour franchir la ligne d'arrivée et de ne pas se retrouver dans le classement final de la course. Delphine franchit sous l'ovation la ligne 59ème/60 en 1h12'27''.



Maintenant place aux courses enfants avec en premier Tristan qui fera le 200 mètres, puis Toinin le 700 mètres et la dernière courses sera celle de Lucas sur le 1500 mètres. Et les trois courses enfants ont un profil qui n'est pas plat du tout. Le 200 mètres a un beau fait plat, le 700 mètres une côte et le 1500 mètres une côte raide et aussi la même côte que celle du 700 mètres.


COURSE DU 200 M :

Le premier à s'élancer est Tristan qui était un peu anxieux car pour lui c'est aussi une première comme pour son papa d'ailleurs. Ça l'a travaillé un peu mais une fois derrière la ligne de départ avec le dossard sur la poitrine il se sent déjà beaucoup plus fier !



Edwige Grémont continue d'exercer ses talents de photographe. Après les courses des adultes, elle continue en couvrant les différentes courses des enfants. Mais pour une fois, la photographe est photographiée ! 


Et pan le départ est donné. Tous les enfants partent bien mais Tristan a un temps de réaction un peu plus lent avant de se mettre lui aussi à prendre son départ. Il démarre donc en dernière position. Les enfants prennent la même direction que la course adulte lors de leur dernier tour et font le tour de l'église. 


Ils ne doivent pas faire toute la descente mais seulement jusqu'au bout de l'église avant de remonter sur la Place par un chemin en bitume. Tristan profite de la descente pour remonter quelques places, puis sur le chemin qui remonte, il arrive aussi à regagner une autre place.


Il ne reste plus qu'à traverser la Place pour se diriger tout droit vers la ligne d'arrivée et Tristan en termine avec sa remontée fantastique en finissant sa course 7ème/12 alors qu'il avait débuté à la dernière place !


Il arbore avec fierté une jolie médaille autour du cou qu'il va probablement conserver comme étant un très bon souvenir pour sa première course. Il a fait comme papa sauf que lui n'a pas gagné de médaille !!!


COURSE DU 700 M :

Quelques minutes après que les enfants de la première course en aient terminé, c'est au tour de Toinin de se présenter derrière la ligne de départ de sa course. Il va devoir bien gérer car ça commence par une longue montée et en haut il faudra faire le tour de la croix pour redescendre vers la ligne d'arrivée. Donc il s'agit de faire un aller-retour, mais la difficulté sera de ne pas se griller dans la montée car elle se situe en début de course et qu'à ce moment là les enfants seront tous bien frais !


Toinin part un peu mieux que son frère lors de la course précédente, mais il part quand même dans les derniers. Je l'accompagne pour le photographier et Olivier l'accompagne pour l'encourager. Après avoir fait la petite ligne droite de la place, la route tourne sur la gauche pour monter. En fait, comme le départ de cette course se fait dans le sens inverse des autres courses, il s'agit de la descente finale de la course du 10,4 km à l'envers.


Il va vraiment vite dans cette montée et il ne baisse pas de rythme jusqu'en haut de cette montée. D'ailleurs, Olivier qui était à ses côtés, doit s'arrêter à mi-côte car il ressent les jambes un peu lourdes et son fils va trop vite !


Ensuite il faut faire le tour de la croix et c'est parti pour la descente. Mais Toinin commence à serrer un peu les dents dans cette descente car il est vrai que sa montée était vraiment canon. Alors maintenant il faut qu'il trouve son second souffle.


Olivier, qui a réussi à retrouver un peu de jambes, reprend les encouragements pour Toinin. Bon c'est vrai ça descend donc ça aide un peu !!! Il fait jeu égal avec les autres enfants se trouvant à proximité. Et plus il se retrouve vers le bas de la descente, plus il accélère.



Il se lance dans un grand sprint sur la dernière ligne droite de sa course. Il passe devant ses grands-parents et ses deux frères. Il remonte comme une flèche et le sprint entre les trois garçons est très indécis mais au final c'est Toinin qui met tout le monde d'accord et passe la ligne d'arrivée en premier.


Toinin termine la course 11ème/20. Comme Tristan, Toinin est très heureux de porter sa jolie médaille autour du cou. Il avait fait la course d'Abbeville en décembre 2013 et sur la course d'aujourd'hui il était beaucoup plus à l'aise alors qu'ici le profil de l'épreuve était beaucoup moins roulant !


COURSE DU 1,5 KM :

Dernière course au programme de cette "Vauchelloise" édition 2014. C'est au tour des plus grands enfants de prendre place derrière la ligne de départ. Il va s'agir d'une course assez costaude avec une grosse montée puis la même côte que celle de la course précédente. 19 enfants sont derrière la ligne de départ dont Lucas.


Le départ est donné dans le même sens que celle du 200 mètres. Lucas part en milieu de peloton et les premiers ont démarré sur les chapeaux de roue. Ils passent devant l'entrée de l'église et commencent à la contourner. Ils débutent la descente et ne remontent pas aussitôt par le petit chemin en direction de la Place mais ils poursuivent la longue descente jusqu'au pied de la Rue du Crinquet. Ils font le tour de la croix et commencent à remonter vers l'église. Lucas passe à la 11ème place au niveau de la croix.


Les premières difficultés commencent à se faire ressentir car bon nombre d'enfants sont partis vraiment vite et le début de course avec une grande descente ne les a pas aidé à être raisonnable.


Pendant cette remontée vers l'église, Lucas perd une place et se trouve dorénavant à la 12ème place avec deux enfants très proche derrière lui. Le sommet de cette côte se profile et plus il arrive vers le haut plus c'est raide. C'est la première fois qu'il fait une course avec un si fort dénivelé !


Puis il refait le tour de l'église pour passer une première fois sur la ligne d'arrivée en sens inverse et il lui reste maintenant à faire la boucle de la course du 700 mètres. Il monte donc la Rue de la Croix avec les deux autres enfants juste derrière lui. J'essaye de lui faire conserver son rythme afin qu'il ne baisse pas pied ou n'essaye pas d'accélérer car il risquerait de le regretter plus tard.


Une fois en haut de la Rue de la Croix, Lucas fait le tour de cette croix, d'où le nom de la rue, et il entame la descente finale. Ça revient un peu derrière lui mais je lui dis d'attendre un petit peu avant d'accélérer car je sais qu'il a une belle pointe de vitesse, mais il ne faut pas qu'il parte trop loin de la ligne d'arrivée. Je lui montre un passage piéton et que dès qu'il y sera il devra tout donner.


Alors qu'il est rejoint, il arrive au point que je lui avais montré et il passe la vitesse supérieure. Il laisse sur place l'enfant qui était revenu à sa hauteur. Il arrive à garder cette même vitesse pendant tout le restant de la descente. Malheureusement, les autres enfants se trouvant devant lui sont beaucoup trop loin et ne peut pas avoir l'espoir de reprendre des places pour le classement final de la course.


C'est le virage qui marque l'entrée sur la Place du village. Il voit l'arche d'arrivée faite avec des ballons et ne relâche absolument pas son effort. Il est applaudi et encouragé jusqu'au bout et Lucas franchit la ligne d'arrivée 12ème/19.


Comme ses deux cousins, Lucas reçoit une jolie médaille-souvenir de cette course de "La Vauchelloise". L'an dernier il n'y avait pas de courses pour enfants mais cette année c'était très bien d'en créer même si beaucoup de parents ont trouvé que le profil de ces courses étaient un peu ''coton''. Mais tous les enfants en garderont tout de même un bon souvenir !


Puis on se rend dans la cour de l'école primaire de Vauchelles-les-Quesnoy, que j'ai fréquenté étant petit. Une photo de groupe des enfants qui ont participé à une des trois courses de leur catégorie, est prise sur le podium. C'est très sympa !


Et pour finir c'est le moment des récompenses mais ce n'est pas pour nous ! J'espère bien revenir l'année prochaine pour la troisième édition. Cette année je n'aurai pas du la faire mais finalement j'ai décidé au dernier moment d'accompagner mon frère sur cette course. On n'aura pas couru ensemble mais tout le monde est content des différents résultats !


Plus qu'à dire au revoir à tout le monde. A Ludo qui n'hésite jamais à venir m'encourager quand je cours dans le coin, à Sandrine, qui tous les ans officie en tant que signaleur, à Edwige qui non seulement s'occupe des inscriptions mais aussi des photos et à Delphine, ma meilleure amie du temps du collège et du lycée que je n'avais pas revue depuis ... oulala 20 ans ! Et j'en oublie d'autres...


Ah oui j'ai oublié. Lors du tirage au sort de cadeaux, j'ai gagné un magnifique... porte clé. Et Olivier un brassard réfléchissant pour pratiquer la course à pied.