Bilan du mois de juillet 2011


Nombre de kilomètres : 260,6

Nombre de jours : 19

Nombre de courses : 6

Nombre de podiums : 0


25èmes Foulées Mer et Campagne de Stella-Plage (62)

Samedi 23 Juillet 2011


Après l'Aisne la semaine passée, je change encore de département ce weekend à la recherche d'une course à pied. Donc aujourd'hui je prends la direction du Pas-de-Calais, à Stella-Plage, petite station balnéaire appartenant à la commune de Cucq. Il s'agit de la 25ème édition des Foulées Mer et Campagne sur une distance atypique de 12,4 km. Le départ aura lieu à 18 heures. J'arrive sur place vers 16 heures et je trouve facilement l'office du tourisme où le départ sera donné à proximité. Je vais retirer mon dossard, le numéro 69.

Je vais ensuite tranquillement à la voiture pour me préparer mais aussi pour écouter à la radio la fin du contre-la-montre individuel du Tour de France cycliste puis je vais m'échauffer sur plus de 4 kilomètres et surtout en repérant les deux grosses bosses du parcours qui seront à faire chacune à quatre reprises car il y aura 4 boucles identiques. Le parcours ressemblera approximativement à un rectangle avec une très longue ligne droite en direction de la mer, puis un virage à droite avec un petit bout de route. Ensuite un nouveau virage à droite pour une autre très longue ligne droite mais celle-ci avec une succession de bosses bien casse-pattes. Un nouveau virage à droite avec un petit bout de route et un dernier virage à droite qui ramène sur la première ligne droite. Voilà pour le tour.



A 18 heures, nous sommes tous derrière la ligne de départ. Le starter se fait attendre mais le départ est enfin donné. On démarre à moitié de la première ligne droite. Le vent est plein nez, on va en direction de la mer. Je reste calé derrière des coureurs pour me protéger du vent mais on le sent quand même beaucoup. Je suis content d'en arriver au bout mais après deux virages sur la droite je suis au pied de la première bosse. Lors de cette montée, je rencontre beaucoup de difficulté, j'ai l'impression de faire du surplace. Ça devient un faux plat montant puis ça redescend jusqu'à la bosse suivante. La seconde est un peu plus courte et ensuite ça redescend puis c'est plat. Au bout on tourne à droite. C'est plat mais la chaussée est très déformée puis dernier virage à droite et c'est la longue ligne droite avec le vent plein nez. Il y a énormément de spectateurs. On passe la ligne d'arrivée et c'est parti pour le second tour.


Il y a autant de vent plein nez mais le problème c'est que je n'ai plus personne juste devant moi pour me protéger. J'essaye d'accélérer pour rattraper le groupe devant moi et enfin trouver un abri mais je n'y arrive pas. En me retournant je vois qu'il y a un groupe derrière moi. Alors je lève un peu le pied pour éviter de courir seul contre le vent. Mais je ralentis trop et quand le groupe me reprend je n'arrive pas à rehausser mon niveau et à les accrocher. Je dois aussitôt les laisser partir. J'ai très mal gérer mon coup. Je suis dans les bosses. Je suis passé au km 5 en 20'00''. Contrairement à la première boucle je ne perds pas trop de place mais en haut la relance est dure. Cette course fait bien mal aux jambes. Il y a toujours plein d'applaudissements sur la ligne droite principale.


C'est parti pour le troisième tour. Je commence à avoir une inquiétude. Ayant vu les premiers partir comme des billes, je me demande s'il y en a pas un ou deux qui seraient capables de me mettre un tour dans la vue. Mais plus les kilomètres défilent, plus je me dis que c'est bon, l'honneur restera sauf !!! Franchement, j'en ai plein les pattes. La succession de vent plein nez et de bosses, ça use énormément. Enfin moi ça m'use en tout cas.


Dernier tour. Plus que 3,1 km. Le vent, je vais en rêver. J'ai beau essayer de me protéger des véhicules en stationnement ou des coureurs se trouvant devant moi, il me fatigue. Mine de rien je suis content d'être dans les bosses car ça veut dire que le vent est fini. D'ailleurs en pensant que c'est mon dernier tour, j'arrive à retrouver des forces. Je passe très bien les bosses. Km 10 en 41'46''. Je remonte des places. La relance après la première bosse se fait à merveille et j'enchaîne bien la seconde côte. Mais par contre la relance est un peu plus dure. Sur le plat, je me fais reprendre par un coureur. Je reste dans un premier temps derrière lui. Arrivé dans la dernière ligne droite je fais l'effort pour le dépasser et le décrocher. Chose que je fais rapidement, mais je me rends compte que je l'ai fait un peu tôt car la ligne d'arrivée est encore loin. Je me retourne et je vois que le coureur est à 5-6 mètres derrière moi alors je décide d'en remettre un petit coup et je gère cette avance jusqu'à l'arrivée. Je termine 54ème/216 en 49'44''.



Lors de ma dernière boucle j'ai pris un tour à 18 coureurs. Je suis bien fatigué après cette course. C'est très usant le vent. C'est très usant l'enchaînement des côtes. Mais par contre j'ai trouvé le parcours très agréable. Je l'aurais certainement encore plus apprécié si j'étais plus en forme mais cela ne m'empêche pas de penser que je reviendrais certainement ici. En plus mon objectif initial était de faire un chrono entre 50 et 52 minutes et j'arrive à faire moins de 50. Je vais aux résultats puis je quitte Stella sous un ciel tout gris. Et il fait froid. Vivement l'été !!! Ah bah oui, nous sommes le 23 juillet !!!

6ème édition de la Course du Val de Serre (02)

Dimanche 17 Juillet 2011


Aujourd'hui, il n'y avait pas de course à proximité de mon domicile. En cherchant sur le calendrier fédéral, j'ai trouvé une course dans l'Aisne à Grandrieux (à une trentaine de kilomètres de la frontière belge). Il s'agit d'une course nature intitulée la Course du Val de Serre qui va se courir intégralement sur une ancienne voie de chemin de fer et qui a été réhabilitée en promenade piétonne. Hier soir j'ai donc fait les 250 kilomètres qui me séparent de mon lieu de domicile à Grandrieux.


Après une nuit de camping un peu sauvage dira-t-on, je me rends aux Gites de Grandrieux qui se trouvent en contre bas de la commune. Je m'y inscris. J'ai le dossard numéro 37. Je pars m'échauffer un peu sur la promenade où sera donnée l'arrivée et à 9h30 je prends place dans le bus affrété pour les coureurs qui va nous amener à Montcornet où le départ sera donné. Sur place à l'ancienne gare de Montcornet, je poursuis pendant 5 minutes mon échauffement et le départ qui était prévu à 10 heures, est donné à 10 heures 15. Ça va être intégralement un chemin viabilisé pour les piétons, donc en terre, herbe et cailloux sur 14,2 kilomètres. D'entrée de course, deux groupes de 3 et 4 coureurs se dessinent et prennent rapidement la tangente. Moi je suis dans un groupe de 4 qui se trouve derrière les deux premiers groupes. Nous sommes passés au km 1 en 3'44'. C'est relativement plat, mais nous rencontrons tout de même des faux plats montants et quelques petites bosses qui coupent un peu le rythme lorsque des chemins coupent le notre.




Je fais ce début de course à l'abri des trois coureurs qui sont avec moi et je me dis que je devrais les relayer un peu même si je ne me sens pas très en jambe. Je prends donc la direction du groupe vers le km 3, mais après mon relais je le regrette rapidement car en passant devant j'ai accéléré mon rythme et je n'étais pas en mesure de le faire raisonnablement. Dès que j'ai lâché la tête de mon groupe, je n'arrive plus à les suivre et les trois coureurs prennent tout de suite une centaine de mètres d'avance sur moi. Je me reconcentre sur mon rythme et j'arrive à rester à la même distance d'eux dorénavant.


Je vois qu'un des trois coureurs lâche également prise. Je reviens petit à petit sur lui et une fois à sa hauteur on essaye de lier nos forces pour nous rapprocher. C'est moi qui fait le plus de boulot et au km 5 que je passe 10ème en 20'33'', je reviens un peu sur les deux autres coureurs et je lâche progressivement mon compagnon de course. Le parcours est super droit. C'est normal puisque c'est un ancien tracé de voies ferrées. Je grappille mètre par mètre, voire centimètre par centimètre. A chaque fois qu'il y a une petite bosse à passer je reprends un peu plus de distance. Je regarde derrière moi et je vois qu'un groupe de 3 coureurs du Team MBK reviennent sur moi. Par contre je ne vois plus celui qui était avec moi. Au km 10 je passe en 41'42'', toujours en 10ème position et les trois coureurs du Team MBK sont avec moi. Je reste devant eux et je fais l'effort en restant toujours en tête de ce groupe pour rejoindre les deux coureurs devant moi vers le km 11.



Je reste calé pendant plusieurs centaines de mètres en seconde position de ce groupe, puis un des coureurs du Team MBK nous met ''une mine'' en accélérant sèchement. Je regarde derrière moi mais personne ne répond à l'accélération. J'essaye de prendre en main la chasse et je le rattrape seul. Mais quelques dizaines de mètres plus loin, je paye mes efforts et je dois me résoudre à le laisser partir définitivement. Par contre cette accélération m'a permis de prendre quelques mètres d'avance, que j'arrive à conserver jusqu'à la ligne d'arrivée que je franchis 9ème/65 en 58'49''.


Peu de temps après avoir franchi la ligne d'arrivée, la pluie fait de nouveau son apparition. Je l'ai évitée pendant toute la course. Après un début de course un peu difficile pour moi, j'ai réussi à me reprendre et à rattraper les coureurs dont je ne pouvais plus suivre. Le parcours était par endroit très gras avec de nombreuses grosses flaques d'eau dues à la forte pluie qui est tombée toute la nuit. Je vais au ravitaillement final puis je vais me changer en attente de la cérémonie des récompenses. C'était une course bien sympathique à faire.

Les Foulées Briardes (77)

Jeudi 14 Juillet 2011


Et voilà, comme annoncé je vais participer à ma deuxième course de la journée. Après mes 40'38'' de ce matin, mon objectif est de faire sous les 42'. Mais je suis fatigué et j'ai l'impression d'avoir faim alors que j'ai mangé. Je me dirige vers le complexe sportif Lucien Destal à Brie-Comte-Robert. J'arrive à peu près vers 14 heures et j'attends quelques minutes que le secrétariat soit ouvert. Je fais la connaissance d'un autre coureur qui attend comme moi. Le temps est beau, mais il y a quelques nuages. C'est idéal pour courir. Pas trop chaud, pas trop froid. Parfait quoi !!!



Une fois le secrétariat ouvert, je m'inscris et on me donne le dossard numéro 66. Après le 65 de ce matin, c'est le 66 de l'après-midi. J'attends le départ de la course des 3 kilomètres pour partir m'échauffer en faisant le parcours avec les autres coureurs de cette course. Je vais devoir faire 3 boucles plus un tour de piste d'athlétisme à la fin des premiers et deuxièmes tours. Le parcours est roulant mais comporte de nombreux virages et quelques légers faux plats. Mais les relances vont être nombreuses.



Je retrouve pas mal de monde que je connais. Après avoir dit bonjour à tout le monde je vais me mettre sur la ligne de départ. A 16 heures 30 le départ est donné. Ça part vite, je pars vite. Trop vite. Car au bout de 500 mètres, je me rends compte que mes jambes sont toutes dures suite à ma course de ce matin. Alors je ralentis. Je suis passé au km 1 beaucoup trop vite en 3'32''. Le parcours se fait dans le centre de Brie-Comte-Robert. Avant le passage du km 1, la route était en faux plat descendant, ce qui explique ce passage rapide. Mais après on serpente dans les rues du centre avec beaucoup de pavés au sol et de très nombreuses relances.



Je suis fatigué, mais je pense à autre chose et les kilomètres passent bien. On entre par un autre chemin dans le stade. Je passe sur la ligne d'arrivée qui signifie que j'ai parcouru 3 kilomètres et je fais un tour complet de piste avant de ressortir du complexe comme lors du départ. Je me sens un peu mieux qu'au départ mais je sens que le tendon d'Achille gauche est douloureux. Mais c'est vraiment trop bon de courir ! Il y a quand même pas mal de spectateurs sur les bords de route. On reçoit pas mal d'encouragements. Je passe au km 5 en 20'05''. C'est 20 secondes de plus que ce matin.



Je suis assez rapide dans les relances mais chaque changement de direction me lance au niveau du tendon. On passe à côté d'une brocante où il y a du monde. Les gens lèvent un peu la tête des étalages pour nous observer et nous encourager. Je vais mieux. Je reste à distance de coureurs devant moi sans perdre de distance sur eux. Je me rapproche du stade. J'entre par l'entrée latérale et je me retrouve une nouvelle fois sur la piste. Je fais un tour complet et je ressors du complexe pour le dernier tour. Ce dernier tour se passe bien. Je regarde derrière moi et les coureurs se rapprochent un peu mais pas trop rapidement. Après avoir serpenté dans tout le centre ville, je regarde une dernière fois derrière moi avant d'entrer pour la dernière fois dans le stade. Un coureur est à 5 mètres de moi. J'accélère, puis j'entre sur la piste pour les 100 derniers mètres. Il reste derrière moi et je franchis la ligne d'arrivée 30ème/137 en 40'55''.


Je suis très content de ce temps. J'ai réussi à enchaîner les deux courses en moins de 41 minutes chacune. Je vais faire ma récupération en courant pieds nus sur la pelouse du stade pendant plus d'un kilomètre et demi. Je vais me changer et je retourne au stade pour assister à la cérémonie des récompenses. Voilà, je vais me R E P O S E R !!! Enfin jusqu'à demain matin !!!  

Les 15èmes Foulées Dammartinoises (77)

Jeudi 14 Juillet 2011


Aujourd'hui, je me suis lancé le challenge de participer à deux courses. Une ce matin à Dammartin-sur-Tigeaux et une cet après-midi à Brie-Comte-Robert. Ce matin je prends donc la direction de Dammartin-sur-Tigeau pour un 10 kilomètres que je connais car je l'ai fait l'an passé en finissant en 43'36''. Je me souviens aussi que c'est une course où il n'y a quasiment pas de plat. J'arrive à 9 heures et je vais m'inscrire à l'école de la commune. On m'attribue le numéro 65. Je pars m'échauffer tranquillement en prenant à plusieurs reprises la côte principale qu'on devra escalader à deux reprises lors de la course. Après 3 kilomètres d'échauffement, je retourne à la voiture pour finir de me préparer. Puis je vais en trottinant vers la ligne de départ. Le temps est beau et commence à se réchauffer. Ce matin en partant de chez moi il y avait 11 degrés et là juste avant le départ il y a 18 degrés. C'est bien agréable.


A 9 heures 45, nous sommes tous derrière la ligne de départ. L'organisateur nous explique en gros le parcours et sans trop nous prévenir, frappe dans les mains pour nous signifier le départ de la course. Nous sommes tous plus ou moins surpris, mais le départ est bel et bien donné. Ça commence par une petite descente puis virage sur la gauche avec une petite montée et un long faux plat montant qui nous fait quitter Dammartin-sur-Tigeaux. On passe au km 1 en 3'42''. Puis la route descend un peu mais le vent est de face. On entre à nouveau dans Dammartin. Ça remonte un peu puis à nouveau ça redescend lorsqu'on se retrouve sur la Départementale 21 qu'on quitte en tournant sur la droite pour faire un crochet dans une zone d'habitation avant de rejoindre à nouveau cette Départementale 21. Le vent est toujours de face, ce qui est un peu bête car ça empêche de profiter du profile légèrement descendant. Après le kilomètres 3 on quitte définitivement pour ce tour la Départementale 21 et on entre encore dans Dammartin. On ne ressent plus le vent et la route est plate. Après plusieurs virages et un faux plat, je me retrouve au pied de la plus grosse difficulté du parcours.

Je préfère ne pas trop regarder le sommet, qui d'ailleurs est impossible à voir, car il se trouve à la sortie d'un virage. Une fois en haut on fait le tour d'une petite place où se trouve le monument aux morts et on reprend la première descente du parcours. Je passe au km 5 en 19'45''. Dès que ça remonte je lève un peu le pied en pensant à ma course de cet après-midi. Le long faux plat qui me fait sortir de Dammartin-sur-Tigeaux est un peu longuet à mon goût. Au bout on tourne à droite et c'est la descente avec le vent de face.


Je jette un coup d'œil derrière moi et je vois que les coureurs sont tous plus ou moins éparpillés sur le parcours. Je me fais reprendre par deux coureurs dans le faux plat montant qui permet de rentrer dans Dammartin. Pendant qu'un des deux prend la poudre d'escampette, je reste devant le second du km 6 au km 8. Dès qu'on quitte la Départementale 21 et que le vent n'est plus de face, le coureur qui se trouve derrière moi me passe et je ne peux pas le suivre. Je suis donc seul sur la route avec quelques virages et un faux plat montant qui m'amène au pied de la grosse côte. J'ai un peu plus de mal à la monter qu'au premier tour. En regardant derrière moi, je ne vois personne. L'écart est trop important. Je passe devant le monument aux morts et au lieu d'en faire le tour, nous devons aller tout droit. Plus qu'une centaine de mètres ! Je franchis la ligne d'arrivée un peu fatigué 25ème/136 en 40'38''.

Bon, je suis relativement satisfait de mon chronomètre. J'ai mis 3 minutes de moins que l'an passé. Vu qu'il n'y a pas de douche, je me dirige vers mon véhicule et je prends mon jerrican d'eau et me prends une ''douche-camping''. Ça fait du bien. Cet après-midi mon objectif sera de parcourir la course en moins de 42'. J'espère tenir car je n'ai jamais fait deux 10 kilomètres sur la même journée.

Urban Trail - Crazy Jog (93)

Dimanche 10 Juillet 2011




Initialement je devais retrouver Fabrice et Bernard à Meaux pour participer à la course ''Courissimeaux'', un 10 kilomètres route, mais la semaine passée, Fabrice m'a appris que cette course avait été annulée. Je me tourne donc vers la ''Crazy Jog'', un trail urbain qui se déroule intégralement dans l'enceinte du Stade de France à Saint-Denis. La dernière fois que j'y ai mis les pieds, c'était en octobre 2006 lorsque mon père y est décédé d'une crise cardiaque dans les tribunes. Cette course est entrecoupée de 6 obstacles urbains : les barrières urbaines, les containers, les poubelles, les pneus, l'embouteillage et les murs de franchissements, sans oublier les très nombreuses marches qu'il va falloir monter et descendre.


J'arrive à Saint-Denis un peu avant 8 heures. Je trouve facilement une place de stationnement juste en face de la porte H où l'accès dans le stade aura lieu. Après avoir attendu quelques instants, à 8 heures tapante, les grilles s'ouvrent et nous entrons dans l'enceinte du Stade de France. On prend la direction de la salle du ''chorum'' qui se trouve en sous-sol, pour retirer nos dossards. J'ai le numéro 353. Puis je me change, je laisse mon sac en consigne et je vais fouler la pelouse du stade de France.



Ça fait tout drôle de se retrouver ici ! Je pars m'échauffer un peu plus de 4 kilomètres en courant sur la piste et la pelouse. Avant hier, cette même piste a été foulée par les meilleurs athlètes du monde comme Usain Bolt et Christophe Lemaître pour le meeting Areva de Paris comptant pour la Ligue de Diamant. L'ambiance est vraiment excellente. Les départs vont se faire toutes les 10 minutes par vagues de 250 coureurs pour éviter de se gêner sur les différents obstacles. Les attributions des départs se font à l'aide des numéros de dossards. Moi avec mon numéro 353, je vais partir lors de la seconde vague. Les temps seront déclenchés lors des passages sur les tapis de départ et d'arrivée à l'aide des puces de chronométrage se trouvant aux chaussures pour que tout le monde soit à égalité.



A 10 heures, on se prépare et après avoir vu le départ de la première vague, on se présente sur la ligne de départ. Le micro du speaker passe entre les coureurs pour nous demander nos impressions d'avant course. Vers 10 heures 10, notre départ est donné. On commence par la ligne droite de la piste à l'opposé de la tribune présidentielle. Nous quittons aussitôt cette piste pour entrer dans les coursives du stade. Je me retrouve dans les couloirs et tout au bout, un fléchage au sol est un peu ambigu. La flèche au sol est légèrement courbée et peut laisser penser qu'il faut continuer dans le même couloir ou tourner franchement sur la gauche. Les deux premiers coureurs qui se trouvent juste devant moi vont tout droit mais font aussitôt demi-tour, se rendant compte de leur erreur. Moi je me trouvais à quelques mètres d'eux et j'ai légèrement glissé pour éviter l'erreur et tourner sur ma gauche.



En fait on tourne deux fois d'affilé sur la gauche pour nous retrouver en sens inverse du couloir. Nous sommes sur la route souterraine du Stade de France qui permet habituellement à avoir accès aux parkings. Cette route est vraiment très roulante et on n'oublie très rapidement que c'est un trail urbain qui nous attend. Juste avant le kilomètre 1, on se trouve face au premier obstacle : les barrières urbaines. Chaque coureur a sa propre technique pour les franchir. Devant moi, certains mettent la main sur les barrières pour les franchir, moi je me sens mieux en les franchissant en prenant appui avec le pied directement sur les barrières comme lors du franchissement des haies en 3000 steeple.


On poursuit ensuite sur cette même route, puis on tourne sur la droite avec une petite montée pour nous retrouver sur le parvis du Stade. On prend un virage en épingle et je me retrouve aussitôt devant le second obstacle : les containers. Il y en a deux. Un de 1,20 mètres et un de 1,50 mètres. En passant le premier, je me cogne assez sévèrement le tibia gauche sur l'arrête du container. Je le sens passer, mais ça ne m'empêche pas de continuer comme si de rien n'était. Je redescends de cet obstacle en sautant et je poursuis ma course sur la parvis. Après quelques virages et lignes droites, on descend dans les parkings. En bas de cette descente, moi et le coureur se trouvant juste derrière, on se laisse surprendre par le virage très serré. On perd un peu de temps, puis on relance.


On commence ce parking par une première longue ligne droite puis après deux virages sur la gauche, on se retrouve sur une aussi longue ligne droite parallèle à la première mais en sens inverse. Ça permet de croiser les coureurs se trouvant derrière moi. Je commence déjà à reprendre des coureurs étant partis dans la première vague. A mi ligne droite, c'est le troisième obstacle qui nous est offert de franchir : les poubelles. Il faut slalomer parmi une foule de poubelles lestées de 25 à 50 kilos de béton. Certains passages sont très étroits et les changements d'appuis doivent être vifs pour éviter de perdre trop de vitesse et bien ressortir de cette d'obstacles. A la sortie de ce slalom je continue à doubler des coureurs de la première vague.


Puis à la fin de cette ligne droite, se profile déjà le quatrième obstacle : les pneus. En fait, c'est l'obstacle que je redoutais le plus avant le départ, moi et mes problèmes d'entorse à répétitions. Mais il est vrai que ça fait bien longtemps que je suis épargné par ce genre de déconvenue. Avant d'arriver sur l'obstacle, j'ai le temps d'observer le coureur se trouvant une vingtaine de mètres devant moi franchir les pneus. Je me rends compte qu'il passe vite à travers les pneus en regardant bien où il pose les pieds. Je me calque sur lui et je passe facilement l'obstacle. Je relance l'allure puis on sort du parking souterrain.


Je suis à l'extérieur puis on tourne dans un virage en tête d'épingle et on remonte sur le parvis. Cette petite montée commence à me montrer la fatigue qui s'installe en moi. Je pioche dans cette montée mais je me rends compte que je ne suis pas le seul. Devant et derrière moi, ça va à la même vitesse. On fait un aller puis un retour sur le parvis juste avant de me trouver à l'entrée de la cinquième zone d'obstacles : l'embouteillage. Je la franchis sans soucis. Il suffit de courir de capot moteur en capot moteur sans tomber entre les voitures. Dès la sortie de cette zone il y a un ravitaillement. Je prends un gobelet d'eau et je poursuis sur le parvis.



Le temps de relancer la machine est c'est déjà une nouvelle zone d'obstacles qui arrive. Ce sont les murs de franchissement. Il y a 4 modules de 1 ou 2 mètres de haut à franchir. J'essaye de conserver un maximum de vitesse pour franchir du premier coup le premier et le troisième module d'1 mètres de haut. Par contre pour les deuxièmes et quatrièmes modules, c'est un peu plus haut. Mais je les franchis sans trop de soucis. La sortie de cette zone est plate, mais les jambes commencent à être dures. Je relance progressivement et on continue de longer le Stade de France. Je continue de remonter plein de coureurs étant partis avant moi. On descend un peu et on cours à mi-hauteur des tribunes où le public nous encourage allégrement.



Finalement c'est le plus dur pour moi qui commence. La montée des très nombreuses marches qui va nous mener dans un premier temps au niveau 6 du Stade avec cette escalier monumental de 13 mètres de dénivelé positif. Puis encore d'autres marches qui nous permettent de nous retrouver sur le chemin de ronde situé sous la voûte, le niveau le plus élevé du Stade de France. Là haut on fait le tour complet du l'enceinte. Au début j'avais l'impression que c'était plat là haut, mais finalement au dessus de la tribune présidentielle et de celle se trouvant en face, c'est un faux plat montant. Moi qui ai le vertige, c'est impressionnant d'être tout en haut. Une vue panoramique sur l'intérieur du stade et une vue panoramique sur Saint-Denis.


Le problème de ce chemin de ronde, c'est qu'au maximum on peut se trouver à deux coureurs de front mais à chaque passage de pylône, on doit se suivre. Donc pour doubler les retardataires de la première vague, ça pause problème, surtout qu'à la fin de ce tour, on se retrouve dans un escalier sans fin qui n'arrête pas de tourner et qui empêche donc toute possibilité de doublement. Cette longue descente se fait sur un dénivelé négatif de 27 mètres. C'est dire la longueur de cette descente. Je reste donc derrière les coureurs se trouvant devant moi puis une fois enfin en bas, on est dans un couloir qui donne accès à la piste d'athlétisme. Plus que 100 mètres et je franchis la ligne d'arrivée 121ème/1894 en 31'08''.


C'est une très belle épreuve et il y avait vraiment beaucoup de monde pour une première édition. C'est une course à refaire avec plaisir ! Après avoir récupéré une jolie médaille souvenir de cet événement, je vais vers le ravitaillement puis vers le podium où une séance collective d'étirements a lieu sur la pelouse du Stade de France. Je suis finalement bien content que la course de Meaux ait été annulée, ça m'a permis de découvrir cette course que je conseille vivement pour les prochaines éditions.