Classique Internationale Marseille-Cassis (13)

Dimanche 26 octobre 2008


Avec Yannick, nous avons décidé il y a plusieurs mois de nous inscrire à cette fameuse course qui est sans aucun doute l'une des plus belles sur le territoire français. Nous avons loué un mobil-home dans un camping à Ceyreste qui se trouve à proximité de La Ciotat. Hier matin, nous sommes allés au Parc Chanot juste à côté du Stade Vélodrome de Marseille pour aller retirer nos dossards. Yannick a eu le 11702 et moi le 11603.


Ce matin, on se réveille à 5 heures. Nos femmes nous amènent à Cassis où des navettes nous attendent pour nous amener sur la ligne de départ au Stade Vélodrome de Marseille. Nous arrivons à Marseille vers 7 heures. On attend un peu avant de donner nos affaires au vestiaire puis vers 7h50 on se dirige vers le sas de départ et on doit réussir à attendre sur la ligne de départ jusqu'à 9 heures 30 sans attraper froid. Le soleil est bien présent mais il ne fait pas encore très chaud aussi tôt ce matin.


Il y a énormément de monde sur la ligne de départ. On parle de 14000 participants. 9h30, le coup de feu libère tous les participants. Avec Yannick on attend 1'35'' avant de franchir la ligne de départ. Le soleil s'est bien levé et commence déjà à bien chauffer. C'est pas évident de bien se mettre dans la course au début car ça va dans tous les sens. Les gens essayent de se placer et il faut doubler des coureurs qui ne vont pas aussi vite que nous. On bout de quelques centaines de mètres, c'est parti pour le début du dénivelé. Jusqu'à la sortie de Marseille ça monte mais c'est assez facile, puis à la sortie de Marseille, c'est une autre paire de manches. Les pourcentages sont assez importants et la route tourne dans tous les sens.


Plus on monte, plus il fait chaud et plus c'est raide. Sur le bord de la route, on rencontre de nombreux coureurs allongés au sol qui sont déshydratés. L'hélicoptère de France 3 tourne au-dessus de nous pour filmer la course qui est retransmise en direct. Je n'ai pas trop le temps d'admirer le paysage pendant cette longue montée, car j'essaye de me concentrer sur la route pour oublier cette fameuse cheville. A chaque ravitaillement on se perd avec Yannick mais quelques centaines de mètres plus loin on se retrouve. Vers le sommet du col de la Gineste il m'aide en se mettant devant moi et on franchi le col en 58'.


Au sommet, des pom-pom girls, des spectateurs, de la musique, ... nous attendent et ça nous encourage. Nous descendons aussitôt et on passe à la banderole indiquant l'arrivée à 10 kilomètres en 1h00'19''. Le paysage est vraiment merveilleux. On a l'impression de se retrouver au milieu de rien. Un paysage lunaire. Que du bonheur (même si c'est très physique). Il fait très chaud. La descente n'est pas aussi régulière que l'ascension, car on retrouve des portions montantes dans cette descente, mais en général ça descend. Sous la banderole indiquant l'arrivée à 7 kilomètres, je ressens des petits picotements au niveau du mollet de la jambe où je souffre de la cheville. Je connais bien ce symptôme qui est synonyme d'une future crampe.


Mais la suite de la course se passe pas mal du tout et je suis surpris de ma course.


A environ 5 kilomètres de l'arrivée on voit en contrebas le port de Cassis où l'arrivée est donnée. A trois kilomètres de l'arrivée on se retrouve en bas de la descente aux portes de Cassis. Yannick va plus vite que moi car je dois gérer cette crampe qui a envie de venir. Je le laisse partir pour finir à ma main. On se retrouve sur du plat jusqu'à 2 kilomètres de l'arrivée et de cette fameuse "Côte des Pompiers", qui à un pourcentage bien moins élevé que lors de l'ascension du col de la Gineste, mais qui en fin de course casse énormément les jambes. Je double des coureurs qui montent en marchant. Dans la descente je dois m'arrêter 3-4 secondes pour faire partir la crampe et je repars aussitôt. Je refais la même chose quelques centaines de mètres plus loin.


Puis banderole du dernier kilomètre. Ça descend dans les rues de la ville de Cassis et finalement on se retrouve sur le port de Cassis où des milliers et des milliers de spectateurs nous encouragent. On se retrouve entouré de nombreux encouragements. C'est la folie. On longe les commerces du port, on tourne à angle droit sur la droite en direction de la plage, puis dernier virage sur la gauche et je franchi la ligne d'arrivée. Quel bonheur ! J'ai fini 4231ème/13013 en 1h51'08'' et Yannick a fini 4062ème en 1h50'29''. Mon temps réel à la puce est de 1h49'33''.


Je retrouve Yannick aux vestiaires et on met près d'une heure à retrouver nos femmes et mon fils. Il y avait tellement de monde. On a appris qu'à 200 mètres de l'arrivée un coureur a été victime d'une crise cardiaque qui lui a été fatale. Il était âgé d'une trentaine d'année. Puis on a pris la direction de la plage pour un bon pique-nique et surtout pour faire trempette. Vivement l'année prochaine !!!

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