Dimanche 12 mai 2024
Pour retrouver un peu les sentiers forestiers en vue de l'Ultra Forestier (à Roissy-en-Brie) du 1er juin, j'ai décidé de participer à la course nature intitulée ''Trail le Pouce" dans le Bois de Vincennes pour tâter à nouveau des chemins plus "nature" que le nombre important de kilomètres courus dernièrement sur bitume. Cette course est organisée par l'association ''Courir pour le Plaisir'' (CPLP) ainsi que la mairie et l'OMS du 12ème arrondissement de Paris. Deux départs sont au programme : le 1650 mètres pour les enfants à 9h et le 15 km à 9h30. Deux boucles identiques composent le tracé de ma course.
Vendredi, c'est à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne, implantée dans l'ancienne gare de Reuilly au 181 boulevard Daumesnil à Paris 12, que je suis allé retirer mon dossard, le numéro 1282. On nous a offert un tee-shirt technique de couleur bleue au logo de la course.
Ce matin, nous arrivons au Bois de Vincennes vers 8h40 où nous nous stationnons sur le long parking longeant le Parc Floral, à deux pas de l'esplanade Saint-Louis. Parfait, car le départ et l'arrivée de ma course s'effectueront sur ladite esplanade avec le Château de Vincennes en arrière plan.
Petit tour aux toilettes avant d'aller m'échauffer dans les allées larges et les ''singles'' du bois. On sent qu'à certains endroits, la terre est relativement molle, mais à part ça, je pense que les chaussures de trail ne seront pas nécessaires. La température est assez élevée à cette heure-ci et ça risque bien d'augmenter au fil de la course. Pendant mon échauffement, Julie est allée voir le départ de la course enfants. Certains sont partis comme des fous.
Un peu avant 9h30, je vais me glisser derrière l'arche de départ où Benoît César, l'organisateur de la course, nous fait un petit briefing. Il nous prévient notamment que lui et son équipe se sont amusés à placer quelques rondins et troncs en travers du parcours. Il va donc falloir passer au-dessus de ces obstacles, histoire de pimenter un peu les choses.
C'est sur la large route forestière Dauphine que nous nous élançons. Je ne pars pas trop vite car depuis qu'on est arrivés ici, je ne me sens pas super bien. Peut-être la fatigue ! Nous continuons tout droit pendant quelques centaines de mètres avant de nous engouffrer en sous-bois sur un chemin étroit qui continue de longer la route Dauphine. A un moment donné, nous rencontrons les premiers rondins qu'il faut sauter pour bien suivre le tracé. Un, deux, trois... vingt-cinq. Mais ça casse bien le tempo ça !
Au km 1 je sors pendant quelques secondes du sous-bois, là où se trouve Julie, afin de traverser une large promenade herbeuse (la route des Buttes) avant de se replonger tout droit dans les chemins à nouveau en sous-bois jusqu'à la route Saint-Hubert.
On reprend presque aussitôt une allée parallèle pour retourner jusqu'à la route des Buttes. C'est au total, quatre chemins parallèles qu'on prend pour relier ces deux routes à plusieurs reprises. A l'issue de la quatrième traversée, nous restons sur la route des Buttes dans les herbes hautes, jusqu'à l'immense rond-point de l'allée Royale.
Je retrouve ensuite la route Saint-Hubert mais pour très peu de temps, car je dois négocier un virage à 180 degrés sur ma droite pour débuter la montée de la Butte aux Canons. Cette montée se fait en trois temps. Après ce premier virage à 180, nous grimpons fort, avant de négocier un second virage à 180 sur la gauche cette fois-ci puis de regrimper jusqu'à un troisième virage à 180 sur la droite pour la suite de la montée. Lors du quatrième virage à 180, il faut bien le négocier à gauche pour entamer la descente rapide et surtout très technique sur des marches qui n'en sont pas. Une fois en bas, nous poursuivons à gauche pour ressortir du sous-bois jusqu'à la route Saint-Hubert qu'on prend dans sa partie herbeuse avant de rentrer une fois de plus dans la forêt jusqu'à la route Belle Etoile. C'est à cet endroit que la première féminine de la course me double. Après une nouvelle incursion en sous-bois, nous débouchons sur le rond-point de l'allée Royale avant de faire deux boucles consécutives sur des singles avec des rondins et troncs au sol et des passages sur ce grand rond-point.
Nous prenons maintenant la direction de l'allée des Lapins où je passe un coureur, je suis pour le moment à la 20ème place. Deux cent mètres plus loin, j'arrive dans l'esprit tortueux des organisateurs ! Ils nous ont concocté un parcours digne d'un vrai cross avec huit zigzags courts comportant chacun le franchissement d'un gros tronc avant de se relancer sur l'allée des Lapins. Je ne sens plus les jambes ! Le coureur qui me suit rencontre les mêmes difficultés que moi. Nous allons tout droit jusqu'à la route Brûlée que nous prenons après un bon virage serré sur la droite.
Nous empruntons les hautes herbes avant de retrouver des chemins de terre plus étroits mais plus faciles sauf celui où de nombreuses ornières sont remplies d'eau et de boue. Je finis par déboucher sur la large allée Royale qui permet vraiment de se relancer. En la quittant, l'organisateur n'a rien trouvé de mieux que de placer un nouveau tronc à franchir. C'est bien usant tout ça ! C'est au moins le 60ème rondin ou tronc depuis le départ de la course. Dire qu'il va falloir effectuer une seconde boucle identique ! Virage à droite route Royale de Beauté puis à gauche route de la Cavalerie avant de couper jusqu'à la route Dauphine puis de revenir sur la route de la Cavalerie et à nouveau la route Dauphine, ce qui signe la fin de la première boucle. C'est donc parti pour la seconde moitié de la course que je débute à la 20ème place. J'ai quelques mètres d'avance sur le coureur que j'ai doublé un peu plus tôt. J'attrape au vol un gobelet d'eau. Je suis maintenant plutôt en mode gestion car honnêtement, je suis cuit. Il fait un peu chaud, le parcours est roulant mais technique et surtout la forme n'est pas trop là. Je pense que ce mélange est la cause de mon manque de jus. Après la route Dauphine, me revoilà en sous-bois pour continuer de longer cette route et de retrouver les premiers rondins à franchir. Au km 8,5, traversée de la route des Buttes pour faire les quatre longueurs consécutives entre cette route et celle de Saint-Hubert. Après le km 9,5, je retrouve Julie sur le grand rond-point de l'allée Royale.
Puis j'emprunte la route Saint-Hubert avant de me retrouver au pied de la Butte aux Canons. La montée est très compliquée à négocier sur ce second passage. Mais une fois en haut, je profite un peu de la descente même si elle est très technique avant de me faire rejoindre par le coureur que j'avais doublé dans la seconde partie de la première boucle. Nous restons ensemble quelques centaines de mètres mais je finis par le laisser partir seul. Plus ou pas de jambes ! Je repasse donc à la 21ème place. Je retrouve une fois de plus Julie sur le grand rond-point. Ses encouragements font du bien.
Pendant que je fais les deux autres boucles en sous-bois avec les troncs et les rondins au sol et un passage à chaque fois sur le rond-point de l'allée Royale, Julie prend la direction de la route des Lapins et surtout de la partie ''cross'' en attendant mon passage. Je finis par y arriver quelques instants après elle. Et comme lors de mon premier passage, qu'est-ce que ça fait mal aux jambes, au souffle, à tout quoi !
Je tente de me relancer sur la route des Lapins. Il me faut une centaine de mètres pour retrouver un tempo plutôt correct. Quelques parties herbeuses, puis étroites, et enfin humides plus tard, je débouche sur l'allée Royale.
J'en profite pour bien me relancer. Mais j'ai la surprise de doubler des coureurs qui ont une vitesse bien moindre que la mienne. Et je suis certain que ce ne sont pas des coureurs qui se trouvaient devant moi. J'en double plusieurs avant de tourner à droite après avoir passé un dernier obstacle de tronc, puis à gauche route de la Cavalerie où je continue à doubler mais sans gagner de places. Après les différents singles qui permettent d'accèder à la route Dauphine puis de revenir à la route de la Cavalerie, je me dirige vers l'arrivée quand je double quelques mètres avant d'en terminer, un coureur que j'entends dire à un de ses amis qu'il n'avait fait qu'un tour. Dès que je franchis la ligne d'arrivée, je vois certains et certaines qui en ont terminé que j'ai croisés à plusieurs reprises lors des passages parallèles, bien derrière moi lors du premier tour... et que bizarrement je n'ai vus me doubler pendant la course.
J'en parle aussitôt à l'organisateur que je commence par féliciter pour la qualité de son tracé car le parcours était génial. Officiellement je suis classé pour le moment à la 29ème place, ce qui veut dire que 8 coureurs devant moi ont tout simplement triché. Car même si on se perd (ce que je veux bien concevoir), on est censé avoir sa conscience pour ne pas franchir la ligne d'arrivée, ni accepter la médaille finisher et encore moins se faire retirer la bande de classement qui se trouvait sur le dossard. L'organisation est top, le parcours aussi, les bénévoles super sympas mais quelques "grugeurs" sont venus un peu gâcher la fête. Finalement l'organisation a décidé de rajouter une minute à tous ceux qui n'ont pas fait le parcours complet. Lol, la bonne blague. Facile, tu cours un tour sur deux et on te rajoute une minute. Du coup, tous ceux qui étaient censés être loin derrière moi, restent devant ! Je vais dire au revoir à Benoît César, l'organisateur, en le félicitant à nouveau pour ce beau parcours, même si les nombreux pièges rajoutés ont bien entamé les organismes. Ma 29ème place est réellement une 21ème place/153 en 1h10'41''. Pas forcément content de ma prestation mais au moins je me suis battu jusqu'au bout avec mes armes du jour. Et surtout pendant 15 km... moi (et la plupart des coureurs).
On quitte le Bois de Vincennes, mais avant de rentrer à la maison, nous satisfaisons tout de même à notre coutume : "une course, un Mc Do'', un peu revisitée car pour aujourd'hui, elle devient : "une course, un BK"* !
*Burger King
Prochaines courses : le 24 mai à Château-Thierry (5 km), le 26 mai à Village Nature (10 km) et le 1er juin à Roissy-en-Brie (l'Ultra Forestier).
