37èmes Foulées de Malakoff (92)

Samedi 5 février 2011


Je n'avais absolument pas prévu de participer à cette course à Malakoff. Initialement je devais participer aux Foulées de Vincennes, mais hier je me suis rendu compte que j'avais oublié de m'y inscrire. En effet, voulant avoir un dossard préférentiel, j'ai attendu pour m'inscrire en espérant baisser encore un peu plus mes temps sur le 10 kilomètres. Mais j'ai tellement attendu que je ne me souvenais plus. Hier j'ai téléphoné aux organisateurs de Vincennes mais plus aucune inscription n'était possible. J'ai trouvé cette course à label à Malakoff, dont les inscriptions internet étaient closes mais en appelant les organisateurs, j'ai appris que des engagements étaient possibles sur place le jour de la course.


Sachant que mon ami Jean-Luc participait à cette course, je lui laisse un message et on se retrouve aujourd'hui face au marché couvert, place du 11 novembre. Je vais m'inscrire. C'est très rare que je m'inscrive le jour même. Je préfère largement tout prévoir avant une course pour avoir l'esprit tranquille. Je récupère mon dossard, le numéro 509, puis je vais récupérer mon tee-shirt technique à manches longues, offert à tous les inscrits. Nous allons tous les deux nous échauffer à vitesse jogging sur environ 4,5 kilomètres. J'ai les tendons d'achille, surtout le gauche extrêmement douloureux. Mais l'échauffement me permet de dissiper une grande partie de la douleur. Et la bonne humeur de Jean-Luc permet d'éviter de penser à ces mêmes douleurs.


Le parcours est constitué d'une toute petite boucle et de deux grandes identiques. Le profil n'est pas tout plat, il est composé de longues lignes droites et de nombreuses relances dans les parties où se trouvent beaucoup de virages. De plus le vent est présent et pendant l'échauffement, je me suis rendu compte que dans certains passages, le vent venait plein nez et était assez gênant.


A 14 heures 50 nous nous plaçons sur la ligne de départ. Un vent de face va nous accueillir pour débuter cette course. J'ai une drôle de sensation comme si j'avais faim. Je ne suis pas habitué à faire une compétition en après-midi. A 15 heures le départ est donné. La route est assez étroite et nous sommes plus de 500 au départ. J'ai du mal à me faire une place et je pars vraiment vite. Beaucoup trop. Je passe au bout de 200 mètres une première fois sur la ligne de départ et nous prenons les rues qui font le tour de la place du 11 novembre. La fin de cette boucle est en faux plat montant et je commence déjà à me sentir mal. Je repasse sur la ligne d'arrivée et je commence la première des deux grandes boucles et quelques dizaines de mètres plus loin, je passe la ligne du km 1 en 3'20''. Mais j'ai déjà bien ralenti car je suis parti vraiment beaucoup trop vite.


Je laisse sur ma droite le complexe sportif Lénine puis c'est la longue remontée vers le complexe sportif Marcel Cerdan. Une longue ligne droite avec le vent dans le nez et c'est plus qu'un faux plat montant. J'ai du mal à tenir le rythme. Je ne me sens pas bien. Après avoir passé le panneau du km 2, j'entre dans le complexe sportif et nous faisons un tour de la piste d'athlétisme et avant de ressortir de ce complexe, nous devons prendre une passerelle en ciment qui casse bien les jambes. Heureusement qu'elle est courte, car je me serais bien passé de cette petite montée puis nous traversons un square, le parc Salagnac et nous redescendons vers le centre ville. Ce long faux plat descendant me permet d'allonger les foulées et de me remettre en rythme.


En bas, plusieurs virages nous attendent et les relances se font dures. Dorénavant le parcours est plat et la route est belle. Quelques centaines de mètres avant de repasser sur la ligne de départ, je franchis le panneau du km 5. Mon chrono indique 19'14''. Les dégâts sont limités mais en plus de ne pas être dans mon assiette, la douleur au tendon gauche revient m'enquiquiner. Je passe donc ensuite sur la ligne de départ puis une nouvelle fois sur celle d'arrivée où un nombre très important de spectateurs nous encouragent vivement. Quand on n'est pas bien, ça réchauffe vraiment le cœur et redonne un peu de peps.


C'est donc reparti pour la remontée vers le complexe Marcel Cerdan. J'ai l'impression que le dénivelé est plus important qu'au premier tour, les jambes étant bien lourdes. De plus, le vent me gêne vraiment. Mais le truc c'est que le vent est le même pour tout le monde. Je suis heureux d'arriver tout en haut et de pénétrer dans le complexe sportif Marcel Cerdan. Je fais mon tour de piste et la passerelle est encore plus pénible à franchir surtout pour la relance juste après et avant la traversée du parc Salagnac.


Et ça descend enfin, jusqu'au centre ville. Comme lors du premier passage à cet endroit, ça me permet de me relancer. Ensuite en bas, c'est à nouveau tout plat. Plus que deux kilomètres. J'entends des encouragements "allez l'OM". C'est bien de faire parti de ce club car ça ne laisse pas insensible. Même les coureurs qui me doublent ou que je double ont toujours un petit mot pour moi. Ça n'empêche qu'à l'heure actuelle, j'ai quand même du mal. Allez, passage au panneau du km 9. Aujourd'hui ça me parait interminable.


Me trouvant à l'entrée de la dernière ligne droite, j'entends le speaker nous encourager pour accélérer afin de passer sous la barre des 40 minutes. "Plus que 30 secondes pour franchir la ligne d'arrivée" J'essaye de donner tout ce qu'il me reste. J'accélère vraiment mais je sens que l'estomac a du mal à suivre. "Plus que 15 secondes". Ça va le faire, je suis proche de l'arche d'arrivée. Et l'épaisse foule nous pousse. Ça y est, je franchis la ligne d'arrivée 109ème/540 en 39'54''.


Dès que j'ai franchi cette ligne d'arrivée, je reste plié en deux avec une envie de vomir mais ça passe au bout de plusieurs minutes. Je marche vers le ravitaillement en attendant l'arrivée de Jean-Luc, mais je n'arrive pas à le retrouver. Je retourne à la voiture pour me changer et je reviens voir les résultats. Jean-Luc a fini 381ème en 50'53''. Je vais essayer de soigner mon tendon cette semaine puis je retrouve Bernard dans une semaine pour faire les 15 kilomètres de Charenton-le-Pont dans le Val de Marne.

5 commentaires:

Joce a dit…

Bonjour, je suis également tombé par hasard sur ce blog et je dois dire que ma course ressemble beaucoup à celle décrite par l'auteur !

Karim, une question : c'est toi qui avait le dossard 526 ?

yves a dit…

Jeff part et termine comme une une fusée, et c'est comme ça qu'on l'aime! Je suis inquiet pour les tendons, il te faut du repos,au minimum des courses sur terrain souple. A bientôt sur les belles courses de printemps.

Jeff a dit…

Merci beaucoup Yves. Tu es toujours aussi sympa. Oui je serais très content de te retrouver sur les courses de printemps. Bon entraînement et à très bientôt.

Jean yves a dit…

J'etais a Vincennes et je crois que j'ai bien fais. Car aux vues de ton récit le parcours de Vincennes est beaucoup plus roulant, parfait pour une perf'. Alors bravo
vu ta description du parcours.

Jeff a dit…

Merci Jean-Yves. Le parcours n'était pas dur mais le jour de la course j'étais bien fatigué. J'avais fini très tard le boulot la veille, plus les petits bobos ... Mais l'essentiel c'est de pratiquer sa passion. C'est le seul but de ma part. Faire ce que j'aime.
J'espère qu'on va se revoir très bientôt Jean-Yves. La dernière fois que c'était le cas m'est resté inoubliable.