Semi-marathon de Saint-Quentin ''Fabien Camus'' (02)

Dimanche 15 mars 2015


Il y a deux ans je suis venu courir à Saint-Quentin dans le cadre du Semi-Marathon Fabien Camus, mais je m'étais limité au 5 km que j'avais bien apprécié. Cette année, dans le cadre de ma préparation marathon, j'ai décidé de m'aligner sur la distance du semi-marathon. Il est labellisé FFA régional, donc qualificatif aux championnats de France du semi et il a également un ''côté'' humanitaire car les profits seront comme tous les ans reversés à l'association ''Fabien Camus'' qui lutte contre la leucémie. Allier plaisir du sport et bonne action, ça ne peut pas faire de mal !


Le programme sportif de la journée Saint-Quentinoise est le suivant. Tout d'abord, à 10 heures c'est le semi-marathon, à 14 heures c'est le 1 kilomètre ouvert à tous, grands et petits, et à 15 heures c'est le 10 kilomètres. J'arrive sur place vers 8 heures 15 et je peux me stationner à proximité de l'Auberge de Jeunesse, où le village de la course a été implanté. La seule fois où j'étais venu, c'était un peu plus difficile pour se stationner car ma course était prévue l'après-midi et il y avait déjà pas mal de monde.




Je vais récupérer mon dossard, le numéro 403, dans l'Auberge de Jeunesse. Nous sommes plus de 400 coureurs inscrits rien que sur le semi-marathon. Puis retour à la voiture pour me préparer. Il commence à tomber quelques gouttes de pluie. En plus aujourd'hui, il fait assez frais et un joli petit vent s'est levé. Pas top ! Je pars ensuite faire un peu plus de 4 kilomètres d'échauffement sur une partie du parcours. Ce dernier est assez simple à comprendre. Après avoir fait une petite boucle d'un peu plus de 3 kilomètres autour du Canal de Saint-Quentin, il faudra en faire trois identiques mais plus grandes (6 kilomètres chacune) également autour du Canal de Saint-Quentin (3 kilomètres sur une rive et 3 sur l'autre), sans oublier les passages de ponts qui se révéleront certainement être les principales difficultés.


Je décide de courir avec le débardeur mais je vais tout de même conserver les gants. Hier, j'ai annoncé que je devais faire un chrono ''cool'' aux alentours de 1h35' pour m'habituer à ce rythme. Je continue de trottiner jusqu'à la ligne de départ qui est placé un peu plus loin que le Centre de Secours des Pompiers, Boulevard Jean Bouin. Il y a déjà beaucoup de monde derrière cette ligne. Laura, une copine qui va faire son premier semi-marathon avec pour mission de se qualifier au Championnat de France, vient à ma rencontre. On a le temps de discuter un peu et nous avons des dossards qui se ressemblent 403 pour moi et 304 pour elle. Une minute de silence est respectée en mémoire des 10 personnes décédées en Argentine lors du tournage du jeu télévisé ''Dropped'', dont les sportifs de très haut niveau : Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine. Nous sommes placés très loin dans le sas de départ. Il y a bien plus de coureurs devant nous que derrière.




DEPART ET PETITE BOUCLE :



Avec deux petites minutes de retard, suite à ce recueillement, le départ de la course est donné. On est un peu empêtré dans la masse de coureurs. Je me décale sur la droite pour prendre le très large trottoir et Laura en fait de même. Nous partons tranquillement. Au rond-point, nous tournons à droite sur le Pont Rouvroy et nous tournons aussitôt à gauche pour prendre le chemin de halage sur l'autre rive mais toujours dans la même direction.



Une longue ligne droite nous amène sous le Pont du Moulin Brûlé et il faut y monter dessus et c'est un petit ''mur'' bien raide, … mais court. Une fois en haut, on retraverse le Canal de Saint-Quentin et on tourne à gauche pour reprendre la direction du rond-point puis de la ligne d'arrivée. 



Mais avant d'arriver à ce rond-point, il y a un long faux-plat montant. Laura me dit qu'il y a deux féminines devant nous et on les aperçoit avec une cinquantaine de secondes d'avance. Je lui dis qu'on va réussir à les rattraper mais elle a l'air un ptit peu perplexe. Une fois le rond-point passé, on se retrouve sur le Boulevard Jean Bouin, mais dans le sens inverse du départ. On passe juste à côté de la ligne d'arrivée, ce qui est synonyme de fin de la petite boucle du départ.

PREMIERE GRANDE BOUCLE :



Les trois premiers kilomètres de la course ont été couverts de notre part avec une moyenne de 4'25'' au kilo. On commence à remonter des coureurs. J'ai accéléré et maintenant nous tournons en moins de 4'05''. Nous passons devant la caserne de pompiers. C'est très droit ici, mais ça passe bien. Je suis facile et régulier. Laura reste bien derrière moi et à chaque fois qu'on remonte des coureurs, ils essayent de s'accrocher à nous mais au bout d'un moment ça lâche (sauf pour quelques uns). Puis on continue tout droit, mais le parcours quitte la route pour prendre un large trottoir. A ce moment là, Laura me dit que ça va un peu trop vite alors je ralentis un peu. Mais ça ne nous empêche pas de continuer de remonter. Au bout, on tourne sur la gauche avec une petite montée pour franchir le Pont du Boulevard du Général Leclerc et une fois de l'autre côté du Canal de Saint-Quentin, on redescend sur la gauche pour emprunter le chemin de halage en faisant attention aux quelques souches d'arbres qui sont bien balisées.








De ce côté du Canal, le vent est plein face et assez violent. Mais curieusement, c'est sur cette partie qu'on remonte le plus sur les deux premières féminines, même si on ne gagne que mètre par mètre. Je mène sans cesse et je prends totalement le vent. Mais c'est vraiment sympa cette sensation de remonter tout ce monde. Mais je vais devoir m'arrêter à un moment car je vais beaucoup trop vite par rapport au plan marathon qui m'a été concocté. Nous passons sous le Pont Rouvroy et nous continuons toujours tout droit. Puis au bout, on remonte avec cette petite côte raide sur le Pont du Moulin Brûlé. On retrouve l'autre rive sur la route.


Dans le faux-plat montant qui va nous amener au rond-point, on peut vraiment se rendre compte du travail qu'on a fourni pour revenir à moins de 20 secondes des deux premières féminines. 4-5 coureurs en profitent également en restant derrière nous. Nous remontons un nouveau petit groupe de coureurs alors que nous sommes dans le rond-point, puis on se dirige vers la ligne d'arrivée.




DEUXIEME GRANDE BOUCLE :

Ça serre un peu les dents derrière nous, mais Laura semble facile toujours calée juste derrière moi. Je ne devais faire que les 8 premiers kilomètres à cette allure, mais nous venons déjà de passer au km 10 et ça tourne très bien. Au kilomètre 11, nous franchissons le Pont du Boulevard du Général Leclerc. Dans la descente, sur l'autre rive, on se rapproche vraiment de la seconde féminine qui a une dizaine de mètres de retard sur la leader. Mine de rien, le vent totalement défavorable est une arme de notre côté car comme je me sens bien, je peux conserver la même vitesse que lorsque le vent est de dos. C'est au niveau du ravitaillement que je reviens à hauteur de la deuxième féminine, mais comme Laura est toujours bien calée derrière moi, je ne temporise pas et je continue pour revenir sur la première. Chose faite vers le km 11,5.




A ce moment là, je m'écarte pour laisser Laura finir le travail jusqu'à la fin et moi je lui dis, que comme prévu je vais finir ''tranquillou'' jusqu'à l'arrivée. Juste au moment où je me retrouve en queue de ce petit groupe que je menais, un des coureurs me félicite chaleureusement d'avoir joué aux lièvres sur les 12 premiers kilomètres. Et au moment où j'allais ''sauter'' volontairement, je me rends compte que la fille qui menait depuis le début était repassée devant Laura. Alors je décide de faire l'effort pour remonter rapidement tout ce beau petit monde et me replacer juste devant elle. L'accélération en tête de groupe a permis à Laura de faire un écart sur elle et elle paraît maintenant parfaitement lancée pour aller au bout car sa concurrente a perdu de nombreux mètres sur nous. Un peu après le km 13,5 , juste en dessous du Pont Rouvroy, je dis à Laura que ce coup-ci, j'allais finir au train et je m'écarte. Je suis maintenant en 4'40'' au kilomètre et j'ai l'impression de facilité et un peu de regret d'avoir du la laisser partir, mais ce n'était pas raisonnable de ma part en vu de mon marathon.




Je monte sur le Pont du Moulin Brûlé et les quelques dénivelés des faux-plats, me permettent d'observer de loin l'avancement en tête chez les filles et tout se passe bien. Je me retrouve sur le rond-point, puis je longe la ligne d'arrivée.

TROISIEME GRANDE BOUCLE :

En fait j'ai l'impression de faire ma récup, mais en regardant mon GPS, je tourne tout de même en 4'30'' au kilo. Il ne faut pas que j'aille plus vite. Certains coureurs qui me passent me disent de m'accrocher à eux. C'est gentil de leur part, mais ce n'est pas du tout mon but car je me sens vraiment capable d'aller beaucoup plus vite seul aujourd'hui, mais je dois être raisonnable. Je pense que je suis bien en forme et ça me rassure pour le marathon car mine de rien ça me fait un peu peur d'en refaire un depuis le dernier qui date de … 2007. Je passe sur l'autre rive sur le Chemin de Halage et je suis un peu seul avec ce fort vent de face. Je trouvais que cette partie du parcours passait beaucoup mieux quand j'ouvrais la route de Laura. Là c'est un peu plus monotone. Je passe sous le Pont Rouvroy.


Puis je continue tout droit pour le dernier kilomètre dans ce sens. Ensuite c'est le passage sous le Pont du Moulin Brûlé suivi aussitôt par son ascension. C'est vraiment raide et je m'en rends encore plus compte maintenant. Je suis dans le dernier kilomètre de course et en jetant un coup d'œil à mon Garmin, je me rends compte qu'en accélérant très légèrement, je pourrais passer sous la barre des 1h33''. Ce n'est qu'anecdotique, mais pourquoi pas alors allons-y !




Laura a su éviter le retour d'autres féminines et termine la course 66ème/389 en 1h29'53''.




Quand à moi, malgré mes 8 derniers kilomètres à allure tranquille, je termine 91ème/389 en 1h32'53''. Tout juste 3 minutes de perdu sur 8 kilomètres. Je passe au ravitaillement final où je bois un gobelet de jus d'orange puis un second de coca. Je retrouve Laura très contente de sa victoire et bien évidemment de sa qualification au Championnat de France, mais il n'y avait aucun doute à ce sujet. Il ne lui reste plus qu'à soigner un petit bobo au pied droit.





C'est ensuite le moment de la cérémonie des récompenses avec la victoire au scratch et en catégorie de Laura. Par contre tu ressemblais comme deux gouttes d'eau au Jack Russel qui portait exactement le même coupe vent rose que toi !!! Aujourd'hui, ça me fait un total de 26 kilomètres, et surtout une bonne sensation de facilité. Avant que je parte, Laura me remercie pour la course. Elle reste pour la tombola et je lui demande de me garder mon lot si par bonheur je gagnais quelque chose. Elle m'apprendra plus tard que j'ai été tiré au sort pour … une trottinette Intersport !



2 commentaires:

Laura a dit…

Super ton Article !! Quelle Mémoire ... !! dommage qu'il pleuvait ...

Philippe Roux a dit…

super sympa ton article Jeff ! on a fait un bout de route ensemble je sais pas si tu te rappelles de moi , une petite anecdote pour t aider on a blagué ensemble quand mes parents m ont dit que je pouvais aller manger chez eux le midi , tu m as dit:" c est vraiment convivial ici, moi je veux bien y aller manger " c était mon 1er semi pour ma part , ça ne fait qu un an que je cours , j ai fini 55eme en 1h28'34" on se croisera peut être encore ... bonne continuation à toi Jeff ! amitiés sportives