32èmes Foulées Charentonnaises (94)

Dimanche 21 février 2016


Ce week-end se déroule l'incontournable organisation des Foulées Charentonnaises. Une distance pas si habituelle que ça avec ses 15 km. Pourtant c'est une longueur qui plaît et qui lance bien la saison des 10 kilomètres. La course détient le label régional depuis de nombreuses années et les inscriptions sont de plus en plus nombreuses. Plus de 2000 cette année rien que sur la distance reine. Sans oublier la course du 5 km et les courses enfants. Une bien belle organisation pour une bien belle réussite populaire ! C'est une course que j'affectionne particulièrement et cette année verra ma 8ème participation depuis la première en 2007. Mais malheureusement je vais être vraiment amoindri physiquement car je n'ai plus fait de séances d'entraînement depuis le 10 km de Malakoff il y a deux semaines et j'ai du le week-end passé, déclarer forfait à un 10 km au Parc de la Villette à Paris. Tout ça à cause de mon fichu tendon d'Achille que j'essaye de soigner à coups d'ondes de choc chez mon médecin du sport.





Si aujourd'hui je m'aligne sur cette course c'est surtout parce que je m'y suis inscrit depuis longtemps et que même si ce n'est pas bien raisonnable, j'ai besoin de me faire du bien à la tête en courant. Donc quand j'arrive ce matin vers 8 heures 15, c'est la totale incertitude en ce qui concerne le déroulement de ma course. Nous allons être trois de mon club de Marne-et-Gondoire Athlétisme car en plus de moi, il y aura Franck Borderon et Jean-Emmanuel Péou dit ''Jep''. Je retrouve également Nicolas Jaeck (PAAC), Christophe Gaudeix (ASA Maisons-Alfort) et Ibrahim Kanté (Pierrefitte), qui vont également participer à ce 15 km. En me rendant au Complexe Sportif Nelson Paillou, je tombe sur deux copains, les frères Morin, Mathias et Damien. Mais eux, vont participer à la course du 5 km dont le départ est prévu à 10 heures. Le notre se fera à 10 heures 30.






Je vais consulter le listing des inscrits pour rechercher mon numéro de dossard. Je vais porter le numéro 121. Il suffit ensuite de se rendre au bon stand par rapport à son numéro et on nous remet le dossard, la puce de chronométrage et un tee-shirt sérigraphié de la course. Nous croisons d'autres coureurs du PAAC ainsi que d'autres copains comme Giao qui va une fois de plus officier en qualité (et en très bonne qualité même !) de photographe, puis nous retournons aux véhicules pour nous préparer. Comme tous les ans, nous nous stationnons à proximité du vélodrome ''La Cipale'' et ce n'est pas bien loin du Complexe Sportif. Car le point ''négatif'' quand on vient faire la course ici, est de trouver une place pour garer sa voiture.





Je pars ensuite faire mon échauffement avec Franck, Jep et Nico. Et très rapidement je suis conscient que si je veux faire la course, ça va être une vraie galère car à chaque fois que le pied se pose au sol c'est comme s'il y avait le foyer d'une cheminée dans la cheville. Galère, galère ! Bon, une course-footing sera mieux que rien. On croise Giao qui part au pas de course pour se placer tout au bout de la première très longue ligne droite car la course du 5 km va débuter dans quelques instants. Sa chérie, Amandine, va y participer.


COURSE DU 5 KM :




Il est 10 heures et les près de 350 coureurs se sont élancés au début de la Rue de Paris. Les 800 mètres de cette très longue première ligne droite, permettent à tous les coureurs de se placer sans trop de bousculade. Damien passe aux alentours de la 15ème place et son frère Damien est un peu plus loin mais très bien placé lui aussi. Ensuite il faut prendre à gauche puis au bout à droite dans une rue qui surplombe les très nombreuses voies de chemin de fer.





Cette rue tourne deux fois sur la droite et une fois à l'angle de la Rue de Valmy, ils tournent sur la gauche pour la prendre. En allant tout droit, les coureurs quittent la ville de Charenton-le-Pont pour pénétrer dans le Bois de Vincennes et ses larges allées. Plus de deux kilomètres à l'intérieur de ce Bois, puis les coureurs en sortent pour déboucher sur l'Avenue de Gravelle. Damien a grignoter quelques places et Mathias encore plus.







Une grand virage sur la gauche permet de se retrouver Avenue Anatole France pour la dernière ligne droite avec l'arche d'arrivée au fond. Il ne reste donc plus qu'à faire un dernier effort qui permet d'encore mieux se classer.
Damien MORIN termine 10ème/319 en 17'51'' (7ème SEH).
Mathias MORIN termine 29ème/319 en 19'10'' (16ème SEH).
Amandine, la copine de Giao termine dans un excellent chrono de 20'58'' à la 64ème place et malheureusement au pied du podium en catégorie senior féminin (4ème) !

COURSE DU 15 KM :


Maintenant c'est à notre tour de nous rendre derrière la ligne de départ tout au début de la Rue de Paris. Nous sommes plus de 2000 coureurs. Franck et Nico sont placés tout devant, tandis que moi et Jep on est bien au chaud dans le peloton. Il reste quelques minutes et les handisports partent avant nous. On a le temps de discuter et moi surtout d'appréhender car ça va être vraiment bien délicat. Il fait très doux et le vent est assez faible. Heureusement que la course n'a pas eu lieu hier avec le vent très violent qui s'est abattu sur la région.



A 10 heures 30 le départ est donné. Les premiers mètres de la course, je les fais en marchant à cause du nombre important de coureurs et notre mauvais placement dans le sas. On finit par passer sous l'arche de départ et Jep arrive parfaitement à se faufiler entre les coureurs. En quelques secondes je ne le vois déjà plus. Je sens aussitôt que la pose du pied droit est très délicate pour moi. Nous allons tout droit pendant longtemps. Les 800 mètres de cette très longue première ligne droite paraissent interminable.






Je tourne ensuite à gauche Rue du Général Chanzy. Je suis parti beaucoup plus lentement qu'habituellement lors de mes courses. Cette rue finit en léger faux plat descendant de très courte durée car je tourne à droite pour la rue qui surplombe le réseau de voies ferrées. Je commence à trouver une position un peu plus confortable quand c'est tout droit mais au moindre virage c'est insupportable. D'ailleurs cette rue tourne d'elle-même deux fois sur la droite. Nous continuons tout droit jusqu'à la Rue de Valmy qu'on prend en tournant à gauche. Encore un virage ! Aïe !!! En poursuivant tout droit, je finis par quitter la ville de Charenton-le-Pont et j'entre dans le Bois de Vincennes.





Je prends une large allée qui part très légèrement sur la gauche. Nous passons au dessus du Boulevard Périphérique et quand je me retrouve de l'autre côté du Bois de Vincennes, nous repiquons sur la droite avec le Lac Daumesnil sur ma gauche. Une très longue ligne droite de plus d'un kilomètre et la douleur est trop vive, je n'en peux plus. Je n'avance pas alors que je n'en suis qu'au km 3. Mais je poursuis quand même. Tout au bout, il faut prendre un virage serré sur la droite en faisant attention aux plots en bois au sol. Nous tournons encore à droite et un peu plus loin je passe le panneau du km 4.





Je continue tout droit mais ça ne va pas du tout. Si j'arrive au bout je vais mettre 1h20' ? 1h30' ? En fait vu la vitesse très réduite je ne veux pas regarder une seule fois mon GPS. Une fois tout au bout, je prends large pour engager le virage à gauche et moins me faire mal. Des coureurs habitués à être bien derrière moi sur les courses, me doublent et m'encouragent. C'est sympa même si ça ne me fait pas aller plus vite. Bon maintenant je suis décidé à aller au bout même s'il reste encore plus de 10 kilomètres. Ne pas abandonner !



Je tourne à droite et je quitte le Bois de Vincennes juste après le ravitaillement où je ne prends rien. Je suis maintenant sur un bout de l'Avenue de Gravelle et je tourne presque aussitôt à gauche pour prendre la Rue de Valmy dans le sens inverse de tout à l'heure. Puis je tourne à gauche pour prendre une partie de la très longue Rue de Paris également dans le sens inverse du départ. Effectivement, on ne reste pas longtemps sur cette Rue de Paris car nous tournons à gauche Avenue de la Liberté et aussitôt à droite Avenue de Gravelle. C'est encore de courte durée car en tournant à gauche j'entre à nouveau dans le Bois de Vincennes.







En fait on fait le contour du Vélodrome La Cipale et du cimetière par les larges allées du Bois de Vincennes. C'est roulant mais ça ne ''roule'' pas pour moi. Je ne reste qu'un bon kilomètre dans le Bois ce coup-ci car j'arrive dans le virage à droite où je me retrouve sur la plus grande partie de l'Avenue de Gravelle. J'avance comme je peux mais au moins les kilomètres passent même s'ils ne passent pas bien vite. Ce qui me fait peur c'est que quand une personne me double, je me rends compte quelques instants plus tard que cette même personne est déjà loin devant moi ! Je prends le grand virage à gauche qui conduit à la dernière ligne droite du circuit l'Avenue Anatole France.




Je me rapproche du Complexe Sportif Nelson Paillou et je laisse sur ma gauche l'arche d'arrivée. Allez, encore une boucle c'est la mi-course !!! Nous tournons à droite et je me retrouve Rue de Paris sur la très longue ligne droite. Elle paraît encore plus interminable qu'au premier tour car nous ne sommes plus en peloton dense comme au départ. 









Mais je finis quand même par arriver au bout. Jean-Noël, un copain, me double sans oublier de m'encourager. J'ai la volonté d'accélérer pour essayer de le suivre, mais malheureusement ça se limite à la volonté mais cette volonté ne se transmet pas au reste de mon corps. Je tourne à gauche puis à droite. Je suis dans la rue qui surplombe les voies ferrées avec cette fois, un peu de vent de face. Mais c'est de courte durée car les différents virages permettent d'être protégé du vent par les immeubles.



J'entre dans le Bois de Vincennes. Chaque pas est une galère. Franchement je vis un véritable calvaire. Je sais que ça ne tient qu'à moi de m'arrêter mais ce n'est pas dans ma mentalité. Je pense aux bandes de glace que je vais appliquer cette après-midi sur le tendon. Trop bien ! Je suis maintenant à proximité du Lac Daumesnil. Je poursuis tout droit jusqu'au passage où il y a les plots en bois au sol pour empêcher le passage des véhicules.


Encore des encouragements aussi bien sur le bord de route que parmi les autres coureurs. Je me place la plupart du temps sur le côté de la chaussée pour ne pas gêner les coureurs qui arrivent derrière moi. Maintenant il reste moins de 4 kilomètres. Le temps se maintient toujours même si le ciel est assez sombre. C'est très agréable d'être en débardeur. Je prends encore très large pour bien supporter ce nouveau virage très serré. Au bout je tourne maintenant sur la droite. J'entends les encouragements de Franck, un coureur du club de Chelles, mais qui ne fait pas la course aujourd'hui.







Passage devant le ravitaillement mais je ne m'en préoccupe pas comme lors du premier tour. Je débouche Avenue de Gravelle puis Avenue de Valmy sur la gauche et la Rue de Paris encore à gauche. Passage au km 13. Je finis par jeter un coup d'oeil à mon Gps et je vois que si je continue à ce rythme je ferais quand même moins d'1h10. Honnêtement je pensais être bien plus loin car je n'avance vraiment pas. Virage à gauche Avenue de la Liberté puis à droite Avenue de Gravelle et j'entre une dernière fois dans le Bois de Vincennes.







Un coureur devant moi se met pratiquement à marcher alors j'essaye de le remotiver en lui disant que c'est la fin et qu'on est tous dans le même galère. Sur le coup il avait l'air de repartir mais comme il était derrière moi je n'ai pas vu s'il avait poursuivi son effort ou pas. Sur ma droite se trouve La Cipale, puis le cimetière. J'arrive sur l'Avenue de Gravelle. Je continue à perdre des places. Des tonnes de places ! Mais l'essentiel n'est pas là. Je veux voir la ligne d'arrivée car j'en ai vraiment marre d'avoir si mal. Je prends le dernier virage de la course pour arriver Avenue Anatole France. C'est la dernière ligne droite. Je me relâche complètement et je finis par franchir la ligne d'arrivée à l'arrêt. Je suis 596ème/2001 en 1h09'13''.




Dans le sas d'arrivée j'ai un peu de mal à retenir quelques larmes de douleurs ou de soulagement. Je restitue ma puce de chronométrage et je reçois une jolie médaille en guise de souvenir de cette belle course. L'année prochaine j'espère que ça ira beaucoup mieux pour moi.







Il faut ensuite entrer dans le marché couvert qui est situé juste en dessous du Complexe Sportif Nelson Paillou, afin de passer au ravitaillement final. Je n'ai pas faim mais j'ai soif. J'ai pu voir que les coureurs qui ont fini en même temps que moi sont tous bien fatigués, mais ce n'est pas mon cas. J'ai fini très frais même si c'était un calvaire, car c'est comme si j'avais fait un bon footing.




Je retrouve les copains et on retourne aux voitures. Je laisse Jep et Nico aller faire leur récupération. Ce n'est pas possible pour moi. Je prends mon temps pour me changer en attendant qu'ils reviennent. On est bien quand on est assis ! Quand tout le monde est là, nous retournons ensemble au Complexe Sportif pour la remise des récompenses. Les résultats sont affichés, ce qui donne :





7ème/2001 en 51'46'' Ibrahim KANTE (Pierrefitte Multi Athlon) 2ème M1H.
12ème/2001 en 53'07'' Franck BORDERON (MEGA) 3ème M2H.
19ème/2001 en 53'39'' Christophe GAUDEIX (ASA Maisons-Alfort).
41ème/2001 en 55'30'' Nicolas JAECK (PAAC).
119ème/2001 en 58'50'' Jean-Emmanuel PEOU (MEGA).
522ème/2001 en 1h07'59'' Jean-Noël MARIA (Asphalte 94).
596ème/2001 en 1h09'13'' Jeff BACQUET (MEGA).

Bravo à tous les autres que je connais aussi !

C'est le moment de la remise des récompenses :

Podium M1H (2ème place d'Ibrahim Kanté)




Podium M2H (1er Mohammed El Yamani, 2ème Christophe Patin, 3ème Franck Borderon)

Maintenant il faut regagner la voiture et c'est une autre épreuve car j'ai du mal à marcher. Mais je finis par arriver à bon port ! Le retour vers la maison est tellement plus facile ... en voiture !!! Et un grand merci aux différents photographes, notamment à Giao Running.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Prends soin de toi Jeff . Il ne faut pas trop jouer avec les tendons.
Reportage très sympa 👍
Thierry