Dimanche 29 décembre 2019
Pour finir cette année 2019, je me
suis dit que c'était bête de terminer sur plusieurs mois de
blessures. C'est quand même mieux de l'achever avec un dossard sur
la poitrine même si ça sera en mode footing et serrage de dents. Le
calendrier des courses hors stade m'a rapidement dirigé vers une
course que je connais car j'y ai participé en 2012 et 2013. Il
s'agit de la Corrida Internationale de Houilles. J'ai également
participé en 2011 au ''Tour de Houilles'' qui est une autre jolie
organisation de cette commune des Yvelines. Cette année la marraine
de l'épreuve est Cécile de Ménibus, incontournable animatrice
radio et télévision. En 2014 et 2015, l'IAAF place cette Corrida
dans le Top 50 mondial des courses labellisées. Depuis l'an passé,
les organisateurs peuvent se targuer d'y avoir vu le record d'Europe
battu par l'excellent Franco-Suisse Julien Wanders dans le modeste
temps de 27'25'' !
Le parcours est propice aux bons
résultats avec trois boucles identiques donc une montée par tour
suivie d'un très long faux plat descendant. Ça ne sera pas mon cas,
mais lorsqu'on est en forme, ce tracé permet vraiment d'exceller.
Moi je vais plutôt exceller par le bas. Le départ est situé Place
du 14 Juillet et l'arrivée Place Michelet. 25000 spectateurs et 3000
coureurs étaient présents lors des dernières éditions. Cette
année, il s'agit de la 48ème. Pas mal ! En ce qui concerne le
programme, l'organisation a prévu comme les années précédentes
deux 10 kilomètres distincts, tous les deux qualificatifs pour le
Championnat de France de la distance.
- 14h45 : 10 km POPULAIRE
- 16h30 : 10 km AS
Moi je vais bien évidemment prendre
part à la première des deux courses. Si un 10 km ESCARGOT était
proposé, je m'y serais bien aligné ! Je vais porter le dossard
numéro 2397. C'est seulement le 30ème de l'année (ce qui est peu
pour moi) et le 630ème de ma petite carrière !
En ce jour de course, le stationnement
à Houilles est comme prévu bien compliqué. On finit par trouver
une place à 1,7 kilomètre de l'Hôtel de Ville. Un peu de marche en
pleine fraîcheur, histoire de faire monter progressivement (par
obligation) la température des jambes. Celle du temps n'est que de 3
degrés ! Je ne ressens pas trop de douleurs pour le moment …
Nous arrivons derrière l'Hôtel de Ville au niveau du marché
couvert.
C'est à cet endroit que le retrait des dossards s'effectue. Nous sommes arrivés au dernier moment mais par chance, la file des dossards avec un numéro supérieur à 2300 est quasi inexistante. En deux minutes je me retrouve donc en possession du mien. Il faut ensuite aller récupérer un tee-shirt souvenir de la course. Je l'aime bien. Il est bleu. Bon c'est vrai que le dos est assez ''placardé''. Mais j'aime bien. Pendant que ma chérie part en quête d'épingles pour mon dossard (je les ai oubliées à la voiture), je pars moi vers une autre quête : celle des toilettes. Nous nous retrouvons ensuite dans le parc derrière la mairie où je peux finir de me mettre en tenue.
C'est à cet endroit que le retrait des dossards s'effectue. Nous sommes arrivés au dernier moment mais par chance, la file des dossards avec un numéro supérieur à 2300 est quasi inexistante. En deux minutes je me retrouve donc en possession du mien. Il faut ensuite aller récupérer un tee-shirt souvenir de la course. Je l'aime bien. Il est bleu. Bon c'est vrai que le dos est assez ''placardé''. Mais j'aime bien. Pendant que ma chérie part en quête d'épingles pour mon dossard (je les ai oubliées à la voiture), je pars moi vers une autre quête : celle des toilettes. Nous nous retrouvons ensuite dans le parc derrière la mairie où je peux finir de me mettre en tenue.
Nous allons ensuite en direction de la
ligne de départ située Place du 14 Juillet. La course n'a lieu que
dans 25 minutes mais quelques coureurs se sont déjà positionnés
derrière la ligne. Il est vrai que la plus grande difficulté de
cette course est son départ. Pendant que je papote avec ma chérie,
Antoine vient nous faire un coucou. Nous l'avions vu dernièrement à
Marseille pour l'incontournable course Marseille-Cassis. C'est
toujours un plaisir de le croiser.
Quinze minutes avant le départ. Je me
place dans le sas où ça caille. Mais plus les coureurs s'amassent,
plus la température semble augmenter. Tant mieux. Quelques instants
plus tard, j'aperçois Franck, mon pote du MEGA, qui se faufile pour
me rejoindre. Quelle surprise ! On a le temps de parler, ça
fait passer le temps. A 14h40, les handisports s'élancent
sous les applaudissements des autres coureurs ainsi que du public
bien fourni .
Il est pile 14h45 lorsque le coup de
pistolet du starter retenti. C'est une méga bousculade qui débute.
Moi par contre je suis vigilant et ça ne se passe pas trop mal. J'ai
rapidement perdu de vue Franck. Je ne sais pas s'il est devant (très
certainement) où derrière. On ne voit plus les trottoirs de la Rue
Carnot tellement il y a du monde pour encourager. Je passe devant la
ligne d'arrivée, mais ce n'est pas pour tout de suite !
Me voilà au niveau du commissariat de
police. L'Avenue Carnot est devenue la Rue du Maréchal Gallieni.
Toujours tout droit, jusqu'à l'intersection suivante, où on tourne
à 90 degrés sur la droite pour emprunter la Rue Hoche. C'est à cet
endroit que ma chérie s'est placée. Malgré le brouhaha, je
l'entends m'encourager.
Nous poursuivons tout droit jusqu'à l’Église Saint-Nicolas où la course est diffusée en direct sur un écran géant. Juste au niveau de cette église, nous tournons à gauche pour débuter la montée de la Rue Camille Pelletan. Je suis sur le côté gauche de l'étroite chaussée. La douleur dans la jambe gauche est présente mais elle ne m'inquiète pas, j'arrive désormais à ''l'oublier''. Devant moi un coureur a le malheur de toucher une barrière métallique de ville qui était placée comme de nombreuses autres, sur un petit terre-plein qui délimite la chaussée automobile à celle pour cyclistes. La barrière a commencé à vaciller avant de chuter avec fracas. J'ai pu l'éviter de justesse, mais j'entends des coureurs derrière assez mécontents. Je ne sais pas s'ils ont pu avoir la chance que j'ai eue. La chance... De quelle chance je parle. Quelques mètres après cet épisode, j'entends quelqu'un m'encourager. Je ne savais pas que Sandrine était venue d'Amiens pour voir la course. C'est gentil de sa part. Vingt mètres plus loin, peu avant le sommet de la côte, j'entends un ''clac'' dans le bas du mollet droit. Je stoppe ma course foudroyé. J'attends quelques secondes en me disant que ça va le faire, que je sais courir sur la douleur. Mais là ça ne le fait pas. Dès que je pose le pied droit au sol, j'ai l'impression que la jambe va se dérober. Ma course s'est arrêtée après 800 mètres et 3'42''... ABANDON.
Nous poursuivons tout droit jusqu'à l’Église Saint-Nicolas où la course est diffusée en direct sur un écran géant. Juste au niveau de cette église, nous tournons à gauche pour débuter la montée de la Rue Camille Pelletan. Je suis sur le côté gauche de l'étroite chaussée. La douleur dans la jambe gauche est présente mais elle ne m'inquiète pas, j'arrive désormais à ''l'oublier''. Devant moi un coureur a le malheur de toucher une barrière métallique de ville qui était placée comme de nombreuses autres, sur un petit terre-plein qui délimite la chaussée automobile à celle pour cyclistes. La barrière a commencé à vaciller avant de chuter avec fracas. J'ai pu l'éviter de justesse, mais j'entends des coureurs derrière assez mécontents. Je ne sais pas s'ils ont pu avoir la chance que j'ai eue. La chance... De quelle chance je parle. Quelques mètres après cet épisode, j'entends quelqu'un m'encourager. Je ne savais pas que Sandrine était venue d'Amiens pour voir la course. C'est gentil de sa part. Vingt mètres plus loin, peu avant le sommet de la côte, j'entends un ''clac'' dans le bas du mollet droit. Je stoppe ma course foudroyé. J'attends quelques secondes en me disant que ça va le faire, que je sais courir sur la douleur. Mais là ça ne le fait pas. Dès que je pose le pied droit au sol, j'ai l'impression que la jambe va se dérober. Ma course s'est arrêtée après 800 mètres et 3'42''... ABANDON.
J'appelle Julie par téléphone pour
qu'elle me rejoigne mais avec le bruit de la course elle ne doit pas
l'entendre. Me voyant assis sur le bord du trottoir de la Rue de
Lorraine, juste à l'endroit de mon abandon, une dame ouvre la
fenêtre de sa maison se trouvant dans mon dos et constatant que je
suis blessé, elle me propose gentiment de venir attendre ma chérie
chez elle avec un bon café bien chaud. Mais je préfère décliner
ce très beau geste. J'ai le temps de voir Franck au sommet de la côte pour son second tour. Plus tard Julie me retrouve avant que je prenne
la direction de la voiture que je finis par atteindre tant bien que
mal. Quand même content d'avoir vu quelques
copains. Même pas eu le temps ni l'occasion de voir ceux de mon
club. Antoine a battu son record dans un temps de 36'07''. En ce qui
concerne Franck qui avait bien démarré, la suite fût plus
compliquée. Il termine 171ème en 38'13'' quelques secondes devant
David, un autre copain que je n'ai pas pu croiser (38'48'').
A l'année prochaine...
1 commentaire:
Salut Jeff,
Pas très raisonnable....
Bonne fin d'année.
Biz
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