Semi-marathon de Crète ''Ημιμαραθώνιος Κρήτης'' (Grèce)

Dimanche 5 octobre 2025


Retour pour la troisième fois sur le très sélectif Semi-marathon de Crète ''Ημιμαραθώνιος Κρήτης'', après les éditions 2022 et 2024. Cette année, à nous deux, nous allons participer aux trois courses proposées par l'événement : le 10 km pour Julie, puis le semi-marathon et le 5 km pour moi. Sur cette dernière distance, Julie aura pour but d'accompagner hors course Brigitte, également Seine-et-Marnaise. Un semi-marathon sélectif mais une qualité d'organisation hors du commun et une ambiance des plus festives. Hier, nous nous sommes rendus à Héraklion, la capitale de la Crète, sur la place Plateia Eleftherias pour y retirer nos dossards. On nous attribue les numéros 9092 (Julie, 10 km), 2369 (moi, semi-marathon) et 6163 (moi, 5 km). On nous offre un véritable sac à dos, un beau tee-shirt technique blanc de la course, une médaille artisanale en céramique représentant une chaussure New Balance  (tout ça par dossard, donc x3) et... une fiole de 100 ml de raki dans le package ''semi-marathon'' ! Nous avons également la chance de rencontrer la Maskót Chochliós, la mascotte escargot de ce semi-marathon de Crète !











Ce matin, le réveil sonne aux alentours de 5 heures. Nous sommes logés à Zarós, au pied du Massif du Psiloritis. Une bonne heure de route plus tard, nous nous retrouvons à proximité d'Arkalochóri où la Maskót Chochliós accueille les véhicules, peu de temps avant que nous nous stationnions sur un des parkings prévus à moins de 200 mètres de l'amphithéâtre en plein air de la ville. L'ambiance commence déjà à monter. Après nous être imprégnés de cette belle atmosphère, nous nous mettons en tenue avant de partir faire notre échauffement au milieu des oliviers.










Le programme de cette organisation :
==> 08h50 : 10 km (111m D+)
==> 09h10 : 21,095 km (226m D+)
==> 09h15 : 1000 m
==> 12h10 : 5 km (34m D+)

PREMIERE COURSE : 10 KM



Alors que Julie rejoint les abords de l'amphithéâtre pour se glisser derrière l'arche de départ du 10 km, je file à la sortie de cette zone pour me positionner au bas de la descente qui permet de sortir de l'enceinte regroupant l'amphithéâtre et également le centre d'exposition. J'attends cinq minutes avant d'entendre le départ donné. Quelques instants plus tard, la tête de course apparait dans cette petite descente. Les premiers partent déjà très rapidement. Je finis par voir Julie arriver en bas de cette pente avant de tourner sur sa gauche en direction des rues d'Arkalochóri.






Son parcours est simple. Enfin quand je dis simple, c'est seulement au niveau de la description ! La première moitié correspond aux 4,8 premiers kilomètres du semi-marathon avec une traversée complète d'Arkalochóri, puis une longue descente à travers les oliviers menant jusqu'au petit village de Chouméri. 





C'est à cet endroit que les coureurs du semi-marathon vont poursuivre tout droit alors que ceux du 10 km doivent faire demi-tour par une petite boucle en bosse dans cette localité et revenir sur leurs pas en remontant tout ce qui a été descendu jusqu'à la ligne d'arrivée dans l'enceinte du centre d'expositions. La première partie de la course se passe très bien pour Julie mais la remontée se révèle un peu plus compliquée entre le 7ème et le 8ème kilomètre avant de reprendre un tempo bien meilleur.









Elle en termine avec une très belle 61ème place sur 659 arrivants en 50'40'', après un passage au km 1,9 en 8'56'' et un demi-tour au km 4,8 en 23'10''. Julie prend la 14ème position chez les femmes.

DEUXIEME COURSE : SEMI-MARATHON



Après avoir poursuivi mon échauffement, c'est déjà le moment pour moi de me faire une place derrière l'arche de départ. Nous sommes bien plus nombreux que l'an dernier où j'avais terminé en un peu plus de 1h43' sur ce parcours bien compliqué. Mon objectif cette année est de faire mieux mais aussi de passer sous la barre des 1h40'. Le temps est doux et agréable (un peu moins de 20° au départ). Nous sommes maintenant sous les ordres du starter. Heureusement que je maîtrise un peu les chiffres en Grec ! Déka, enniá, októ, eptá, éxi, pénte, téssera, tría, dío, éna !  Je ne suis donc pas étonné lorsque le canon projette des milliers et des milliers de confettis dans les airs, sans oublier les fumigènes de couleurs différentes.









Nous quittons le site après la descente où je m'étais placé pour encourager Julie. Virage à gauche sur une des seules portions de plat du parcours. J'ai décidé de partir plutôt dans la facilité pour gérer au mieux ma course. Je tourne à droite à l'issue d'une courte côte pour arriver sur l'énorme ligne droite commerçante d'Arkalochóri. Cette longue artère n'est pas toute plate et vu l'ambiance déjà bien marquée, le piège est de se laisser embarquer sans se méfier des changements de dénivelé. De nombreux locaux ont pris d'assault les trottoirs et les kafeneía pour nous encourager en applaudissant, en criant, en chantant, au son de la musique moderne et folklorique ... Lorsque j'arrive au bout de cette ligne droite, un premier temps intermédiaire s'effectue. Je passe au km 1,9 en 8'07'', 15 secondes d'avance sur 2024.





Nous tournons sur la gauche avant de partir faire une énorme boucle au milieu des champs d'oliviers et des vignes, en traversant quelques villages puis de revenir couvrir les 1,9 km du départ en sens inverse. J'entame une longue descente, pas trop marquée quand même en croisant les premiers du 10 km qui se sont élancés 20 minutes avant nous. Je suis sur le même rythme qu'une féminine qui m'avait repris au premier point intermédiaire. Je compte les femmes que je croise jusqu'à ce que je retrouve Julie. Je lui dis que pour le moment elle est en 10ème position, non loin de la 9ème. Mais elle est suivie de près par d'autres féminines. Je gère bien cette partie facile, même si je perds le contact avec celle que je suivais. Je double de nombreux concurrents du 10 bornes qui souffrent.


Traversée du village de Chouméri, puis lorsque j'en sors je passe à l'endroit où les coureurs du 10 km font demi-tour pour retourner vers l'amphithéâtre d'Arkalochóri. Ça fait 4,8 km de parcourus avec un second point intermédiaire où je passe en 21'05'', ce qui me fait une avance de 31 secondes vis-à-vis de l'an dernier. Je suis donc ressorti de Chouméri, me retrouvant en pleine nature crétoise entouré de milliers d'oliviers. C'est tellement beau, agréable, apaisant ! Je quitte cette route afin de descendre sur une plus étroite où un chien en liberté nous accompagne. Je reviens sur quelques coureurs. Quelques virages au milieu de la haute végétation puis un groupe de musique surgit de nulle part avant qu'on se frotte à la première mais aussi la plus raide des difficultés du parcours.


Les choses sérieuses débutent d'abord tranquillement, en s'élevant progressivement. Juste en arrivant dans un virage à 90 degrés sur ma gauche, là je me retrouve avec des pourcentages bien plus raides (30 %) où la plupart des coureurs se mettent à marcher. Moi je continue à courir mais vraiment lentement, très lentement. Lorsque la route tourne légèrement sur sa gauche, j'aperçois le ravitaillement de Galatas peu après cette effroyable montée qui a fait d'énormes dégâts. J'ai parcouru le tiers du tracé. J'attrape une petite bouteille d'eau au ravito avant de m'élancer dans la descente.


Une fois en bas de la descente, le virage suivant sur la gauche précède une légère remontée avant de redescendre en passant au pied du Monastère Sainte Marina de Voni. Une fois en bas, virage à gauche pour regrimper jusqu'au village de Voni qui se trouve perché en haut de cette rue. La montée est assez longue mais je me sens bien. Je discute avec un coureur venant du sud de la France qui est étonné de la difficulté du parcours. Il me suit pratiquement jusqu'en haut mais finit par lâcher prise. Je me suis rapproché de la féminine. Je tourne à gauche dans les petites ruelles de Voni puis quelques dizaines de mètres plus loin à droite. Les habitants ont quitté leurs maisons pour venir nous soutenir.



Double virage à gauche avec de plus en plus d'encouragements et un nouveau ravitaillement. Je me force à boire un peu à chacun d'eux car la température continue de grimper. Une petite montée nous permet de sortir de Voni. Quelques centaines de mètres plus loin, au milieu des oliviers, je passe le km 10 en 45'28'', ce qui m'offre maintenant une avance de 1'58'' par rapport à 2024. Je suis revenu sur la féminine que je finis par doubler. Me voilà maintenant seul sur une longue partie de plusieurs kilomètres, entouré de milliers d'oliviers. Par moment, je reviens sur quelques coureurs disséminés sur ce très beau parcours. Très beau mais sacrément sportif ! Depuis le passage au km 10 j'enchaîne les parties montantes et descendantes. Vers le 13ème kilomètre, la montée est beaucoup plus marquée. Elle nous permet d'arriver au village de Thrapsano, où nous sommes accueillis par une très forte musique. La traversée de ce village se fait tout en montée. En arrivant au cœur du village, on rencontre une foule d'habitants venue nous encourager juste au niveau du nouveau ravitaillement.


Je poursuis la traversée de Thrapsano, avant de basculer dans la descente. Des élèves de primaire se sont postés devant leur école avec leur maîtresse en tendant leurs mains pour checker les coureurs. Une fois sorti de cette petite commune, on descend puis rapidement on tourne à droite pour entamer une très longue côte encore entouré d'une immensité d'oliviers pendant plus de quatre kilomètres. Je sais que beaucoup redoutent cette très longue montée mais c'est le genre de difficulté qui me convient bien  et je la gère avec confiance. Il n'y a à nouveau que des oliviers autour de moi. Je continue à revenir très progressivement sur quelques coureurs, que je double un à un. Je croise... une déesse minoenne sortie de nulle part, ou si, des oliviers !


Au km 18, j'aperçois Arkalochóri au loin. Les deux cents derniers mètres de cette très longue grimpette sont très raides mais la présence de jeunes danseurs grecs montés sur des échasses nous aide mentalement.


Ne pas craquer aussi proche de la fin alors que tout se passe bien depuis le début. Une fois cette très longue montée terminée, je pénétre dans Arkalochóri. J'arrive sur la longue ligne droite qu'on a empruntée en début de course en sens inverse. La très grande boucle est ... bouclée. Je passe au dernier ravitaillement du parcours, puis quelques dizaines de mètres plus loin au dernier point intermédiaire. Les 19,2 premiers kilomètres de ce semi ont été couverts en 1h30'19'', 4'17'' de mieux qu'un an auparavant !





La longue ligne droite qui traverse la ville se passe bien malgré la légère montée. Quelle ambiance de fou dans Arkalochóri ! Comme une impression d'être transporté par les cris, les chants, la musique... J'arrive au bout de cette longue ligne droite. Virage à gauche avec une courte descente. Plus loin, je tourne à droite pour remonter la descente du départ. Celle qui peut faire très mal à ceux étant à la limite, qui peut amener des crampes... Mais je suis toujours bien. Je double même deux coureurs durant cette montée. Pratiquement en haut, je retrouve Julie. Elle est accompagnée de Brigitte et Pierre.






Tout en haut, virage à gauche pour pénétrer dans l'enceinte où se situe l'amphithéâtre. Je ne relâche pas mon effort, puis une fois passé à côté de l'arche de départ, je me retrouve sur le long tapis bleu qui me conduit jusqu'à la ligne d'arrivée une centaine de mètres plus loin. L'ambiance est toujours folle !!! Il faut gravir une petite butte artificielle pour prendre un mètre d'altitude supplémentaire juste quelques mètres avant de franchir la ligne d'arrivée. Je termine 94ème/1313 en 1h38'53'' ! Je suis 18ème de ma catégorie. Objectifs largement atteints !















Je suis le cheminement qui me conduit dans le bâtiment où je reçois une jolie médaille ''anniversaire'' des 10 ans du Semi-marathon de Crète ! Ensuite passage au ravito ''bananes et eau'' avant de retrouver Julie et ses amis. Sans oublier de passer devant les stands où je prends quelques produits locaux pour compléter mon ravitaillement final avec des boulettes et du Dakos (et même des petits verres de raki) ! 






On va ensuite se positionner en haut de la côte finale permettant de pénétrer dans le site pour attendre notre amie Sabrina, une Belge installée en Crète depuis bien longtemps ! On l'encourage à son passage. Elle est accompagnée d'Antonis son chéri. Sabrina boucle ce difficile semi-marathon en 2h04'46''.






Il me reste une petite heure avant le départ de ma seconde course de la matinée. Je retourne à la voiture pour me faire une petite douche ''nature'' et mettre une seconde tenue sèche et propre avec le second dossard déjà épinglé. Puis je pars trottiner un peu, faire un détour ''WC''.







TROISIEME COURSE : 5 KM



J'avais beaucoup de temps, j'ai pris énormément de temps en ne me pressant pas du tout et lorsque je reviens sur la zone de départ... il y a déjà quasiment les 2000 coureurs du 5 km qui sont déjà massés derrière l'arche de départ. Je regarde par où me glisser sur la droite, puis sur la gauche, mais impossible de passer. Du coup, je passe par l'arrière et je profite des 10 minutes restantes pour me faufiler mètre après mètre. Je sens une présence derrière moi qui en fait autant. C'est Antonis. Il va faire également sa seconde course après le 10 km terminé 168ème en 57'19''. Mais je finis par le perdre de vue lorsque je me retourne à nouveau. A quelques minutes du départ, je reste où je suis. De toute façon, le semi-marathon m'a bien entamé les jambes donc si je peux faire du 12 km/h ça m'ira parfaitement.




Le décompte en Grec débute : déka, enniá, októ, eptá, éxi, pénte, téssera, tría, dío, éna !  C'est parti lorsque le canon projette les confettis dans les airs. Je marche au début puis c'est une fois la ligne franchie que je peux commencer à trottiner et à slalomer entre les coureurs bien mieux placés que moi. 



Nous quittons le site après la descente. Virage à gauche où je confirme que les jambes sont maintenant lourdes. Je tourne à droite à l'issue d'une courte côte pour arriver sur la même ligne droite commerçante d'Arkalochóri qu'on a prise en début et en fin de course sur le semi (et aussi sur le 10). Je profite de cette longue artère pour remonter peu à peu de nombreux coureurs. L'ambiance est toujours aussi festive. Les spectateurs n'ont quitté ni le trottoirs ni les kafeneía où les litres de café et de bières coulent à flot ! Lorsque j'arrive au bout de cette ligne droite, un temps intermédiaire s'effectue au km 1,9. Je passe en 8'35'' (alors que j'étais passé en 8'07'' sur le semi). Après une petite boucle, nous revenons par Agiou Konstantinou, une longue rue parallèle à l'artère principale. C'est un long faux plat montant. Il ne m'empêche pas de continuer à remonter au classement. Nous poursuivons sur Saava Peppa, toujours tout droit dans le quartier résidentiel. Les trois premiers kilomètres sont accomplis. Nous finissons par avoir enfin de la descente. Elle nous permet de rejoindre l'artère principale et de boucler la boucle avant de reprendre la direction de la zone de départ. Je négocie tranquillement la montée permettant d'y accéder, puis je me rapproche de l'arche de départ que je laisse sur ma gauche avant de mettre les pieds sur le tapis bleu. Virage à droite pour les 100 derniers mètres de la course. Je grimpe la dernière bosse permettant de passer sous l'arche d'arrivée 45ème/2030 en 23'30''. Je prends la 4ème place de ma catégorie !













Je suis à nouveau le cheminement pour recevoir une seconde médaille (la même que sur le semi mais avec un tour de cou différent), puis un peu de pastèque et d'eau. Je repasse aux stands pour prendre un nouveau Dakos et de l'eau de Crète... euh du raki !







Je me rapproche ensuite du bas de la descente en dehors du site en croisant Antonis qui prend la 253ème place en 31'02''. Puis, j'attends Pierre qui finit par passer. Il va terminer la course 366ème en 33'42''. Je repars courir en mode récup en contre courant pour rejoindre Brigitte et Julie. Je les accompagne sur la fin de course. Brigitte termine 640ème en 38'17''. Bravo à tout le monde !











Avec Julie, nous retournons à la voiture pour faire un brin de toilette et nous changer. Puis nous retournons vers l'amphithéâtre. Un bilan des différents résultats :
10 km (659 arrivants)
61ème en 50'40''---------- Julie
168ème en 57'19''-------- Antonis
Semi-marathon (1313 arrivants)
94ème en 1h38'53''------ Jeff
558ème en 2h04'46''---- Sabrina
5 km (2030 arrivants)
45ème en 23'30''--------- Jeff
253ème en 31'02''------- Antonis
366ème en 33'42''------- Pierre
640ème en 38'17''------- Brigitte





Il ne nous reste plus qu'à profiter de l'ambiance, des spécialités culinaires locales même si en ayant participé au 5 km dont le départ était à 12h10, beaucoup de stands se sont vidés entre temps. Mais tant que beignets, Dakos et surtout raki sont à disposition...










Cette année, la marraine de l'organisation 2025 est Katerina Thánou, ancienne grande championne Grecque de sprint (100 m plein air et 60 m indoor). Un joli palmarès pour cette athlète née à Athènes un an après ma naissance :
60 m en salle : Championne du Monde en 1999 à Maebashi, double Championne d'Europe en 1996 à Stockholm et 2000 à Gand
100 m : Vice-championne du Monde en 2001 à Edmonton et troisième des Mondiaux en 1999 à Séville et 2003 à Paris. Championne d'Europe en 2002 à Munich et troisième en 1998 à Budapest. Vice-championne Olympique en 2000 à Sydney.
En me présentant à elle, je lui demande si elle peut me faire l'honneur d'une photo, ce qu'elle accepte avec une grande gentillesse.




Place aux danses traditionnelles (pas pour moi mais c'est très sympa de regarder !) en rejoignant Sabrina et Antonis, puis Brigitte et Pierre.








Nous finissons par quitter Arkalochóri en pensant déjà à l'édition 2026 ! Merci à l'organisation parfaite, aux nombreux bénévoles, aux spectateurs qui ont encouragé, chanté, dansé, crié même dans des endroits isolés du parcours ! J'ai fait un tas de courses, aujourd'hui, c'était mes 772ème et 773ème et franchement ici à Arkalochóri, ils ne sont pas seulement sur le podium en terme d'organisation, mais ils sont tout en haut ! A l'année prochaine !