Dimanche 12 novembre 2017
Rebelote ce matin avec mon second cross
du week-end. Cette nuit, la pluie n'a pas cessé de s'abattre et le
vent est encore bien plus virulent qu'hier. Ça promet vraiment. Le
cross du jour va se dérouler à la Base de Loisirs de Torcy autour
du lac. Ça n'arrête pas de pleuvoir. J'arrive vers 8h15 et je me
rends dans les locaux de la base de loisirs pour m'inscrire. Je
reçois le dossard numéro 97. C'était un peu confus pour les
inscriptions mais je m'en suis sorti ! Lorsque je retourne à la
voiture, je tombe sur mon ami Pascal Pioppi, qui vient juste d'arriver et qui
va braver les éléments pour couvrir journalistiquement
l'organisation de cette 11ème édition du cross de Torcy.
Hier, il y avait 7 courses au
programme. Aujourd'hui, il y en a 6 :
- 9h30 cross long de 9000 mètres.
- 10h30 cross éveils athlétiques de 1080 mètres.
- 10h45 cross poussins de 1080 mètres.
- 11h00 cross benjamins garçons et filles et minimes filles de 2340 mètres.
- 11h25 cross court féminin et cross minimes garçons de 2860 mètres.
- 11h45 cross cours masculin de 3900 mètres.
Comme hier, je vais participer au cross
long. De toutes façons, si je faisais le cross court, comme j'ai du
mal à démarrer, je commencerais à me sentir bien seulement à la
fin, alors tant qu'à faire, vaut mieux que je me présente sur le
long.
C'est sous une jolie pluie que je
débute mon court échauffement. Je ne ressens pas forcément de
fatigue suite au cross de la veille. Je retrouve Christophe qui a
terminé finalement hier 6ème au scratch et 1er master 1 à
Rentilly. Il double comme moi. Un autre coureur du Pontault AAC,
David, est également présent. Les trois mousquetaires du PAAC à
Torcy ! Je me dirige vers la ligne de départ
où je croise Catherine, une copine de MEGA. Elle est venue en vélo
pour encourager. Quel courage de ce temps. Son compagnon, Jean-Marc,
magnifiquement équipé de deux béquilles, est également présent
mais à l'autre bout du parcours. C'est bien, même blessés, ils se
déplacent sur les épreuves sportives !
Paaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, le départ est
donné ! Pas sur que le pan ait été aussi long mais
paaaaaaaaaaaaaaaaaaaan quand même. Pascal m'encourage. Ça va pour
le moment je n'ai fait que deux mètres cinquante de course et je me
sens bien. Nous passons entre les quelques arbres présents puis nous
longeons le lac avec le vent de face. Christophe nous aura offert un
super spectacle en se prenant les pieds dans la rubalise et en
manquant de peu de s'empaler sur un poteau en fer. Un faux pas assez
inexplicable et inexpliqué d'ailleurs. Mais il est reparti rapidement pour retrouver les avant-postes.
C'est déjà un peu glissant à cet
endroit. Mais je suis parti un poil trop vite car je dois rapidement
me réguler pour éviter d'exploser. Au bout de cette longue ligne
droite, on arrive au bout du lac et on continue à le longer en
tournant sur la droite. Le vent devient un peu moins fort mais le sol
est encore plus glissant. J'arrive de l'autre côté du lac où
maintenant il n'y a plus que de la boue. C'est dans ces moments qu'on
aime avoir des pointes. Je ne suis pas trop mal, je pense même être
mieux qu'hier. On tourne à gauche sur un beau raidillon d'une
dizaine-quinzaine de mètres. Une fois en haut, on tourne à gauche
pour revenir sur nos pas mais en restant sur le chemin tout en haut
qui domine celui où se trouvent les coureurs derrière moi. Nous
sommes un peu plus éloigné du lac que dans le sens inverse. Les
bénévoles ont vraiment du courage pour braver ce fichu temps. Merci
à eux. Ça descend un peu mais toujours dans la boue, puis nous
retrouvons l'herbe et une descente avant d'entamer une courbe sur la
gauche avec en point de mire tout au bout les quelques arbres du
départ. Sur ma droite, j'entends les encouragements de Catherine et
de Jean-Marc. Le vent est de dos à cet endroit, je suis en compagnie
d'un coureur du Val d'Europe. C'est assez long pour arriver jusqu'à
ces arbres mais on finit par y arriver. A cet endroit, il faut
négocier une descente piégeuse suivie d'un virage à gauche avec
une petite bosse. Voilà la moyenne boucle de terminée. Maintenant
il en reste deux grandes à effectuer. Je longe le lac comme au
début. D'ailleurs, la moyenne boucle est entièrement intégrée
dans la grande boucle. Le coureur de Val d'Europe m'avait doublé et
je commence à revenir petit à petit sur lui, en compagnie d'un
autre coureur. Tout au bout, nous tournons à droite pour toujours
longer le lac. La pluie redouble d'intensité. La partie boueuse est
une vraie partie de plaisir. Même avec les pointes je glisse. Je
laisse sur ma gauche le raidillon du premier tour pour continuer tout
droit toujours le long du lac en direction de la plage de sable.
J'arrive pratiquement au bout et il faut tourner à gauche et
entreprendre une montée qui va nous amener sur le chemin qui
surplombe celui qui est le long du lac.
Une fois en haut, me revoilà
en sens inverse. Ça glisse encore plus tout en haut. D'énormes
flaques dans la boue y sont présentes. Je m'embarque trop sur la
droite là où ça glisse le plus. J'essaye de me rabattre sur la
gauche, mais les deux coureurs qui me suivaient s'y sont déjà
placés. Je n'arrive pas à me relancer, je suis totalement en
glissade et je dois me résoudre à les voir partir. Je me dis que je
vais revenir sur eux un peu plus loin mais en fait pas du tout. La
tempête se déchaîne. Le vent n'arrête pas de tourner dans tous
les sens. Lors du tour précédent, quand on revenait vers les arbres
du début, le vent était de dos. Là il est tellement tourbillonnant
que tous les coureurs sont scotchés sur place. La grêle a fait sa
place et l'intensité est super forte. Les parapluies des spectateurs
courageux sont retournés, les branches volent dans tous les sens. Ça
pique les yeux. Mais je finis par arriver au bout en passant sous les
quelques arbres après la descente dans la boue … sans chuter. Je
négocie la petite bosse sur la gauche sous les encouragements et
j'entame la dernière grande boucle. Je suis contre le lac, en sens
inverse par rapport aux secondes précédentes mais j'ai l'impression
que le vent est pourtant encore de face. En fait, il n'arrête pas de
tourner à une vitesse folle. Il y a beaucoup moins de curieux pour
nous encourager mais qu'est-ce que je les comprends ! J'ai perdu
le contact avec les deux coureurs en bleu qui étaient avec moi tout
à l'heure. Mais ce n'est pas grave, j'essaye de faire mon maximum.
Me voilà dans la courbe au bout du lac avec le petit talus et je
finis par retrouver la boue bien glissante et les flaques d'eau bien
plus impressionnantes qu'aux deux tours précédents. Direction la
plage de la Base de Loisirs. C'est assez plat mais finalement plus
dur que les montées tellement je glisse. La pluie est devenu moins
dense, mais j'entends des gros ''flop flop'' dans les chaussures.
Tout au bout, à proximité de la plage, je prends le virage à
gauche pour grimper sur le chemin du haut. En croisant les coureurs
qui sont encore sur le chemin le plus à côté du lac, je peux
jauger de l'avance que j'ai sur eux. A part un coureur qui n'est pas
bien loin derrière moi, je pense être inaccessible pour les autres.
Je prends de meilleures trajectoires qu'au tour d'avant dans cette
boue, mais les jambes commencent à être lourdes. Ce n'est pas plus
mal qu'il n'y ait pas de cross demain. Deux de suite me suffisent
amplement ! Dans la courbe, je retrouve l'herbe et une belle
descente qui m'amène dans de profondes flaques d'eau qui s'étaient
dissimulées sous ces herbes. Dernière longue ligne droite vers les
quelques arbres. J'y arrive. Quelques encouragements dans la descente
bien négociée, puis au lieu de tourner à gauche pour refaire un
tour, je tourne à droite dans une nouvelle grimpette.
Quand j'arrive
en haut, je regarde où se trouve le coureur derrière moi. Ça va, l'écart reste conséquent. Je tourne à gauche puis petite descente
et faux plat montant jusqu'à l'arrivée qui se trouve à proximité du parking et que je franchis 30ème/53 en
41'15''.
Ça fait du bien quand ça s'arrête.
Mais je n'ai pas détesté du tout la course. Au contraire, même si
je ne suis pas bon en cross, j'ai quand même pris du plaisir. La
semaine prochaine je vais retrouver la route où je suis quand même
meilleur, mais je vais intégrer à mon calendrier d'autres cross
d'ici la fin de l'hiver.
Je ne tarde pas pour me changer je suis
tellement trempé et il ne fait pas bien chaud. Puis je vais faire un
dernier tour aux bâtiments de l’île aux Loisirs de la Base de
Loisirs de Torcy pour jeter un coup d’œil au classement. Des
crêpes attendent les coureurs. Je ne traîne pas car, comme hier, je
vais travailler cet après-midi. Mais comme je bosse juste à côté,
je ne vais pas perdre de temps pendant le trajet. Prochaine course la
semaine prochaine !
Article de Pascal Pioppi :
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