La Saut-Trail à Verberie (60)

Jeudi 1er novembre 2018


Quatre jours après mon nouveau Marseille-Cassis, retour sur une nouvelle compétition en terre Picarde. En effet, comme l'an passé, je vais participer à un sympathique petit trail qui attire pas mal de monde dans la commune de Verberie. L'Oise n'est pas trop loin de mon travail. C'est tant mieux car je bosse l'après-midi, donc je ne vais pas pouvoir m'y attarder. Depuis quelques jours, le temps n'est pas au mieux avec du très froid et pas mal de pluie. Comme il s'agit d'un trail, ça risque de bien glisser. Et il faudra bien se couvrir. Vivement l'été prochain !



En allant sur le site internet de la course, j'ai pu voir qu'on est environ 400 coureurs sur la distance que j'ai choisi et je vais porter le dossard numéro 131, sauf changement de dernière minute. En effet, il y a cinq distances proposées aux nombreux participants pour deux départs distincts :
--9h15--
*1 km course sur route à partir de 2009 et moins.
*2 km course sur route à partir de 2007 et moins.
*4 km course sur route à partir de 2005 et moins.
--10h00--
*10 km trail à partir de 2003 et moins.
*16 km trail à partir de 2001 et moins.
J'ai opté pour le trail de 10 kilomètres, ça me suffira largement avec les jambes encore lourdes suite à mon séjour Marseillais.





L'an dernier je m'étais stationné loin sur la Rue des Moulins, mais cette année, j'ai tenté de me garer ailleurs et j'ai trouvé une place sur la Rue des Saintines, juste à l'arrière du Stade Municipal. Beaucoup plus pratique. Je prends donc l'entrée arrière de ce stade où le départ et l'arrivée seront donnés. J'y croise Claude, chronométreur, coureur et ami, qui dresse la zone d'arrivée. Aujourd'hui il ne sera pas en tenue de coureur mais prend la casquette de chronométreur. Un petit coucou avant de poursuivre mon chemin jusqu'aux stands pour y retirer mon dossard. Mais auparavant, il faut passer à l'affichage des dossards pour en connaître son numéro. J'avais vu la veille que j'allais porter le numéro 131. Plusieurs files sont organisées pour récupérer rapidement son dossard. Puis un café ou une soupe sont offertes aux coureurs.




Je retourne à la voiture pour me préparer. Il fait froid mais beau. Je sais que je vais certainement être en difficulté sur quelques parties de la course mais j'ai choisi de porter mes chaussures de route. Au moins avec elles, je n'ai plus jamais mal aux tendons d’Achille, ce qui n'est pas le cas avec mes trails. De toutes façons, les jambes sont très lourdes quatre jours après la longue ascension du Col de la Gineste sur le Marseille-Cassis. C'est parti pour un échauffement de deux kilomètres sur du plat. Puis retour à la voiture. Je vais courir avec mon débardeur de club ainsi qu'un tee-shirt.




Il va être l'heure de se glisser dans la zone de départ. Un très gros peloton s'est déjà formé. En effet, les coureurs du 10 et du 16 partiront ensemble. La zone de départ est située devant la grille arrière du Stade Municipal sur l'Impasse des Carrières, juste à côté du cimetière. Pendant la courte attente, j'ai la bonne surprise de tomber sur Sylvain et son épouse Cécile, qui sont de mon ancien club de l'UA Chauny. Ils vont courir en duo sur le 16 kilomètres. C'était sympa de pouvoir se parler un peu même si c'était court.





Nous sommes sous les ordres du starter. Et c'est parti ! D'entrée je sens que les jambes ne répondent pas. Pourtant on va tout droit sur route, sur du plat. On a coupé la Rue des Saintines pour poursuivre sur la Rue des Carrières. Je n'étais pas mal placé derrière la ligne de départ mais je n'arrête pas de me faire doubler. Et le pire est que je ne me sens pas capable de hausser ce petit rythme qu'est le mien. La Rue des Carrières devient le Clos Châtelaine avec une courbe sur la gauche. 150 mètres plus loin, nous tournons à droite sur le Chemin du Saint-Sacrement. Un peu boueux au début, mais seulement en léger faux-plat montant. J'ai enfin réussi à me caler dans la foulée d'un coureur. Ça va un peu mieux quand on tourne à gauche sur la Rue de Blois. Mais cet axe commence à s'élever. Deux cent mètres plus loin, ça monte carrément. Nous bifurquons sur la droite avant de prendre un virage serré sur la gauche et quelques mètres plus loin, nous tournons à droite pour nous engouffrer en sous-bois dans une longue et raide ascension. Le chemin de terre est rendu glissant par les pluies passées et les feuilles. Plus on avance, plus ça monte. J'ai l'impression de faire du sur-place. Je perds des tas de places sans pouvoir changer de rythme. Mais je m'efforce de ne pas marcher, ce qui est peut-être une erreur. Bien plus loin, j'arrive enfin au sommet.


On sort du sous-bois en arrivant sur le plateau. Nous prenons immédiatement sur la droite sur un chemin contenant de nombreux gros cailloux et grosses flaques. Il est coupé en son milieu par de la rubalise car on va devoir revenir dans le sens inverse. Je regrette vraiment de ne pas avoir marché comme l'ont fait de nombreux coureurs dans la première bien grosse ascension, car mes jambes sont de véritables poteaux. Maintenant que c'est plat, je suis incapable de relancer la machine. Cette dernière est en panne. 450 mètres plus loin, nous quittons ce chemin plat pour nous engouffrer à nouveau en sous-bois sur notre droite. Une longue descente se profile. Mais j'ai beaucoup de mal à aller vite car je glisse. Je perds encore des places car je veux laisser de la marge de sécurité avec les coureurs devant moi, mais à chaque fois, je me fais doubler. Vers le bas, ça va mieux. Malheureusement il faut grimper une bosse très raide et surtout en haut tout le monde est à l'arrêt. En effet, on ne peut en descendre qu'un par un. Et c'est casse-gueule. Mais ça va, j'arrive en bas en un seul morceau. La suite de ce sous-bois est une montée par raide mais constante en ''single'' zigzaguant entre les arbres. Ça monte quand même longtemps. Une ultime petite bosse nous refait sortir de ce sous-bois. Nous tournons à droite en longeant la Départementale 932a, avant de tourner à gauche pour retrouver le plateau et le chemin coupé en deux en sens inverse. Mais pour le moment, ce chemin n'est pas encore coupé en deux. De très gros cailloux jonchent l'intégralité du sol. Puis ils laissent place à de la terre et d'immenses flaques d'eau. De temps en temps je fais illusion en suivant le rythme des coureurs qui m'entourent, mais je finis toujours par perdre le contact. Je suis vraiment dans un jour sans. On arrive à l'endroit où le chemin est coupé par la rubalise. Certains coureurs en sont encore en sens inverse et vont eux entamer la descente que j'ai prise tout à l'heure. Un peu plus loin, j'arrive au niveau du sommet de ma première grimpette. Nous poursuivons toujours tout droit sur ce plateau. Ça va durer ainsi jusqu'au km 5.


L'an dernier, nous tournions à droite pour faire une sorte de carré autour d'un champ avant de redescendre vers Verberie et l'arrivée, ce qui signifiait qu'il n'y avait plus de difficulté. Mais cette année, l'organisateur nous a réservé de belles surprises. En effet, nous tournons à gauche pour une longue descente en sous-bois sur un chemin de terre avec toujours les feuilles cachant des éventuels pièges. Ça descend longtemps. En bas, est placé un ravitaillement que je zappe volontairement. Il est placé juste dans le virage à droite qui signifie le début d'une belle remontée. Mais ça va quand même jusqu'au moment où je lève la tête sur ma droite et que j'aperçois un ''mur''. Je ne vois aucun coureur courir. Ça va piquer. En effet, je tourne sur ma droite, je cours le plus loin possible, puis c'est impossible. J'essaye de monter en marchant, les mains sur les cuisses. Mais même ainsi c'est difficile. Et l'accroche avec mes chaussures n'est pas formidable. Je finis par arriver au bout. Il faut aussitôt se relancer en tournant à gauche pour une partie descendante. Un nouveau ''single'' où il est impossible de se doubler. Ça me permet de suivre avec une marge de sécurité les coureurs devant moi. C'est une succession de petites montées et petites descentes. Puis, une fois tout en bas, nous montons une bosse sur la droite pour me retrouver au pied d'une longue ligne droite montante. Elle paraît longue mais passe bien. En haut, il faut monter des marches. Incapable de courir à cet endroit. Puis, nous retrouvons un ''single'' plus descendant. Je glisse de plus en plus.

Au km 7,5, les parcours du 10 et du 16 se séparent. Je prends sur la gauche avec un faux-plat descendant sur un large chemin qui devient du bitume sur le Chemin des Saintines. Ça fait du bien ! Puis, virage à gauche avec une remontée sur la Rue de la Petite Fin. Je quitte rapidement le bitume que j'aime tant, pour prendre le Chemin de la Plaine, qui est un chemin de terre en faux-plat montant. Plus loin, au moment où j'allais tourner à gauche pour grimper un chemin passant entre deux champs, j'entends un ''Alors Jeff''. C'est Alain du club de Chelles qui revient sur moi. On a le temps de discuter un peu mais je suis incapable de le suivre. Il me lâche bien avant qu'on arrive en haut. On retrouve les sous-bois avec un enchaînement de montées et de descentes. C'est un véritable trail cette course ! Maintenant, dès qu'un virage est serré en descente, je sors systématiquement du parcours, me rattrapant comme je le peux avec les arbres. Mais en jouant aux équilibristes, même si je perds un temps fou, je ne chute pas une seule fois. A l'issue de la dernière grimpette, la troisième féminine est juste derrière moi. Je descends toujours en sous-bois pour retrouver définitivement le bitume par la Rue d'En-Haut qu'il faut atteindre après avoir négocié un virage serré et gravillonné sur la gauche. La route s'élève légèrement mais rien de bien méchant. Puis, virage à droite Rue Châtelaine. Plus loin, je laisse le Chemin du Saint-Sacrement sur ma gauche que j'avais pris en début de course. Nous continuons tout droit. Je coupe la Rue de Saintines et j'aperçois l'arche d'arrivée. Je pénètre dans l'enceinte du Stade Municipal et quelques mètres plus loin, je passe sous l'arche d'arrivée 83ème/379 en 58'45''.





Que ce fut laborieux pour moi. Le parcours est excellent mais pas quelques jours après un Marseille-Cassis. On nous offre une jolie médaille ainsi qu'une enveloppe pour aller retirer un lot. Mais avant, je passe au ravitaillement final où sandwiches pâté et jambon, ainsi que des carrés de chocolat ou encore de la boisson, nous attendent. Ça fait du bien ! Je vais retirer mon gain, j'ai un lot de trois balles de tennis, puis je me dirige au stand où il faut restituer sa puce de chronométrage. En échange, on nous offre soit un tee-shirt, soit un trophée. J'ai opté pour le second choix. Je retrouve Alain qui a terminé une minute devant moi. Il était bien pendant la course.



Je ne m'attarde pas trop car je dois regagner la Région Parisienne pour bosser. Je vais dire au revoir à Claude et à son épouse. Claude est en pleine galère avec son imprimante récalcitrante, mais il finit par en arriver au bout. Je peux voir les différents classements.

Trail de 10 km (qui était bien plus que 10 km pour de vrai).
72ème/378 en 57'51'' Alain DELVAL (USO Chelles) –1er M4.
82ème/378 en 58'45'' Jeff BACQUET (Pontault AAC) –24ème M1.
Trail de 16 km.
231ème/286 en 1h19'50'' Cécile DELHAYE (UA Chauny).
232ème/286 en 1h19'51'' Sylvain DELHAYE (UA Chauny).

Maintenant, il faut que je récupère jusqu'à ma prochaine course … ce dimanche à Amiens (80). Un petit mot sur l'organisation qui était parfaite comme l'an passé. Le parcours était beaucoup plus difficile, j'en ai vraiment ch**. Mais c'était du vrai trail court avec quasiment aucun moment pour souffler. Moi quand j'aurais pu souffler, j'avais tellement les cannes raides que je n'avançais plus. A refaire sans hésitation !

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