44èmes Foulées de Malakoff (92)

Samedi 9 février 2019


Suite à une édition annulée l'an passé pour cause de neige, les Foulées de Malakoff font leur retour cette année avec leur 44ème édition, ce qui en fait la course la plus ancienne du département des Hauts-de-Seine. Ce qui est donc un gage d'expérience, bénéfique aux nombreux coureurs se ruant sur les inscriptions atteignant rapidement la limite de 1500 athlètes sur les deux courses. En trois ans de présence à Malakoff, j'ai pu me confronter à cette jolie course roulante même s'il y a quelques faux-plats. La largeur des différentes chaussées est un confort pour le nombre important de coureurs. Peu de gêne, hormis peut-être sur les premiers hectomètres où il faut prendre son rythme.


A trois reprises j'ai pu tester les parcours proposés au fil des années. J'ai donc mis les pieds sur le sol Malakoffiot en 2011, 2015 et 2016 avec des chronos de 39'54'', 40'51'' et 42'34''. Mon objectif sera de faire mieux que l'année 2016. Je vais retrouver quelques copains sur cette course, notamment Bernard, mon pote du club de l'ASPTT Nice, ainsi qu'Antoine, de Livry-Gargan Athlétisme. Sans oublier Julie ma chérie qui sera sur le bord de la course pour m'encourager. Lundi, nous débuterons tous les deux notre préparation marathon avec pour objectif celui de Cheverny début avril. En ce qui concerne l'organisation du jour, deux courses sont au programme : un 5 km à 14 heures et un 10 à 15 heures.



Nous prenons la direction de Malakoff. Comme à l'accoutumée, je tente ma chance sur le parking du métro pour trouver un emplacement libre. Je pense que c'est l'endroit le plus propice car une grande partie de la ville est bouclée justement pour la sécurité de la course. Moins de 500 mètres de marche et nous arrivons dans la cour de l'école située Rue Jules Ferry afin d'y retirer le dossard. On arrive en même temps que José, de mon club du PAAC, qui est en train de regarder le long listing des inscrits. A mon tour, je m'y colle pour voir que je vais porter le dossard numéro 750. Nous pénétrons ensuite dans une salle de cette école où, à ma grande surprise, et surtout limite à mon désarroi, je peux constater qu'une file immense de coureurs s'est constituée. Mais en regardant de plus près, je vois que les dossards à partir des numéros 500, donc où se trouve le mien, ont une queue bien moindre ! Après l'avoir récupéré, je vais retirer le tee-shirt de la course de couleur grenat.





Comme le temps est doux et le ciel bleu, nous allons nous mettre dans un coin de la cour pour que je puisse me préparer. Julie me mitraille de clichés alors que je m'escrime à épingler le dossard sur mon débardeur du PAAC. Je n'oublie pas d'enfiler mes chaussettes ''édition spéciale aération'', avec trou intégré. Alors que mon habillage est quasi bouclé, mon pote de l'ASPTT Nice, Bernard, accompagné de sa femme Lysbeth et de Gérard, un autre copain, me rejoignent. On a le temps de bien papoter, c'est toujours un plaisir de les retrouver. Un coureur qui suit mon blog vient me saluer. On s'était déjà vu sur la course de Moret (77), il y a huit ans ! Sympa !!! Je devais aussi voir Antoine, mais il m'a prévenu hier qu'il devait nous faire faux-bond malheureusement.




Petite photo du groupe immense de deux coureurs du club de Pontault Combault. En fait, nous sommes trois, avec Julie qui avait longtemps hésité à courir cette course, mais au final il n'y avait plus de dossards disponibles. Du coup, elle est venue m'accompagner, m'encourager et prendre quelques photos de la course. D'ailleurs, nous n'aurons pas une photographe mais deux puisque Lysbeth en fera également. Je pars faire mon échauffement pendant deux kilomètres avec Bernard, sur une partie du circuit légèrement modifié par rapport à la dernière fois que je suis venu courir ici. La longue partie en faux-plat montant est assez venteuse, mais rien de bien méchant ! Je tombe sur Jérôme, un copain du club de Sud Aisne Athlétisme que je connais depuis mon passage au sein du club de l'UA Chauny. Il devrait bien figurer tout en haut du classement final !







Nous tardons un peu pour entrer dans les sas de départ. Il y en a deux. Un premier dit ''élite'' pour les hommes de moins de 37 minutes et les femmes de moins de 44 minutes. Puis un second avec tous les autres coureurs dont moi. Mais quand j'arrive, … que de monde ! Je me retrouve très loin, entassé dans la masse de coureurs. J'essaye de me faufiler un peu mais j'abandonne rapidement l'idée car le peloton est bien trop compact. Bon, le chrono désiré est mal embarqué. J'aperçois un peu devant moi José qui a du arriver avant dans le sas. Bernard, qui était avec moi, a préféré reculer un peu. Fabien, du club du LCBA, qui a participé à la course de 14 heures sur le 5 kilomètres et qui n'avait plus couru depuis 8 mois suite à une méchante blessure, vient me dire bonjour. On a le temps de discuter un peu. Pour un retour à la compétition, il a terminé en 30'18''. Bien content de le voir !





Il reste quelques minutes avant qu'on soit libéré par le starter. En compagnie de Madame la Maire de Malakoff, le speaker entame un compte-à-rebours pour donner le départ des joëlettes, notamment celle de l'Association ''Dunes d'Espoir''. Bon courage à eux ! Julie, qui était restée à mon niveau à côté du sas de départ, file un peu plus loin, à l'angle du Boulevard Gabriel Péri afin d'immortaliser les premières centaines de mètres de la course. 





Nous sommes maintenant sous les ordres du starter. Paaaaan ! Le coup de feu du pistolet retentit. Et c'est parti ! … Enfin pas vraiment pour moi, car il faut quelques secondes avant que je puisse avancer en marchant. D'ailleurs, je passe l'arche de départ 21 secondes après ce coup de feu et c'est seulement à ce moment là que je peux commencer à trottiner. J'essaye de me faufiler par la gauche mais c'est vraiment trop difficile. J'arrive à m'extirper un peu de cette masse compacte de coureurs, une fois qu'on coupe le Boulevard Gabriel Péri où Julie me voit débouler sur elle à toute vitesse, histoire d'essayer de récupérer un peu de ce retard. Mais une fois cette grande artère traversée, nous poursuivons tout droit. La Rue Jules Ferry devient la Rue Paul Bert qui est en léger faux-plat montant avec un peu de vent défavorable. Pour tenter de remonter un peu, je prends le trottoir de gauche, beaucoup moins embouteillé. Mais c'est de courte durée, car je dois me résoudre à retrouver la chaussée au moment où je reviens sur le meneur d'allure des 45 minutes. Passage sous le pont de chemin de fer, juste avant qu'on prenne un virage à gauche afin d'atteindre la Rue Raymond David. Le vent est beaucoup plus fort et de face. Mais comme il y a beaucoup de monde, je peux rester ''planqué''. Je croise le meneur d'allure des 40 minutes ainsi que des coureurs que je connais car le parcours nous fait revenir en sens inverse sur une rue quasi parallèle. Mais je mets du temps pour arriver à ce virage pratiquement à 180 degrés sur la droite afin de prendre le Boulevard Camelinat. Je dois négocier ce virage à l'arrêt total. Trop de monde autour de moi. Je me relance tant bien que mal sur ce Boulevard qui est en faux-plat descendant sur sa seconde partie. Je finis par tourner à gauche dans une rue qui monte quand même relativement bien. A cet endroit, je prends le trottoir de gauche comme quelques autres coureurs pour éviter de slalomer entre ceux se trouvant sur la chaussée. Une fois en haut, le km 1 est franchi. J'ai perdu un temps énorme depuis le départ et je n'arrive toujours pas à trouver mon rythme de croisière. Je me fatigue vraiment à slalomer ou à rester bloqué. Virage à gauche Rue Paul Vaillant Couturier et assez rapidement à droite Rue Avaulée en faux-plat montant. Nous tournons ensuite à gauche Rue Hoche, toujours en montée. Une fois qu'on arrive tout au bout de cette rue, nous nous retrouvons au point culminant de la course. Ouf ! Je profite de la longue Rue Alexis Martin qui deviendra la Rue Guy Moquet, une fois le pont de chemin de fer franchi. Cette longue ligne droite est en faux-plat descendant. Elle permet de reprendre un peu de vigueur après ce départ très compliqué. Au km 2,5, je ne suis enfin plus gêné. Quand je tourne à gauche Avenue Augustin Dumont, je sais que l'objectif que m'a donné Julie de faire moins de 42 minutes est mort. J'ai tendance à vraiment lever le pied en me décourageant.










J'arrive dans un virage large mais à 180 degrés sur la droite afin de prendre le Boulevard Gabriel Péri. J'entends Julie m'encourager avec enthousiasme mais je ne la vois pas, beaucoup de suiveurs se trouvant à cet endroit. Même si le vent est de face, il ne gêne pas vraiment. J'entends un ''allez Jeff ça va le faire'' venant de derrière moi. En me retournant, je vois que José est revenu juste à ma hauteur et me passe. Il me lâche puis je me dis que je ne suis vraiment pas à mon niveau car je ne me bats pas du tout. Je me rends compte que j'arrive à hausser mon tempo assez facilement en revenant sur José. Je n'arrête pas mon effort quand je suis à sa hauteur car je me place devant lui. Nous bifurquons légèrement sur la gauche avant de prendre encore à gauche la Rue Gambetta où je commence à reprendre des coureurs. J'en ai doublé un gros paquet pendant les deux premiers kilomètres mais je me suis épuisé à le faire. Depuis que José m'a doublé et lâché, ça m'a donné un coup de fouet et me voilà reparti de plus belle, et surtout sur un rythme bien meilleur. Virage à gauche Rue de la Tour avec vent de face. Quand j'arrive au bout, je me rends compte que Solenn, une coureuse du club du LCBA et qui était partie en sas préférentiel n'est plus qu'à une centaine de mètres devant moi. Virage à droite Avenue Pierre Larousse puis à gauche Rue Edgar Quinet. Je continue ma remontée mais sans à-coups. Ce qui me convient beaucoup mieux que lors des deux premiers kilomètres. Je passe non loin du parking du métro où nous nous sommes stationnés. Changement de direction vers la gauche Rue Eugène Varlin avant de tourner à droite Rue Jules Ferry en direction de l'arche de départ qui fera office d'arche d'arrivée à la fin du tour suivant. Passage sous cette arche, je suis donc à mi-course.










Je traverse le Boulevard Gabriel Péri où se trouvent Julie et Lysbeth. Cette fois-ci je vois ma chérie. Une fois ce Boulevard traversé, je reviens sur Solenn où je lui dis d'essayer de s'accrocher tout en continuant sur mon tempo. Passage sous le pont de chemin de fer avant de tourner à gauche Rue Raymond David. Le vent est aussi fort que lors du premier passage mais contrairement à tout à l'heure, je n'ai aucun moyen de m'en protéger car les coureurs sont bien éparpillés maintenant. Par contre, le virage serré sur la droite afin d'atteindre le Boulevard Camelinat est bien mieux négocié que tout à l'heure quand j'avais du marcher. Je me rends compte que Solenn n'a pas puis suivre. Je me relance bien sur ce Boulevard tout en profitant de sa partie descendante pour souffler un peu. Mais quand je tourne à gauche dans la rue montante, je relance la machine. En haut, virage à gauche Rue Paul Vaillant Couturier, puis à droite Rue Avaulée. Depuis quelques temps, je suis un peu derrière un coureur du club du NAC (Nanterre) et dont le rythme me convient bien. Virage à gauche Rue Hoche afin d'atteindre à nouveau le point culminant de la course. Maintenant, je peux profiter du long faux-plat descendant de la Rue Alexis Martin qui devient au km 7 la Rue Guy Moquet. Dans cette longue partie, je ne relâche pas mon effort car je sens que j'ai réussi à récupérer une partie de mon départ catastrophique (enfin quand je parle de départ, c'est plutôt carrément le premier quart de la course !). Lorsque je passe au niveau d'un bar, nous avons droit à des encouragements envinés. C'est rigolo car pas méchant.




Le virage à gauche Avenue Augustin Dumont me ramène vers le Boulevard Gabriel Péri où se trouve ma Julie que j'entends mais que je n'arrive pas à voir à mon passage. Je reste bien concentré sur ce que je fais. Durant la longue partie du Boulevard Gabriel Péri, on peut apercevoir sur le trottoir de droite, une dame, certainement cliente du bar se trouvant derrière elle, qui a eu du mal à digérer certains liquides alcoolisés, vomissant à plus en finir. Joli spectacle ! Ça ne m'empêche pas de continuer sur mon rythme alors qu'il ne reste plus que deux kilomètres. Nous bifurquons sur la gauche à deux reprises afin d'atteindre la Rue Gambetta. Ma remontée de places ne cesse pas. Je prends la venteuse Rue de la Tour sur la gauche avant de tourner tout au bout à droite Avenue Pierre Larousse. Je commence à ressentir un peu de fatigue mais je sais que j'arrive dans le dernier kilomètre alors pas le droit de lâcher après avoir fait les efforts pour rattraper une partie de mon retard. Je tourne à gauche Rue Edgar Quinet qui se termine en léger faux-plat montant. Un petit garçon, accompagné certainement de son papa, nous motive en nous signalant qu'il ne reste plus que deux virages avant l'arrivée. Je suis maintenant sur la Rue Eugène Varlin. Avant de tourner à droite Rue Jules Ferry, j'entends et j'aperçois Fabien qui m'encourage vivement. Dernière ligne droite. Je ne baisse pas du tout mon tempo, j'ai même tendance à le hausser, ce qui me permet de doubler encore un coureur, puis un autre peu de temps avant de franchir l'arche d'arrivée 261ème/1124 en 41'43'' (42'06'').








Je suis le cheminement qui m'amène vers la sortie de la zone d'arrivée où on nous remet une médaille commémorative. Julie vient vite me retrouver et se montre bien contente du chrono que j'ai réussi, elle qui m'avait donné cet objectif à atteindre. José termine 14 secondes derrière moi. Beau tir groupé du PAAC ! Ma photographe n'arrête plus d'user de son appareil pour immortaliser la course. Un grand merci à elle pour tous ses encouragements et ses jolies photos.





Nous redescendons un peu la rue pour passer un peu plus bas que l'arche d'arrivée afin d'attendre Bernard sur sa fin de course. Il finit par déboucher tout au bout et en nous voyant, garde une belle attitude jusqu'à ce qu'il passe à son tour la ligne d'arrivée en 50'55''. Il a passé une bonne partie de la course devant le meneur d'allure des 50 minutes mais c'était un peu plus compliqué sur la fin. Son chrono est plus qu'honorable ! Je me change partiellement avant d'aller aux douches du gymnase du stade. Nous passons voir les résultats dans la cour de l'école, où on avait récupéré mon dossard. Ce qui donne :
Sur le 5 km :
146ème/182 en 30'18'' (30'28'') Fabien RAGOT (LCBA).
Sur le 10 km :
11ème/1124 en 33'36'' (33'38'') Jérôme NOIZIER (Sud Aisne Athlé) –3ème M1.
261ème/1124 en 41'43'' (42'06'') Jeff BACQUET (PAAC).
274ème/1124 en 41'57'' (42'20'') José ANTUNES (PAAC).
714ème/1124 en 50'55'' (51'27'') Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice).
Puis, Julie et moi regagnons la voiture en direction de la Seine-et-Marne.


Comme dit l'expression fort justement, après l'effort le réconfort, Julie nous offre un excellent ''BIG FERNAND'' à Val d'Europe en soirée. Nous nous sommes régalés. Merci à ma chérie. Et mon secret qui a permis de remonter autant de coureurs et surtout de regagner beaucoup de temps vu le retard énorme pris, est dans la boisson de ce ''BIG FERNAND'' qui est une simple limonade au citron ''ELIXIR'' dont l'étiquette vante ce slogan : ''Permet de courir beaucoup plus vite''. Prochaine course lors du 15 km de Charenton-le-Pont que je ferai aux côtés de Julie !

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo et top pour le récit de course.
Sacré performance avec ce 1er quart de course compliqué. C'est moi qui suis venu te parler lorsque tu te préparais de la course Moret Seine et Loing de 2011. A bientôt sur d'autred courses. Es-tu sur Strava Jeff ? Guillaume Faux.