18èmes Foulées Nanteuillaises (77)

Samedi 12 juin 2021


Il y a huit mois j'avais la chance de participer au marathon de Nevers (un des deux seuls marathons courus en France en 2020) avec à la clé un record sur la distance explosé. Depuis, le (ou la) Covid-19 aura empêché pratiquement tous les amoureux de la course à pied de retrouver un dossard épinglé sur la poitrine. Mais la crise sanitaire déclinant, les premières organisations refont surface petit à petit. Devant bientôt travailler sur le Tour de France, je ne pensais reprendre la compétition qu'en août, mais mon pote Bernard m'a entraîné sur la difficile course nature de Nanteuil-les-Meaux. C'est quand même pas mal de se retrouver embarqué dans une course en Seine-et-Marne par un mec habitant dans les Alpes Maritimes alors que c'est moi qui réside dans le 7-7 ! J'avoue qu'il a mis très peu de temps pour me convaincre. C'était du style : ''Je m'inscris à la course de Nanteuil pas loin de chez toi'' et ma réponse était ''ok je le fais aussi alors...''


Et quel plaisir de retrouver de nombreuses têtes amicales qui m'auront manquées pendant ces longs mois de sevrage. En ce qui concerne la course, comme je le disais plus haut, elle n'est pas facile du tout. Je l'ai faite en 2018 mais son parcours a évolué depuis et n'est pas plus aisé. Bien au contraire ! Même si nous allons courir dans la commune de Nanteuil-les-Meaux et dans sa nature avoisinante, c'est le club de l'UA Villenoy et son fidèle Président qui sont aux manettes. Deux courses sont au programme : à 16h, la course populaire de 5,5 kilomètres et à 17h, celle d'un peu plus de 11 kilomètres qui se trouve au calendrier du challenge de Seine-et-Marne. Même si je suis bien fatigué (car nous sommes en plein déménagement et que j'ai du mettre entre parenthèses l'entraînement), je suis content de me glisser derrière la ligne de départ du 11 kilomètres. Ma chérie est également sur cette distance ainsi que la plupart des copains ! Et mon compteur va reprendre sa marche en avant avec cette 640ème course de ma petite carrière de passionné de course à pied !


Nous nous stationnons sur la place de l'église qui se trouve très proche du ''village'' de la course situé devant l'Hôtel de Ville. On y retrouve rapidement les copains, notamment Bernard et son épouse, ainsi que Stéphane, Jean-Jacques, Najette, Rémi, plein d'autres dont également Pascal micro à la main. Nous récupérons les dossards. Julie va porter le 102 et moi le 15. Sympa la bénévole qui a signalé me connaître et ''qu'on'' me suivait !





Nous retournons à la voiture pour nous préparer. Il fait chaud mais moins que les jours précédents. Normalement la température ne devrait pas nous être préjudiciable. Nous assistons au départ du 5,5 kilomètres que deux copains, Cyril et Vincent, vont courir.








Une fois que ce départ est donné, je ne retrouve pas Bernard pour aller m'échauffer et Julie préférant attendre un peu, alors j'y vais seul. Trois kilomètres de côtes et de descentes permettent de me mettre rapidement dans le bain. J'y retrouve Laure ainsi que Bruno, tous deux de mon club du PAAC. Je termine cet échauffement en compagnie de Fred que je n'avais pas vu depuis... oh oui au moins !




C'est le moment de se placer derrière la ligne de départ dans le bas de la rue Benjamin Brunet. La pression est moins forte que lors des nombreuses courses que j'ai courues car aujourd'hui, ma seule motivation était de retrouver le parfum de la compétition : les copains, le dossard, le chrono,... Pascal nous demande de nous ternir prêts et quelques instants plus tard, le départ est donné.




Ca part vite devant. bien aidé par la descente de la fin de la rue Benjamin Brunet, mais surtout par cette perte de dénivelé qui se prolonge en tournant à droite rue Gambetta. C'est ensuite après les 500 premiers mètres de course que les choses sérieuses débutent en tournant à droite où la ruelle Aubry est la principale difficulté du parcours avec sa montée raide de 700 mètres (la première moitié sur bitume et la dernière sur chemin de champs fortement défoncé). Je ne m'affole pas en préférant monter sur un tempo qui me convient. Les encouragements de Stéphane mais également de Germain me sont bien agréables. Nous retrouvons ensuite les habitations et le bitume avant de tourner à droite chemin des Grouettes avec à nouveau un chemin défoncé. Le soleil ne tape pas vraiment et a même tendance à laisser les nuages nous rafraîchir. Je repasse un coureur qui m'avait doublé dans la longue montée. Nous longeons un bois, puis nous tournons encore à droite chemin Beaucheret qui nous permet de descendre. Mais lorsque les arbres disparaissent, nous ressentons un fort vent de face qui ne tombe pas forcément bien car nous remontons encore. Le changement de direction suivant, à droite chemin de Crécy, nous permet d'apercevoir tout au loin une sorte de hangar. Ce sera synonyme de sortie des champs. Ce n'est pas difficile mais le faux-plat montant est quand même relativement marqué. Je suis seul depuis un bout de temps. J'entends deux coureurs non loin derrière moi, dont un qui n'arrête pas de motiver son ami Bruno. Par moment sa voix se rapproche de moi, puis s'éloigne. Au niveau du hangar, j'attrape à la volée un gobelet tendu par une bénévole. Je bois une gorgée d'eau sans perdre de temps. Au lieu de retrouver le bitume en poursuivant tout droit, nous tournons pour la énième fois à droite encore en plein champs sur le chemin des Closeaux. Au début de ce chemin, je passe sous une arche indiquant l'arrivée à un kilomètre. Mais ça ne sera que pour le tour suivant ! Un faux-plat descendant suivi d'une légère remontée avant de négocier une vraie descente rendue piégeuse par ses ornières bien marquées. Le prénommé Bruno et son copain sont revenus juste dans ma foulée quand je retrouve le bitume du haut de la rue Benjamin Brunet. Je descends les 500 mètres suivants qui me ramènent sur la ligne de départ et d'arrivée sous les encouragements de Pascal toujours le micro à la main.









Me voilà dans le second tour identique au premier. Juste en bas de la rue Gambetta, Bruno et son ami me rejoignent et me doublent au pied de la grosse côte de la ruelle Aubry. Je n'essaye pas de m'accrocher de peur de le payer plus loin. Encore un passage devant Stéphane et Germain et une fois en haut dans la partie résidentielle de Nanteuil, je ne suis qu'à 3-4 mètres du duo.














Je suis assez facile dans les relances, ce qui me permet de tourner à droite chemin des Grouettes juste devant eux. Au début de la remontée du chemin Beaucheret, ils reviennent à nouveau à ma hauteur, mais je ne suis pas si mal que ça quand le parcours s'élève et au train je gagne quelques mètres sur eux. Le chemin de Crécy se passe bien malgré ce fichu vent de face. Pas besoin d'eau au ravito, puis je passe sous l'arche indiquant le passage du km 10. Je hausse légèrement mon tempo sur le chemin des Closeaux. Une fois en bas, je n'ai plus qu'à dérouler pour les 500 derniers mètres de la course. Je franchis la ligne d'arrivée en 25ème position (52'32'') et 6ème de ma catégorie.







Je retrouve Alain, un collègue qui a été récemment muté dans la commune. Bien sympa de le revoir ! Puis également Jean-Jacques qui m'aura bien encouragé sur la parcours. Un mec vraiment bien. Sa chérie aura fait une super seconde partie de course en échouant de peu derrière la première féminine. Najette peut être très fière de sa seconde place !




Je remonte en courant dans le sens inverse du parcours, pour faire une petite récup' mais surtout pour retrouver Julie. Mais je croise Bernard qui aura bien couru, puis plus loin Isabelle.




C'est au milieu du chemin des  Closeaux que je retrouve ma chérie. Nous finissons la course ensemble. A une centaine de mètres de la ligne d'arrivée, Laure se joint à nous. Pour quelqu'un qui n'a pas vraiment couru depuis le début de la crise du Covid, elle peut être contente d'elle ! Elle est accueillie par Pascal qui lui tend immédiatement le micro, subjugué (lol) par son arrivée à grandes foulées.






Avant de participer à la remise des récompenses, nous allons nous changer pour ne pas attraper froid. Il fait bon mais avec la sueur et ce petit vent, un coup de froid pourrait vite arriver. Prudence est mère de sureté ! Les deux distances ont rendu leur verdict :


Course nature de 5,6 km (42 arrivants)
3ème en 20'46'' Vincent SOLVET (non licencié) --1er M1--
7ème en 24'14'' Cyril LACROIX (non licencié) --2ème M1--

Course nature de 11,2 km (127 arrivants)
2ème en 43'04'' Bruno PHILIPONA (PAAC) --1er M3--
4ème en 43'54'' Vincent SOLVET (non licencié) --1er M1--
6ème en 44'03'' Rémi MIGLIORE (UAV) --1er M4--
7ème en 45'10'' Frédérique VIOLARD (ACPM) --3ème M2--
25ème en 52'32'' Jeff BACQUET (PAAC) --6ème M2--
37ème en 56'25'' Najette REZEG (ACPM) --1ère M2F--
61ème en 1h00'29'' Laure COSTE (PAAC) --3ème M2F--
75ème en 1h03'32'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice) --2ème M6--
81ème en 1h04'49'' Isabelle COURSET (Le Mée SA) --4ème M3F--
109ème en 1h10'42'' Julie FROUCHT (non licenciée) --3ème M0F--


Sur ma course, seuls les trois premiers hommes et femmes au scratch sont récompensés. Pour mon club, Bruno monte sur la seconde marche du podium et chez les filles, Najette de l'ACPM en fait de même !






Un grand merci à Jean-Jacques et à Stéphane  pour leurs nombreuses et jolies photos. C'est le moment de quitter tout ce beau petit monde. Avec un très grand plaisir d'avoir revu tous ces amis. Merci Bernard pour ton long déplacement du sud et de m'avoir proposé de me joindre à toi sur cette course. Même si je ne devais reprendre les compétitions que début septembre je suis bien content de m'être laissé hyper rapidement convaincre. Du coup la semaine prochaine je remets ça à Presles-en-Brie avant de vraiment couper. A suivre...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Merci jeff pour le récit, super