Dimanche 8 janvier 2023
Pour notre première course de l'année, nous mettons le cap plein sud afin de rejoindre Nice pour participer à la 23ème édition de la célèbre course internationale ''Prom' Classic'' qui réunit tous les ans du beau monde ! Pour ma part, c'est la 4ème fois que je participe à cet événement après 2013, 2015 et 2016 avec des fortunes diverses à la clé. La course est organisée par Azur Sport Evénement en collaboration avec la ville de Nice.
Nous allons y retrouver notre ami Bernard, local de l'épreuve. Pour une fois, c'est nous qui venons courir chez lui. Habituellement, c'est lui qui se rend en région parisienne pour porter un dossard. En ce qui concerne le déroulement de la ''Prom' Classic'' et malgré le nombre important de participants, nous ne devrions pas être gênés car plusieurs départs sont prévus par vagues de niveau. Et durant la course, plusieurs meneurs d'allure vont courir avec des objectifs de 40', 45', 50', 55' et 1h.
Parlons un peu du parcours. Personne ne pourra dire qu'il se perd, sauf si c'est le roi de la mauvaise foi ! En effet, en partant devant le Jardin Albert 1er, nous courons 5 km sur la Promenade des Anglais (voie nord) jusqu'à l'aéroport où nous devrons négocier un virage à 180 degrés pour reprendre la direction de notre point de départ mais cette fois, en empruntant la voie sud de la Promenade des Anglais. Donc en résumé, c'est tout droit, demi-tour et tout droit. Facile, non ?
Cette course a toujours été bien organisée et courir le long de la plage et de la Méditerranée est un véritable plus surtout à cette époque de l'année. Le décor (avec les fameux palmiers de la Promenade) est maintenant planté. Il ne nous reste plus qu'à profiter, à performer et à aller chercher la médaille millésime 2023 !
Nous nous rendons à Nice en avion avec la compagnie EasyJet dès vendredi après-midi, histoire de profiter de notre séjour et de visiter la ville. Ce même jour, nous récupérons nos dossards dans le ''village'' de la course implanté dans le Jardin Albert 1er. Julie va porter le dossard 2710 et moi le 788. On nous offre un bonnet à l'effigie de la course.
En ce dimanche matin... il pleut. Comme notre appartement est situé à 1,3 km de la ligne de départ, ce n'est qu'un peu après 8h30 que nous quittons notre logement en mode échauffement jusqu'à cette ligne (le départ de la course est à 9 heures). Pour y accéder, nous devons passer un cordon de sécurité puis nous nous glissons dans nos sas respectifs. Pour faire simple, Fanny (anciennement de notre club du Pontault AAC et maintenant résidente locale) se trouve dans le second sas, moi dans le troisième, Julie dans le quatrième et Bernard, notre pote de l'ASPTT Nice dans le cinquième.
Même en ayant le privilège d'être dans ce troisième sas, l'arche de départ semble loin ! Il faut patienter une bonne dizaine de minutes, mais vu le nombre important de coureurs, nous nous tenons chaud malgré cette pluie incessante. En regardant vers le sol, je me rends compte que tous les coureurs qui m'entourent sont équipés de chaussures à triple plaques de carbone (les chaussures qui font courir vite !).
Le coup de pistolet retentit (enfin je le perçois de loin). En me mettant sur la pointe des pieds, j'aperçois les premiers partir en courant. Pour le moment, on ne bouge pas puis nous commençons à marcher. Ce n'est qu'une fois à quelques mètres de cette arche de départ, que je peux me mettre à trottiner. Ma course est enfin lancée !
Nous sommes partis pour 5 kilomètres sur la voie nord de la Promenade des Anglais en direction de l'aéroport. Je me suis placé sur le côté gauche de la chaussée. Malgré le nombre important de coureurs, tout le monde semble s'être placé dans les bons sas car je ne suis pas gêné. Par contre, il est impossible d'éviter les grosses flaques d'eau. Après 700 mètres de course je passe devant ''Le Negresco'' et je double Fanny que j'encourage. Je poursuis sur mon tempo. Passage sous l'arche indiquant le km 1 que je boucle en 3'58''. Parfait !
Les espaces commencent tout doucement à se créer entre des petites grappes de coureurs. Il pleut toujours, ce qui n'empêche pas les spectateurs d'être présents sur les bords du parcours. Je ne ressens pas la moindre difficulté, je sais que mon rythme est respecté en étant à l'aise. Quelques coureurs partis derrière moi me doublent alors que j'en passe d'autres partis devant moi. J'ai le temps d'observer les très nombreux maillots différents des clubs représentés sur cette course. Il y en a beaucoup qui viennent de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, ainsi que de Monaco et d'Italie, mais j'en aperçois d'autres qui me sont beaucoup plus familiers car venant de région parisienne.
Le km 2, puis le 3 sont passés toujours sur ce tempo que je me suis fixé. Je ne perds rien du tout. Au loin, on commence à apercevoir, ou plutôt à deviner, la position de l'aéroport car quelques avions s'y posent. Nous continuons tous à être bien encouragés. Passage au km 4, puis 300 mètres plus loin, je croise un groupe de 10 coureurs, en tête de la course, qui se dirige en direction de la ligne d'arrivée par la voie sud de la Promenade des Anglais. Quelques mètres plus loin, un duo les talonne, puis un coureur seul. Quant à moi, je n'ai pas encore fait mon changement de direction mais ça ne va pas tarder car j'aperçois une nouvelle arche indiquant ce demi-tour.
C'est juste au début du Parc Phoenix que cette arche est installée. Je prends assez large pour ne pas glisser car la chaussée est détrempée, puis je me relance. Quelques mètres plus loin, je passe au km 5 en 19'38'', surtout en étant super régulier car à trois secondes prêt je fais le même chrono à chaque kilomètre durant cette première partie de course. Tout se passe bien ! Par contre, je me retrouve aussitôt avec le vent de face et contrairement à l'aller où nous étions protégés par les palmiers, ce qui ne nous faisait pas profiter du vent de dos, sur le retour il n'y a rien entre le vent et nous. Du coup, et même si je ne lève pas le pied, je dois plus me donner pour conserver mon tempo. Je croise Fanny, puis un peu plus loin j'entends Julie m'encourager et encore plus loin, c'est à mon tour d'encourager Bernard.
Passage à la mi-course :
19'38" Jeff
20'53" Fanny
23'31" Julie
26'53" Bernard
Je confirme que je ne perds rien sur ce premier kilomètre retour mais je dois beaucoup plus me démener. C'est lors des deux kilomètres suivants que je perds 10 secondes au kilo sur mon tempo. C'est devenu un peu plus compliqué. David, un coureur du club de Roissy-en-Brie, voisin du mien, me double peu après le km 7 en m'encourageant. Il y a une très légère montée avant d'arriver au km 8, puis la même chose en descente dans la foulée. Plus loin, j'aperçois l'arche indiquant le km 9 (ou presque car elle est placée une cinquantaine de mètres avant la véritable marque). J'y arrive finalement. Un peu après, je repasse devant ''Le Negresco''. La pluie ne cesse toujours pas. J'ai même l'impression qu'elle s'accentue.
Je me suis bien relancé pour ce dernier kilomètre. Mon rythme de la première moitié de course est revenu. Je me rapproche de l'arche d'arrivée tout en maintenant ce tempo. J'accède au tapis bleu qui me conduit jusqu'à cette arche symbolisant la fin de l'épreuve. Avant même de regarder le chrono, je sais pertinemment que j'ai loupé mon objectif de moins de 40 minutes à cause de mon ennemi juré : le vent. C'est le seul élément que je ne sais pas maîtriser depuis mes débuts en course à pied. Je ne sais pas rester fluide face à lui, ce qui me fait perdre bêtement des forces. Je termine 1031ème/6083 en 40'14''.
15 secondes de mieux et j'atteignais cet objectif ! C'est peu mais en même temps beaucoup et surtout un échec. Dès que j'ai arrêté de courir, j'ai reconnu dans cette zone d'arrivée habillé en civil, José Cobos, ancien joueur de football professionnel formé au RC Strasbourg avant de décrocher le titre de champion de France avec le Paris SG, puis de jouer à l'Espanyol Barcelone, au Toulouse FC avant de terminer sa carrière ici à l'OGC Nice en 2005. On a pu échanger un peu, il est maintenant conseiller à la mairie de Nice, d'où sa présence ici.
Un peu plus tard, Fanny me rejoint. Elle boucle sa course en 42'10'', à moins de 10 secondes de son record personnel. C'est un peu rageant ! Ce qui n'est pas le cas de Julie qui bat le sien en 47'36''. La fraîcheur commence à tomber sur les corps chauds qui sont maintenant au repos, alors nous suivons le cheminement qui nous conduit à la remise des très jolies médailles commémoratives. Elles mettent en lumière la célèbre ''chaise bleue'' de Nice.
Puis nous nous arrêtons au ravitaillement final où je prends quelques carrés de chocolat noir (il n'y a qu'après les courses que je mange ce type de chocolat que je n'aime pas) et un verre de Coca. C'était très sympa de retrouver Fanny qui nous quitte au moment même où Bernard arrive à nous retrouver. Avec cette foule, nous commencions à avoir des doutes sur le fait de tomber sur lui ! Me voyant en train de me refroidir, Julie arrive à trouver une bénévole qui a la gentillesse de me donner un grand sac poubelle que j'enfile après avoir fait un trou pour laisser passer la tête, histoire de me réchauffer un peu.
1031ème/6083 en 40'14'' Jeff BACQUET (PAAC)
1292ème/6083 en 42'10" Fanny VOIROL (AC Valbonne)
2321ème/6083 en 47'36'' Julie FROUCHT (PAAC)
3853ème/6083 en 54'37'' Bernard LEFEVRE (ASPTT Nice)
A noter la performance de Christian Estrosi, maire de Nice, président de la métropole Nice Côte d'Azur et président délégué du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (rien que ça), qui a bouclé la course en 54'56''.
Nous quittons tous les trois la zone de ravitaillement en passant devant le stand d'un partenaire de la course, STC Nutrition, qui nous offre un bidon. Il me servira lors nos voyages. C'est devant les consignes que nous laissons Bernard. Nous retournons à l'appartement en trottinant sous la pluie qui continue à s'intensifier.
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