Foulées nature de la Baie d'Authie (62)

Samedi 7 août 2010


N'ayant pas beaucoup de course sur la région parisienne, je me rends dans le Pas-de-Calais pour participer aux Foulées nature de la baie d'Authie. Une course de 14 km sur le sable, dans les dunes et les chemins de bord de mer. Ça promet quelques difficultés et surtout un chouette paysage. Je me dirige donc vers la plage sud de Berck à la base nautique des sternes pour récupérer mon dossard. On m'a attribué le numéro 119. Je pars m'échauffer en faisant 4,3 km. Allure toute tranquille mais le premier contact avec le sable tout mou ne donne pas forcément confiance. Ça va être très dur.


Le départ était sensé être donné à 17 heures, mais les organisateurs ont préféré repousser le départ de 10 minutes afin de laisser le temps aux derniers coureurs, bloqués dans les bouchons en voiture dans Berck, de rejoindre la ligne de départ. A 17 heures 10 le départ est enfin donné. Nous sommes sur une sorte de promontoire qui descend aussitôt dans le sable mou. D'entrée ce n'est pas très facile, mais j'arrive à rester dans un groupe de chasse derrière le peloton de tête. Au km 1 je suis super surpris car je passe en 3'49''. Mais c'est déjà dur de lever les jambes. Je n'arrête pas de m'enfoncer dans le sable mou. Comme la plupart des autres coureurs, on fait quelques mètres en plus pour essayer de trouver un sable humide donc un peu plus dur.


Je passe en tête de mon groupe et j'accélère un peu avec pour objectif d'essayer de réintégrer le groupe de tête. Les autres coureurs restent dans ma foulée. Au bout d'environ 2,5 km, je me retrouve à la pointe de la plage et cette dernière tourne complètement sur la gauche avec un fort vent de face. C'est à ce moment là que j'arrive à réintégrer le peloton de tête. Mais dès que j'y arrive, je paye mes efforts et je suis aussitôt éjecter de ce groupe. Encore 500 mètres et on quitte la plage pour les passages de dunes pour une distance d'environ 1 kilomètre. Le sable est encore plus mou, et ça monte et ça descend. Mais je ne lâche pas les coureurs qui se trouvent juste devant moi. La dernière dune est un calvaire. Vers le sommet tout le monde doit s'arrêter de courir, le sable étant beaucoup trop mou et surtout la pente beaucoup trop abrupte. On marche, les mains sur les genoux, jusqu'au sommet et c'est reparti.


Maintenant on emprunte des chemins de bord de mer avec au sol du sable avec au-dessus un léger tapis d'aiguilles de pomme de pin, ce qui aide à moins s'enfoncer. Et c'est à ce moment là que je retrouve de bonnes sensations. Ma vitesse s'accélère beaucoup et je remonte un à un les coureurs devant moi. A un moment donné, les organisateurs n'ont pas trouvé mieux que d'installer un ballot de paille en plein sur le chemin, nous obligeant à le franchir. C'est haut mais je passe bien l'obstacle. Le coureur qui se trouve devant moi l'a franchi en sautant en «ventral», ce qui a beaucoup fait sourire les spectateurs qui nous encouragent bien, même dans les endroits reculés du parcours.


Ensuite je retrouve du bitume sur quelques centaines de mètres avant de retrouver un nouveau chemin avec sable et aiguilles de pommes de pin. Mais par rapport au premier tronçon où il y avait des montées et des descentes assez douces, là le relief est beaucoup plus marqué. C'est un véritable cross qu'on est entrain de faire. Au bout de ce chemin, le parcours se coupe en deux. A gauche pour ceux qui font l'épreuve du 7 km et à droite pour ceux qui font le 14 km comme moi. Le paysage est vraiment magnifique. Un premier ravitaillement est présent dans un champs de fleurs bleus-violets, des lilas de mer. Le chemin est très étroit mais c'est super joli. Un groupe de 4 coureurs se trouvent à une cinquantaine de mètres devant moi.


On quitte ce chemin par l'intermédiaire d'un fossé avec un fond d'eau puis c'est un chemin non couvert par les arbres avec un peu de boue au sol qui nous amène vers un passage de pont juste avant de retrouver le même type de chemin que précédemment. Je finis par rattraper un des quatre coureurs devant moi avec un autre coureur du club de Berck qui se trouve depuis plusieurs kilomètres calé dans ma foulée. Je passe au km 10 en 46'40''. Ce n'est pas mal pour un parcours aussi exigeant et pas stable du tout. Après ce chemin, encore un changement de sol avec un chemin très étroit on il est impossible de doubler, qui longe les champs. Toujours avec le coureur de Berck dans le dos, je continue ma remontée sur les coureurs devant moi et après le 11ème kilomètre, je reviens à la hauteur de deux autres coureurs qui faisaient partis du groupe de quatre de tout à l'heure. Mais là, la fatigue est vraiment présente et je ne suis pas capable de les doubler. Je reste quelques centaines de mètres dans leur foulée et juste avant le km 12 je lâche prise. Le coureur de Berck me double et essaye de me motiver pour l'accrocher. J'essaye très brièvement car je n'en peux vraiment plus.



La fin de parcours se fait dans les chemins des champs recouverts d'herbe. Et surtout avec trois derniers obstacles. Le premier il s'agit d'un passage sur un tuyau en béton d'une dizaine de mètres de longueur avec une corde sur le côté pour se retenir afin d'essayer de ne pas tomber dans le ruisseau qui se trouve en dessous. Le second, quelques centaines de mètres plus loin, est le passage d'un autre ruisseau à l'aide d'une planche, mais la remontée de l'autre côté de la berge se fait avec une «marche» de plus d'un mètre de haut. Les relances sont délicates et juste avant l'arrivée, un grand fossé avec de la terre détrempée avant et après ce fossé, est présent pour corser un peu plus la course. Une dernière relance après ce fossé et je franchis la ligne d'arrivée. Je suis 26ème/138 en 1h02'16''. Il s'agissait de ma 100ème course.


Un point très positif pour ma course est le fait qu'après avoir franchi les dunes, ce qui correspond aux 10 derniers kilomètres, j'ai remonté plein de coureurs et je ne me suis fait doubler qu'une seule fois à deux kilomètres de l'arrivée par le coureur de Berck.


Un bon ravitaillement et une bonne douche viennent me récompenser de cette course. C'était bien, mais qu'est-ce que ça fait du bien quand ça s'arrête. Prochaine course dans deux semaines dans l'Aisne à Chauny pour un 10 km.

2 commentaires:

Sophie a dit…

Joyeux anniversaire!! Hihi. Encore un très bon résultat!! Bravo!!! Tu as bien remonté dans les derniers kilomètres. Car tu es passé en 46'40 au 10e (moi en 44'11 à Locmiquelic) et tu finis en 1h02' ( moi en 1h01'). Sachant que ton parcours était bien plus dur que le mien!! Encore félicitations!!

Jeff a dit…

Merci beaucoup Sophie. Comme ça on va être super bien à Bourron !!!