Humarathon (94)

Dimanche 19 avril 2015


Il y a 5 ans, j'étais venu faire l'Humarathon mais en m'alignant sur la course du 10 km. J'en garde d'ailleurs un excellent souvenir. Cette année, je profite de cette organisation pour faire le semi-marathon dans le cadre de ma préparation marathon. Le départ du semi aura lieu à 10h30 alors je peux partir plus tard de chez moi et profiter un peu plus de mon lit qu'à l'habitude. Mon fils Lucas va m'accompagner et pendant que je serais en course, il se baladera sur le circuit pour prendre les photos à bord de sa trottinette.




Un parking est réservé pour les coureurs de l'Humarathon. Heureusement car avec les différentes courses au programme, nous sommes assez nombreux. Et pour ceux qui connaissent Vitry-sur-Seine, ils savent que les places de stationnement sont difficiles à trouver. Cette année le départ est donné à Vitry-sur-Seine comme toutes les années impaires. Les autres années, il est donné à Ivry-sur-Seine. Le parcours reste toujours le même, mais c'est seulement le départ et l'arrivée qui changent une fois sur deux. Le circuit est donc tracé sur les deux communes de Vitry et d'Ivry dans le Val de Marne.




Je me stationne donc sur le parking de Simply Market. Bernard, qui va également participer au semi, vient me rejoindre. Il se sert de ma voiture comme vestiaire car il est venu en métro, puis nous allons au gymnase Paul Eluard. Un petit coup d'œil au listing des engagés, puis nous devons passer au stand de vérification des licences ou des certificats médicaux et une fois mon dossier validé, je peux récupérer mon dossard qui sera aujourd'hui le numéro 1589. On nous offre un tee-shirt technique de la course.




Puis retour à la voiture pour nous préparer et ensuite nous allons nous échauffer. J'en fais plus que Bernard car je dois faire un peu plus de kilomètres par rapport à mon programme de ce jour pour mon plan marathon. On repère en même temps une petite partie du circuit. Il y aura deux boucles identiques de 10 kilomètres chacune et en plus, au départ, nous allons partir dans le sens inverse en faux-plat montant pendant 550 mètres, puis nous ferons demi-tour sur une autre partie de la très large chaussée, au niveau du Rond-Point de la Libération pour revenir à côté de la ligne d'arrivée. Et à ce moment là il restera tout juste 20 kilomètres.



J'ai croisé un copain, Damien, qui fait le 10 kilomètres. Il prendra la 50ème place sur 742 arrivants dans le chrono de 38'05''. Nous retournons à la voiture pour parfaire notre préparation. Il fait bon et on sent même la chaleur qui arrive. Mais il y a un vent assez fort qui a tendance à faire baisser la température ressentie. Je déteste le vent. Nous nous dirigeons ensuite vers le sas de départ qui est placé au bas de l'Avenue Robespierre. Je fais connaissance avec un coureur qui habite juste à côté de Lagny-sur-Marne où est basé mon club de Marne-et-Gondoire Athlétisme. Très sympa.




On attend les meneurs d'allure qui viennent à leur tour s'insérer dans le sas et à 10 heures 30, le coup de pistolet du starter se fait entendre. J'essaie de ne pas partir trop vite mais je me laisse tout de même entraîner par la masse. Les quelques premiers 500 mètres de course se font donc en faux-plat montant. Je me décale sur le côté droit de la chaussée qui est moins utilisé par les coureurs. Je préfère, comme ça ça évite de se prendre dans les pieds des coureurs devant moi. J'arrive au Rond-Point de la Libération et nous faisons le tour de ce rond-point pour revenir sur nos pas sur la partie centrale de l'Avenue.








Je ralentis un peu dans ce faux-plat descendant car je suis parti un peu trop vite. Je me cale à un rythme qui me convient mieux et quand je passe à proximité de la ligne d'arrivée il y a une très forte concentration de spectateurs des deux côtés de la chaussée.


Puis nous tournons sur la gauche Rue Camille Groult. Aussitôt le vent s'invite à la fête. Il est de 3/4 face. Pour le moment j'arrive plus ou moins à me protéger derrière les coureurs qui me précèdent. Pratiquement un kilomètre plus loin, nous tournons sur la gauche Rue Gabriel Péri et là le vent est vraiment pénalisant car de face.








800 mètres plus loin, on prend légèrement sur la droite en direction de la Gare de Vitry. Je passe sous le pont du chemin de fer et il faut forcer un peu pour remonter de l'autre côté. Je suis Avenue Anatole France, ce qui pour moi est un souvenir particulier car quand j'ai quitté mes parents pour m'installer en Région Parisienne pour mon travail, mon premier appartement se situait Avenue Anatole France à Vitry-sur-Seine au numéro 9, deuxième étage. Quand je passe au pied de ce petit immeuble, je reconnais tout de suite les fenêtres de mon ancien appartement. La course continue bien évidemment et plus loin, nous tournons sur la droite pour prendre la direction de la Seine. Une fois sur les Quais de Seine, j'entre dans Ivry-sur-Seine. Le vent de face est un peu plus fort ici. C'est un peu la désolation à cet endroit avec les nombreux ''Roms'' qui ''habitent sur le trottoir dans des caravanes extrêmement vétustes. Après 900 mètres de Quais de Seine, nous tournons sur la gauche afin de trouver un peu plus loin le Boulevard du Colonel Fabien en étant enfin protégé du vent. C'est encore une nouvelle longue ligne droite. Au km 6, il y a un premier ravitaillement et j'en profite pour prendre une petite bouteille d'eau. Ensuite nous tournons à droite et aussitôt à gauche pour arriver au pied de la première ascension. Celle du passage du pont du très large réseau de voies ferrées. Une fois en haut, nous descendons et à un moment, on tourne sur la droite pour faire environ 200 mètres d'aller-retour avec au milieu un virage en épingle avant de reprendre la rue précédente. Puis c'est la très difficile montée de 700 mètres assez raide. Je monte bien mais je souffre tout de même. Le tendon d'Achille gauche me rappelle qu'il est douloureux. Ouf, j'arrive enfin en haut. On retrouve une partie plus roulante. Ces 500 mètres permettent de récupérer.






Au bout je tourne sur la gauche pour la plus longue ligne droite de la course et également la plus roulante car c'est soit tout plat, soit en faux-plat descendant. Elle est composée du Boulevard Stalingrad, de l'Avenue Pelletant et pour finir de l'Avenue Robespierre. C'est toujours tout droit jusqu'au passage à côté de la ligne d'arrivée. Je suis aux avants postes du groupe avec le meneur d'allure de 1h30'. Mais j'entends une fille qui me suit et qui se fait remarquer en me disant : "allez, allez", pour que j'accélère légèrement. Je me pique au jeu et ça avance pas mal du tout. Une fois le premier tour terminé, nous continuons un peu tout droit et on tourne à gauche avec le fort vent de 3/4 face. Nous remontons quelques places mais au km 12 j'ai vraiment très mal à ce fichu tendon d'Achille. Je lui dis que je ne vais pas pouvoir continuer car c'est vraiment trop douloureux, mais elle répond qu'elle a besoin de moi ! C'est flatteur et je poursuis encore un peu mais un kilomètre plus loin, c'est plus possible du tout.




Il me reste 8 kilomètres de course et je lève complètement le pied car je cours sur une seule jambe. Par moment ça va mieux comme lors du début du passage sur les Quais de Seine, mais ça redevient limite insupportable ensuite. Le Boulevard du Colonel Fabien se passe bien mais dès que je commence à monter le pont du large réseau ferré, j'ai énormément de mal à poser le pied gauche à cause du degré d'inclination que la cheville doit prendre et ça tire trop ce tendon. Je profite de la descente pour me relancer. Un peu plus tard, c'est le calvaire pendant les 700 mètres de la plus grosse difficulté. Je perds un temps phénoménal et pour ne rien arranger je ressens une petite pointe de fringale (je n'ai pas déjeuné avant mon semi. Je sais que ce n'est pas un bon exemple à suivre mais bon !).




J'arrive en haut et je me trouve dans la dernière ligne droite, qui est longue de 2,4 kilomètres ! Je sers les dents pour accélérer un peu et retrouver un rythme meilleur. J'arrive à trouver une position un peu plus confortable pour le tendon. Les centaines de mètres défilent. J'arrive au niveau de la Place de la Libération. On prend la partie la plus à droite de la chaussée pour les 400 derniers mètres de la course. Je fais l'écart avec le coureur qui était à mes côtés et je reviens sur un autre que je ''saute'' à quelques mètres de la ligne d'arrivée que je franchis 136ème/745 en 1h32'43''.







Je ne me sens pas bien du tout, j'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes mais au bout de quelques minutes ça passe. On nous offre un gobelet en plastique sérigraphié de la course et je passe au ravitaillement final où je mange des fruits. Ça fait du bien. Je restitue ma puce chronométrique et en sortant de l'espace arrivée, je reçois la médaille de la course. Une très jolie médaille d'ailleurs ! Je boîte énormément car je n'arrive plus à poser la pied gauche au sol. Je rejoins mon fils et on attend Bernard qui termine un peu plus loin. Il a été victime de crampes pendant la course. Il finit 430ème/745 en 1h49'05''.




Je regagne ma voiture pour me changer. Le parking paraît à des kilomètres tellement j'ai mal, alors que le trajet est court. Je me change, je me réhydrate et nous retournons à proximité de la ligne d'arrivée où les résultats sont affichés juste devant l'Hôtel de Ville de Vitry-sur-Seine.




Une petite photo avec les sponsors et il ça va être le moment de quitter le Val-de-Marne. Mais au moment où nous allions quitter le village arrivée de la course, et que Lucas m'ait dit qu'il commençait à avoir bien faim, nous croisons un bénévole qui offre des excellents sandwiches jambon-beurre-fromage. Voilà le vœu de Lucas exaucé !



2 commentaires:

Philippe Roux a dit…

belle perf Jeff , avec un tendon douloureux .... super ton récit, comme d hab lol , bon rétablissement , à bientôt !

Germain Jacq a dit…

Ça va vite descendre à 1h28 sur le semi Jeff'...Soigne bien le tendon, c la MeGA blessure en ce moment decidement...