Vendredi 8 mai 2015
C'est ma dernière course avant mon marathon. Aujourd'hui je veux me faire plaisir en course sans me brider, mais en ce moment de je ne dors pas très bien et je suis vraiment crevé. J'ai choisi la course du Blanc-Mesnil que j'ai déjà faite à deux reprises, dont la dernière fois en 2013. Elle a lieu dans le cadre de l'opération annuelle ''Faites du Sport''. Et il n'y aura pas que la course à pied à l'honneur. De nombreuses compétitions sont organisées dans les sports suivants : courses à pied, roller, street-hockey, football, basket ball, sandball, hockey-rollers, beach-soccer, athlétisme, pétanque, cyclotourisme, judo, rugby, cyclisme, aïkido, karaté, boxe anglaise, haltérophilie. J'arrive au niveau de la piscine Henri Wallon où je retrouve quelques amis dont Rémi qui va courir les deux courses. Tout d'abord le 3,5 km que mon fils Lucas fera aussi à 10 heures 30, puis 45 minutes plus tard le 10 kilomètres. Moi je vais me limiter à cette dernière course. Je retrouve également Christophe du club de Saint-Pathus. Un petit problème informatique pour la plupart des inscrits internet a eu lieu alors je suis obligé de refaire mon inscription. Je reçois le dossard numéro 83. Puis on retourne à la voiture pour préparer nos tenues et Lucas commence son échauffement. Direction ensuite l'Allée des Droits de l'Homme, qui est une rue piétonne amenant à une des entrées du Parc Jacques Duclos, qui sera intégralement le cadre des courses.
COURSE DU 3,5 KM :
Lucas est un peu anxieux avant la course car elle est ouverte à toutes les catégories de benjamin (la sienne) à vétéran. Je lui conseille de ne pas partir trop vite. S'il pouvait rester avec Rémi le plus possible ça serait pas mal du tout. La ligne de départ est placée sur l'Allée des Droits de l'Homme à une quarantaine de mètres de l'entrée du Parc Jacques Duclos.
Il y a une petite centaine de coureurs inscrits à cette course. Et effectivement il y a tous les âges ! L'heure du départ se rapproche, ce qui n'a pas l'effet de détendre Lucas. Au contraire ! Le speaker appelle les retardataires à venir se placer derrière la ligne car ça va être l'heure d'y aller.
Le compte à rebours débute 5, 4, 3,... et le départ est donné. Les coureurs entrent dans le Parc Jacques Duclos. Ils vont tout droit puis lorsqu'ils arrivent à la hauteur d'une prairie, ils tournent sur leur gauche car le parcours longe le périmètre de cette prairie. L'herbe n'est pas trop haute alors ça passe bien. Tout au bout de cette première ligne droite, quand ils arrivent au niveau du grillage, ils tournent sur leur droite et encore au bout, ils tournent une nouvelle fois à droite pour emprunter un chemin.
Lucas qui était bien mieux parti que Rémi, a levé le pied pour l'attendre. Mais je lui dis de reprendre son rythme car il peut faire beaucoup mieux même s'il a un peu peur de la distance et aussi du parcours un peu vallonné. Puis Lucas traverse un chemin en bitume pour continuer de l'autre côté sur l'herbe. Après d'autres virages, les coureurs finissent par entrée en sous-bois. Le parcours longe les bords du parc. Une petite bosse est passée et Lucas relance, puis il quitte les chemins de terre qu'il avait retrouvé dès l'entrée en sous-bois, pour prendre un chemin en bitume.
Un peu plus loin, il arrive au niveau d'une petite clairière dont il doit également faire le tour du périmètre en prenant l'extérieur de la rubalise. Rémi se trouve toujours derrière Lucas, qui lui, a doublé quelques coureurs. Puis les participants à la course s'enfoncent un peu plus dans le Parc Jacques Duclos, avant de revenir sur l'autre côté du parc. Lucas est dans une autre clairière qui se trouve juste en face de celle qu'il a franchi il y a peu de temps. Et il faut encore en faire le tour.
Lucas sort de cette clairière en grimpant une côte sur terre avec 11 marches d'escalier ! Puis il faut relancer la machine et la fin du parcours est entièrement en faux plat descendant. Lucas s'est fait rattraper par une fille. Il la laisse faire pour le moment, mais comme à son habitude, il lance son sprint et il double la fille ainsi qu'un sénior. Il termine la course 48ème/75 en 14'02'', mais surtout 3ème en catégorie BEM. Rémi termine un petit peu plus loin en prenant la 53ème place en 14'49''.
COURSE DU 10 KM :
Je poursuis mon échauffement que j'avais débuté pendant la course précédente. Je me sens fatigué mais paradoxalement je me sens prêt pour la course. Je me dis que c'est la dernière fois que j'ai épinglé un dossard sur mon débardeur avant le marathon. Pour le départ je retrouve donc Rémi, Christophe ainsi que Abdelhak, qui lui, comptera parmi les favoris de la course. Comme lors du départ précédant, nous sommes tous Allée des Droits de l'Homme. On a le temps de discuter un peu car le départ est encore dans dix minutes.
Rémi, qui fait donc sa deuxième course de la matinée, ne va pas faire celle-ci à fond car il va accompagner une copine à lui. Quand à Christophe et moi, on ne devrait pas être très éloigné pendant la course et même à l'arrivée. Le soleil n'est pas présent, mais le vent est nul et il ne fait pas froid du tout. Je trouve même qu'il fait un peu lourd, mais je pense surtout que c'est un temps idéal pour courir.
Le compte à rebours démarre à 5... et à 0, tout le monde part. Je suis sur la partie droite de la chaussée et j'entre dans l'enceinte du Parc Jacques Duclos. Je me fais doubler par une nuée de coureurs dont certains qui partent au sprint. Je ne pense pas honnêtement qu'ils tiendront bien longtemps à cette allure ! On continue sur l'allée en bitume puis quand j'arrive vers la grande prairie, je tourne à gauche sur l'herbe. Au début je reste dans le tout petit chemin monotrace car je pensais que ça rendait mieux sur la terre dure que sur l'herbe. Mais en fait, je n'arrête pas de me concentrer pour éviter l'entorse à cause de cette partie en terre accidentée, alors j'opte pour l'herbe.
Et effectivement ça va beaucoup mieux. Je remonte quelques places au classement. J'ai tourné sur ma droite pour prendre la largeur de cette prairie et quand le parcours tourne encore à droite, je suis sur un vrai chemin de terre qui serpente. Je n'y reste pas bien longtemps car on doit couper par l'herbe pour faire une autre boucle de l'autre côté du chemin en bitume que j'avais quitté pour prendre la prairie. Je gagne à nouveau une place.
Ce parcours n'arrête pas de serpenter car on finit par revenir sur le vrai chemin de terre, qui va nous amener maintenant en sous-bois. C'est assez étroit mais ça va, la course est déjà bien décantée. Je suis lâché par les coureurs devant moi et nous ne sommes que deux ensemble. C'est moi qui mène le rythme et je préfère car c'est dans la cadence que je souhaite. On prend un petit peu un chemin en bitume qu'on quitte pratiquement aussitôt pour longer le grillage qui délimite le Parc de la voie publique. Ce chemin est très souple car il est recouvert de copeaux de bois. J'aime bien ! Le rythme est toujours bien, puis on débouche sur une petite clairière. On doit en faire le tour complet avant de retrouver la continuité du chemin recouvert de copeaux. L'avantage de faire le tour de la petite clairière, c'est qu'on peut facilement jauger de l'avance sur les coureurs qui se trouvent derrière.
On reste assez longtemps sur ce chemin qui longe le grillage et je me sens toujours bien. Mais après plusieurs centaines de mètres, on doit grimper une jolie bosse avec des marches en rondin. Et aussitôt je coince, laissant le coureur qui me suivait depuis quelques temps, me passer et me déposer. Ça craint, c'est vraiment mon point faible en ce moment. Le temps de me relancer et de redescendre sur le chemin qui longe toujours le grillage mais qui n'est plus maintenant recouvert de copeaux, je suis larguer. Au début, je m'active à ne plus perdre de temps sur lui pour espérer revenir un peu plus tard, mais je vois que ça va trop vite alors je lève légèrement le pied. Tant pis ! Tout au bout, on quitte la terre pour les chemins bitumés du Parc. C'est plus facile mais par contre c'est une succession de faux plats montants et descendants.
Au passage du km 4, je me retrouve à une sorte de carrefour. Je reçois des encouragements et je me déconcentre car je me trompe dans le parcours. Le temps qu'un bénévole me le signale, je dois alors faire demi-tour et reprendre ma marche normale, mais je suis rattrapé par un coureur et vu qu'il y a un nouveau raidillon aussitôt après, alors je ne peux pas suivre.
Puis j'entre sur la seconde petite clairière qui se trouve juste en face de l'autre que j'ai faite tout à l'heure. Je fais donc le tour de cette petite clairière et j'en sors tout au bout par un autre raidillon caché en sous-bois, qui compte 11 marches en rondins de bois. Puis une fois en haut, je relance la machine et je suis aidé par le profil du parcours qui maintenant est en faux plat descendant.
Je me rapproche de l'entrée du Parc Jacques Duclos où le départ a été donné. Et il y a plus de monde par ici. Je passe le panneau indiquant le km 5 et j'en termine donc avec ma première boucle. Je dois maintenant en refaire une seconde exactement identique à la première. Je ne m'occupe pas du ravitaillement en eau qui a été placé dans le virage juste après le panneau du km 5. Je continue sur le chemin bitumé jusqu'à la prairie.
Je tourne sur ma gauche pour faire le tour du périmètre de cette prairie. Contrairement à la première boucle où j'avais testé le très étroit passage sur terre, ce coup-ci, j'opte directement pour l'herbe, ce que ne fait pas le coureur qui me précède et qui a une cinquantaine de mètres d'avance sur moi. Et je ne perds plus de distance sur lui en faisant ça. Mais au bout, il prend également l'herbe et je ne serai pas capable de revenir sur lui.
Je prends le vrai chemin de terre jalonné d'arbres et qui serpente, puis je retrouve encore l'herbe pour la partie ''courbes''. C'est très tournant et ça aide vraiment à faire régulièrement le point sur la course en observant les coureurs qui me suivent, voire même ceux qui me précèdent. Mais pour ces derniers, l'écart est trop important. Je retrouve enfin le vrai chemin de terre qui m'amène en sous-bois. Là je me sens un peu seul car je ne vois plus de coureurs ni devant ni derrière. Je gère maintenant ma vitesse pour ne pas en faire trop car je ne dois pas oublier que je ne suis pas là pour me faire mal. Après avoir longé un peu le grillage avec le sol recouvert de copeaux, je fais le tour de la première petite clairière. Et quand j'en sors, je vois le premier coureur qui me suit, qui y entre.
Puis c'est le très long chemin qui va m'amener à tout l'autre bout du Parc Jacques Duclos. Ca parait bien long, mais cette monotonie est coupée à un moment par l'ascension de la première bosse avec des marches. Je l'ai mieux montée qu'au premier tour. Quand j'arrive au bout je tourne deux fois sur la droite pour commencer à retraverser le Parc par le large chemin bitumé qui n'arrête pas de changer en faux plats descendants et faux plats montants. A un moment j'ai l'impression que je ressens une petite douleur derrière la cuisse, alors je suis à l'écoute de mon corps en ralentissant. Je me rends vite compte que ce n'est qu'une fausse alerte, mais un coureur est vite revenu sur moi.
Je me retrouve au niveau du carrefour et ce coup-ci je ne me trompe pas de chemin. D'ailleurs en regardant bien, je ne comprends pas comment j'ai bien pu me tromper tout à l'heure. Je devais être dans mes pensées ! Je vais donc tout droit après avoir tourné sur ma gauche, puis au bout, on tourne à droite pour le raidillon. Le coureur est juste à mon contact. Une fois en haut, le chemin est en monotrace et comme je sens qu'il est plus rapide que moi, je me décale un peu sur le côté en lui disant de passer.
Puis on descend vers un petit chemin qui m'amène à la seconde petite clairière. C'est encore parti pour en faire le tour. Je vais pouvoir jauger de l'avance que j'ai sur mon premier poursuivant. Et une fois que je termine avec ce tour, je vois le coureur qui me suit, qui entre à son tour dans la clairière. Ma place est faite ! Je grimpe les onze rondins de bois qui servent de marches pour l'ascension de ce dernier raidillon et une fois en haut, je n'ai plus qu'à dérouler pour les 300 derniers mètres de la course. Et comme c'est pratiquement entièrement en faux plat descendant, alors c'est très facile. Je me rapproche de la grille de l'entrée du Parc, puis je pénètre dans l'Allée des Droits de l'Homme et je franchis la ligne d'arrivée 12ème/116 en 39'24''.
On me donne un sac contenant fruit, eau, confiserie. Je retrouve Abdelhak qui a brillamment terminé en prenant la seconde position de la course dans un temps de 33'36''. Puis c'est au tour de Christophe d'en terminer à la 21ème place en 41'51''.
Avec Christophe on se dirige vers le ravitaillement pour s'hydrater car il fait ''soif''. On y retrouve Philippe, qui m'avait suivi en début de course avant de me lâcher dans la première bosse. Il a terminé 6ème de la course ! On discute un peu puis on va prendre la direction de la voiture car il commence à tomber quelques gouttes de pluie et aussi parce que je commence à avoir un peu froid.
Mais avant, nous pouvons encourager l'arrivée de Rémi, qui termine 91ème en 55'59''. Il a bien joué son rôle de meneur d'allure car sa copine est bien restée à son contact et termine à deux secondes derrière lui.
Une fois changés et secs, on se retrouve tous sur la pelouse de la piscine Henri Wallon pour attendre les résultats officiels et la cérémonie protocolaire des récompenses. Quand les résultats officiels tombent, on se rend compte que je fais aussi bien que mon fils Lucas qui avait pris la 3ème place dans sa catégorie lors du 3,5 kilomètres car j'en fais de même en prenant la 3ème place en catégorie V1M sur le 10 kilomètres !!!
Les récompenses commencent d'abord par le 3,5 kilomètres. Au moment où les benjamins garçons sont récompensés, il n'y a que les deux premiers qui ont été appelés. Le speaker n'a pas vu que la suite du classement continuait sur la page suivante, alors je suis allé le voir et tout est rentré rapidement dans l'ordre, s'excusant de sa petite erreur. Lucas monte donc sur la troisième marche et se voit remettre une jolie petite coupe. Une petite fierté pour lui !
Puis on passe aux récompenses du 10 km. Le podium scratch et senior sont identiques car les trois premiers sont seniors. Abdelhak monte donc sur la seconde marche de ce podium, très heureux d'y être.
Ensuite, histoire de bien terminer cette matinée qui a maintenant débordé sur l'après-midi, un pot est offert aux coureurs, ce qui nous permet de prolonger nos discussions, encore, encore et encore. Prochaine étape : MARATHON !
2 commentaires:
Super Jeff ! belle dernière course avant le jour J avec un joli chrono à la clef ;) bravo au fiston également , la relève est assurée !! lol ! bonne récup à toi , ça va le faire !!! bon week , à bientôt
C'est bien Jeff, tu es fin prêt pour ton Marathon chez les Ch'tis! Je pars aussi dans le Nord demain pour les 100 de Steenwerck. Bonne course ! Sergeiy
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