Les Courses du Bourillon à Marcilly-en-Villette (45)

Dimanche 5 mars 2017


C'est un petit peu compliqué pour moi en ce moment. Un besoin de porter un dossard pour se faire mal et donc du bien. Un petit coup d'oeil sur le site de la Fédération Française d'Athlétisme et je recherche le calendrier du mois de mars pour ce week-end. Quelques courses me font envie comme le 10 km des 4 Saisons d'Amiens (80), ou encore le 10 km de Mouroux (77),... mais mon attention est surtout attirée par une course que j'ai déjà faite en 2012 et qui m'avait plu : un trail court dans le Loiret qui s'appelle ''Les Courses du Bourillon''. Pourquoi le mot Bourillon ? Parce qu'il s'agit d'une rivière du Loiret qui traverse cinq communes dont le Sud de Marcilly-en-Villette, là-même où la course va se dérouler.



Deux formats sont proposés aux différents traileurs : le long de 18 kilomètres avec un départ prévu à 9 heures 30 et le court de 7,3 kilomètres prévu à 9 heures 45. Je vais participer au court comme il y a 5 ans. A l'époque j'avais terminé la course 16ème/67. Il y avait beaucoup moins de coureurs que cette année. En effet il va y en avoir un peu plus du double rien que sur le court. Après une nuit passée dans le Loiret, je me dirige vers le Plateau du Bourillon où le village de la course est implanté. C'est une bonne idée d'y avoir mis des grandes tentes car la pluie est assez forte et surtout froide. En plus, le vent est fort. Ça risque de corser un peu plus le parcours. La difficulté d'un trail court est que c'est beaucoup plus nerveux. On ne peut pas gérer sa course et donc y aller quasiment tout le temps à fond.




Je passe au stand des inscriptions. Je m'acquitte des 7 euros, correspondant au montant de ma course en m'inscrivant sur place. En échange on m'attribue le dossard numéro 2908 avec une puce qui y est intégrée. Le chronométrage est effectué par la société PROTIMING. J'aime bien ce genre de chronométrage car les résultats sont instantanés. Des boissons chaudes sont offertes à toutes les personnes présentes. Je retourne à la voiture pour me mettre en tenue. Je vais mettre un tee-shirt compression manches longues sous mon débardeur du club de l'UA Chauny. Des gants seront également les bienvenus. Je pars ensuite faire mon échauffement sur les chemins Solognots. Il y a des parties grasses et défoncées par le passage de sangliers. Après 3 kilomètres d'échauffement je repasse une dernière fois à la voiture, je suis déjà trempé tellement il pleut. Les coureurs du 18 kilomètres sont déjà partis et il reste moins de 5 minutes avant le départ de la mienne.


Je me rapproche de la ligne de départ qui est située une dizaine de mètre au-delà de la l'arche d'arrivée le long du Bourillon. La quasi majorité des coureurs est restée sous les tentes pour s'abriter pratiquement jusqu'au bout, mais maintenant il est l'heure pour tout le monde de se mouiller. Ça caille ! Le starter nous donne les dernières consignes de courses, puis c'est l'heure. Il lance le compte à rebours et le départ est donné.





La première ligne droite est plate mais sur un chemin de terre glissant et détrempé. Je pars bien mais pas à fond. Je suis quand même aux alentours de la 25ème place. Après 250 mètres de course, nous montons pour traverser la Départementale 64 puis pour redescendre de l'autre côté dans le Parc Communal de Marcilly-en-Villette. Le chemin est beaucoup plus étroit et très glissant. Nous tournons sur la droite dans une énorme flaque d'eau. Puis les premiers pourcentages de montées apparaissent. C'est de la terre et comme je n'ai pas opté pour des chaussures de trail mais des chaussures plutôt mixtes, alors je fais un peu de surplace par rapport aux autres coureurs qui étaient autour de moi. Je perds quelques places mais rien de déterminant. Au bout de cette montée, je retraverse la Départementale 64  pour trouver de l'autre côté un chemin blanc et surtout ... le fort vent de face. Je me surprends à être plus costaud que quelques coureurs devant moi car je reviens et en double quelques uns.


Ce chemin blanc commence ensuite à descendre. Je vois que je reviens sur d'autres coureurs mais je ne fais pas l'erreur de revenir trop rapidement, ce qui est souvent mon tort. Je gagne centimètre par centimètre et me décale de l'autre côté du chemin qui est de la largeur d'une voiture, pour doubler. En bas, ce chemin est en courbe sur la gauche puis sur la droite. Après 1200 mètres de chemin blanc, nous tournons à gauche le long de la Départementale 108. C'est dans cette partie que je double encore un autre coureur. Mes sensations ne sont pas mauvaises du tout, ce qui est quand même assez surprenant. Mais il est vrai que ce genre d'exercice qu'est le trail très court, me convient parfaitement. Deux cent mètres plus loin, nous tournons à gauche Chemin des Bretonnières sur la seule partie bitumée. Ça permet de dérouler mais moins de 400 mètres après notre entrée sur cet axe, nous retrouvons les chemins de terre avec tout au bout une montée qui nous attend. J'aperçois les premiers y passer. Moi je revenais sur un coureur vêtu de noir, mais je commence à plafonner. Ma vitesse est bonne, mais je ne parviens pas à faire la jonction. Juste avant la montée un coureur me revient dessus et me double.



La montée me réussit parfaitement bien. Quand je suis en haut, c'est à cet endroit que les parcours des deux courses se séparent. Nous tournons sur la gauche et je me rends compte que j'ai vraiment bien grimpé puisque j'ai en partie comblé mon retard. Puis le chemin descend dans la Forêt Solognote. je perds à nouveau de la distance. Des coureurs sont sur mes talons. Un se porte à ma hauteur pour me doubler mais après quelques mètres, préfère se rabattre derrière moi. Je mène le petit groupe en faisant le plus possible attention où je mets les pieds. A plusieurs reprises je perds l'équilibre mais ça va quand même bien. Pas de douleurs nul part en ce qui me concerne. Nous longeons un étang par la gauche, puis nous tournons à droite. Le coureur derrière moi se décale à nouveau mais finit par se remettre derrière moi. Puis je suis dans un ''single'', bien glissant et défoncé avec au bout en point de mire le chemin blanc de tout à l'heure qu'on va attraper en perpendiculaire. Je finis par y arriver en tournant à gauche, c'est-à-dire en le prenant dans le même sens que tout à l'heure mais sans faire les 200 premiers mètres.


Ma relance est difficile, pourtant le chemin commence déjà à descendre. Je me fais doubler aussitôt par mes deux compagnons de groupe et je suis incapable de prendre leur foulée. Je ne me retourne pas mais je sais que mon classement dépend maintenant plus des coureurs derrière moi que de ceux devant. Je quitte rapidement le chemin blanc en prenant en biais sur la gauche un chemin d'herbes hautes avec des souches d'arbres et des trous. C'est un faux plat descendant de 350 mètres. En bas, nous tournons à droite toujours sur des herbes mais avec de gros trous prouvant le passage de sangliers. Il faut donc bien rester concentré pour ne pas faire d'erreur. Je continue tout droit jusqu'à mon retour sur le chemin blanc et cette fois-ci, je ne tourne pas à gauche mais à droite pour le remonter. Je ne puise pas trop mais ça monte quand même surtout sur la fin de l'ascension. Puis je quitte définitivement ce chemin blanc en tournant à gauche dans un chemin étroit glissant et descendant. Je me retourne pour voir que quelques coureurs ne sont pas très loin de moi, mais que je ne devrais pas avoir trop de mal à contenir leur éventuel retour. Je descends bien mais il faut faire super attention en bas. En effet, il y a un double virage serré sur la gauche puis sur la droite. Quand ça tourne sur la gauche, il faut se méfier de la boue car si on fait un tout droit c'est directement dans le Bourillon. Elle ne doit pas être bien chaude. Puis le virage sur la droite permet de prendre le pont de bois qui l'enjambe. Je me retrouve sur l'autre rive et je dois tourner à droite puis tout droit dans l'herbe haute jusqu'à un autre pont sur la gauche. Je me retrouve dessus, puis il faut tourner à gauche sur le début de la première ligne droite de la course mais en sens inverse. Il me reste moins de 100 mètres quand je vois les 5-6 coureurs qui me poursuivaient en finir aussi avec l'herbe. Je franchis l'arche d'arrivée 20ème/138 en 31'36''.




Un peu fatigué mais pas tant que ça. Par contre je suis trempé comme un linge ! Un écran est installé sous une tente avec l'affichage instantané des résultats. C'est génial ce système ! Je reçois un sachet contenant un fromage local ainsi qu'une boule de pain. J'aime bien ce genre de cadeau ! Je passe au ravitaillement pour prendre un gobelet de coca et quelques carrés de chocolat crunch. Puis je ne m'attarde pas au village de la course et je retourne à la voiture pour me changer en mettant du sec. Je suis à tordre et tout boueux surtout derrière. On est bien dans la voiture, Ça permet de retrouver aussi un peu de chaud. Je pars ensuite faite une petite récupération de deux kilomètres. Mais je n'en fais pas plus, ça tombe vraiment trop fort.




Je retourne me changer une fois de plus. Puis je me rapproche du village de la course pour voir les résultats papiers qui sont affichés. Ensuite c'est le moment des récompenses. Les trois premiers au scratch et le premier de chaque catégorie sont récompensés sur ma course. Ensuite nous passons au tirage au sort. Trois lots sont à gagner : trois inscriptions à des trails. Mon numéro de ticket 29 ne sera malheureusement pas tiré. Voilà mon petit séjour en Sologne qui s'achève, retour en Seine-et-Marne.

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