Trail L'Ignymontaine à Montigny-Lengrain (02)

Dimanche 17 juillet 2016


Allais-je courir ce matin ou pas ? Tout était question de récupération quelques heures seulement après le semi-marathon d'Amiens couru sous une chaleur accablante, qui a eu raison de ma prestation. Hier, avant ce fameux semi-marathon, un copain m'avait demandé si ce dimanche je venais courir le Trail de Montigny-Lengrain car je l'avais fait l'an passé avec lui et avec Laura aussi. Mais il ne savait pas que je faisais la course hier. Mais mon échec d'hier combiné à sa demande m'a fait cogiter un peu. Vraiment rien qu'un peu d'ailleurs, et je me suis dis que si ce matin je n'avais pas les stigmates d'un lendemain de semi alors je viendrais faire le trail court à Montigny. Et me voilà à Montigny !!!




J'arrive donc sur place vers 8 heures 30, le départ des courses se fait simultanément à 10 heures. Aussi bien le court que le long. Comme je l'avais annoncé, je vais me limiter au court car je sais qu'il y a trois grosses montées sur un tour et ça me suffira largement car j'ai terminé mon semi hier soir vers 18h45. Ça ne m'a pas laissé beaucoup de temps pour récupérer. Question temps, il fait vraiment très beau comme hier, mais c'est moins étouffant. Les parties ombragées sur le parcours seront quand même les bienvenues. Les inscriptions se font à côté du stade. Je vais remplir mon bulletin puis je reçois mon dossard, le numéro 309. Vincent, qui est du club de l'UA Chauny arrive aussi et fera la même course que moi. Une course bien sportive nous attend car elle est inscrite au calendrier du Challenge des Grimpeurs. Le nom de ce challenge veut tout dire !



Nous allons ensuite aux véhicules pour commencer à nous préparer. J'hésite sur mes chaussures : trail ou classique. Car ça a l'air bien sec mais il est vrai que les montées sont raides et que de bons crampons peuvent venir en aide. Donc j'opte pour les trails. On va marcher un peu et j'ai la bonne surprise de tomber sur Serge Henry du club de Sucy-en-Brie (94). Ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas revus. Nous commençons tranquillement notre échauffement et je croise un autre parisien, du 95 ce coup-ci. Il s'agit de Sothéa Phal. La Région Parisienne est donc bien représentée dans ce petit village de l'Aisne. Je n'oublie surtout pas d'aller dire bonjour à Claude Vaillant, un incontournable aussi bien comme organisateur, que juge-arbitre, et que coureurs surtout dans le département ! Un mec vraiment bien !






Nous remontons un peu plus haut dans le village face à la mairie, où le départ sera donné. Je vais faire un ptit bonjour à Katalin, l'inusable coureuse à pied de l'Aisne. Elle va encore se battre pour la victoire aujourd'hui. Sur le trail long, il y aura donc Katalin et Serge et sur le court, il y aura Sothéa, Vincent et moi. On nous demande de nous placer correctement puis le coup de pistolet retentit. Le départ se fait en légère descente sur le bitume Rue de Vaudrial. La plupart des coureurs est partie relativement vite. Un groupe de tête se détache rapidement avec en son sein Vincent et Sothéa qui ferme la marche. En ce qui me concerne je me trouve à une bonne vingtaine de mètres derrière ce groupe quand après 300 mètres de course, on quitte la route pour tourner à droite vers le stade et débuter la première grosse ascension. Ça tourne sur la gauche et c'est réellement parti. Je préfère regarder au niveau des pieds pour éviter de me démonter le moral car on ne voit pas le sommet. Mais je suis rapidement rassuré sur mon état de forme car je ne ressens aucune douleur. J'avais perdu quelques places sur le bas de la difficulté mais maintenant je n'en perds plus et j'arrive même à remonter un peu. Nous pénétrons en sous-bois. Ce qui est dur aussi c'est l'état du sol. La terre est bien sèche, mais les ornières sont très nombreuses.



Je n'arrête pas de changer de trajectoire. Un coup sur le haut du chemin, donc en plein milieu, un coup dans le sillon de droite. Après 600 mètres de grimpette, on peut se lancer dans la descente. Ça fait un grand bien. Je suis calé dans la foulée d'un coureur et j'y reste car a vitesse me convient bien. Nous tournons ensuite à gauche sur l'herbe. C'est maintenant plat mais ça remonte bientôt. Car au loin je vois les coureurs qui recommencent à monter quand ils arrivent sur les rues du village de Courtieux. C'est à mon tour d'y arriver et même si je suis revenu sur du bitume, ça monte bien. On tourne quasiment aussitôt sur la droite pour s'engouffrer à nouveau en sous-bois sur un chemin bien défoncé et ombragé mais surtout très raide. Une longue grimpette de plus d'un kilomètre. Je m'efforce toujours à regarder mes pieds. Je ne perds pas une seule place, j'en grignote même quelques unes. Petite erreur de ma part quand je décide de regarder devant moi et je m'aperçois que la côte devient encore bien plus raide et que c'est sur une bonne distance. Des coureurs devant se mettent à marcher. C'est très dur mais je me force à continuer en courant puis quand le coureur qui me précède se met également à marcher, je n'ai pas la force pour ne pas en faire autant. Même en marchant, ça brûle le haut des cuisses. Il n'y a qu'un coureur qui arrive à me doubler dans cette partie. Puis ça redevient un peu moins raide alors je repars.







Nous quittons les sous-bois ainsi que de la vraie montée car maintenant c'est plutôt un faux-plat montant et en plus sur bitume quand on arrive vers les quelques bâtiments du Châtelet. Nous tournons ensuite à droite où e trouve un ravitaillement. Mais je préfère m'abstenir de prendre quoi que ce soit. Le coureur qui me suit en fait de même. Je pensais le décrocher en zappant ce ravitaillement. Nous retrouvons les chemins de terre. Par contre c'est plus roulant car ça descend légèrement et remonte de la même manière. Je décroche le coureur qui me suit au train. Nous arrivons dans les champs juste avant de tourner sur le droite et d'entamer une descente vertigineuse en sous-bois. C'est étroit et sombre, alors il faut rester très vigilant. Je suis revenu sur un coureur mais je ne peux pas le doubler car c'est prendre un trop gros risque. Finalement il s'écarte légèrement sur la gauche et je peux passer. Je poursuis ma descente et j'arrive tout en bas. Je tourne sur ma gauche. Je suis déjà passé ici en début de course. En effet, il s'agit du bas de la première descente. Donc ce coup-ci il faut la remonter. Je trouve rapidement mon rythme. Par contre ça parait assez long et je ne vois pas le sommet car il y a quelques virages avant d'y accéder. Le sol tout troué dans cette terre n'aide pas non plus. Encore un petit effort et je vais me retrouver en haut de cette troisième montée. C'était la plus courte des trois. Seulement 500 mètres d'ascension. Me voilà maintenant dans la dernière descente du parcours qui était au départ la première grimpette. Je croise le leader du trail long qui a débuté son second tour. Je double un autre coureur et juste avant d'arriver en bas, nous devons tourner sur la gauche. Ce virage est assez difficile à prendre correctement en allant vite car je me retrouve rapidement déporté vers l'extérieur. Il ne reste plus qu'à faire le tour du petit gymnase et de redescendre sur le terrain de football. La première ligne droite derrière le gymnase est plate. Au bout, je tourne sur la droite. Ça descend jusqu'au niveau du terrain de sport. Dernier virage à droite avec l'arche d'arrivée en point de mire. Il ne me reste plus que quelques mètres et je franchis la ligne d'arrivée sous les yeux de Claude. Je termine 4ème en 24'10'' et 1er master 1 homme.


Je discute vite fait avec Claude puis je retrouve Vincent et Sothéa qui ont terminé respectivement 3ème et 1er de cette course. Je suis bien satisfait de ma 4ème place ! Hormis la grosse seconde difficulté, je n'ai pas ressenti la fatigue d'hier soir. Nous nous dirigeons vers le ravitaillement final car il fait très soif. L'eau est bien fraîche contrairement à ma course d'hier. Et ça fait un grand bien. Je restitue mon dossard. Nous pouvons choisir entre plusieurs lots en guise de cadeau : soit une lampe de poche, soit un sac banane, soit une serviette. J'opte pour ce dernier lot.







Je discute avec mes deux acolytes tout en encourageant les coureurs du trail long. Je finis par apercevoir Katalin qui va bientôt en terminer. Malheureusement elle va laisser la victoire chez les femmes pour quelques petits mètres seulement. En attendant l'arrivée de Serge, nous partons nous changer aux voitures. Quand je reviens sur le site d'arrivée, j'aperçois Serge qui est sur le bas de la dernière descente. Je me dépêche pour l'encourager. Il est bien content d'en terminer. Il finit par franchir l'arche d'arrivée en levant les bras.







En attendant la remise des récompenses, un tirage au sort est effectué. Tiens je n'ai rien gagné ! C'est tellement rare quand c'est le contraire. Un apéritif est également offert à tous les participants : kir, fromage, saucisson... Tout le monde n'en profite pas car certaines personnes préfèrent profiter de cette attente autrement. N'est-ce pas Katalin ? Qui préfère profiter du soleil pour parfaire son bronzage déjà bien avancé !



En ce qui concerne les résultats, cela donne ceci :
TRAIL COURT :
1er en 21'11'' Sothéa PHAL (Anvaya Keila) --1er au scratch et 1er senior homme.
3ème en 23'12'' Vincent GUYOT (UA Chauny) -- 3ème au scratch et 1er junior homme.
4ème en 24'10'' Jeff BACQUET (Marne-et-Gondoire Athlétisme) --1er master 1 homme.
TRAIL LONG :
32ème en 49'23'' Katalin TRANNIN (AC Villers-Cotterêts) --2ème au scratch femme et 1ère master 1 femme.
83ème en 1h12'12'' Serge HENRY (ES Sucy-en-Brie).






Place à la remise des récompenses. Les trois premiers hommes et trois premières femmes au scratch sont récompensées sur le trail long, puis les première femme et les deux premiers hommes au scratch sur le trail court sont également récompensées. Katalin et Sothéa sont donc appelés pour respectivement la seconde place femme sur le long et la victoire sur le court. Une excellente organisation très conviviale et chaleureuse. 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bravo pour ta 4 è place et ta victoire en Master
Tu récupères vraiment vite , après ce semi marathon...

Thierry/Méga